Ce roman a été écrit dans le cadre de la session 2014 du NaNoWriMo ((National Novel Writing Month - mois national d'écriture de roman). Il a été écrit en vingt-trois jours exactement et cela peut constituer un certain facteur d'indulgence...
Certains éléments de l'intrigue peuvent révéler des éléments de Spiritus Mundi et de Sublimation, autant au niveau de l'univers que des personnages. Cela dit, il peut aussi être lu sans tenir compte de l'existence de l'univers étendu "Esotérique 1900".
En espérant qu'il constituera cependant une lecture agréable !
« Voici Skellet.
C’est l’endroit le plus étrange que j’ai visité ; pourtant, mes voyages m’ont entraîné en des lieux que tu n’imaginerais même pas. Une ville. Un monde, qui abrite quelques milliers d’âmes. Et pourtant, il n’y a ni passé, ni avenir dans ce microcosme de métal.
Avant d’agir, nous devrons essayer de comprendre pourquoi cet endroit existe, qui le gouverne, officiellement... et officieusement. Rencontrer ses habitants et voir si nous pouvons y déambuler sans nous faire remarquer. Et après, nous aviserons.
Je sais, c’est peut-être la toute première fois que tu m’accompagnes, mais je n’ai aucune intention de négliger ton expérience, plus longue que la mienne. Ta compagnie est un honneur et nos parents, même s’ils tremblent sans le dire de nous voir entrer dans un univers si peu naturel, sont secrètement ravis de nous voir travailler ensemble. Si l’on m’avait dit jadis où me mènerait le destin, je pense que je n’aurais pas voulu le croire...
Mais revenons-en à l’essentiel : j’ai déjà fait une brève incursion à Skellet, en toute discrétion : et ce que j’en ai vu m’a figé le sang - plus encore que la cité noire et glacée où s’est joué jadis un drame aux dimensions épiques. Les êtres humains qui y vivent, dorment, mangent, travaillent, dans un ballet continu où aucun plaisir, aucune lumière ne semble trouver son chemin. Ils poursuivent leur existence avec pour seul horizon des murs de métal, comme s’ils avaient été enfermés dans une monstrueuse usine. J’ai songé à ce roman de Jules Verne, Les Cinq Cent Millions de la Begum. Si Schultze avait imposé sa vue à un monde qui n’appartenait qu’à lui, sans doute ressemblerait-il à cela.
Et pourtant, Skellet n’est pas une usine : elle ne produit rien en dehors de ce dont elle a besoin. Nous devons donc comprendre pourquoi elle existe. Et à mon sens, cette mission sera particulièrement risquée, d’autant plus que ce monde est refermé sur lui-même, comme une véritable prison.
Nous aurons besoin de conjuguer nos forces et nos talents, de calculer chacun de nos gestes, car quelque chose me dit qu’à chaque minute qui passe, le danger que représente Skellet ne fait que s’intensifier.
Ici, la guerre la plus monstrueuse qu’ait connue l’humanité s’est terminée depuis plusieurs années et le monde portent encore de terrifiantes cicatrices. Même si je n’ai porté aucun uniforme, j’ai fait mon devoir, tout comme toi - même si personne ne pourrait le soupçonner en te voyant. Mais nos champs de batailles ne s’étendent pas sous le ciel de l’Europe ou des Balkans : nous combattons des ennemis dont la plupart des gens ne soupçonne même pas l’existence. Et c’est sans doute bien mieux ainsi, car rien ne les a préparés à y faire face.
Mais revenons à Skellet. Je t’avouerais que je n’ai pas l’esprit tranquille, mais sans doute est-ce mieux ainsi. Tant que la peur ne nous paralyse pas, elle est une alliée fidèle, qui nous évite de sous-estimer nos adversaires. Et puis, nous avons toujours, au final, une porte de sortie.
Une porte dont j’ai la clef. »
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