Iels sont le reflet de nos plus grands rêves de socialisation, épuré.e.s de tous nos cauchemars. Quelque soit leur forme, leur nom, leur monde, ces ami.e.s là ne nous déçoivent jamais. Ne nous trahissent jamais. Iels ne risque par de nous critiquer ou de nous abandonner. Autant de talents qui leur donne une place particulière dans nos coeur et dans nos esprit. Car, quand le monde réel est pavé de solitude, notre imagination est remplie de belles attentions.
Je crois que mon premier rapport aux ami.e.s imaginaires a découlé de deux choses: mon incompréhension des autres enfants et les livre que je lisais déjà de façon boulimique. En effet, le décalage que je ressentais n’était qu’exacerbé par le fait que les personnages des romans, eux et elles, paraissaient, à l’inverse, me ressembler.
Bien sur, leurs existences, loin des problèmes de ma réalité, me permettaient également de me protéger des problèmes du quotidien et de mes faiblesses face à eux. Parce que mes ami(e)s imaginaire étaient fort.e.s, intelligent.e.s, beaux, belles et avaient toujours des solutions à leurs problèmes.
À l’inverse dans mon monde, les problèmes semblaient insurmontables, invisibles aux yeux des autres enfants et mal gérés par les adultes dits responsables. Les guerres, les divorces, la violence et la méchanceté (soit, les plus grandes angoisses de mon enfance), semblaient de répéter, se multiplier sans que personne ne puisse rien y faire.
Mes ami.e.s imaginaire font également offert un espace d’écoute extraordinaire. Parce que déjà, à l’époque, j’étais envahie par une multitude de questions, de pensées, qui n’ont fait que grandir avec le temps. Mais je fatiguais les adultes et les autres enfants n’avaient pas les mêmes centres d’intérêts, alors heureusement, Cal, Tara, Hermione, Genièvre et les autres étaient là.
Bien sur, le fait que ces ami.e.s imaginaire soient dans ma tête, cela m’a permis d’en disposer à ma guide. À contrario des relations avec les autres humain.e.s, ces personnes de fiction n’avaient par leurs projet sentiments, émotions, passifs et traumatismes, toujours prêt.e.s à recueillir mes propres écueils, ils et elles se trouvaient à ma disposition.
En grandissant, notamment en arrivant à l’âge adulte, je leur ai fait moins de place. Je les est rejeté même. Je me suis forcée à me contenter du « monde réel », à rester connecter. J’ai gommé cette partie de moi ou l’imaginaire était roi pour m’obliger à, ce que j’appeler, devenir adulte. C’était une erreur. On ne devient pas adulte en rejetant l’enfant que l’on était mais plutôt en l’embrassant.
C’est ainsi qu’après des années d’adolescence à penser uniquement ambition, carrière, reconnaissance, réussite et sérieux, j’ai petit à petit réintégré mes mécanismes d’enfant à ma vie d’adulte. J’ai toujours des ami.e.s imaginaire, mais également des ami(e)s « réel(le)s ». Je vis beaucoup d’histoire d’amour dans ma tête, peu en réalité, mais j’y crois très fort. Et surtout, je sème mon jardin secret pour faire naître des fleurs, dans toutes les dimensions de ma vie.
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