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tome 1, Chapitre 2 « Le bordel, premier état » tome 1, Chapitre 2

Alors que Hadès lança un regard froid à son frère, Anubis prit la parole, visiblement agacé. "Alors déjà, je trouve que la répartition des horaires et des congés par Hadès est catastrophique. Moi, je n'ai pas de vacances et je suis obligé de travailler toute la journée sur le moindre mort, les juger et les envoyer dans leurs bonnes zones de l'enfer. C'est moi qui fais le plus gros du travail, pendant que Charon, lui, se contente de guider quelques âmes sur sa barque. Et malgré cela, tu lui donnes autant de vacances qu'il veut, en plus de lui accorder un salaire plus élevé de vingt pour cent."

Osiris, toujours prêt à en rajouter, intervint à son tour. "Et moi ? Qui s'occupe de faire mourir les gens, hein ? Qui s'assure qu'une hache qui tranche une tête entraîne bien la mort ? Moi ! Qui a implémenté les morts de vieillesse ? Moi ! Qui est obligé de vérifier chaque mort pour s'assurer que ça tue vraiment ? Encore moi, Osiris ! Et pendant ce temps-là, que fait monsieur Hadès ? Il passe son temps à rendre Orphée dépressif !"

Hadès, lassé par les plaintes, leva les mains en signe de défense. "Nan mais je vous rappelle que je n'allais pas laisser Orphée récupérer sa femme comme si de rien n'était. Chaque âme en enfer me rapporte une certaine somme d'argent. Et comme je le dis toujours, business is business. Ne venez pas me dire que l'argent ne fait pas le bonheur, vous êtes des énormes hypocrites. Moi, je ne suis pas un simple salarié, je suis le patron. Je me contente de vous verser vos salaires, de vérifier que vous travaillez bien, et c'est tout. L'enfer, c'est mon entreprise, je suis le roi, pas un travailleur. Et d'ailleurs, Anubis, je trouve ça suspect qu'il n'y ait aucun chacal dans le Tartare."

Le dieu égyptien ne se laissa pas démonter. "C'est simplement parce que les chacals sont incroyablement disciplinés, et cela n'explique en rien le fait qu'on soit sur-exploités."

Hadès, pince-sans-rire, répliqua aussitôt : "Ça, c'est à cause de la merveilleuse idée d'avoir instauré une monnaie chez les dieux. Si l'enfer est devenu une entreprise, c'est à cause de ça, voilà tout."

Odin, le dieu borgne, qui était resté silencieux jusque-là, décida de se manifester. "Alors désolé, mais instaurer une monnaie pour nous tous était une idée excellente."

Zeus, pour une fois d'accord avec lui, ajouta : "C'est vrai, je suis rarement en phase avec Odin, mais il n'a pas tort sur ce coup-là. Utiliser l'invention humaine de la monnaie et l'implémenter parmi nous était génial. Plus besoin de se battre pour un territoire, maintenant, c'est au plus offrant ! Plus de gens qui se gavent d'ambroisie toute la journée, maintenant, il faut payer ! Et pour ce qui est des lois, il suffit de... ah, merde, cet exemple ne marche pas trop."

Sif, la déesse nordique, ne put s'empêcher de rétorquer : "Vous dites ça parce que c'est vous qui avez eu l'idée."

"Toi, t'as jamais eu d'idées, alors ta gueule," lâcha Odin, visiblement irrité.

Osiris, désespéré par ces échanges inutiles, tenta de ramener la discussion sur le sujet initial. "On peut revenir à la gestion des morts ?" demanda-t-il, mais il se heurta à une indifférence monumentale.

Sif, toujours agacée, lança à Odin : "Désolé, monsieur qui a déclenché une guerre parce qu'il a tué le premier géant pour rien."

"Rhaa non, tu vas pas recommencer avec ça," soupira Odin. "Je vous le dis à chaque fois, le con s'est étouffé avec une cacahuète pendant qu'on faisait un pique-nique. Et après, c'est Loki qui a répandu la fake news comme quoi je l'avais tué."

"En parlant de Loki," intervint Anubis, "sa fille Hel fout n'importe quoi en enfer. Tous les cent ans, il nous dit qu'elle va être utile, mais au final, c'est une merde qui, à part foutre le bordel, ne fait rien."

"Allons, mes amis, ce n'est qu'un détail insignifiant," tenta de se défendre le dieu de la malice, un sourire en coin.

"J'ai l'impression qu'il y a beaucoup de problèmes liés à Loki," grogna Dyonisos. "Ça tombe bien, je vais pouvoir me défouler, parce que ce connard de merde a remplacé mes meilleurs vins par de la pisse de Fenrir !"

"Et il m'a coupé les cheveux !" ajouta Sif, les yeux lançant des éclairs.

"Il y a encore pire," déclara Apollon, prenant la parole d'une voix grave. "Il est à l'origine d'une des pires blagues de l'histoire de l'humanité."

"Quoi ? 'Quoicoubeh' n'était pas si horrible," dit Loki, sur la défensive.

"Non, ce n'est pas ça," répliqua Apollon. "Encore pire, c'est le plus grand fléau de l'humanité !"

Loki, un sourire narquois aux lèvres, comprit où voulait en venir le dieu du Soleil. "Ah oui, c'est vrai. Rhaa, c'était vraiment drôle : *ENGLISH OR SPANISH, LE PREMIER QUI BOUGE, IL EST GAY*."

D'un coup, tous les dieux masculins se figèrent, comme pétrifiés. Même un battement de cils aurait proclamé leur défaite. Le silence pesant fut finalement rompu par Ganesh, le dieu à tête d'éléphant, qui demanda timidement : "Euh... au fait, pourquoi il a dit *English or Spanish* ?"

Tous les autres dieux soufflèrent d'exaspération tandis que Loki éclatait de rire, se moquant allègrement de Ganesh.

À ce moment précis, une nouvelle personne entra dans l'Olympe, rompant la tension. "Désolé pour mon retard, les gars, j'ai eu un empêchement," dit l'individu, visiblement jovial.

"Euh... t'es qui ?" demanda Raijin, le dieu japonais, qui était resté silencieux jusque-là.

"Vous ne me reconnaissez pas ? C'est moi, Dieu !" lança l'individu, un large sourire aux lèvres.

"Nan mais on a bien compris que t'es un dieu. Dis ton prénom, quoi," rétorqua Athéna, perplexe.

"Bah, mon nom, c'est Dieu."

Les autres dieux commencèrent à chuchoter entre eux, intrigués, avant que Zeus ne prenne la parole. "Bon, Dieu. Montre-nous tes meilleures capacités, peut-être qu'on se rappellera de toi."

Dieu, sans se faire prier, tapa des mains, et soudain, la lumière disparut de la pièce, plongeant tous les dieux dans le noir.

"Ouais, pas fifou pour le moment," résonna la voix d'Apollon dans l'obscurité.

Mais alors, la voix de Dieu résonna dans l'obscurité : "Que la lumière soit !" Et la lumière fut.

Devant ce constat, Zeus, impressionné malgré lui, déclara : "C'est bon, c'est toi, Dieu. Prends ta place. Ton pouvoir est toujours aussi impressionnant. Bon, sinon, je pense qu'on va passer aux plaintes. Qui veut se plaindre ?"

Les dieux, retrouvant leurs esprits après cette démonstration de pouvoir, échangèrent des regards hésitants, se demandant qui oserait être le premier à ouvrir la boîte de Pandore des doléances divines.


Texte publié par Yanne l'Anonyme, 7 septembre 2024 à 10h40
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