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tome 1, Chapitre 2 « Grimaud » tome 1, Chapitre 2

Je ne sais pas pourquoi j’écris. Je ne sais pas pourquoi je veux être publié. Je ne sais pas si je souhaite sincèrement être publié. Mais dans cette masse informe de « je ne sais pas », je continue à écrire. Et il me semble avoir quelques éléments pour répondre, à savoir s’ils sont vraiment utilisables…

Alors le grimaud continue d’écrire.

¤ ¤ ¤ ¤ ¤

Le moisi se mêlait à la crasse dans un mélange d'odeurs et de couleurs gerbantes. L'inspecteur n'avait encore jamais vu une telle pagaille. Ce n'était pas une maison délabrée, c’étaient des ruines ensevelies.

- Notre individu vivait bien ici Jim ?

- Oui monsieur !

- Ah… Comment peut-on vivre dans un dépotoir pareil ? Même un galetas serait plus propre et plus vivable qu'ici.

- Peut-être ne se servait-il de ce…

- Jim !

- Oui monsieur.

- Rappelle-moi pourquoi notre individu survivait ici et pas dans un logement convenable ?

- Il était recherché monsieur. La police est allée le trouver à son domicile. Il l'a alors abandonné. Son compte bancaire étant bloqué, il n'a pu choisir que cela pour se réfugier.

Oui, c'est bien ce qu'il semblait. Personne ne choisirait en toute conscience de vivre dans une chaumière sans eau ni électricité. Heureusement, ce n'était pas un meurtrier des grands chemins juste un vieux malfrat qui avait eu la malchance de prendre la fuite. Et si plus personne ne logeait ici, Rocambole pouvait encore enquêter et rechercher les indices qui mettraient fin à cette traque.

Il essuya ses pieds sur le grattoir avant d'entrer dans la petite bicoque en ruine. L'odeur y était pestilentielle, et même avec un mouchoir sur le nez Rocambole n'arrivait pas à la masquer. Comment une telle maison ouverte à tous les vents pouvait-elle renfermer une telle odeur. Il laissa tomber l’usage de son mouchoir - il ne lui servirait à rien - et le rangea dans la poche de son uniforme avant de le réajuster d'un coup sec. Il devait enquêter !

- Jim !

- Oui Monsieur.

- À qui avons-nous affaire ?

- Nous devons enquêter sur M. Mertrye. Âgé de 57 ans, il est entré illégalement dans une joute de style avant de violemment porter atteinte aux gagnants de la compétition.

- Un motif de vengeance ?

- Les deux personnages n'avaient aucun lien.

- Une envie de position ?

- Pas de récompense certifiée pouvant motiver notre agresseur.

- Alors on part de zéro. Commençons Jim. A trois pas derrière moi. Je vais chercher les motivations de notre sujet pour le retrouver.

- Bien Monsieur.

- Chut ! Je ne t'ai pas demandé ton avis suis-moi et sans bruit. Fait taire ton envie de garrulité.

Rocambole s'avança dans la bâtisse et regarda autour de lui. Encore à l'orée de la chaumière - si on admettait qu'il n’avait fait que quelques pas dans la première pièce - il s'enfonça dans les évidences et les indices qu’il devait observer à la loupe. Rocambole était attentif, il n'allait pas laisser passer les attentions et les intentions de son tueur.

Ils retournèrent donc de fond en comble une première pièce. Une cuisine ou du moins ce qu'il en restait. Le toit avait plus que quelques tuiles en moins. Il pouvait laisser passer la pluie et la grêle par des ouvertures plus grosses qu’un poing. Une table de bois tenait encore sur ses pieds mais plus pour très longtemps et l'électroménager y était dépouillé de toutes les vertus qui pouvaient le faire fonctionner. À quoi servaient ces engins si l'électricité n'arrivait pas jusqu'à eux ? Et le reste… le reste était pitoyable. Outre les graffitis gravés à même le bois de la table ou sur les murs, il n'y avait rien d'intéressant - si seulement gravé « j'ai faim » était intéressant.

Une lumière jaune inonda soudain l'endroit ? Ah ! Il y avait l'électricité. Rocambole se retourna. Jim avait le doigt pointé vers un interrupteur mural.

- Cela va être plus efficace pour…

- Ne touche à rien !

- Il est quand même nécessaire de…

- Ne touche à rien. Mets tes mains dans tes poches ou prends ton calepin et note. Tu me déranges.

Rocambole donnait beaucoup de directives mais ne faisait pas grand-chose pour un inspecteur. Jim comprenait qu’il ne vienne de se faire embaucher que maintenant. Il ouvrait les portes des placards et farfouillait les objets avec mille précautions comme s'ils renfermaient les mobiles d’un crime. Mais bon, même avec une illogique pareille, les deux hommes eurent vite fait de faire le tour. Alors ils s'attaquèrent à la deuxième pièce. L'inspecteur était étonné qu'il y en ait une deuxième. Le taudis semblait si minuscule vu de l'extérieur ! Mais il y avait bien deux pièces même trois ou quatre mais il fallait encore se lancer à leur exploration.

Celle-ci n'était pas une salle vivable et définie comme agréable par le commun des humains. C'était un dépotoir de déchets, de restes et autres trucs - objet aurait été trop distingué - abandonné à leur décomposition. C’était de là que venait l’odeur insoutenable !

- Il faudra fouiller ces ordures, à coup sûr c'est là-dedans que notre vieux papi a caché son dentier et ses envies de meurtre.

- Monsieur, ce n'est pas un tueur, personne n'est mort pour l'instant. Et il n’est pas vieux.

- Oui, oui… Vingt ans de plus que moi, c’est vieux !

- Monsieur ! Il faut vous reprendre et arrêter de vous penser ingénieux à ne pas vouloir vous pencher sur la disparition d’un agresseur, pas d’un meurtrier. Nous ne sommes pas dans une série policière douteuse. Tout va bien ! Et arrêter les commentaires désobligeants.

Rocambole se prit un coup de poing en pleine face. Il s’était peut-être fait des idées et un bon cinéma mais il n’avait pas à être remis ainsi en place. Pas selon son jugement qui était le plus impartial des deux. Et il n'allait surtout pas perdre la face pour son gavage compagnon. Même s'il fallait bien admettre qu'il ne s'était toujours pas habitué à l'odeur à faire tourner la tête. Mais vraiment, s'il était obligé de chercher ces indices dans les entrailles d'un chat en décomposition, il n'y mettrait pas les mains. Son petit gratte-papier malingre pouvait aussi bien se récupérer l'honneur de mettre les doigts dans le sang. Ça, il refusait de le faire !

- Ce que je veux dire mon cher Jim, si vous arrêtiez de faire cette tête qui ne vous sied guère, c’est qu’à cinquante ans, il est un peu étonnant de se voir pousser des envies pareilles ! Pourquoi s’est-il décidé à faire une telle chose maintenant ?

- Cela devrait être les choses que nous sommes censés découvrir ! De plus, les envies comme vous les appelez ne poussent généralement pas comme ça.

Le petit gratte-papier se retourna et passa à la pièce suivante alors que l’inspecteur toujours le nez au-dessus du pestilentiel venin finissait sa méditation du jour.

- Jim !

- Oui monsieur…, soupira le pauvre homme excédé.

- Notre écrivain… n’as pas participé à d’autres formes de concours par le passé ?

- Si, il me semble qu’il n’a pas arrêté depuis son plus jeune âge. Vous vous décidez enfin à faire l’enquête convenablement ?

- Ne teste pas l’ironie avec moi ! Mais sinon, quelle est la différence entre ce concours-ci et les autres, questionna Rocambole qui se croyait éclairé d’une bonne idée.

- Il n’y en a aucune, monsieur.

- Ah.

- Le résultat était toujours le même et n’a pas changé, il finissait toujours dernier, clarifia l’assistant.

- Ah. Bizarre, bizarre. Cela lui a peut-être couru sur le haricot ! Façon de parler. Ne vous énervez pas !

Arrêté dans sa course aux indices alors que son assistant continuait de travailler, Rocambole s’était mis à contempler d'immondes chaussures pendues à une poutre. Accrochez un clou rouillé par les lacets, l'étiquette de fabrication dépassait encore de la paire.

- Immonde ou intéressant… artistique ? Et dites-moi Jim, était-il si mauvais que cela ?

- Assurément médiocre !

- Ah… et bien, on continue !

Les deux collègues se remirent à leur recherche ou plutôt l’inspecteur rejoignit Jim dans ses recherches. La pièce suivante n’était plus une pièce. Le plafond c’était effondré et une partie d’un mur avait aussi disparu. Ce n’était plus qu’une nouvelle entrée pour une masure qui n’en finissait pas de se délabrer. Le genre de maisons qui peuvent être comparées à des atomes radioactifs : dans un tel état qu’elles peuvent s’écrouler dans l’instant mais avec autant de possibilité de durer quelques bonnes années supplémentaires - si mère nature était clémente.

- Ah de l’air frais. Après la boucherie, d’il y a trois minutes cela fait du bien de pouvoir respirer.

Il se vit gratifier un regard assassin de la part de son assistant. Rocambole avait peut-être un nom grandiloquent mais c’était la seule chose qu’il avait. Il aurait mérité un gratte-cul dans le caleçon pour que Jim puisse finir le travail en paix. Il aurait été fort regrettable pour l’inspecteur si un églantier avait été en vue et si Jim avait eu une véritable envie de nuire à son supérieur immédiat.

- La pièce est vide, nous pouvons continuer d’explorer autre part !

- Jim !

- Vous comptez repartir dans vos réflexions ?

- Il est quand même dommage qu’à cinquante ans, une personne n’arrive toujours pas à écrire quelque chose de correct malgré un entraînement acharné, développa l’apprenti inspecteur - au vu de son « enquête » il fallait le décrire ainsi.

- Je pense que vous faites une fixette sur son âge. Sans vouloir vous offenser, ajouta Jim quelques secondes plus tard par souci de politesse.

- Ah bon… pour une fois c’était une vraie question. A cet âge, on se débarrasse de la volonté qu’ont les jeunes à conquérir la scène de leur présence et de leur talent. Alors pourquoi se violenter à faire des choses qui ne lui rapporteront que la dernière place ?

L’assistant de Rocambole resta silencieux face à cette déclaration. L’inspecteur s’était pour une fois montré un peu réfléchi. Il n’avait pas la réponse à cette question.

- Je ne sais pas.

Et c’est sur cette déclaration qu’ils entrèrent dans la dernière pièce – enfin - du minuscule taudis. C’était le dernier endroit pour trouver une réponse avant de devoir plier bagage, baisser les bras et répondre gentiment à la famille du blessé qu’ils ne savaient pas.

Le dernier recoin de débarras était une chambre. Enfin, un carré meublé, rempli ou encombré - si les termes exacts étaient plus recherchés pour décrire la réalité - d’une autre table et d’une sorte de grabat pour lit de fortune.

- Ah ! Là il y a de quoi enquêter, s’exclama Rocambole enfin fière de la tournure des choses.

Après l’odeur, le rien et le néant, il fallait bien un petit truc à regarder pour se dorer le peu de blason qu’il avait. En plus, à poser des questions et vendre des réflexions en l’air, il s’y était pris à cette enquête. Et une fois mis dans la peau de ce pauvre homme, il lui fallait maintenant une réponse comme si sa vie en dépendait. Ou plutôt comme si sa tranquillité d’esprit ne l’aurait pas laissé en paix.

La pseudo table de chevet était recouverte d’un débarras de cochonnerie immonde pour tout être civilisé mais de la plus grande préciosité pour l’inspecteur qu’il faisait à présent.

- Jim, ordonna-t-il d’une voix sérieuse ne laissant pas la place à la discussion.

- Oui monsieur !

- Regarder le lit et les alentours. Toutes planches branlantes, tout trou dans les parquets doit être vérifié. Je m’occupe de cette table.

Comme si les quelques dizaines de centimètres carrés pouvaient renfermer tous les mensonges de la vie d’un vieil - il était toujours considéré comme vieux - homme. Les mégots de cigarettes ne révélaient qu’une addiction anxieuse et un besoin à se relâcher. Les exemplaires de journaux n’avaient pas non plus leur utilité. Les articles qui avaient été conservés ne concernaient que la traque qu’il subissait tel un cerf aux abois. Mais il y avait un carnet et une sorte de boîte à bijoux pour petite fille qui capturait toute l’attention de Rocambole. Il était là son mobile. Il en était sûr.

Alors pour la première fois digne de sa fonction, Rocambole prit le carnet et plongea dans les confessions intimes de son écrivaillon de malheur.

Les amoureux !

Et les amoureux se rencontrent. Ils se voient. Ils s’aiment jusqu’au bout de la vie. C’est beau. C’est un miracle. C’est le destin qui les a réunis.

Mais c’était quoi ce truc. C’était… On aurait dit un gosse de trois ans qui avait écrit. Bon peut-être qu’à trois ans on n’écrivait pas encore mais ça ne volait pas bien haut ! Rocambole affichait un masque de dégoût à la place de son habituel sourire hautain mais il se força à continuer. C’était le début de sa piste.

La fin du monde

Les robots prirent le contrôle de la ville. Ils étaient les plus puissants du monde. Leur chef devint roi et les humains moururent dans d’atroces souffrances.

La jungle en pleine forêt… Jungle, ville, forêt, écologie, industrie, potager, respectueux. Extrait : La ville est grise et la campagne est jaune. La forêt est verte et elle sent bon. C’est beau mais personne ne voit ça. C’est dommage.

Serait-il possible que ce soit… Était-ce le brouillon, le carnet à idées de ce petit vieux disparu ? Eh bien maintenant l’inspecteur comprenait pourquoi son assistant avait eu un avis si tranché sur la qualité d’écriture de l’auteur. Ses idées n’étaient pas… des plus ordonnés et ses extraits n’avaient pas grand intérêt, à part nous faire regretter les bons livres au papier soyeux qui étaient bien meilleurs que ça. Mais peut-être que dans le tas des idées pouvait-il saisir quelque chose.

Gastronomie. Espace. Trevanion trois point ! Hydrogénoalcane. Danger. Boursouflée. Marchandage. Literie. Salive. Or. Flamboyant. Marais…

Non, il n’y avait pas grand-chose à en tirer. Il reporta alors son attention sur la boîte à bijoux. Il ne lui restait que ça ou presque que ça. Elle était enfantine. Les couleurs avaient perdu de l’éclat et s’écaillaient sur les bords mais elle possédait quand même un petit air gracile et délicat qui la distinguait du lot des déchets de la maison.

Rocambole tenta de l’ouvrir avec délicatesse. Le couvercle résista. Il l’a pris plus fermement et tira le haut. Il ne bougea pas.

- Mais ! C’est un jouet pour enfant comment cela se fait que je n’arrive pas…

- Il faut enlever le loquet Monsieur !

- Jim !

L’inspecteur regarda son assistant avec des gros yeux. Il venait d’être pris en pleine idiotie et c’était fait rabaisser !

- Merci ! Concentre-toi sur ta tâche au lieu de malmener mon honneur.

- Votre honneur… voyez-vous ça !

- Chut !

Ils se remirent tous deux à leur tâche, celle de Rocambole étant beaucoup plus intéressante. Il finit donc par ouvrir la boîte délicatement et non comme un forcené incompétent pour laisser s’échapper une cascade de petits papiers. Certains étaient tombé sur le sol. L’inspecteur les ramassa et posa le tout sur la table. Il y avait là, une bonne vingtaine de bouts soigneusement plié en quatre. Il en ouvrit un. Le papier était blanc, rien n’y était marqué. Il en prit un second.

« Que l’on me gratifie. Je veux les honneurs »

Un troisième fut ouvert.

« Bêtise, béant, bègue, bédane, beau, bellâtre, benoît. Être un fou. »

- Jim ! Venez voir.

L’assistant vint au pas de course conscient qu’il y avait quelque chose d’important.

- Regarde le carnet et ces mots, cela semble incompréhensible. On dirait son histoire et son… générateur d’imagination ou je ne sais quoi. Mais je sens qu’il y a quelque chose. On a peut-être le nez dessus. Il nous manque juste la clé.

Jim acquiesça. Il lut lui aussi ce que Rocambole avait étalé à la vue de tous et tenta même de dépiauter d’autres morceaux d’idées.

« Chut, j’entends un grattement, il n’y a pourtant personne. »

« Je suis un grimaud trop acratopège. On le dit. »

Le troisième papier ouvert par Jim était lui aussi vide.

- Il y a bien quelque chose de farfelu là-dedans, murmura le gratte-papier. L’écriture n’est plus la même. On dirait qu’il y a mis toute son énergie et ses dernières forces. On dirait même qu’il tremblotait en écrivant ça.

- Alors ce n’est pas pour se débloquer les méninges. C’est ce qu’on cherche, argumenta Rocambole. Mais cela semble tellement amphigourique. Ecoute : « J’espère être gravide. De quoi ? D’une idée ! ». C’est tordu !

- Ouvrons-les tous !

Sur le reste des papiers pliés, il n’y avait que deux messages :

« La pièce est finie ! Avec elle, cet être, ce rôle. Suis-je méritant de cela. »

« Accroche-toi, à une corde, une pique, un grappin, parfois, accroche-toi. »

Le reste étant blanc et inutile. Ou peut-être cachaient-ils un message invisible à l’œil nu. Les deux collègues s’essoufflèrent à regarder à la loupe, près d’une flamme, et avec toute autre technique connue chaque petit bout de papier qui restèrent toujours vide.

- Il n’y a rien, c’est donc dans ce qu’il a écrit qu’il faut chercher.

- Ah ! On est dessus, s’énerva l’inspecteur. On est juste aveugle !

- Voulez-vous que je refasse un tour dans la maison pour voir si on peut trouver des indices ?

- Va, si ça te chante ! Je continue de me creuser les méninges.

Le cerveau de l’inspecteur tournait à plein régime. Pourquoi ne pouvait-il pas avoir une idée brillante et totalement improbable là maintenant pour lui révéler le fin mot de l’histoire. Ce n’était qu’un maigre écrivain à peine en mesure de s’exprimer. Il n’était pas non plus allé jusqu’à coder son message d’adieu !

- Jim…, murmura-t-il après un temps d’hésitation. Jim ! Jim ! J’ai trouvé ! Oh ce salopard !

- Monsieur ! Vous…

- Jim ! J’ai trouvé ! On avait la réponse sous le nez, cria l’inspecteur en écrasant le carnet de l’écrivain dans la figure de son assistant. Il est là son code ! Il l’a codé !

Rocambole rit aux éclats !

- Franchement, c’est un sacré grimaud qui a du mérite.


Texte publié par Grimaud, 28 août 2024 à 10h43
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