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6: Un pacte

(Tioros)

(?)- HAHAHAHA

Alors que le combat entre Trodam et Sanbom allait débuter, on entendit un rire lointain dans le ciel. Personne ne comprit ce qu'il se passait. La foule, anxieuse, et trouillarde, commença à émettre des hypothèses les plus farfelues que l'on puisse entendre.

Quant à moi, je compris assez vite d'où venez ce rire mystérieux. Elle provenait en direction de la Lune. Des gens, sûrement à l'abri de tout conflit, était peut-être entrain de nous observer à l'aide d'un télescope. Mais, ce dont j'étais sûr en revanche, c'était que ce rire provenait quelque part de là-bas.

La Lune autrefois frileuse et peureuse, nous apparut en cette douce soirée légèrement sanglante, davantage enthousiaste à l'idée de se montrer, mais aussi un peu moins timide qu'à son accoutumée, nous faisant voir d'une période de l'année à une autre, une petite partie de son corps céleste.

Un blanc brillant et fin, dans ce ciel nocturne d'un noir abrupte. Et tout comme le Soleil, au moment du combat, elle décida de tous nous éclairer, empruntant des tentacules de lumières propres à ce dernier.

J'en étais sûr maintenant. Le Soleil et la Lune était forcément relié par quelque chose. Il est peut être fou de penser cela, mais un jour, j'irai les visiter !

Sanbom, toujours aveuglé, détourna en vain son regard de la Lune. Son adversaire en aurait certainement profité pour aller chercher la dague et l'assassiner par derrière.

(Narrateur)

Trudam, tout étant émerveillé que la foule, se détacha de cette atmosphère bizarre, et embrasa sa destinée.

Il courut rapidement à la recherche de la dague, quand d'un seul coup, un ogre débarqua; vêtu d'un capuchon, et d'une tunique pouvant le faire passer pour un mage, il eut quelques doutes sur la véracité de ses "potions".

Il n'avait que quelques minutes pour communiquer en paix. Il fallait donc faire vite.

(?)- Je vais encore t'aider à les battre cette fois-ci, mais n'oublies pas ce que tu m'as promis ?

(Trudam)- Quoi ?

Ses souvenirs refirent surfaces, et prirent l'effet d'un éclair de génie sur sa personne.

(Trudam)- Oui, la vie des habitants est à toi, mais n'oublies pas ta promesse également.

L'ogre s'approcha de Trudam, jetant une potion particulière.

(Trudam)- Hein?! Mais qu'est-ce que je vais bien pouvoir faire de ça, l'ogre ?

(?)- Ce n'est pas comme tu l'imagines. Jettes-là sur ton ennemi, et son "verre spécial", transpercera ce maudit Sanbom.

(Trudam)- Parfait. Je... je n'aurai jamais gagné une telle puissance sans ton aide, ni même avec mon simple bâton d'autrefois. Qui es-tu ? Pourquoi... lorsque tu disparais... je ne me ... souvi...

Subitement, le brouillard lumineux de la Lune se dissipa de sa propre obscurité, pour laisser place à sa lumière naturelle.

(Sanbom)- Où est-ce que tu te caches Trudam ? Mécréant ! Viens te battre !

Il arriva par derrière, comme l'avait prédit Sanbom, mais avec un petit quelque chose en plus; Sanbom pris de plein fouet le projectile étrange de son ennemi, une fiole d'apparence vide, mais qui explosa de l'intérieur Sanbom.

(Sanbom)- Qu'est-ce que... tfff ! Enfoiré !!! Tricheur de pacotille !! Où as-tu obtenus ça ? Hein ??! Réponds-moi ! Trudam !

(Trudam)- Obtenu ça ? C'est une bonne question, mais dès l'instant où nous nous parlons, tu es quasiment hors d'état de nuire. ALORS RENDS L'AME SOMBRE CRETIN, ET MEURS AVEC LE VILLAGE ENTIER !!!

L'ogre mystérieux réapparut derrière Trudam, ressemblant juste à une silhouette humaine pour les autres personnes.

Il lui ordonna de tuer le chef du village.

(?)- Dit-moi ? N'as-tu pas envie de faire payer à ce Ranic tout ce qu'il vous a fait subir ?

(Trudam)- Je ... OUI, RANIC ! Tu es le prochain...

Le vieux chef, qui s'était éloigné, ne comprit qu'assez tardivement que Trudam en avait après lui, et sous le regard désespéré des villageois, il donna un coup mortelle sous la gorge de Trudam, broyant sa pomme d'adam, et le faisant mourir en quelque instant.

Tioros, lui, avait senti d'étranges sensations dans tout son être. Et la coïncidence n'était que trop frappante, pour ne pas comprendre le lien étroit avec la Lune. Ou bien peut-être pas si étroit que ça...

Il tenta de se défaire de ses liens, mais rien n'y fut. Il était bloqué, et endurerait les caprices et cauchemars qui se dérouleraient dans le camp de ses geôliers.

Sanbom, genoux à terre, résistait en vain à la mort, impatiente de le cueillir. Trudam avait complétement perdu la boule, se dit-il, même pire que ça... Il l'avait presque assassinée, avait tué devant les yeux de tout le monde, le chef du village Ranic.

Mais qui était cette humain avec qui il parlait ?

Sanbom l'avait déjà vu parler à plusieurs reprises tout seul, mais il ne s'imaginait pas que c'était réellement quelqu'un, il le voyait déjà comme un psychopathe, en se référant à l'époque où il s'était fait trahir. Et ce dit inconnu, serait la cause de tout ces malheurs ?

Prit de rage, il se leva, encaissant toujours plus la douleur, et détacha Tioros.

(Tioros)

(Tioros)- ...

Je fis un signe de remerciement discret. Cependant, je voyais, et j'en étais sûr désormais, la fiole avait comme un effet d'explosion interne, ou du moins c'est loin d'être quelque chose de négatif... Coucher un colosse pareil avec une petite fiole à la figure, c'était impossible, même en visant là ou il le fallait.

(Sanbom)- Il... il faut arrêter Trudam, il risque cer-certainement de s'en prendre aux villageois.

(Tioros)- ...

Je fis oui de la tête, avec un air assez dubitatif, heureusement pour moi, il comprit aussitôt mon ressentiment.

(Sanbom)- Oui, je comprends. Mais... je ne peux me résoudre à ne rien faire. Et qui était cette inconnu ? Il y a d'autres personnes comme toi ?

(Tioros)- ...

OUI !! Oui il y a d'autre personnes comme moi !!! Mais sa silhouette était loin d'être humaine, et ça j'en étais sûr à mille pourcent !

(Sanbom)- Euh... je dois prendre ça pour un oui, ou c'est autre chose que tu veux me dire ?

(Tioros)- ...

Je tentai en vain une imitation assez foireuse d'un Ogre, mais Sanbom ne connaissant rien de ces bêtes-là, n'eut aucune réaction à laquelle je pouvais m'attendre.

C'était fichu...

Mes rictus d'incompréhensions, d'énervements, mais aussi mes tentatives minables de copier un ogre, lui firent rire, plus qu'autre chose...

(Sanbom)- HAHAHAHA ! Arrête ... je... tu ne devrais pas me faire aussi bêtement, et surtout dans une situation aussi délicate que celle-ci.

(Tioros)-...

Je le regardai, déçu et frustré.

(Sanbom)- Et si cette homme venait de ton village ? Oh oui je sais ! Je vais te poser une série de questions, répond comme tu le fais si bien avec ta tête de sourd, ou ta tête de muet.

(Tioros)- ... !!!

Je fis oui de la tête, attendant une question de sa part.

(Sanbom)- Super, t'es prêt on dirait ! Alors... euh... La silhouette, elle ressemblait à un humain, pas vrai ? Et elle viendrait de ton village, certainement ?

(Tioros)-...

NON ! NON ! Je fis un grand non de la tête, l'histoire de lui laisser imprimer ma négation en tête. Il le remarqua, et fut étonné.

(Sanbom)- Attends une petite minute, c'est à laquelle de question que tu as répondu non ? C'est la première ?

(Tioros)- ... !

Dans le mille, la silhouette, à mon avis, n'était pas humaine.

(Sanbom)- Pour tout te dire, j'ai déjà aperçu... non... je ne devrais pas en parler...

(Tioros) ...

Des ogres ? C'est ce qu'il allait dire ? Mais cela n'aurait pas trop de sens... ou si en fait. Si je suis arrivé dans leur village, ou à la frontière, et que quelqu'un comme lui m'a aperçu, est-ce que cela aurait fait fuir les ogres ?

C'était d'ailleurs ce que je m'étais demandé. Pourquoi les ogres ne m'ont juste pas attrapé et emmené avec eux, en dehors de ce foutu village ?

Après tout ils n'ont eut aucun mal à tuer, piller, et faire prisonnier des habitants de mon village.

Alors pourquoi ce village ferait-il exception ?! Maintenant que je commençai à remettre toutes les pièces du puzzles dans l'ordre, de ma fuite prématurée, jusqu'à la créature avec le peuple champignon, et pour finir, avec ce village humain où la communication semble impossible pour moi, je me rends compte d'à quel point je suis ignorant du vrai monde.

L'humanité n'existe pas vraiment, et elle semble être en autarcie. Il y a forcément plus que ces deux villages. Je me jure de découvrir la vérité. Je ferai maudire ces ogres hideux, pour avoir détruit mon village, et avoir fait de ma vie une course poursuite géante dans le monde.

Mais avant ça, il me faut aider ces gens, Sanbom à l'air fiable. Et de ce que j'ai pu voir et entendre, il ne trahirait pas ses amis pour un sous. Bref...

(Sanbom)- Je me demande comment tu t'appelles ? Et si tu sais te battre...

(Tioros)- ...

J'étais loin d'être un guerrier, ou ni même un combattant. Je n'avais un physique taillé dans la pierre, et je ne m'étais même jamais d'ailleurs entraîner. Ce que j'avais en revanche, c'était mon cerveau pour réfléchir, et dans ça, j'étais un peu plus doué que les autres.

Il fallait absolument nous sortir de cette situation. Et avant que je ne parvienne à utiliser ce qu'il me reste de neurones, Trudam refit son apparition:

(Trudam)- Je vais te tuer, frère d'arme. Avant que ce village ne brûle dans son propre sang, je te tuerai, Sanbom. Et j'en finirai avec ce petit fauteur de trouble !

(Tioros)-... !!!

Enfoiré de ... Ce n'est pas comme si je pouvais me battre, alors je me résignai à l'affronter. Quant à Sanbom, il le regarda avec une férocité, comme un animal en pleine agonie, mais qui par fierté, ne souhaite pas abandonner le combat.

(Trudam)- Assez tergiversé, Sanbom ! J'arrive !

Il tint sa promesse, et roua de coup Sanbom, qui ne put se relever à temps.

(Sanbom)- Connard ...

Sanbom, dans un élan, prit son souffle, et se releva rapidement pour lui faire face.

(Trudam)- QUOI ?!

Il fit virevolter son bâton. Et prit des grands airs pour impressionner Trudam, qui lui d'ailleurs était plus énervé qu'impressionner.

(Tioros)-... !!

Il avait à peine la force pour soulever son marteau, et même avec la force qu'il possède, ce dernier l'entraîne vers le sol, en raison de son état... Je ne peux rien lui dire, mais j'aurai au moins aimé lui conseiller de lâcher le marteau.

Et voyant qu'il allait se faire frapper, j'intervins, et tandis que je lui fis signe de lâcher le marteau, tout en le saisissant pour bien lui faire comprendre, Trudam me donna un coup rapide et précis sur mon menton, me faisant perdre connaissance quelques instants.

J'espérai juste que Sanbom avait compris le message...

(Sanbom)- Espèce de... il n'a pas l'air, et ce n'est sûrement pas un guerrier ! Pourquoi l'as tu frappé, Trudam !

Avant de lui répondre, il le regarda d'un air amusé:

(Trudam)- Quelle question idiote... IL N'AVAIT QU'A PAS ETRE DANS MON CHEMIN !

(Sanbom)- Tu vas le regretter.

(Narrateur)

Tioros qui se releva sans prendre en compte la prochaine attaque, fit de nouveau face pour enlever le marteau.

(Sanbom)- Qu'est- ce que... Oh.

Le jeune homme avait fait comprendre à Sanbom qu'il était l'heure de lâcher les armes.

Sanbom le regarda, et lui sourit.

(Sanbom)- Voilà, c'est ce que tu voulais ?

Avant d'à nouveau tomber dans les pommes, sa tête fit un oui, comme s'il avait répondu instinctivement.

(Trudam)- Hein ?

Sanbom lâcha son arme.

Le marteau était si lourd, qu'un boum retentit sur la terre, acteur du combat entre Sanbom et Trudam.

(Sanbom)- Trudam, je te donne une dernière chance pour t'arrêter. Je te promets uniquement la conduite en cachot définitive, ça te convient ?

(Trudam)- ...

Il le prit pour une grossière provocation, mais eut malgré tout des doutes, peut-être que Sanbom le laisserait vivre en cachot, mais tout bien réfléchi, cette vie-là ne lui conviendrait pas.

Il prit la décision d'en finir avec son ancien frère. Il feint une charge effrénée, et tout comme Sanbom, les deux se retrouvèrent de l'autre côté du ring.

(Sanbom)- Peureux va !

(Trudam)- Parle pour toi ...

Une ruse de ce genre, ne saurait se faire plus que discret à l'avenir. Et ça, les deux frères l'avaient tout à fait compris.

Ils se tenaient à présent, dos à dos, firent quelques pas en avant, afin de pouvoir maintenir une distance de sécurité, et pointèrent leurs armes en directions de leur adversaire.

(Trudam)- Ne me dit pas que tu étais sérieux pour l'histoire du cachot ?

(Sanbom)- Pff ?! C'est une vraie question ça ? VA BIEN TE FAIRE e-(la suite de ce mot restera à jamais dans les annales)


Texte publié par CrocBourbie, 2 juillet 2024 à 18h11
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