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tome 1, Chapitre 1 tome 1, Chapitre 1

La petite ville de Luçon était une petite bourgade perdue en plein milieu de la Vendée, entre terre et mer. C’était une ville qui regroupait tout le nécessaire afin d’éviter aux habitants de devoir se rendre jusqu’au centre-ville à plus d’une vingtaine de kilomètres de là. Boulangerie, Boucherie-Charcuterie, Supérette, Pharmacie, Mairie, Clinique, Médecin de campagne, Stade, tout y était regroupé. C’était une petite ville que Louise appréciait tout particulièrement et dans laquelle elle avait grandi. C’est dans cette boulangerie qu’elle venait chercher son pain au chocolat tous les matins avant de se rendre au lycée et c’est dans cette Supérette que Xavier, son père, accourait le dimanche matin quand il se rendait compte que le beurre manquait sur la table du petit-déjeuner. C’est ici, dans ce stade, que Florian, son frère aîné, se rendait pour ses entraînements deux fois par semaine. C’est également ici, dans cette école maternelle, que Louise avait rencontré Caroline, sa meilleure amie. Luçon représentait tout un pan de sa vie et elle ne se voyait pas la quitter. Cependant, elle n’allait pas avoir le choix: dans quelques mois, elle passerait ses épreuves du baccalauréat et elle allait devoir choisir une université pour ses futures études. Evidemment, elle allait choisir une université qui ne se trouvait pas trop loin de sa petite ville adorée. Mais ça, elle avait encore le temps d’y penser. 

- Ce sera tout ? demanda Marie, la boulangère préférée de Louise en lui adressant un large sourire.

- Oui, je vous remercie. Répondit Louise en lui rendant son sourire, cherchant son petit porte-monnaie dans le fond de son sac.

Elle donna les quelques pièces à la boulangère, la remercia une énième fois et attrapa son pain au chocolat avant de sortir et de se rendre à son arrêt de bus. Le petit pain était encore tout chaud, elle adorait humer cette odeur si représentative de la boulangerie. Son bus n’arriverait que dans une dizaine de minutes, alors elle avait le temps de le déguster tranquillement.

- J’espère que tu m’en as pris un aussi, vilaine. Entendit-elle soudainement juste à sa droite.

Elle savait très bien qui venait de la rejoindre et de s’assoir à côté d’elle. Il s’agissait de sa meilleure amie d’enfance, Caroline. Avalant sa petite bouchée, elle mit sa main en-dessous de sa bouche et leva les yeux au ciel avant de lui répondre.

- D’abord bonjour. Et ensuite, non, j’ai fais mon égoïste ce matin. Lui répondit-elle en affichant une mine satisfaite. 

Caroline lui fit une grimace, rangeant ses mains dans les poches de sa veste en jean. Toutes deux s’étaient tout de suite bien entendues à leur rencontre à la maternelle et cela n’avait pas changé. Elles étaient toujours restées ensemble, dans les bons, comme dans les pires moments et bien sûr, comme dans toute amitié, elles avaient aussi eu des moments de doute et de disputes entre elles. Heureusement, elles ne mettaient jamais longtemps avant de s’excuser mutuellement et de se reparler. Un weekend sur deux, elles allaient dormir l’une chez l’autre et se racontaient tous les scoops du lycée. Elles préféraient cela aux multiples sorties et surtout, elles n’en avaient pas envie. C’était plus le truc des autres filles. Elles, elles se distrayaient autrement et c’était très bien ainsi. Elles se connaissaient par cœur et s’étaient vues grandir l’une et l’autre, étant toutes deux fières de ce qu’elles étaient devenues, devenaient. Caroline était un peu plus mince que Louise et avait de longs cheveux blonds quand Louise avait une jolie chevelure brune. Le yin et le yang, comme dirait le père de Louise. 

- Tu te rends compte que dans une semaine on passe les épreuves du bac ? dit Caroline en laissant son regard se perdre droit devant elle. 

Louise finit son pain au chocolat, mit l’emballage en boule dans sa poche et tourna son regard vers Caroline.

- C’est vrai. Je crois que j’me rends pas encore compte que dans un mois tout ça ce sera fini. Tu sais déjà dans quelle fac tu vas aller ? répondit Louise en tournant son regard vers Caroline. Elle-même ne savait pas encore quelle université choisir entre La Rochelle ou un peu plus loin. 

La blonde haussa les épaules.

- Pas vraiment. D’un côté, j’aimerais voyager un peu et changer de région. Et d’un autre, j’aimerais ne pas avoir à aller trop loin. Je crois que je suis trop attachée à la mer et aux vagues.

Louise hocha la tête en signe d’approbation, esquissant un léger sourire. Comme elle s’en doutait, Caroline ne savait pas non plus quelle université choisir pour ses futures études. Elles étaient toutes les deux perdues et appréhendaient un peu la fin de leur scolarité d’ici un mois. 

- Des fois j’me dis que changer d’époque serait la meilleure solution. dit Louise en affichant une mine rêveuse. 

- Comment ça ? demanda Caroline en se redressant.

Louise haussa les épaules, se redressant à son tour, elle regarda son amie cet air rêveur toujours scotché à son visage.

- Ben j’me suis toujours dit que j’étais née dans la mauvaise époque. Y’a des moments où j’me sens plus vraiment à ma place.., expliqua la brune à son amie.

Caroline fronça légèrement les sourcils, se relevant du banc, elle attrapa son paquet de cigarettes et en alluma une avant de répondre.

- Ca c’est parce que tu lis trop de romans à l’eau de rose, ma Loulou. Tu sais bien que c’est pas possible. dit-elle entre deux aspirations de fumée.

Louise la regarda dubitative.

- Je t’assure que ça m’arrive plus d’une fois. T’aimerais pas vivre dans un autre siècle ? T’es pas curieuse ? demanda-t-elle en relavant le regard vers son amie.

- C’est pas que j’suis pas curieuse, c’est que j’me suis jamais posé la question. Toi tu te verrais dans quel siècle ?

répondit Caroline, prise au jeu. 

- Oh je me verrais bien entre le 17ème et le 18ème siècle. Et toi ?

- Alors je m’y connais pas trop en siècles, mais j’opterais pour un siècle sous monarchie. J’suis sûre que l’une de ces belles robes m’irait à merveille.

Les deux amies se mirent à rire simultanément. C’était la première fois qu’elles avaient une conversation sur ce genre de sujet. Il est vrai que Louise gardait toutes ses rêveries pour elle la plupart du temps. Là, elles avaient bifurqué naturellement sur ce sujet et elle était rassurée que sa meilleure amie ne la prenne pas pour une folle alliée.


Texte publié par JWritingInspiration, 2 juillet 2024 à 20h01
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