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tome 1, Chapitre 4 « Le fil de fuite » tome 1, Chapitre 4

C’est ainsi que les deux hommes se dirigèrent vers la scène de crime de deux jours. La salle était encore tel que Liam l’avait laissée. Sauf qu’on l’avait délimitée d’un ruban jaune ce qu’on appelle « gel de lieu » et que le corps de la victime a évidemment été déplacé mais remplacé par son contour tracé à la craie.

- La police sont sur le point d’enlever la délimitation et nettoyer la scène, puisque l’affaire est bien claire pour eux maintenant. Expliqua le détective Reynolds à Liam en lui tendant une paire de gants noire.

Celui-ci la lui prit et se mit au travail. Son objectif était, en ce moment, de découvrir comment le coupable a réussi à sortir après avoir tué la victime, parce que, pour UV, le meurtre est incontestable.

À cette pensée, il rejeta un coup d’oeil à la position dans laquelle se trouvait la victime, et la vision de la pauvre femme qui regardait son agresseur avec cette lueur indéchiffrable dans les yeux, la main tendue vers lui comme pour s’y agripper et le supplier de la laisser en vie, hanta l’imagination de Liam. Et il confirma intérieurement :

- Elle a sûrement été assassinée. Ce malin d’assassin a tout planifié dès le début pour faire passer son crime pour un accident. Mais il n’échappera pas. Non ! Pas à moi du moins ! Je le trouverai !

Il avança doucement faisant attention à ne rien piétiner par inadvertance et tout en scrutant le sol. Évidemment il n’y avait rien. Puis il contempla les murs de la salle.

Le secret dans la recherche criminelle est de simuler la situation exacte dE l’agresseur. UV se ferma aussitôt les yeux, se concentra et en les rouvrant, il s’imagina tout seul dans le laboratoire sombre, une femme morte à ses pieds. Il fallait impérativement sortir de là sans laisser à personne la chance de savoir qu’il avait passé par là. Que faut-il faire? Il regarda la porte fermée. Il peut tout aussi bien sortir directement par la porte. Mais sinon ça serait trop clair qu’elle avait été tuée. Et si je trouvais une autre sortie et fermait la porte à clé par l’intérieur. UV s’imagina en train de tourner la clé dans la serrure puis se tint au milieu du labo regardant ses alentours. Les stores et les moustiquaires son déroulés et les vitres sont fermées. Mais sinon il n’y avait aucune échappatoire. Mais connaissant bien les laboratoires. UV se rendit compte qu’il y avait dans le mur une ventilation d’urgence. En effet, dans presque tout laboratoire, il y avait un petit trou d’environs 6 pouces de diamètre dans le mur, couvert généralement par un petit ventilateur. Ce trou est certes une sorte de connexion avec l’extérieur mais il est impossible même pour un petit pigeon d’y passer, n’en parlons pas d’un homme ou d’une femme. Bon, mais alors il n’y a absolument que la fenêtre qui puisse être la sortie du criminel. Il est certainement sorti par la fenêtre. Mais comment !!

Cela parait impossible à deviner ! Ne se serait-il tout simplement pas volatilisé ce fichu d’assassin !!

La seule possibilité est la suivante : il est sortie par la fenêtre mais a trouvé une façon de refermer les trois obstacles encore une fois dehors. Liam décida alors de bien examiner la fenêtre :

- Il doit y avoir un indice ! Se répétait-il.

Il ouvra la vitre et regarda la moustiquaire. Il y avait bien quelque chose de louche. C’est un sorte de rouleau de filaments entrelacés encastré en haut, n’est ce pas ? Et que fait-on pour le dérouler d’habitude ? Il y avait ce petit fil long et un peu épais situé au milieu de la limite d’en bas de la moustiquaire. Quand on veut la faire descendre on attrape ce fil qui s’en balance et en le fait descendre déroulant avec lui tout le rouleau. Puis on attache la moustiquaire aux crochets encastrés sur l’appui de la fenêtre. Cela fait, le fil dont on s’est servi pour fermer où doit-il se trouver normalement ? Il doit être du côté intérieur de la fenêtre.

Bingo ! Dans le cas qui se présente devant UV ce fil se trouve de l’autre côté de la fenêtre et le store appuyait dessus. On aurait dit que quelqu’un l’avait fermée de l’extérieur et puis laissé le store descendre. Mais est-ce même possible. On est dans le sixième étage de l’université et il n’y rien qui peut servir de support au dehors. C’est un vide absolu. Et en plus le store ne peut être fermé que par l’intérieur. UV regarda alors l’interrupteur, incrusté dans le mur, qui sert à faire descendre le store. C’est en fait un interrupteur à voyant lumineux. Et le voyant était allumé. La conclusion qu’on en tire, est donc la suivante : quelqu’un avait appuyé dessus pour faire descendre le store puis l’a laissé descendre tout seul sans prendre la peine de fermer l’interrupteur, une fois le store complètement descendu. UV, pour vérifier s’il s’agissait d’une coïncidence, examina les autres interrupteurs des autres fenêtres. Quiconque avait fermé les fenêtres a patiemment attendu que tous les stores des fenêtres soient descendu, puis fermé l’interrupteur sauf pour la première fenêtre qui est aussi la plus éloignée de l’emplacement de la victime. Ensuite, UV vérifia une dernière chose, il alluma l’interrupteur et laissa le store monter. Et se plongea dans une imagination. Pourrait-il maintenant dans l’intervalle de temps limité de la montée du store, qui est égal à celui de sa descente, monter sur l’appui de la fenêtre, passer de l’autre côté et se tenir sur l’appui extérieur? C’était totalement réalisable pour quelqu’un qui n’a pas de phobies du vide et qui a un minimum de force et de vitesse physique.

Bon ! Maintenant que la fermeture du store et de la moustiquaire s’avérèrent possibles tout en s’enfuyant à travers. UV parut convaincu que s’était exactement à quoi réfléchit le coupable. Il ne voyait du moins aucune autre issue. Il lui restait à savoir, maintenant, comment pouvoir fermer les volants en verre de la fenêtre.

- Elle est gravement ingénieuse cette personne c’est surement quelqu’un qui ne peut pas passer inaperçue, en termes d’intelligence. Remarqua Liam à lui même.

Il passa ensuite une bonne partie de temps à se gratter le menton tout en réfléchissant à une façon avec laquelle on pourrait fermer la vitre après avoir passé à l’extérieur. L’entrebâiller ne posait pas de problèmes, mais dans ce cas, la poignée de la fenêtre était carrément verticale. C’était une poignée Secustik (Celles qui, quand elles sont ouvertes sont horizontales et quand ils sont fermées sont verticales). Et c’est le type le plus sécurisé de poignées, car si jamais on essayait de l’ouvrir ou la fermer de l’extérieur, son système de sécurité bloque totalement la poignée. Quelle confusion !

Cela veut-il dire que l’on a fermé la fenêtre de l’intérieur ?

UV était piégé il ne pouvait trouver d’explication logique à ce phénomène. Le corps de la victime ne se serait pas levé d’un coup pour aller fermer les vitres, non ??

La mine renfrognée, UV décida de ne plus s’attarder sur cette question et alla examiner les autres parties du mur à coté de la fenêtre, en cherchant une sorte d’inspiration. C’est alors que ses yeux s’immobilisèrent sur la ventilation d’urgence. Et là, les roues recommencèrent à tourner. On ne peut certes pas passer par ce petit ventilateur. Mais un fil peut bien passer à travers non??

Pour confirmer cette idée qui lui vint par la tête il compara la hauteur de la poignée de la fenêtre avec la hauteur du trou. Il était un peu au dessous. Dans ce laboratoire, la ventilation de secours se trouvait en bas du mur. Et en plus le trou était très proche de la fenêtre.

Un sourire de victoire étira les lèvres de notre cher Liam, quand il arriva finalement à imaginer le scénario en complet.

Ça se tenait effectivement !

Imaginons qu’avant de passer par la fenêtre, une personne attacherait fermement un fil très long et solide au bout de la poignée puis le ferait passer par la ventilation de secours au dehors. Puis, comme il a été conclu tout à l’heure, actionnait l’interrupteur pour faire descendre le store, passerait rapidement et agilement de l’autre côté sur l’appui de la fenêtre, entrebâillait les battants, tirait la moustiquaire vers le bas, et tirait sur le fil qui se balance du trou du mur pour que la vitre se ferme de l’intérieur. La fenêtre est fermée. Mystère résolu, en fait presque. Comment, une fois se trouvant se balançant du bout des doigts à une fenêtre solidement fermée, pourrait-il gagner la terre ferme sain et sauf. Cela ne parait pas si difficile il pouvait bien avoir un complice qui l’attendait de l’extérieur pour l’aider ou si la fenêtre de l’étage inférieur ou celle de la salle à côté étaient ouvertes, il pouvait y passer. La suite propose plusieurs réponses.

Le plus important, c’est que notre UV a enfin réussi à prouver que le crime n’était pas impossible, et était selon lui indubitable. D’après la façon dont l’assassin a pris fuite, Liam pouvait discerner quelques uns de ses traits :

Il était surement athlétique.

Il n’avait pas de phobies du vide

Il avait accès au laboratoire de médecine légale, car il était entré sans déclencher le moindre alarme.

Il connaissait bien le laboratoire, car il savait qu’il pouvait fuir de la sorte et a apporté un fil long et solide sachant à l’avance que la ventilation de secours de ce laboratoire se trouvait en bas, car dans la plupart des cas elle se trouverait en haut.

Et finalement cette personne connaissait la victime. Elle lui avait administré le somnifère qu’elle avait déjà sur elle pour ne pas éveiller les soupçons.

Et en plus le plus louche dans l’affaire, c’est que ce somnifère était une pilule effervescente. Donc la victime avait accepté de son propre grès un verre d’eau de la part du tueur.

La Pauvre, elle faisait donc confiance à son homicide. Et a inconsciemment avalé sa fatalité.

Ces informations étaient déjà suffisamment importantes.

Après son inspection,Liam sortit sans même un regard ou un avertissement. Il réfléchissait déjà à la prochaine étape.

Tout était clair maintenant ! Ce meurtre insolvable était maintenant un meurtre comme tous les autres. Mais Liam était sûr d’une chose. L’autre partie n’était pas quelqu’un de facile, ni physiquement ni intellectuellement. Il devait mettre la totalité de sa force dans cette affaire.

Il savait au moins, en ce moment ce qu’il devrait faire.

Raconter le tout à sa meilleure amie Alexa, vérifier dans les alentours de l’université si quelqu’un aurait vu quelqu’un s’accrocher au mur et inspecter l’entourage tout entier de la victime.

UV se décida et, serrant les poings, partit en trombe à la chasse du reste des indices qui le guideront vers le coupable, laissant Reynolds, le détective et son supposé « ami », courir derrière lui appelant et haletant comme s’il était, le pauvre, invisible.


Texte publié par MAlice98, 27 juin 2024 à 20h27
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