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La conjoncture de la chaussette

Ils s’étaient peu aimés, et de cette tiédeur était née une petite fille, un volcan, une tempête.

Ils se séparent sans bruit. Pas pour se faire discret. Ils ont enfanté une merveille. Et pour prendre soin d’elle, ils sont d’accord. Convaincu, lui, qu’elle est aussi bonne mère qu’elle a été sans surprises. Convaincue, elle, que ce rêveur ne ferait pas de mal à une mouche.

Une lettre est adressée à une boîte postale avec un cedex. Un peu de curiosité de la part d’une juge aux affaires familiales. Le formulaire de la garde partagée passe d’une chemise blanche à une chemise jaune. Dessus, plus que le nom du père.

Dans ces cas-là, la fonctionnaire convoque tout le monde. En attendant, l’enfant reste avec les femmes. Lorsque Marion, la mère, apprend la lettre, elle est colère. Elle s’insurge contre la sienne, de mère. Et qu’est-ce que tu es allée leur raconter putain. Mais le vers est dans le fruit.

La JAF prend des comprimés. Des petits, très forts. Pour pas que ça recommence. Dans le dossier elle lit brûlures, blessures, sexualité, hygiène. Elle constate que c’est dommage pour la gamine qui a 8 ans.

Si elle avait confiance en elle, elle expliquerait qu’elle convoque d’abord les membres les plus éloignés du noyau familial. Elle se rapproche peu à peu du problème. Sauf qu’elle s’excuserait presque d’exister, alors elle ne dit rien et convoque la grand-mère.

La grand-mère, elle, ne s’excuse de rien. Elle a élevé quatre enfants. Médecin, prof, médecin, médecin. Elle sait comment faire. La douloureuse équation des désirs et des convenances. La place du bonheur. Le sexe aussi. Avec qui on ne doit pas. Avec qui on doit.

Dans le bureau de la JAF, ça sent fort le service public. Mamie est à l’aise, d’autant que défoncée comme elle est, la juge n’est pas portée à interrompre.

Elle poursuit. Elle a été violée par son oncle à l’âge de sa petite fille. Elle a dû coucher pour étudier. Coucher pour travailler. Coucher le soir pour pouvoir dormir. Tout ça pour dire que son féminisme, personne ne va lui expliquer comment s’y prendre. Mais une gamine de 6 ans, à poil, avec une scie sauteuse, non. Et elle ne parle que de ce qu’elle a vu. Pour le reste elle peut pas dire. Mais si c’est comme ça à la maison, qu’est-ce que c’est sur son terrain. Personne n’y a accès, à part eux deux oui oui. La dernière fois la môme lui a demandé si faire l’amour c’était que pour les adultes. Elle choisit ce qu’elle mange, elle choisit ce qu’elle porte, elle se sape comme un as, dix couleurs à la fois ou nue comme la vierge, elle coupe ses cheveux, elle les teint une fois la semaine. La vieille dit ça parce que ça les abime.

Ses gorgées fripées font du silence dans le verre d’eau. La juge a envie d’un carré de chocolat ou d’un petit comprimé.

La vieille est rafraîchie. Heureusement qu’il y a sa fille qui l’éduque, elle s’engorge. Remarquable comme depuis qu’elle ne voit plus son père, la petite est bien, vraiment remarquable. Ça donne espoir, et en réalité elle n’aurait pas contacté la juge si elle la pensait perdue. Métamorphosée, elle ne jure plus, lavée, habillée tous les jours. Y’a toujours le problème qu’elle passe son temps à lire et pas des choses de son âge, mais c’est nettement mieux. Certains livres de son père, c’est quasiment du porno. Remarquez maintenant y’a plus que ça qui fait tourner les pages.

***

L’enfant est habillée d’une robe, de chaussures en cuir. Elle a une chaussette rose, et une chaussette noire.

— Tu passes beaucoup de temps dans le jardin avec ton papa ?

— Oui Madame.

— Tu n’es pas obligée de m’appeler Madame.

— Je pensais que vous étiez une vieille personne.

— Je suis une vieille personne.

— D’accord.

Elle est assise sur ses mains. La posture ne lui est pas confortable, elle se gratte le nez avec l’épaule.

— Ta mamie m’a dit que vous construisiez des choses.

— Mamie n’aime pas papa.

— Toi tu aimes papa ?

— J’aime autant papa que maman.

— Tu me raconterais ce que tu fais avec papa dans le jardin ?

— Je dois vous dire la vérité ?

— T’es pas obligée.

— On a fait un potager. Quand c’est fini on a fait une cabane à outil et un séchoir. Quand c’est fini une cabane à oiseau en même temps qu’une balançoire, mais on a tout terminé maintenant.

— Et ton outil préféré c’est quoi ?

— J’aime bien le râteau et le tournevis.

— D’accord. Tu peux partir, merci.

— Déjà ?

— Oui, on se reverra la semaine prochaine.

La petite se lève et serre la main de la magistrate. Elle a une cicatrice sur la chaire du pouce, profonde, l’ongle est tombé, il est tout neuf.

Avant de partir, elle demande à la juge ce qu’elle pense de ses chaussettes et la juge répond qu’elles sont très bien.

***

La juge revient de la salle d’eau. Elle a ôté sa veste de costume, il fait four dans la pièce. La vieille ne transpire pas, impeccable. Elle est surprise quand la JAF lui répond par la négative: non elle n’a pas accès au dossier du père.

La grand-mère aurait aimé s’épargner ce qui va suivre. C’est pas son truc de dire du mal des gens, c’est vrai. Mais il faut que la juge décide en connaissance de cause. Il a été dans un centre, deux fois, vous voyez ?

La juge voit très bien. Elle dit non et dégrafe le bouton de sa jupe en soupirant.

La grand-mère est pas en train de dire que les psychiatriques sont pas responsables attention. Elle sait, sa plus grande est là-dedans, psychiatre elle veut dire, pas folle. Il y a des super traitements. Elle en connait qui ont des vies de famille et des boulots. Avec des postes à responsabilité. Enfin lui refuse les traitements. Elle est désolée, mais des gens qui ont eu des vies de merde, il y en a, c’est un vrai bipolaire, il fait ce qu’il veut quand il veut, et puis plus rien. Cette histoire de jardin par exemple. Son diplôme ! Il a un super diplôme ! Il en fait quoi ? Un mi-temps. Ah oui tiens, il a du temps pour sa fille ! Il a 36 ans, il a changé trois fois de métier, il fait tout à la fois, un coup du bois, un coup des abeilles, un coup de l’informatique, enfin ! Le seul moyen de faire les choses, le seul, c’est de les faire à fond. À tout faire, on réussit rien.

La juge qui était en train de s’éventer hoche la tête, attrape le capuchon du bic et s’attaque entre les dents.

***

La deuxième fois, la gamine est toute seule devant la porte. Elle répond qu’elle n’habite pas loin. Elle a un tee-shirt AC/DC, un tutu et une paire de Doc Martens. La juge attend qu’elle commence, elle a du vernis, deux couleurs, et se fait les ongles.

— En fait on a pas fait ça au jardin.

— D’accord.

— Comment on fait pour reconnaître les gens méchants ?

— On peut pas.

— J’en ai marre de me cacher.

— Moi je vois ça comme un jeu.

— C’est pas un jeu si on est obligé de jouer.

La petite attrape un stylo sur la table, et entreprend de se colorier les ongles elle aussi. Elle continue :

— C’est rien qu’à nous, et on peut faire ce qu’on veut. Dehors, faut finir, faut pas dire et tout ça. Au début j’avais pas le droit aux outils. On s’habille comme on veut, et parfois on fait rien si on a pas envie.

— Ça a l’air bien.

— Au début on a construit une maison, mais je préférais commencer par les tuiles parce que connaissais pas, du coup on l’a fabriquée à l’envers, on a fait un trou et on a placé les tuiles bien comme il faut, avec la pluie, ça faisait une piscine, alors on l’a gardé comme ça, on a mis un poisson, et comme c’était dangereux parce que le niveau était pas pareil, il a fallu le pêcher, alors il a fallu des vers, et du coup on a commencé avec une famille de vers, c’était trop bien, et on en a eu plein, on leur a fait encore une maison, mais avec le toit en haut.

— Et les outils ?

— Oui.

— Lesquels tu préfères ?

— Ceux que j’ai le droit ou ceux que j’ai pas le droit ?

— Les deux.

— Alors ceux que j’ai le droit, c’est la scie sauteuse, et ceux que j’ai pas le droit c’est la disqueuse.

— La disqueuse t’as plus le droit à cause du doigt c’est ça ?

— C’était un peu lourd.

***

Son témoin est là depuis trois heures et la juge a toujours pas posé de questions. Elle décrasse ses ongles avec un capuchon, jambes longues, jeunes, insolentes, posées sur son bureau, narguent la vieille dame qui affecte l’indifférence. Sa lèvre est calme, précise, elle se tient bien droit, elle est pas vieille, elle a mille ans, la jeune pourrait se mettre à chier sur la table qu’elle lui ferait pas le plaisir de broncher.

Son père il en crèvera. De ce qu’il n’a pas fait de son talent. S’il compte faire la même chose avec sa fille, il faudra lui passer sur le corps à la grand-mère. Avec ses délires de schizophrène, sa continuité du réel tout ça. La juge sait à quel point elle est intelligente cette petite ? La juge croit savoir mais elle sait pas. La petite est si intelligente qu’à force de faire le grand écart entre le monde et les délires de son père, elle va finir parfaitement psychotique. On peut déconstruire, mais à déconstruire, déconstruire, on se retrouve dans une soupe dans laquelle on méduse, seul. Et autant elle a de la pitié pour ceux qui pataugent malgré eux, autant elle conchie ceux qui le font par snobisme, elle n’a pas peur de dire snobisme.

La juge a ôté ses bottes de la table, sort une bouteille et deux tasses et en pousse une devant la vieille. Whiskey, elle dit, à la santé des femmes.

De l’autre côté du bureau on hoche la tête. Pour la première fois, la JAF a l’impression qu’il se passe quelque chose. La vieille a l’intérieur qui déborde sur l’extérieur, la bouche qui parle plus vite que la tête, le cœur aussi, plus fort.

Quand elle était jeune, elle pensait qu’on était là pour deux choses : aimer et travailler. Mais elle a fini par comprendre que c’était la même chose, que le travail c’est de l’amour avec le cerveau, est-ce que la juge comprend ? Elle sait que même si elle dit rien la juge croit comprendre. Mais elle ne comprend pas. On n’aime pas son chevalet, son métier à tisser. On n’aime pas sa toque, sa robe d’avocat, ni la vue depuis un bureau au 1000e étage. En définitive on n’aime pas non plus l’argent. On aime l’admiration. On aime la gratitude. On aime être aimé. Aimer et travailler, c’est rien d’autre qu’aimer et être aimé.

Elle descend cul sec le verre de whiskey, et le pose pas droit sur le bureau.

***

— Ton papa il te dit qu’il est mal parfois ?

— Non mais je vois qu’il a un peu peur.

— Comment tu vois ?

— Il fait semblant.

— Et toi tu as peur ?

— Moi j’ai peur que des gens.

— Et à l’école ?

— Ca va mieux.

— Tu m’expliques ?

— Je crois que vous savez.

— Tu peux me tutoyer.

— Je peux me lever ?

La juge hoche la tête, la petite est déjà debout, elle longe le mur, éprouve le placo, les aspérités du papier peint, ses doigts chaussent sept lieux, sautent dessus des canyons, des Himalayas.

— À l’école on parle avant de faire, on travaille assis et on se repose debout, on apprend les lettres avant les mots, c’est n’importe quoi.

— C’est ça le problème ?

— Non ça je m’en fous.

Elle hésite, sa main suspendue au-dessus des casiers métalliques.

— Il n’y a pas de mots interdits ici.

— À l’école on apprend à pas faire ce qu’on veut. Ils ont découpé les envies, ils les ont triées avec des couleur, et on a les mêmes couleurs tous les jours, dans le même ordre, et il faut pas que les envies débordent sur les couleurs, et que les récrés débordent sur les envies.

— Et c’est ça le problème ?

— Non c’est pas ça, au final on fait ce qu’on veut dans sa tête.

La petite est suspendue devant un verre à stylo. Elle patoune autour, et regarde la juge.

— Le problème c’est quand les envies sont trop fortes et rapides.

Elle caresse le pot à stylo, un mètre au-dessus du sol.

— Quand les envies sont trop fortes, on peut pas attendre pour les faire.

— C’est quoi ces envies ?

— Rien d’incroyable, chanter, me lever, crier, casser ou construire des trucs.

— Et alors comment tu fais ?

Le néon au-dessus de l’enfant grésille, elle a son tutu dans les mains et le secoue pour changer l’air qui est en dessous, couleur, papillon, rouge gorge au milieu de la crasse étincelante du naphta, et malgré toutes les pilules et qu’on lui a dit que c’est pas bon pour elle de s’enflammer comme ça, la juge se dit que c’est joli comme c’est pas permis.

— C’est comme Harry Potter, vous connaissez Harry Potter ?

— Oui.

— Quand je sens les envies arriver, je me dis que je suis une sorcière, que la classe c’est des Moldus, et que si j’arrive pas à cacher mes pouvoirs magiques, ils vont me mettre en classe psychiatrique et que je ne pourrais pas rencontrer d’autres sorciers.

Elle saute à cloche-pied maintenant, vole par-dessus les lignes d’une marelle qu’elle est seule à voir.

— Et si c’était là qu’ils se cachent, les sorciers. Dans les classes psychiatriques.

— Je pense pas. Mon papa y a été, et il me dit qu’il n’y a que des fous.

— On dit pas fous.

— Pourquoi vous êtes folle vous ?

— Oui.

— Vous avez dit qu’il n’y a pas de mots interdits.

— C’est pas un mot interdit. C’est un mot méchant. La plupart des mots interdits sont pas méchants. La plupart des mots méchants sont pas interdits.

— Vous avez honte d’être folle ?

— Oui.

— Vous devriez vous dire que vous êtes une sorcière.

***

Elle a la langue moins précise, le whisky. Elle sait qu’on n’éloigne pas un gosse pour une histoire de philosophie, même si on éloigne des gosses pour des histoires de philosophie. Elle voudrait raconter un témoignage si la juge le permet. Une histoire qui s’est passée quand la petite avait trois ans, le troisième anniversaire, elle s’en souvient parce qu’elle s’était fait la remarque que finalement la petite en avait presque quatre, des années.

La juge acquiesce, remet deux verres et siffle le sien dans le même geste.

C’était leur dernier réveillon tous ensemble, ils le savaient. Elle avait installé un poêle dans la maison de famille, un beau truc en fonte, avec une vitre panoramique. La juge sait comment c’est les enfants, remarque peut-être pas, de nos jours, et puis personne est obligé, on peut ne pas avoir envie, enfin les enfants ils ont besoin de toucher, sauf que la juge comprend, c’est brûlant ces poêles, enfin ils ont passé deux jours à rattraper la petite, lui expliquer qu’il fallait pas toucher, elle pleurait, la totale, et trois minutes après elle fonçait vers les flammes, têtue déjà.

Le dernier soir elle était restée seule avec son père, ils étaient tous montés voir les photos au grenier. Ils ont entendu un hurlement, et il leur a pas fallu longtemps pour redescendre en bas et se rendre compte que la gamine avait foutu la main sur la vitre, et elle en bavait de hurlements et de douleur dans les bras de son père qui lui avait déjà mis la main sous l’eau et lui murmurait des petits mots dans l’oreille. Il a bien fait les choses, ça pour réparer il était fort, Biafine sur la petite menotte cloquée, bandage avec couleurs et histoires de momie, pas grave ma chérie, pas grave, ton corps il est fait pour ça, ton corps il est magique, demain à la place du feu il y aura de l’eau et autres conneries décoloniales.

Elle tombe le verre de whisky, et ça améliore pas le truc tranchant qu’elle a dans les yeux.

Personne y a posé la question de ce qui s’était passé, parce que les circonstances étaient assez éloquentes, et on va pas aller culpabiliser quelqu’un a qui le gamin s’est échappé et a trouvé pour le feu.

La grand-mère elle s’est trouvée seule avec lui, après que tout le monde soit allé se coucher et elle sait bien que ce dingue il est pas allé se coucher tout de suite parce qu’il le voulait ce moment où ils se retrouvaient seul tous les deux, il l’attendait parce que ce taré il aurait été capable de se défendre, il le souhaitait même, de pouvoir le dire, ce qu’il en pensait. Expliquer que c’était la bonne chose à faire. La laisser se rapprocher du poêle. La regarder monter la main vers la vitre à blanc.

La regarder se brûler.

***

— Quand vous vous êtes baignés c’est toi qui te sèche ?

— Je fais tout toute seule.

Ils sortent du tribunal et longent un boulevard qui a le nom d’un homme. L’enfant a mis ses chaussures préférées, une Doc et une ballerine.

— La doc c’est pour shooter des trucs, la ballerine pour faire des pointes, regarde.

La juge essaie elle aussi de faire une pointe.

— Tu sais pourquoi je te pose la question ?

— Tu penses que papa est pédophile.

Le boulevard entame à se rapprocher de la mer, et la pente travaille les épaules des deux silhouettes. La petite tend les jambes et se laisse aller. Lourde, bruyante, puis légère ballerine. Lourde, légère, accélère. Galope maintenant la gravité. Malgré ou à cause des semelles. Tourbillon. Comète de couleurs. Ca ressemble à une fuite. Ca ressemble à du danger. Ca ressemble à un incommensurable plaisir qu’elle bouffe, bouffe avant qu’il soit gâté par le regard des passants.

En bas, au-dessus de la mer, la promenade les retrouve. La petite a embruns de sueur sur front duveteux, dents blanches et carrées, bourrasques dans les doigts. La juge a essayé de courir aussi, mais si on a pas appris jeune, c’est cuit.

— Papa est pas pédophile.

— Qui t’a parlé des pédophiles ?

— Papa.

— Il t’a dit quoi ?

— Que je cours, je crie et que je tape.

— Et quoi d’autre ?

— Que je laisse personne me toucher sauf si j’ai très envie.

— Et t’en as envie ?

— Non, ça m’intéresse pas beaucoup.

— Je dois te ramener à l’école.

— Je dois changer de chaussures.

— Alors à la maison.

— C’était la dernière fois qu’on se voyait ?

— Je peux pas te dire.

Elles repartent, remontent chaque millimètre. La petite sait que c’est un des rares trucs où on est sûrs : qu’on remonte exactement ce qu’on descend. La juge transpire la pente à qui elle s’est refusée à l’aller. Le tutu, grave maintenant, tourbillonne moins, leurs mains se rapprochent, s’éloignent, se frôlent, se cherchent, les platanes sont tristes, et elles sont devant la maison de la grand-mère.

La petite range ses chaussures, et d’autres choses aussi, mais ça se voit moins.

Si enfin leurs mains se touchent, c’est une poignée de main comme il faut. Elles se sont déjà dit au revoir.

La petite qui passe la porte, c’en est une autre que celle qui courait. Une autre pas forcément moins bien, mais une autre, et juste avant de refermer la porte elle hésite.

— Je veux bien continuer cette histoire d’école.

La juge acquiesce.

— Mais si vous me rendez pas papa je vais commencer à faire des bêtises.


Texte publié par balta06, 17 octobre 2024 à 16h11
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