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Mon imagination, ce refuges ce jardin secret est la plus belle partie de celle que je suis. Connue de très peu de personnes, il m’a permis de protéger mon esprit des attaques subits par mon corps et il a apaisé mes plus grandes peines à coup d’histoires féeriques et poétiques bien inspirées. Ce refuge me nourrit à un niveau tel que je me crois capable de tout affronter, tant que je peux toujours m’y réfugier.

Il est difficile d’expliquer à quelqu’un qui ne vis pas avec un tel imaginaire son mécanisme, mais je vais m’y tenter. Mon imagination est une éponge qui s’inspire des images, , des mots, des couleurs, des odeurs, des gouts, des matières que vis mon corps pour les transformer en de multiples sources d’inspirations. Ces inspirations deviennent des histoire, des mondes parallèles, des personnes imaginaires.

Il y a ensuite des déclencheurs qui permettent de mettre mon cerveau totalement en mode « Off »: la musique, l’océan, le train, la marche, la nature, le sommeil, un feu de cheminé… Tous ces conducteurs me permettent de mettre le réel en arrière plan et de me laisser glisser doucement vers mon imaginaire. Ensuite, celui-ci est infini.

Certaine personne appelle cela ne rien faire. Mais rêver c’est l’inverse totale du manque d’activité. C’est en rêvant que je construit me projets, que je prend mes décision, que je me détache du négatif. En grandissant mes rêves et la réalités ce sont entremêlés au point ou j’ai fini par vivre mes rêves en m^me temps que je rêve ma vie; c’est là mon plus grand pouvoir.

D’ailleurs, la rêveuse que j’ai toujours été celle qui est toujours décriée aujourd’hui, par mes proches par la société, est la même que l’ambitieuse, l’hyperactive et celle qui réussi. Parce que c’est dans mon imaginaire, si riche, que sont nés tous mes projets. Chacun des grandes décisions de ma vie, à d’abord était un fantasme. Et je crois même que chaque rencontre que je fait, a était précédée d’un personnage imaginaire.

Bien sur, il y a des limites à ce refuge. Notamment car il est créé de toute pièce pour répondre à mes besoins. Alors quand le monde réel est trop difficile, il est tentant de vouloir y rester indéfiniment, de refuser d’en sortir. Alors, mes nuits se font plus longues, mes marche plus nombreuses et je cherche la moindre occasion pour me faire bercer par un bus, un train, un bateau.

Ce sont des cycles que je commence seulement à comprendre mais que je ne rejette plus. Car je vois les bienfaits et les limites de ce système de protection. Je n’aurais pas assez d’une vie pour vivre tous mes rêves et réaliser tous mes fantasmes, mais dans mon imagination, j’ai déjà vécu mille vies et je continuerais à l’infinie, sans obstacles ni limites, quelle chance !

Cette aspect de ma personne m’a permis d’embrasser ma sollicitude. J’aime les interactions sociales, mais je n’ai pas peur de leurs absences, du vide, du silence. Je n’ai plus peur de mes peurs non plus, car si dans ma têtes il existe des solutions pour y faire face, alors cela doit également être le cas dans le monde réel. Cette idée n’empêche pas l’anxiété mais elle permet la paix de l’esprit.