J'avançai calmement avec mon compagnon Trognonnon, n'anticipant ce qui allait nous arriver.J'entendais des bruits de pas. Ils se rapprochent de nous !
(Trognonnon)- Qu'est-ce que ?!
Bloqué en plein milieu de la nuit, dans une ville que je connaissais à peine, des gardes pas plus haut que trois pommes, nous barraient la route.
(Garde-Champignon)- Au nom du peuple champignon, je vous arrête !
Derrière les gardes, nous pûmes distinguer des silhouettes à l'allure très particulières.
(Tioros)- Hé ! J'avais conclu un marché avec votre imbécile de Roi-champi !!!
(Trognonnon)- Tioros !
Puis, sans prévenir, je fus soulever par une force titanesque. Et l'horrible chose me regarda, fière d'elle, et me cracha à la figure un liquide verdâtre.
Alors que Trognonnon me criait de s'enfuir, ce qui semblait être un poison, enveloppa ma peau d'une fine couche maladive, et pénétra mon corps comme pour le rouiller de l'intérieur.
J'avais l'impression de me décomposer tel un cadavre, parsemé de fleurs de toutes les couleurs, et de ver de terre venu profiter du festin triste et contextuel que l'on appelle la vie.Je ne pus contenir ma souffrance, que je criais abondamment, suppliant que tout ne cesse.
J'entendais des rires, ou plutôt des moqueries. Et c'est enfin maintenant que je pus remarquer qu'ils étaient revenus.
(Ogre-cixmaitre)- RAVI DE TE REVOIR, MUAHAHA!!!
Il me saisit encore plus fermement. Si il continuait, j'allais sûrement exploser de l'intérieur. Et je ne veux pas que ça m'arrive !! BORDEL JE NE SAIS PAS QUOI FAIRE !!
(Garde-Champignon)- Très bien... maintenant partez ! Ordre du Roi !
(Ogre)- Ils sont marrants c'est p'tits trucs qui bougent, non ?
(Ogre-cixmaitre)- LES GARS !! Que tout les champignons de cette ville en soit réduit à néant, est-ce clair ?
(Ogre)- Oui !
(Ogre)- Ok!
(Ogre)- Allons-y illéco !!
(Ogre)- Ouais ! Moi bien d'accord !!
(Narrateur)
Une centaine d'ogre était venu à l'intérieur de la bête. "L'Ogre-cixmaitre" , se souvint de ce que Tioros leur avait fait subir. Il avait perdu au moins deux de ses compagnons à cause d'une "femmelette".
Il pensait d'ailleurs que les hommes étaient malades depuis leur naissance. Du moins, c'est que leur maître leur avait transmis comme pensée. Celle, qu'ils étaient supérieur depuis la naissance, et celle qu'ils représentaient réellement l'humanité, comparé à ces barbares qui s'isolent de village en village, et dépourvu de muscles.
Pendant ce temps, Trognonnon était en train d'être amené au cachot. Et tandis que Tioros se débattait, il tomba assez rapidement dans les paumes, sûrement à cause de ce "poison".
L'ogre en chef de cette troupe, avait rempli sa mission. Il était content de lui, et allait emmener Tioros rejoindre une tombe. Cependant, il ne devait pas le tuer en l'écrasant, en le mutilant, en l'assassinant, en le piétinant, ect...
Il devait être jeté dans le volcan de leur maître. Et ainsi, il pourra venger définitivement ses compagnons.
(Ogre-cixmaitre)- Dès que vous avez finis, on rentre chez nous, compris ?
Les ogres répondirent oui en chœur, et l'attaque courte mais efficace des ogres se conclut sur le monde de Tazégo.
Cela faisait déjà quelques jours, voir une semaine si on compte le voyage, qu'ils étaient partis à la recherche de ressource vivante. Car il se devait de le nourrir, sinon, c'est eux directement qui seront la source de sa nourriture.
Les humains étaient une très bonne source de nourriture. Et comme ils étaient toujours isolé, impossible qu'ils puissent mener une assez grande armée contre les ogres. En revanche, bien qu'ils aient conquis d'innombrable monde, ils ignorent toujours une chose:
pourquoi les villages humains ne se rencontrent-ils jamais ?
Il y a bien une raison. Mais elle remonte en des temps tellement lointain qu'eux mêmes, les hommes, en ont oubliés la raison
C'est aussi pour ça que les Ogres pensaient les humains comme des êtres complètement stupides et prévisibles. Leur isolation était une grossière erreur, pensait-il. Cependant, le jour où ils se regrouperaient pour ne former qu'un, retrouvant leurs anciennes traditions et armes, les humains deviendraient de nouveau un fléau.
Un fléau à abattre pour les ogres. Car, du plus profond de leurs âmes, ils craignaient les hommes. Ils craignaient que ce jour arrive, et c'est donc pour ça qu'ils partaient à la recherche de ses villages humains.
C'était devenu une habitude. Tellement une habitude, qu'ils savaient toujours à l'avance que ce ils allaient faire.
Ils commençaient par encercler le village, ne laissant aucun échappatoire. Puis, les plus téméraires des ogres, commencèrent en premier la traque au prisonnier. Le processus pour capturer, et tuer les rares guerriers ne duraient pas plus d'une soirée. Mais ce soir là, quelque chose d'inattendu se produisit: un rescapé ! Et qui tuait les semblables ogres.
(Ogre-cixmaitre)- Comment ont-ils pu avoir de l'or sur eux ? Cette région est vraiment surprenante... Bon, au moins les champignons serviront de nourriture pour notre maître.
(Ogre)- Chef-cixmaitre, qu'est ce qu'on fait maintenant ?
(Ogre-cixmaitre)- Nous rentrons, sombre crétin...
(Ogre)- Comment fait-on pour rentrer, chef ?
(Ogre-cixmaitre)- Oh, mais c'est vrai ça, tu es nouveau parmi nous ? Nous allons nous diriger vers sa bouche directement, rien de plus simple.
(Ogre)- Sa bouche ? Mais il ne va pas nous ravaler, ou un truc du genre ?
(Ogre-cixmaitre)- Ne t'en fait pas pour ça. Le léviathan n'a aucune raison de ne pas nous obéir.
Après une journée de marche intensive, Ils arrivèrent, actionnèrent un simple levier, tandis que la bouche béante du léviathan, criait de douleur.
Elle n'avait pas le choix d'ouvrir sa bouche, et les ogres en trop grand nombre, forcèrent la bête à ouvrir une plus grande porte de sortie. Au final, aucun blessé ne fut retenu. Ils pouvaient entamer leur voyage en rentrant chez eux.
Mais pourquoi le léviathan était-il contraint ?
En réalité, le léviathan est un hybride de machine et d'un organisme venu des cieux. Le peuple champignon vivant à l'origine dans l'eau, virent cette créature tomber du ciel. Ils le prirent pour un Dieu, et les champignons anciennement experts dans les milieux aquatiques, firent acquisition de ce nouveau mode de vie.
Un monde ou ils vivraient au sein de leur propre Dieu. Ils perdirent progressivement leurs anciennes facultés, mais certains conservèrent cette habilité à produire de l'électricité. Du moins, c'est qu'avait cru comprendre Tioros. Plus exactement, ça y ressemble, ça a les mêmes propriétés, mais ça se propage dans l'eau autant que le veut l'utilisateur. A contrario de l'instabilité de l'électricité.
Trognonnon et Tioros était de nouveau séparé. Et leur rencontre à l'heure actuelle était quasi impossible, si ce n'est aberrant à entendre. Tout les deux le savait. Ils ne se rencontreraient qu'à un moment clé, mais ils ignorent tout deux, ce que ce moment clé allait être, et quand est-ce qu'il se produirait.
(Tioros)
Je revins doucement à moi. Et lorsque je m'aperçus qu'un ogre me tenait la tête en arrière sur son dos, je repris conscience de ce qui s'était passé. Je ne fis aucun bruit qui put alerter de mon réveil. Il me fallait un plan pour m'enfuir à nouveau. Et même si je réussissais, les chances d'une fuite complète était très faible.
Car, ou pourrais-je m'enfuir ? Dans le léviathan à nouveau ? Sûrement pas ! C'est le meilleur moyen de se refaire capturer ou trucider par les hommes-champignons. Mais ce qui m'inquiète le plus à l'heure actuelle, c'est Trognonnon ! Ils ont déjà du l'enchaîner dans sa cellule... Je te vengerai... je le jure ! Tioros te vengera !!! Et j'irai te libérer !!! Ça, soit en sur.
Les ogres et leur chef faisaient claquer leurs guiboles d'un bruit sourd, sur le sol. On avait l'impression qu'ils se dirigeaient en enfer, partant depuis le paradis. Un paradis de fraicheur, de verdure, d'arbre, et de rivière.
Des animaux nous regardaient au loin, sans trop comprendre ce qu'il se passait. Bien sûr, ils comprirent vite, et surtout au vu de leurs masses imposantes, qu'il ne valait mieux pas s'approcher de ces gros pachydermes meurtriers.
L'herbe aussi, grinçait des dents, subissant les nombreux corps abruptes, et orgueilleux de leur victoire aussi soudaine. Le vent ajouta à ce grincement un sentiment de légèreté. Il le comprenait. Et ne baissera pas les bras. La pluie accompagna la morbide marche des ogres. Pendant ce temps, le vent dans un dernier souffle de courage, tenta de pulvériser les ogre, mais rien n'y fit. C'est à peine s'ils avaient remarqué que le vent les accompagnaient.
Puis, le temps revint à la normal. Le soleil surplomba le ciel, aveuglant l'espace où les ogres se trouvaient. Là était peut-être la lueur d'espoir, mais les ogres n'en démordirent pas, et continuèrent leur marche.
Et de ses tentacules enflammées et spectaculaires, il reprit l'assaut sur les ogres. Ses couleurs jaunes vives, oranges aveuglantes, et rouges mortelles, se riaient du danger que ces êtres représentaient.
Elles valsèrent, jouèrent, et se dandinèrent dans tout les sens d'un air malicieuse. Une étoile n'aurait jamais peur de petits êtres comme eux. Et peu importait le contexte, guerre ou paix, il continuerait de briller, et d'aveugler les esprits faibles qui le regardait d'un oeil un peu trop hagard.
Mais un jour, cher Soleil, j'irai personnellement t'observer avec une lunette anti-toi. J'irai visiter d'innombrables monde, ou si je ne réussi pas, j'y mettrai toute mon âme dans mes futures recherches.
L'ogre qui me tenait, fit tomber sa sacoche de nourriture. Et alors qu'il me tenait avec son horrible main gauche segmenté d'un trio de doigts unique, avec toute la force que j'avais récupéré durant la marche, je pris la sacoche, et tenta de fuir.
(Ogre)-Heuh, chef ! Comment j'fais ?!
(Ogre-cixmaitre)- QUOI ?!
Leur chef fonça aussi vite qu'il l'eut pu. Ses compagnons le suivirent, laissant sur leur passage un stock gigantesque de vivres et de prisonniers morts, ou mourants pour la plupart.
Encore une fois, j'avais l'impression que leurs tailles n'avaient rien avoir avec leur vitesse. Ils étaient rapides, et pourtant énormes. Dans notre monde, ou du moins, le peu de ce que j'ai pu apercevoir, il n'existe probablement pas d'être plus polyvalent que ces Ogres. Ils sont redoutables et tenaces.
Mais malgré tout, la peur ne me fit qu'avancer de plus belle. Je courrai, je sautai, je vivais. Si je me sortais de tout ça... de nouveau...
Et même si ça ne durait qu'un court instant...
Je retrouverai ma liberté !
En temps normal, ils m'auraient déjà attrapé, mais je continuai de courir.
Ma détermination remplaça progressivement de ce qui me restait en énergie. Je n'en pouvais vraiment plus. A chaque foulée, mon coeur se faisait plus bruyant.
Des pulsations me traversaient. Des pulsations dont je ne savais distinguer.
Me venait-elle de mon corps directement, ou était-ce mon moi émotionnelle qui les déclenchait par instinct ?
Elle courait de gauche à droite. Semblant ne faire qu'un avec moi. Après tout c'est lorsqu'on est en danger de mort que l'on se sent le plus en vie.
C'est facile à dire, mais pas à vivre.
Le temps, comme lorsque j'étais au village, semblait se figer. Et ne faire qu'un avec moi !
Mes mains, mes pieds, étaient crispés, mais ironiquement c'était aujourd'hui que j'avais l'intention de courir à fond. Une vie sans lendemain. Dont moi seul, j'en ai été privé. Je suis peut-être égoïste, mais je ne peux m'empêcher de penser à ce qui m'arrivera si ils m'attrapent.
Mon coeur... mes jambes... je n'arrive plus à supporter cette fuite...
Ma vision se troubla. Cela faisait dorénavant quelques minutes que je fuyais avec un point de côté. Mes poumons quant à eux, se vidaient de l'air.
Comme une machine trop utilisée, je finirai en panne, ou mortellement endommagée... cependant, je devais encore courir. Je ne sais pas pourquoi, mais quelque chose allait se produire si j'avançai jusqu'à la fin.
(Tioros)- Tch... j'en peux plus...
Je m'arrêta au bord d'une rivière. Buvant une eau inconnu, je ne fis pas attention à ce qu'il y avait dedans.
Les Ogres arrivèrent. Ils semblaient à peine épuiser. Ils étaient vraiment infatigables. Soumis par une seule et même volonté, et probablement encore plus puissante que la mienne, ils arrivèrent pour me cueillir.
J'allais sûrement mourir; ils ne me feraient jamais un cadeau aussi beau que de me laisser en vie ! Sûrement pas après une course-poursuite pareil !
Qu'allais-je devenir ?
Et même... et si je me remettais à courir, je m'arrêterais dix mètres plus loin.
JE SUIS FOUTU.
Mes paupières, descendirent, forçant dessus pour penser à autre chose. Je fermai les yeux, contemplant ce Soleil une dernière fois, et m'endormis.
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