Léa marchait sur le rebord de la falaise, tout près de la grande ville de Paris. Elle contempla l’immense arbre tout près de chez elle, ainsi que les innombrables plantes qui n’existait pas avant le grande catastrophe. Paris avait et mise sur pause. C’en était terminé des gens déambulant dans les rues, se dirigeant vers leur café ou leur boulangerie préféré. Le métro ne se montrait plus aux lueurs du matin, ayant arrêté de transporté les gens au travail. Toute cette agitation avait été remplacé par un monde de silence étouffant, laissant donc place à la nature pour qu’elle puisse enfin reprendre ses droits, avec des animaux qui reprennaient possession de leur territoire jadis réduit par les humains.
Dans ce monde de désolation, les ressources se raréfiaient. L’eau et la nourriture étaient devenues des denrées extrêmement difficiles à trouver. Les survivants devaient constamment chercher de l’eau pour survivre, tandis que la chasse était devenue une compétence essentielle. L’électricité n’était plus distribué depuis très longtemps, rendant obsolètes les technologies du passé. Télévisions, ordinateurs, téléphones portables – tout ce matériel étaient désormais inutile en l’état. Les gens se servaient des pièces récupérées uniquement pour assurer leur survie. Léa s’en servait surtout pour fabriquer des piles et batterie, lui permet ainsi de se garder une source d’énergie. Tout était utile, la plupart des gens fabriquaient des filtres à eau à l’aide de tuyaux, de pompes et de filtres de voiture, tandis que les plus ingénieux fabriquaient des générateurs d’énergie à l’aide de moteur pour produire de l’électricité par le vent ou l’eau.
Léa était née dans un monde qui était déjà au bord du précipice, avec des souvenirs remplis de chaos. Dès son jeune âge, ses parents ont commencé à répéter le même discours : « Il est temps d’arrêter de considérer la planète comme acquise ». Ils le savaient, ce qu’ils craignaient était arrivé. La terre, épuisée, a décidé à tout ravager à l’aide de catastrophes naturelles à répétition.
Tout a commencé lorsque Léa avait 8 ans. Des vagues de chaleur sans précédent ont frappé Paris, avec des températures plus élevées que ce à quoi les gens étaient habitués. Des pluies torrentielles faisaient régulièrement déborder la Seine, commençant tranquillement à inonder de vastes zones urbaines. Deux ans passèrent avant que les infrastructures soient énormément endommagées. Des coupures electriques régulières survinrent, et des épidémies se sont mis à se propager dû à des conditions sanitaires dégradées.
C’est à l’âge de 12 ans que Léa et ses parents avaient rejoint l’abris conçu par ces derniers. C’est à ce moment que la société commençait à s’effondrer. Les gens ont commencé à fuir la ville, laissant ainsi les bâtiments complement vide et les rues désertes. Paris n’était tout simplement plus habitable, la chaleur était de plus en plus suffocante, et les gens périssaient de manière exponentielle aux épidémies. La chute du gouvernement fut l’élément déclencheur à la fuite des habitants, celui-ci ne pouvant plus rien faire pour eux. Durant les huit années suivantes, Léa grandi à la hâte, apprenant à chasser, à cultiver et à se défendre, avec des valeurs provenant de ses parents, ceux-ci lui ayant appris l’urgence de préserver ce qu’il restait de la terre.
Léa vivait dans une tente au sommet d’une colline surplombant Paris. Elle avait construit un récupérateur d’eau de pluie pour rester hydraté et elle chassait et cultivait afin de ne pas mourir de faim. Tout comme elle, l’humanité s’accrochait à la vie. Les survivants avaient appris à s’adapter aux ruines de la civilisation et s’étaient dispersés un peu partout sur la planète. En cette journée toujours aussi suffocante, emmitouflée dans sa combinaison de protection contre la chaleur, Léa regardait les décombres de sa ville natale. Elle ressenta le vent à travers ses cheveux tout en espérant qu’il serait possible de tout reconstruire un jour, avec une civilisation qui vivrait enfin en paix avec la nature. Mais à chaque fois, tout ce qu’elle entendait, c’était le silence. Il était difficile d’avoir de l’espoir à travers le silence, comme s’il n’y avait plus rien.
Léa s’est retrouvée seule, il y a deux ans, à l’âge de 16 ans, suite à la mort de ses parents d’une maladie inconnue. Son seul compagnon aujourd’hui était Échoe, un robot programmé par sa mère et son père lorsqu’elle avait 14 ans. Bien que muet, il était la seule présence que Léa avait côtoyée depuis qu’elle s’est retrouvée seule. Elle avait au moins un peu de compagnie dans ce monde de solitude. Malgré tout, le sentiment de solitude pesait lourdement sur elle. Elle aimerait être en mesure de parler à quelqu’un de ses sentiments. Par chance, Echoe fonctionnait à l’aide de piles spéciales, et Léa en avait encore en sa possession pour continuer de l’alimenter pour plusieurs années. Il ne mesurait pas plus d'un mètre, et on pouvait voir plein de petits fils parcourant ces bras et ses jambes. Il avait une tête de forme cylindrique, avec des yeux rappelant la naïveté d’un enfant. Malgré sa petite taille, Échoe pouvait marcher incroyablement rapidement, et il était difficile de ne pas s’attacher à cette petite créature serviable.
Il arrivait souvent que son seul ami lui rapporte des choses à boire et à manger, mais ces vivres étaient souvent contaminés, et Léa ne devait pas tomber malade, elle devait tenir la promesse faite à ses parents, soit celle de reconstruire quelque chose de la civilisation. Perdue dans ses pensées, elle vit Échoe, revenant de son exploration quotidienne, qui la sorti de sa tourmente. Tous les matins, elle lui demandait d’aller explorer la ville, à la recherche de ressources ou de civilisation. Depuis la mort de ses parents, elle n’avait pas manqué une seule journée, continuant d’espérer trouver quelque chose.
Mais ce matin-là, Échoe revint avec une découverte étonnante. À l’aide de son non verbal, il insista pour que Léa le suive dans les profondeurs de la grande ville, un territoire jusqu'alors inexploré pour elle. Est-ce que cette trouvaille était l’aube d’une nouvelle ère ? Léa, quittant à regret la caresse du vent sur son visage, rassembla ses affaires avec hâte, prête pour son premier périple au cœur de la cité déchue.
LeConteur.fr | Qui sommes-nous ? | Nous contacter | Statistiques |
Découvrir Romans & nouvelles Fanfictions & oneshot Poèmes |
Foire aux questions Présentation & Mentions légales Conditions Générales d'Utilisation Partenaires |
Nous contacter Espace professionnels Un bug à signaler ? |
2848 histoires publiées 1287 membres inscrits Notre membre le plus récent est Happyfab |