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Suite de la partie 6:

(Narrateur)

Trudam tournoya son bâton, et fendit l'air d'un seul geste. Il était prêt à en découdre.

Sanbom, quant à lui, malgré ses blessures, gardait une profonde rancoeur vis-à-vis de Trudam, mais lui aussi, était prêt à en découdre.

La Lune qui dès lors, demeurait sans vie, semblait elle aussi observer le spectacle. C'est alors que la pluie, décida d'intervenir sur le sol désormais boueux, elle y remplit ainsi son champ de vision en entier.

Sanbom, à la grande surprise de son ancien frère d'arme, se rua dans la direction de Trudam. Il esquiva de peu les poings colériques de Sanbom, car même sans marteau, il restait un ennemi redoutable.

Et Trudam, qui croyait que Sanbom en avait fini avec ses tours de passe passe, recommença, tentant de le désarmer de son bâton. Trudam finit par répliquer lui aussi, lui assénant un coup au visage, qui aurait été fatal à Sanbom si ce dernier ne l'avait pas esquivé partiellement.

Sanbom avait une grosse marque sur son visage, et dont le temps laisserai apparaître un bleu à la place.

Et comme pour se venger, Sanbom se rua encore une fois vers Trudam, qui esquiva de nouveau ses poings, et c'est alors que Sanbom, à bout de souffle, surpris le traître.

Il recommença, de rage, et tenta de le taper au visage aussi vite qu'il le put. Mais Trudam fière de ses acquis, le repoussa une fois de plus encore; laissant disparaître progressivement la colère du colosse, remplacé par un long soupir.

Trudam, lui tapa une nouvelle fois sur la tête, mais Sanbom ne put réagir à temps. Il se retrouva deux mètres plus loin, le visage tâché de sang, ainsi que tout son être intérieur brisé. Autant psychologiquement que physiquement, d'ailleurs.

Tioros, lui, avait beau crié, encourager, ou même jurer, mais rien n'y fut. Sanbom, ne réagissait plus. Et Tioros ne pourrait jamais battre quelqu'un comme Trudam.

La pluie martelait le sol comme le bruit de milliers de chevaux traversant les plaines. L'air froid et glaçant de Tazégo, le monde dans lequel vivait Tioros, lui faisait comprendre la dure réalité des choses.

Ce n'est pas les Ogres directement qui allait le tuer, mais malheureusement un humain tout comme lui.

Les fines gouttelettes qui arrosaient le sol, se faisait entendre pour briller grâce à la lueur de la Lune. Lune qui d'ailleurs, était haute et assurément voyante dans le ciel pour être aperçu en entière. La vie semblait s'échappait de la pluie, autant que celle du corps de Sanbom.

Son sang, de son visage meurtri, coulait avec abondance, et rejoignait les couleurs neutres de la pluie, vers un teint plus pâle.

Trudam, en avait finit avec Sanbom. Il ne restait désormais plus que ce petit gêneur. Cependant, l'ogre mystérieux, intervint pour lui donner une ultime consigne:

(?)- Non ! Nous avons besoin de lui ! Blesses le autant que tu le souhaites, mais je t'interdis de le tuer !

(Trudam)- Q-quoi ? Pourquoi je ne dois pas le-

(?)- Ferme-là ! Et fait ce que je te dis ! Si tu as su triompher de ces gens là, c'est uniquement grâce à moi. Tu n'es qu'un être pathétique et faible sans mon aide !

(Trudam)- ...

Trudam, blessé par les propos de l'Ogre, fit mine de rien, s'avançant de plus en plus vers Tioros.

Tioros, pendant ce temps, se précipita au côté de Sanbom. Il voulut déplacer son corps, mais rien à faire, il n'y arrive pas, et ne pourras jamais le déplacer. Il aperçu alors le marteau, et saisit son ultime chance.

Il souleva de toutes ses forces le marteau, et à la surprise de Trudam, parvint à le soulever.

(Trudam)- Ahah ! Que veux-tu me prouver ? Sais-tu manier un marteau aussi efficacement que le faisait Sanbom ?

Cependant, il trébucha, et se prit le manche en plein dans le nez. Ce n'était rien comme blessure par rapport à Sanbom, mais cette petite maladresse était tout ce qu'il ne voulait pas.

(Trudam)- C'était du bluff... Comment veux-tu te servir d'une arme que tu ne sais même tenir plus d'une minute ? C'est ridicule !!!

Tioros avait un plan, mais pour y parvenir, il allait lui falloir beaucoup de courage, de volonté, et de précision.

Une de leur maison semblait être en mauvais état. Une des briques n'était plus sûr de tenir. Et un bon coup, placé adroitement, pourrait probablement réduire la maison en ruine. Par contre, il devra mettre toute sa force, au risque de se faire frapper par le bâton de Trudam.

La seule chose à laquelle il n'avait pas réfléchi, c'est: "comment allait-il l'attirer à cette endroit ?".

Il n'avait qu'une chance, pas d'autre plan, et inapte au combat, l'enjeu était autant clair que impitoyable.

Il saisit de nouveau le marteau, et lui fit des signes offensants:

(Trudam)- Qu'est-ce que... c'est un doigt d'honneur que tu viens de me faire p'tit merdeux ?!!

(Tioros)-...

Il le regarda, renaissant une détermination nouvelle, voir plus puissante que lorsque les ogres le poursuivaient.

Une nouvelle course poursuite démarra.

(Trudam)- Tu crois pouvoir fuir indéfiniment ?!

(Tioros)

Oui, espèce d'abruti ! Tu vas te prendre une maison en pleine poire, et tu apprendras par la même occasion le mot douleur !!!

Mes jambes, prêtes à la fuite, qui maintenant habituées à ce cirque sans nom, rigolaient presque de la lenteur de Trudam.

Trudam, pensai-je, court à sa perte en me poursuivant.

Quelques instants plus tard, enfin arrivé à l'endroit tant inattendu, je donnai un énorme coup de marteau, ou du moins avec le peu de force que j'avais, sur la brique noirâtre.

La maison commença à trembler. Et avant même que je ne le remarque, Trudam me donna un coup de bâton au ventre, qui faillit me faire vomir ce qu'il me restait de trippes.

(Tioros)- ... !!

(Trudam)- Pff ! Tu pensais me faire tomber dans les décombres, c'est ça ? Dommage pour toi haha, tu finiras enterré, et en plus de sa dans la maison de ton ami Sanbom, hahahaha !!!

Alors comme ça c'était sa maison ? Désolé Sanbom, mais franchement, de toi à moi, ma vie est plus importante que ta maison miteuse.

Je pensai à ce moment là, finir, moi, dans les décombres, l'inverse donc de mon plan, ou plutôt un retournement de situation inopiné.

Trudam, ne me voyant pas réagir, brandit son bâton dans ma direction, sécurisant l'accès à l'aide son arme maudite.

J'étais fini. Je n'arrivai même pas à me relever.

Sanbom, semblait avoir repris des forces, et essaya d'agripper Trudam; il le dévia, et le poussa avec une aisance extraordinaire, qu'on aurait dit que Sanbom était un novice ou un vieux.

Par contre, ce temps de répit que m'accorda les deux frères d'armes, me permit de me relever pour fuir. Mais il m'aperçut.

(Trudam)- Où crois-tu fuir comme ça ?

Trudam qui pensait à nouveau m'avoir cerné, me vit passer en plonger en dessous de ses jambes, comme un petit chien revenant vers son maître, et dans un vain désespoir, de toutes mes forces, je le bloquai autant de temps que possible.

La maison allait s'effondrer sur Trudam.

(Trudam)- DEGAGE !!

(Tioros)- ... !!!!!!!!

Je poussai, je poussai, je poussai, mais il gagnait du terrain chaque seconde qui passait, et aussi impossible que cela puisse paraître, la maison tomba sur le corps de Trudam.

Je l'avais fait. Non. Nous l'avions fait ! Sanbom, m'avait en quelque sorte permis de le piéger, bien qu'il n'en ait pas connaissance à l'origine.

La descente brutale vers la figure de Trudam, avait fait un tel bruit, que la pluie semblait s'être arrêté un instant.

Je pensai que ce cauchemar allait enfin s'arrêter, mais à la place, l'ogre dont j'avais totalement oublié l'existence intervint, pour prendre la place de mon ancien agresseur:

(?)- C'est une blague j'espère ? Comme as-tu fait pour avoir autant de chance ?

Il n'avait pas vraiment tort. J'avais certes eu l'idée des décombres, mais fallait-il au moins bien exécuter le plan. J'en profitai également pour lâcher l'imposant marteau; l'adrénaline m'avait à peine fait sentir la lourdeur de l'arme à Sanbom.

(Tioros)-...

L'ogre allait me tuer, et je n'en pensais pas moins. Cependant, ces paroles me surprirent:

(?)- Tu crois que c'est un hasard si les ogres ne t'ont pas poursuivi ici ? Non, non, et non ! Ils m'ont laissé cette proie fuyarde, et plus rapide que l'éclair, rien que pour moi !

(Tioros)-...

Alors, là aussi j'aurai du mourir ? Ils n'ont vraiment aucune pitié. Mais était-ce vraiment censé de me laisser espérer une porte de sortie, avec un soupçon d'espoir ? Et si je m'enfuyais maintenant, que se passerait-il maintenant ?

(?)- Ne crois pas que tu puisses t'enfuir, misérable vermine. Il me suffit de quelques secondes pour créer un mur infranchissable.

Je ne comprenais vraiment rien de ce qu'il me disait. Et, pour une personne normale, de toute façon, ces mots n'avaient aucun sens. Je tentai quand même le tout pour le tout, et m'enfuit.

(?)- Imbécile d'humain !!

Il le remarqua aussitôt, et me fit une démonstration; comme il avait dit, un mur à l'allure fantomatique prit position, peu importe où j'allais, je ne pouvais fuir. Ces propos étaient donc juste, et avec cet " ogre magicien", je pouvais m'attendre au pire.

(Tioros)- ... !

(?)- Oh, d'ailleurs excuse-moi pour cette petite maladresse...

Soudain, alors que j'étais toujours dans ce village, j'eus l'impression de retrouver quelque chose que j'avais perdu il y a longtemps:

(Tioros)- HAAAAAAAAAAAAAAAAA !!!

L'ogre, surpris par mes premières paroles, se boucha les oreilles immédiatement, ne s'attendant pas à un test auditif grandeur nature de ma part.

(?)- Hmpf...

Il déboucha ses oreilles, retirant un à un ses gros doigts pleins de cérumen d'ogre. C'est... déjà que ces créatures me dégoutait à la vue, maintenant que j'en avais vu un se mettre les doigts dans l'oreille, puis les retirer, j'étais... comment dire... horrifié ?! J'aurai presque préféré mourir que d'assister à ça, mais force était de constater, que c'était aussi de ma faute.

(?)- Tioros, l'humain fuyard, en provenance du village de Cocorico, ma mission est de te ramener chez-nous.

Je m'en doutais un peu, mais ce qui me surprenait, c'était ses pouvoirs. Je ne pensais pas que des ogres maîtrisaient une quelconque forme de magie, et puis, pour être franc, je doutais de l'existence de la magie.

Mais plus maintenant, ça c'est sûr !!!

(Tioros)- Ogre, qu'attends-tu pour te battre ?

(?)- Nous avons tout le temps qu'il nous faut pour discuter. Pourquoi pas me présenter ? Après tout, nous te connaissons bien depuis, hahaha !

(Tioros)- Ouais...

Quel était l'intérêt ??? Oh ! Je sais !

C'est juste un putain de sadique...

(?)- Ce village va être réduit en cendre avec ses habitants.

(Tioros)-...

Ce n'est plus une force inconnue qui m'empêchait de parler, mais c'était en effet moi, qui à cause de la peur, ne pouvait plus entrouvrir les lèvres.

(?)- Autrefois, j'étais un ogre, à la recherche aussi d'humain à capturer. Mais je suis mort, car apparemment certains de vos semblables nous connaissent bien, et ont constitué des poches de résistances.

(Tioros)- Dans ce cas, ma mort ou ma disparition de Tazégo, n'aura aucun impacte. Et vous, vous irez mourir tous autant que les sales sadiques de merdes que vous êtes !!

L'ogre, consterné par ma réponse, me le fit savoir de sitôt:

(?)- Le grand et puissant ogre Ganaor, les à tous éradiquer ! HAHAHAHAHA !!! Et si tu crois que c'est un mensonge pour te duper, tu ne te doutes pas d'à quel point tu es hors piste dans l'histoire de ce pauvre monde.

(Tioros)- Dans ce cas... c'est moi qui la mènerait cette résistance !

Quand j'en aurai fini avec lui, j'irai monter une coalition contre les ogres ! Je voyagerai pour y parvenir... des années ! Non... il me faudrait des siècles pour les convaincre d'une telle histoire...

Qu'est-ce que je raconte, au juste... Je n'arrive même pas à me croire capable d'une telle prouesse absurde...

(Ganaor)- Mais, si j'ai en revanche tué la résistance humaine, ils m'ont infliger à leur tour une mort douloureuse. Me réduisant en esprit, j'ai dû apprendre la magie pour continuer à vivre, et à impacter votre monde d'incapables humains.

C'était donc ça, ce qui le permettait d'apparaître, et de disparaître à sa guise ?

Mais pour l'heure, je vais devoir le tuer si je veux vivre.

(Narrateur)

Ganaor, l'ogre mage déchu, se tut. Son silence prévint de quelque manière Tioros du duel.

Tioros, se saisit du marteau à nouveau, se mettant devant le corps de son ami Sanbom:

(Tioros)- Sanbom, je te jure qu'il ne t'arrivera rien ! Je vais tuer cette ordure d'ogre, et sauver ce qu'il reste de ton village, et ta maison aussi...


Texte publié par CrocBourbie, 2 juillet 2024 à 18h12
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