Il était une fois, une petite sorcière rousse, qui n'était pas du tout aimée des autres sorcières parce qu'elle était mignonne et adorait s'habiller en rose. Elle n'avait ni verrue, ni nez crochu et refusait de porter du noir.

Un jour, elle décida de partir du château hanté où elle vivait avec les autres sorcières. En chemin, elle rencontra une très jolie petite fée.

« Bonjour petite fée. Veux-tu être mon amie ? » Demanda t-elle.

« Non. Répondis la fée. Je suis une fée, et toi une sorcière, on peu pas être amies. »

Alors la petite sorcière continua sa route et croisa cette fois une magnifique licorne scintillante.

« Tu veux être mon amie ? » Demanda la sorcière.

« Non, je suis une licorne et toi une sorcière, on ne peut pas être amie. »

Triste, la petite sorcière continua encore. Elle rencontra cette fois un affreux crapaud portant une couronne.

« Oh cher prince crapaud, je pourrais t'embrasser pour que tu redeviennes humain ! »

« Certainement pas ! C'est une sorcière qui m'a changé en crapaud. J'attends une belle princesse pour me donner un baiser, pas une sorcière, aussi mignonne soit-elle. »

Déçue, la petite sorcière continua sa route. Tous ceux qu'elle rencontra refusèrent son aide ou son amitié, alors elle se laissa tomber assise sur un rocher et se mit à pleurer.

« Pourquoi pleures-tu ? »

La petite sorcière releva la tête en sanglotant pour voir un blaireau devant elle.

« Personne ne veut être mon ami. Explique t-elle. Parce que je suis une sorcière. Mais les sorcières ne veulent pas de moi parce que je suis mignonne et habillée en rose. »

« Eh bien. Aucun coté ne veux de moi non plus. Parce que j'ai trop de blanc pour le monde des ténèbres, et trop de noir pour le monde de la lumière. Alors moi, je veux bien être ton ami, nous ferons notre propre monde où serons admis tous ceux qui ne peuvent faire parti des deux autres. »

La petite sorcière essuya ses larmes et pris le blaireau dans ses bras en souriant.

Depuis ce jour, ils vivent heureux avec tous leurs nouveaux amis qui se fichent de leur apparence ou de leur réputation, tant qu'ils peuvent s'amuser avec eux.