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(Tioros)

L'air était frais. J'étais de nouveau sorti de ma cabane. Des étoiles de mers remplaçaient les étoiles dans le ciel. J'avais fait beaucoup de recherches quant à la possibilité qu'on puisse habiter ailleurs.

Mais le fait est que l'on puisse également habiter sur des étoiles de mers spatiales me paraissaient bizarre...

(Trognonnon)- Heu...

(Garde-Champignon)- Trognonnon, je dois également vous avouez quelque chose !

Le combat avait déjà débuté depuis dix minutes environ: les deux partis semblaient bien amochés. Mais également, une vérité aussi terrible qu'extraordinaire, allait être mise sur la table, précisément sur celle des hommes-champignons.

(Trognonnon)- Qu'est-ce que vous voulez me dire ?!

(Garde-Champignon)- Le fils du roi n'est jamais mort.

(Trognonnon)- Hahahaha, et vous allez aussi me dire que l'humain peut se transformer en loup-garou ?

(Garde-Champignon)- Un quoi ?

Leur discussion était vraiment étrange. Et comment Trognonnon savait pour cette légende de loup-garou ? Ce ne serait pas si bête de penser qu'ils étaient au courant des affaires de dehors. Mais, je suis vraiment curieux de savoir ce qu'ils savent de nous réellement.

(Trognonnon)- Explique-toi ? Pourquoi me dire une telle chose devant des millions de gens ?

En effet, Trognonnon était naïf, et semblait appartenir à cette catégorie de profond abruti avec un peu d'honneur, voir beaucoup trop pour en assumer les conséquences. Pourtant, il avait malgré tout une assurance: son intelligence féroce.

Les millions d'hommes-champignons devant cette révélation accablante, n'en démordirent pas, et demandèrent immédiatement une explication.

Mais...le Roi, censé être présent, était toujours absent depuis le duel.

(Trognonnon)- D'accord, je viens de comprendre.

(Garde-Champignon)- Hmmh?

(Trognonnon)- Désolé pour toi, mais je ne tomberai jamais dans tes pièges, hehehe.

(Garde-Champignon)- C-c'est la vérité ! je le jure.

(Trognonnon)- Peu importe pour le moment. Je vais te battre, sauver mon honneur, et secourir mon ami.

"Mon ami" ? Ce n'est pas que je n'aime pas, disons juste que je préfère qu'il soit avec, que contre moi.

Ils étaient tout les deux blessés fortement. Trognonnon, avait du mal à se tenir debout, et voulait à tout prix conserver sa garde. Et quand au garde, il avait toujours sa lance électrique, mais réduite de trois quart, et éparpillé un peu partout dans l'arène.

Le sol était assez humide, j'avais un mauvais pressentiment.

(Garde-Champignon)- J'ai plus que tout au monde souhaité te dire la vérité. Malheureusement, tu ne mérites que la mort.

(Trognonnon)- Q-quoi ? Mais pour qui tu te prends ?!

Le garde lui vouait une haine que je n'avais pas remarqué. De ce que j'avais pu voir, il me semblait presque impensable qu'il puisse se détester entre eux. Alors en plus se battre ? J'étais déjà surpris, à-vrai dire. Et même maintenant, j'étais encore pris de cours.

Que s'était-il passé ?

La mort du fils du roi avait sans aucun doute fragilisé un peuple.

A quel point était-il soudé avant cela ?

J'étais vraiment curieux de le savoir en tout cas.

(Garde-Champignon)- Sais-tu pourquoi je sais qu'il n'est pas mort ?

(Trognonnon)- ...

Il avait le regard vide.

Savait-il quelque chose ? Un lien, aussi étroit soit-il, prenait son existence dans ce monde de champignon ?

Hormis spéculer, ou s'imaginer des scénarios rocambolesques, il n'y avait qu'eux pour vraiment connaître la vérité. D'ailleurs, le garde, allait se mettre à table.

(Trognonnon)- Ce que tu es fatiguant, Zeuz.

(Garde-Champignon)- Zeuz ? C'est le nom de l'ancien majordome, je me trompe ?

(Garde-Champignon)- Chacun a le droit à ses petits secrets, n'est-ce pas ?

(Trognonnon)- Dans ce cas, tu n'y vois pas d'inconvénient ?

(Garde-Champignon)- Hein ? Comment ç-

Trognonnon, sans perdre de temps, attira les restes de la lance électrique, en refit un substitut, et électrocuta à mort le garde.

Les différentes flaques d'eau présentes était forcément pour tuer Trognonnon, ce qu'il avait compris encore plus vite que moi, car il utilisa l'arme de son adversaire pour le terrasser.Il était gentil, mais je compris rapidement avec ce ... cette exécution , qu'une partie de lui était sombre.

Le combat était fini. C'est comme si mon réveil avait provoqué sa fin.

(ChampiRoi- Horologène)- Trognonnon, tu aurais du l'épargner, ce n'est pas un duel à mort.

Son apparition soudaine, assis subitement au fond de son trône, il prit place pour réprimander le scientifique.

(Trognonnon)- OH ! Mais c'est notre Roi ? Mes salutations mes plus distinguées mon altesse ! Vous êtes arrivé un peu en retard, non ?

(Horologène)- J'avais des affaires à régler avec les Ogres.

Les Ogres ? Il a bien dit les " Les Ogres" Je ne suis pas fou ??

(Trognonnon)- Ces créatures répugnantes ?

(Horologène)- Certes, et savez-vous pourquoi sont-ils venus ?

(Trognonnon)- Non, et je m'en moque pour être honnête.

La foule pendant ce temps, ne voyant plus de combat, et toujours sur le choc par cette mise à mort, qui fut oublié aussi vite que l'arrivée du roi, s'était pressée d'évacuer les lieux.

(Horologène)- Trognonnon, c'est de ta faute.

(Trognonnon)- Quel est le rapport entre moi et les Ogres ?

(Horologène)- Ils m'ont expliqué qu'ils enquêtaient sur la disparition d'un certain humain, et que cette humain, serait tombé sur nos terres.

(Trognonnon)- Mais je-

(Horologène)- Assez ! Tu m'as assez désobéis, et je ne compte même pas ta réticence excessive à nos coutumes !

(Trognonnon)- Et l'humain ? Qui s'en occupera ?! Hein !? Vous pouvez me le dire peut-être ?

(Horologène)- ...

Soudain une idée en tête me vint. Hormis le scientifique, il n'y avait peu, voire personne à ma connaissance qui semblait instruit. Je pourrais certainement me proposer pour les aider.

(Tioros)- J-je peux vous aider !

Les deux champignons se tournèrent en ma direction.

Horologène, était une forêt à bijoux; Collier, bague, couronne, arme en or massive derrière son dos. C'était clairement un abus, personne ne se présenterait ainsi, si ce n'est pour montrer sa puissance financière.

Et c'était l'unique chose à mes yeux qui le distinguait des autres. Je dirai également, que sans ces ornements d'artifices, il n'avait rien d'extraordinaire.

Trognonnon, se démarquait aisément, son physique y était pour beaucoup, mais sa personnalité à la fois gentil et sensé, se confronter à la faible personnalité du grand tyran que semblait être Horologène.

(Horologène)- E-et comment un humai-

(Tioros)- Je m'y connais pas mal en science ! Et puis... je pourrais aussi vous aidez à renforcer vos armes électriques qui vous semblent si fétiches !

(Horologène)- Désolé, humain, mais je ne prendrai aucun risque.

(Tioros)- Je... je suis sûr que je peux faire quelque chose ! N'importe quoi, dite le et je m'y mets !!!

(Horologène)- Navré, mais-

(Trognonnon)- Ne voyez-vous pas la dévotion de ce jeune homme pour le peuple champignon ? Et je ne parle même pas de la fois ou il nous a sauvé du pelikanni.

(Horologène)- Le pelikanni ?? Il a cette puissance ?!

Je ne savais pas de quoi il parlait. La seule chose que je pouvais faire, était d'accepter ce mensonge pour mon bien. J'espérai au moins qu'il avait mis les autres de ce jour-là dans la confidence, car sinon je ne donnai pas chère de ma peau.

Horologène recula, et s'agenouilla:

(Horologène)- Quel est ton nom noble guerrier ?

(Tioros)- Mon nom est Tioros.

(Narrateur)

Dans le monde de Tazégo, les prénoms n'existent pas. Les noms, naturellement prennent leurs places, un nom, à la place, est inscrit dans l'âme de la personne. Aussi instinctif qu'il est, de bouger un bras, d'avancer à l'aide de ses jambes, ou de parler. D'ailleurs, personne ne possède le même nom. A quelques exceptions près, cependant. Mais ces personnes là ne vivent pas plus de vingt-deux ans.

Le roi avait été impressionné par la puissance de l'humain. Il se soumit à la volonté de Tioros.

(Tioros)- Soyez aussi gentil que l'ont été les hommes champignons qui m'ont accueilli.

(Narrateur)

Le roi jura sur son honneur de la respecter. Pendant ce temps, le roi, jugea Trognonnon. Il appela les gardes, le faisant conduire au cachot.

Une scène identique, que Tioros semblait reconnaître immédiatement s'y produisit.

La garde royale apparut, prit Trognonnon qui se laissa faire, et tous, tombèrent dans un gouffre magique, juste situé à quelques mètres du roi et de moi-même.

(Tioros)- Euh aussi, j'aimerai apporter une précision, ou plutôt vous décrire quelque chose qui me chiffonne !!

(Horologène)- Eh bien, prononce-toi donc, guerrier Tioros ?

(Tioros)- N'emmenez pas Trognonnon au cachot !

(Horologène)- C'est malheureusement la seule requête à laquelle je ne peux me résoudre.

(Tioros)- Mais...

(Horologène)- Désolé, guerrier Tioros.

(Tioros)- Et si j'amenais le pelikanni sur vos terres ?

Il ne me prit pas au sérieux. Je me répéta donc:

(Tioros)- Un incident est si vite arrivé !

Tandis que je parlai, il se retourna, me laissant miroiter sa faiblesse, puis, il se retourna en me regardant sérieusement:

(Horologène)- Profane-nous encore par tes menaces, et la dernière chose que tu verras sera tes larmes irriguant ta vieillesse dans ce sombre cachot qui t'attend.

Ce que j'allais dire, était entièrement inventé. Je voulais tenter le tout pour le tout avec mon mensonge, alors pourquoi ne pas en formuler plusieurs ?

(Tioros)- Qui vous dit que je ne suis pas un loup-garou ?

(Horologène)- Haha, très drôle. Et bien pour te répondre-

(Tioros)- Egalement, je suis un chasseur assez expérimenté, alors croyez-moi que vos petites bêtes les pekina j'sais pas quoi, j'ai eu le temps d'en dompter un sacré nombre !

(Horologène)- Espèce de-

(Tioros)- Vous avez la journée pour vous décidez, moi, pendant ce temps... je vais... je vais tuer le reste des animaux inférieurs.

Plus c'est gros, plus ça passe, je suppose.

(Horologène)- Je...

Il allait certainement me rire en pleine face. Mes mensonges étaient peut-être séduisants, malheureusement, quelqu'un d'aussi fort n'aurait pas besoin de négocier, et c'est sûrement ce qu'il me répondrait.

Il baissa les yeux, et à ma grande surprise, mon plan fonctionna:

(Horologène)- Je le libérerai demain. Mais à une unique condition.

Je le regardai, plongeant mes yeux noisettes dans les siens, d'allure pourpre, et dont les pupilles fines s'éclipsaient en spirales.

Jamais je n'aurai cru m'en sortir avec pareil mensonge. Mais c'était fait. J'entrouvris mes lèvres, et lui répondit:

(Tioros)- Dans ce cas laissez-moi rajouter une condition.

(Horologène)- No-

Je lui coupa immédiatement la parole:

(Tioros)- Il vous dérange plutôt pas mal, n'est-ce pas ?

Au début, il me regarda d'un air dépité, ne sachant pas ou je veux aller.

Cependant, il comprit rapidement, comme si son cerveau avait été frappé par la foudre, et il me regarda de nouveau, et commença à se moquer.

(Tioros)- Vous n'y voyez donc pas d'inconvénient ?

(Horologène)- Effectivement.

Horologène se rapprocha de moi, son haleine de fraises, de framboises et de myrtilles, parcourait mes naseaux; j'avais l'impression qu'une infinité de parfum de fleurs différentes se présentaient à moi.

Il faisait un mètre de moins que moi. Cependant, c'est bien lui qui me tendit sa main.

(Tioros)-... A-alors c'est d'accord ?

Toujours sans un mot, il me fit signe de la tête. Un regard emprunt d'honnêteté me traversait, et ainsi, nous conclûmes.

(Horologène)- Je ne comprends pas ce que vous lui trouvez à ce champignon là, mais une chose est sûr, vous pouvez l'emmener, et surtout si c'est loin d'ici, hahaha !!

(Tioros)- Hahaha, ça me va alors !

Le roi Champignon tint sa promesse. Je pus revoir mon ami Trognonnon, mais avant de partir définitivement d'ici, une bonne nuit de sommeil s'imposait. Nous dormîmes assez rapidement, et croisions de nouveau notre chemin au milieu de la ville vers 5h36 du matin.

(Trognonnon)- Pouaaah ! J'en avais besoin !

Personnellement, je n'avais pas la même énergie que lui, et bailla.

(Tioros)- Franchement, la nuit c'est fait pour dormir...

(Trognonnon)- C'est toi qui m'a convié pour le rendez-vous, je te rappelle. Pourquoi tu te plains ?

(Tioros)- Hmm... on devrait y aller. Tu sais par où on doit passer pour sortir d'ici ?

(Trognonnon)- Ouais, suis-moi.

La ville était sombre. C'est comme si le Soleil et la Lune pénétrait tout de même l'atmosphère étrange de cette endroit. Ou plutôt la créature. Les bâtiments-champignons surplombaient jusqu'au noir le plus total. Je n'avais pas remarqué, mais on ne voit jamais ce qu'il y a tout en haut.

La créature est vraiment des plus étrange. Comment un peuple peut y vivre ? Et surtout, comment tout cette histoire de champignon qui habite dans ce truc, à pu se produire ?!

Trognonnon se retourna, voyant que je l'avais pas suivi.

(Trognonnon)- Tu fais quoi ? Tu viens pas ?

(Tioros)- J'ai... j'ai l'impression d'avoir toujours habité ici, Trognonnon. C'est une sensation vraiment étrange.

(Trognonnon)- Euh, ouais, on en discutera dehors si tu le veux bien.

(Tioros)- Comment vous êtes arrivé là ?

(Trognonnon)- Quoi ? Comment ça ?

Soudain, semblant encore plus surpris que d'habitude par mes questions, il semblait s'intéresser. C'était le moment d'obtenir de lui quelques réponses, qu'elles soient surprenantes ou malheureuses.

(Tioros)- Eh bien...

Je pris un instant avant de formuler correctement ma question. C'est bon ! J'allais enfin la lui poser, quand soudain...

(Trognonnon)- HAAAH ! UN OGRE !

Ouf, quel imbécile celui-là... Je m'avançai, et toucha l' "OGRE", et je parla:

(Tioros)- Ce que tu as pris pour un "ogre", n'est ni plus ni moins qu'un mannequin à son effigie. Et puis celui-là est vraiment mal dessiné.

(Trognonnon)- Quoi ?! Sérieusement ? Ils ressemblent pas à ça ?

(Tioros)- Moi par contre j'en ai vu des vrais dans mon village, et ils sont encore plus ignobles que ce que tu peux imaginer !

Je me mis à lui raconter un peu mon passé, et lui donna plus de détail sur le pourquoi du comment je m'étais enfuis.