Après avoir enfilé mes bottes et pris mon gros sac, je renifle une dernière fois cette odeur si familière. Celle de ma maison. Ma mère ne m’accompagne pas pour ce trajet, elle a bien trop peur de me faire honte en pleurant une fois que je devrais partir. Je la comprends. Pour se rendre à l’Académie d’Anunitum, je dois passer par le portail de Cor Caroli qui m’amèneras ensuite devant le portail des chiens de chasse, sur une autre île. Logiquement,je devrais em diriger par le premier portail en passant le village, les grands ponts survolant la presque-île puis passer par le plus grand marché au risque de me faire kidnappée. Ensuite, je dois survivre à la forêt remplie de Wendigo, des êtres au seuls désirs de tuer. Au corps d’un chien squelettique avec un crâne d’animal servant de tête et des branches au-dessus, semblable à ceux des cerfs, ça donne bien moins envie de s’y balader. Néanmoins, dans les livres, la forêt est décrite comme somptueuse, c‘est aussi un endroit où on ressent beaucoup la magie.
Bien-sûr, ce ne sont pas les seules créatures dont y faut se méfier.
Mais comme j’ai reçu par la Toute-Puissante, le pouvoir astral, j’ai accès à un raccourcis.
Je me mets à fermer les yeux puis j’imagine le portail de Cor Caroli en face de moi. Je pense à ses pierres assembler pour y former un grand cercle encastré dans le sol, et ses incantations de la langue ancienne marqué dessus. Le vent venant du ciel sombre, pas encore réveillé à cette heure fais voltiger mes cheveux autour de mon visage et mon corps devient de plus en plus léger, mais je reste concentré sur ma tâche de peur de finir dans un quelconque endroit paumé de l’île. Soudain, l’atmosphère se fait pesante, le chant des oiseaux a laissé place au craquement des branches et au brouhaha de la foule.
J’entrouvre mes paupières et fait face à l’attroupement fait devant le passage. Je suis prise de nausées et mes mains comment à trembler. Je n’arrive pas à me sentir bien au milieu de temps de monde notamment quand je suis seule et ma balade magique m’a épuisé. Je n’ai pas encore l’endurance pour voyager si loin. J’espère pouvoir me reposer avant la fête des nouveaux arrivants qui se déroulera au coucher du soleil, autour d’un grand feu de camp.
Après quelques minutes, le portail se met à devenir rayonnant et une femme en sort. Habillé d’une longue robe noire à la cape remplie d’étoile scintillante, je ne peux détacher mes yeux de cette splendide tenue comparée à ce que porte les gens de mon village, moi y compris. La femme pose ses yeux sur chacun d’entre-nous, puis une fois le tour fait, elle ne prend même pas le temps de se présenter qu’elle commence déjà à faire l’appel pour qu’on pénètre dans le portail. J’espère qu’elle sera ma professeure, à en juger sa tenue, elle doit être de la catégorie astrale, comme moi. Peut-être aurais-je le droit d’avoir une tenue aussi belle qu’elle.
Passé plusieurs prénoms, le miens se fit entendre.
Je regarde alors le portail qui m’aspireras loin de chez moi, de ce que je connais, de ces odeurs et bruits qui me sont si familiers, et me met à marcher en direction de celui-ci et m’y arrête à quelques centimètres. Bien-sûr, entrer à l’Académie n’est pas la fin du monde, mais quand on ne connaît que son village, c’est compliqué de partir sans savoir ce qu’on adviendra après, loin de nos proches. Peut-être serais-je totalement différente du moi d’aujourd’hui.
Je fais deux pas et ça y est, je me sens projeté à travers l’espace. En quelques secondes, j’ai le portail des chiens de chasse à mon dos. La pression que j’avais juste avant est tout de suite redescendu lorsque je regarde autour de moi. L’ambiance est chaleureuse et réconfortante, j’oublie mes doutes en regardant les fleurs s’élever droit vers le ciel en compagnie de nombreux arbres par-ci par-là. Devant moi s’étend un chemin de dalle sur une centaine de mètres. Je suis alors le chemin où une table au bout est posée. J’y découvre alors nombreux papiers, puis un homme d’une trentaine d’année fait son apparition derrière cette table.
-Nom prénom pouvoirs ? me lance-t ’il sèchement en me jaugeant.
Avec lui, on a l’impression que c’est déjà la fin de journée alors qu’il ne doit être que 7h et quelques.
Ne le faisant pas attendre plus longtemps, je lui réponds.
- Neith Elmswood de la catégorie astrale.
Sans perdre de temps, il fait apparaître un papier de sa main que je prends. Il y est marqué mon prénom et nom, mes pouvoirs, le nom de ma classe, mon bâtiment avec ma chambre et une carte. Au dos y est inscrit mon emploi du temps mais ne s’adresse pas à cette journée, comme c’est le premier jour. C’est une feuille de grande taille et qui a l’air de bonne qualité compte tenu de sa douceur. Pour l’instant, ce genre de luxe n’est réservé qu’à l’Académie, à certains soldat haut gradés et aux Haut Rang. Au village, je n’ai jamais vu que des bouts de bois où sont tracés les messages, recettes, incantations ou ordres.
Sans plus tarder, je me m’y à la recherche de mon bâtiment pour y trouver ma chambre, poser mon gros sac et enfin, me reposer. Après une vingtaine de minutes de marche en suivant les autres élèves, j’aperçus au loin un grand bâtiment ressemblant à un temple, au chapiteau dorique. On pourrait penser que l’édifice est abandonné au vu de la végétation prenant le dessus, mais ça a son charme. Regardant la carte, c’est le bâtiment principal où cours générale et déjeuner se font. Pour atteindre ma chambre, je peux sois faire le tour de la bâtisse, soit passer par le hall ouvert. Je choisis la deuxième option bien plus rapide. L’intérieur du hall ouvert est rempli de pierres et de plantes avec une fontaine en son centre. Une fois de l’autre côté du bâtiment principale, j’aperçus les quatre autres. Le bâtiment des éléments 50 mètres à ma gauche, le bâtiment astral 50 mètres au nord-ouest, le bâtiment psychique aussi à 50 mètres mais au nord-est, et enfin le bâtiment de guérison 50 mètres à ma droite. Tous se distinguait des autres par les nombreuses fleurs, menant à la porte, par les quelques constellations gravées dans la pierre du bâtiment, par la forte atmosphère pesante une fois approché du bâtiment psychique, ou par le sentiment de bien-être et de guérison. Pas besoin de regarder la carte pour savoir où aller.
Une fois après avoir contourné le tas de bois posé au centre pour le feu de camp de ce soir, je contemple ma nouvelle maison et effectua la recherche de ma chambre. Le numéros 37. Dans le dortoir mixe, certains ont des chambres individuelles, d’autre ont des chambres seul. J’espère ne pas tomber avec une fille autoritaire et arrogante !
J’ouvre la porte, et ne voit qu’un seul lit.
L’année va être longue toute seule. Je ne suis déjà pas très sociable alors si en plus cette Académie ne me laisse même pas une infime chance en me mettant une coéquipière de chambre, me voila dans de beaux draps. Mais pas le temps de m’apitoyer sur mon sort, je dois me reposer si je ne veux pas m’endormir devant les flammes.
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