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Cela peut paraître fou, mais les dieux mythologiques existent bel et bien. Si les humains les connaissent, c'est en grande partie à cause de leurs maladresses et de leurs fameux "t'inquiète, je gère". Mais comme toujours, les humains sont les humains, et les récits ont subi des déformations plus ou moins grandes au fil des siècles. C'est ainsi qu'on se retrouve avec 112 dieux créateurs du monde, sans même compter les milliers de religions existantes et tout ce qui va avec. Bref, ils existent, et leur cohabitation est... compliquée. Entre les fonctions qui se chevauchent, les guerres d'ego, et les querelles incessantes, c'est loin d'être une sinécure. Cependant, tous les ans, les dieux se réunissent pour discuter du monde et de tout ce qui le concerne, et cette année, comme 87 % des réunions, cela se passe au Mont Olympe.

En ce moment même, Zeus, l'organisateur de la réunion, discute des derniers préparatifs avec son adjoint, le dieu du vin et de la fête, Dyonisos. Le roi des dieux, avec un sourire narquois, se caresse la barbe et déclare : "Cette année, ça va être exceptionnel." Dyonisos, moins enthousiaste, lui répond : "Oui, bon, ils ont râlé il y a deux ans parce que c'était encore à l'Olympe que ça se déroulait. Je pense qu'ils vont encore nous cracher dessus."

Zeus, avec sa grandeur habituelle, hausse les épaules. "C'est pas de notre faute si on a la meilleure popularité et le meilleur endroit," rétorque-t-il, un brin fier. Mais Dyonisos, toujours réaliste, continue : "Oui, mais ça fait quand même beaucoup. Franchement, préparer tout ça, c'est vachement chiant au bout d'un moment."

Zeus acquiesce, l'air pensif. "Je sais bien, mais quand il faut aller à Asgard, on tombe malades à cause du Bifrost, ou alors à cause des malices de Loki, je ne sais plus. Et puis, les Égyptiens ne veulent pas qu'on salisse leurs lieux sacrés. Les Japonais et les Hindous s'en foutent de nous, littéralement. Ils envoient à peine deux dieux, maximum. Et ne parlons même pas des autres. Alors excuse-moi, mais l'Olympe, c'est le meilleur endroit. Sinon, tout ce que j'ai demandé a été préparé ?"

Dyonisos hoche la tête en énumérant : "L'alcool et le nectar, livrés directement par moi-même ; les armes diverses, fournies par Héphaïstos hier ; on a nettoyé la salle des réunions et tout l'Olympe, y compris sous les meubles ; les pistes et arènes sont prêtes. On a aussi construit les statues suivantes : Zeus sur son trône, Zeus battant Cronos, Zeus vainqueur de Typhon et Zeus supérieur à tout. Enfin, on a trouvé un moyen de bloquer Héra, Arès, Thanatos et Artémis."

Zeus, surpris, demande : "Attends, c'est tout ?"

"Oui, on n'a pas pu empêcher Poséidon, Hadès ou même Apollon de venir. En même temps, j'avais dit aux autres que l'Hydre n'allait pas tenir deux jours, mais non, on n'écoute jamais Dyonisos."

Zeus soupire lourdement, visiblement contrarié. "Ça veut dire que je vais devoir me coltiner mes frères et un ego aussi gros qu'Atlas, en plus. Espérons que Thor et Odin ne me fassent pas trop chier cette année."

Alors que Zeus se prépare mentalement pour la journée à venir, une voix puissante fendit l'air : "Frérot ! Comment te portes-tu ?" C'était Poséidon, suivi de près par Hadès. "Très, très bien..." marmonne Zeus dans sa barbe, pas vraiment ravi de leur présence.

Hadès, toujours souriant, s'approche et propose : "Et si l'année prochaine, ça se passait chez moi ? Qu'est-ce que t'en penses ? C'est une bonne idée, hein ?"

Zeus fait un geste vague de la main, visiblement peu intéressé par l'idée. "On verra plus tard," répond-il d'une voix lasse. Mais soudain, il aperçoit Cerbère pénétrer l'enceinte de l'Olympe. Il se tourne vers son frère, agacé, et lui demande : "Pourquoi t'as amené ce putain de clébard qui est censé garder les enfers ?"

Hadès, imperturbable, réplique avec un sourire malicieux : "Rhoo, un jour dans l'année, ça fait rien. Et en plus, regarde comme il est beau."

Zeus secoue la tête, se disant que de toute façon, c'était trop tard pour s'en préoccuper. Il salue rapidement son autre frère avant qu'une tempête d'éclairs ne vienne troubler l'atmosphère. Thor, Mjolnir en main, les yeux remplis d'éclairs, apparaît et proclame : "Je suis Thor, fils d'Odin, et véritable dieu de la foudre et des tempêtes. Ma détermination n'a d'égal que ma puissance et..."

Pendant que le dieu nordique continue son monologue épique, Dyonisos, l'air blasé, souffle à l'oreille de Zeus : "Ça fait une centaine d'années qu'il arrête pas de faire ça, et c'est gonflant."

Zeus, partageant le même sentiment, murmure : "Ouais, je sais, il m'énerve trop, ce con."

Thor, ayant enfin terminé son discours, entre dans la salle, jetant un regard noir à Zeus, qui s'efforce de rester courtois en saluant les autres dieux. Mais quand il tombe sur Loki, il se contente de hocher la tête sans serrer sa main. Son regard se fige en voyant Fenrir, juste à côté du dieu de la malice. "Ne me dis pas que t'as amené ton fils..." s'exclame-t-il, exaspéré.

Loki, avec son sourire énigmatique, répond en caressant le loup : "Si, je ne pouvais pas le laisser avec Hel, quand même. Oh, oui, qui est le gentil loup de son papa ?" Zeus soupire profondément, se demandant sérieusement s'il ne devrait pas interdire tous les animaux lors des prochaines réunions. Entre Cerbère, Fenrir, et les éléphants de Ganesh, ça commençait à faire beaucoup.

Une fois que tous les dieux sont installés, Zeus lève sa coupe de vin et déclare d'une voix solennelle : "Moi, Zeus, roi de l'Olympe, dieu de la foudre, déclare cette réunion, ouverte." Les dieux boivent une gorgée en signe de respect. À peine cette formalité accomplie qu'Anubis, le dieu à tête de chacal, s'exclame : "Et si on parlait de la gestion des morts et du monde souterrain ?"

À côté de lui, Osiris, visiblement agacé, lui donne un coup de coude. "Tu aurais pu attendre un peu qu'il soit dans une bonne phase," murmure-t-il. Hadès, se sentant concerné, supplie Zeus d'attendre, mais ce dernier, avec un sourire en coin, déclare : "Eh bien, qu'il en soit ainsi, parlons de cela."

Les autres dieux échangent des regards, certains résignés, d'autres déjà fatigués par ce qui promet d'être une longue et houleuse réunion. Une chose est sûre, cette année encore, l'Olympe ne sera pas épargnée par les débats épiques des divinités.