Objet/chose : “caravane”
Émotion/état : “hystérie”
Couleur : “bleu-marine”
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Le groupe arrive rapidement devant le beffroi, l’unique tour de Pixyard. Haut de cinq étages avec un clocher au bout, il était également massif par son envergure qu’il faudrait au moins une centaine d’hommes pour en faire le tour. Il avait été construit à l’opposé de la clairière où s’était implanté le Cercle Druidique, et était devenu le centre du village au fil du temps.
Devant s’étendait la grande place où le marché prenait vie tous les matins, et restait actif toute la journée lorsque la période du Rituel du Lien arrivait. Mais comme les caravanes étaient retenues depuis plusieurs jours, voire semaines à la frontière, la place était quasiment vide et triste.
– Le consul est quelqu’un d’occupé, nous allons devoir attendre qu’il est du temps à nous accordé, les prévient l’un des gardes avant de se diriger la double porte.
– Nous attendrons, les assura Ilphas en lui emboîtant le pas.
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Fiona : Ouais, mais pas cent-sept ans non plus. C’est lui qui nous a convoqué avec sa foutue mission, alors il a intérêt à se dépêcher.
Isaac : C’est un politicien, donc même s’il a le temps, il fera exprès de nous faire attendre pour montrer qu’il est plus important que nous.
Boris : Génial. Et la mère de la gamine arrive à approcher son mari avant nous, on va être dans de beaux draps.
Fiona : C’est de sa faute, elle avait qu’à mieux éduquer son clebs et écouter ses parents !
Kamel : Tu peux pas leur dire ça. Les gens n’aiment pas quand on leur balance leurs torts à la figure, surtout avec un tel manque de tact.
Isaac : C’est pour ça que je serais celui qui parleras. Et éventuellement Kieran s’il ne foire pas ses jets à cause de son malus.
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Nos aventuriers entrèrent dans la bâtisse pour se stopper net dans le hall. De part et d’autre de la pièce, d’énormes statues de trois mètres de haut étaient alignées le long des murs. Leurs longs bras musclés pendaient leur long de leur corps massif qui tenait debout grâce une paire de jambes épaisses et noueuses. Leur visage était un dérangeant mélange mi-humain mi-animal, leur yeux étaient d’un rouge sombre terne et leur museau ressemblait à celui d’un carnivore. Pour ajouter à l’horreur, des bois gigantesques leur sortaient du crâne, augmentant l’effet intimidant par leur envergure. Impossible de dire dans quel matériau elles avaient été sculptées, mais il était assez certain que ce qui les recouvrait presque entièrement était de la fourrure brune.
– Putain de merde !
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Noémie : Et c’est le moment de me faire un petit jet d’intelligence axé sur la nature !
Kieran : 13 (+4) => 17 => Réussite
Ilphas : 18 (+1) => 19 => Réussite
Frenzy : 19 (+3) => 21 => Réussite
Brokolir : 12 (+2) => 14 => Échec
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– Qu’est-ce que c’est que ce monstre ? s’exclama Brokolir avec stupeur.
– Wendigo, cracha Frenzy en jetant un regard mauvais aux statues. Ce sont des aberrations, et souvent confondus comme des Hominals. Comme si nous étions de simples bêtes enragées sans culture ou rien.
– Personne ne sait comment ils sont créés, juste qu’ils sont l’œuvre d’une forme de magie très puissante, ajouta Ilphas d’un ton pensif. Beaucoup ont essayé de percer le secret, mais… aucun n’en est ressorti vivant.
– Ce n’est pas étonnant non plus. Selon la légende, le Wendigo est quelqu’un - un humain en général - qui a fini par manger de la chair humaine à cause de la faim, compléta Kieran avec un visage sombre. Ils sont souvent utilisés pour dissuader les gens de se livrer au cannibalisme, même en période de famine, car en le faisant tu perds ton humanité lors de la transformation.
Frenzy hocha la tête avec résolution.
– Il n’y a qu’une seule chose à faire si tu tombes sur un Wendigo : le tuer avant qu’il ne te tue et te mange.
– Et comment on est censé tuer un monstre pareil ?! Ilphas vient de dire que tous ceux qui se sont approchés sont morts !
– En même temps, ils y allaient tous seuls et étaient tous mages. La force du nombre est la seule solution dans ce genre de rencontre.
– Mais ne t’en fais pas, les Wendigo sont très rares et on n’en a pas vu depuis plus de cinq cents ans, assura Kieran. Mais je dois reconnaître qu’il est très étrange d’en voir des représentations, surtout dans un lieu comme celui-ci.
Les gardes revinrent vers eux, leur disant que le consul ne devrait pas tarder. Ils se positionnent dans un coin, aussi loin des statues qu’ils le pouvaient. Heureusement, ils n’eurent pas à attendre longtemps, mais malheureusement, le consul était accompagné d’un homme qui devait sans doute être son secrétaire.
– Bonjour aventuriers, bienvenue à Pixyard. Ou bienvenue à nouveau plutôt, si j’en juge par la présence de vos pixies.
Pour un homme d’un village de campagne, il était bien portant. Sa silhouette était soulignée par un ensemble bleu marine, lui-même rehaussé par un manteau d’intérieur beige. Il portait quelques bijoux simples qui brillaient dès qu’ils se trouvaient à la lumière.
– Consul Jayso, salua Ilphas en inclinant la tête. Nous sommes venus aussi rapidement qu’il nous était possible après avoir reçu la mission. Laissez-moi vous présenter notre guerrière Frenzy Pawly, notre druide Kieran Astarac, notre barde archer Brokolir Drakesith, ainsi que moi-même Ilphas Elakronn et mage.
Jayso les salua tous avant de revenir sur Frenzy avec étonnement.
– Une Hominale, voilà qui est peu commun par chez nous. Nous ne voyons… vos congénères que lors des Rituels du Lien en général.
– Nous voyageons peu, acquiesça poliment Frenzy alors que tout le groupe la fixait avec des regards d’avertissement. Quand nous le faisons c’est en direction des grandes villes pour le commerce.
– Je peux comprendre, on est toujours mieux chez soi.
Le sourire arboré par l’homme fit baisser les épaules de soulagement à tout le monde.
– Bien, bien, venez avec moi. Nous serons plus à l’aise dans mon bureau pour parler de la raison qui vous amène ici.
Alors qu’ils se dirigeaient vers les escaliers, un cri proche de l’hystérie retentit derrière eux.
– Ne pensez pas partir si facilement.
Se retournant, le groupe vit la mère de Heisa devant les portes d’entrée ouverte, le visage plissé.
– Jerlig ? Que se passe-t-il ?
– Il se passe, Askley, que ces… gens ont tué Tchoutag devant notre fille !
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Fiona : Oh la putain de menteuse !
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