N’aurai-je de repos que, lorsqu’enfin nous nous retrouverons de nouveau ? Tu marchais, semblable à un vieil automate dont on aurait oublié de remonter les rouages, dans le dédale d’un monde dont tu ignorais tout. Lui était présent et ses yeux allaient de moi à toi, de toi à moi. À quoi songeait-il en cet instant si funeste ? Lui dont le regard se dissimule derrière des yeux mercure. Que n’osait-il pas montrer ? Que préférait-il soustraire ? Sa vulnérabilité ? Sa faillibilité ? La vérité ?
En fait, qui cache-t-il, voilé, à l’abri derrière un rideau d’ombre et d’obscurité ?
Seigneur en tout temps, je le crois effrayé, atterré par l’avenir qu’il a façonné, qu’il a fabriqué. À moins que ce ne fût le contraire…
Et toi ? Oui ! Toi ! Comment me voyais-tu ? Étais-je beau ? Étais-je laid ? Tu marchais devant moi, aveugle voyant, ployant sous un soleil de plomb. De ta bouche s’échappait du sable et j’entendais le crissement des grains contre tes dents. De tes orbites vides jaillissaient les vents et des manches de tes guenilles les os blancs de tes membres.
Étais-je ton semblable ou une caricature de toi ?
Bien sûr, tu ne me répondras pas, car tu as oublié qui je suis, de même que tu penses savoir qui tu es.
Un jour, j’ai vu une ombre sur le mur. Était-ce moi ? Était-ce toi ?
Nous sommes si semblables, si dissemblables. Maintenant que tout nous sépare, tu t’en reviendras, car les réponses sont là, derrière toi, tapie au fond de moi, tapie au fond de toi.
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