Objet/chose : “lierre”
Émotion/état : “peur”
Couleur : “rose”
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Le chemin jusqu’à Pixyard se fait dans le silence le plus complet. La fillette mène la marche, le corps de son chien fermement serré dans ses bras, avec les gardes postés à ses côtés, et les aventuriers fermant la marche.
Le trajet prend encore deux bonnes heures avant que le groupe atteigne les bords de la ville et les premières habitations.
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Fiona : Enfin arrivés ! C’est pas trop tôt.
Kamel : C’est vrai que je ne pensais pas qu’on mettrait autant de temps juste pour arriver à la ville.
Noémie : Si vous aviez raté vos jets avec les gardes à la frontière, vous ne seriez peut-être même pas encore arrivés ici. Et vous connaissant, en plus, vous seriez en cavale.
Isaac : Merci pour la confiance.
Boris : Le chien est la preuve qu’elle a raison. Ce qui me fait peur pour la suite.
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En pénétrant dans la ville, les aventuriers ne peuvent s’empêcher de regarder avec une certaine curiosité et nostalgie les bâtiments autour d’eux. La dernière fois qu’ils étaient venus à Pixyard était pour leur propre Rituel du Lien alors qu’ils étaient à peine des adolescents. Ils remarquèrent que les lieux n’avaient pas changé, avec ses routes grossièrement pavées, le lierre recouvrant la plupart des maisons, et ses arbres au feuillage luisant. C’était la particularité la plus visible de la ville, celle qui a incité des voyageurs à s’installer sur ces terres.
Au fur et à mesure que le groupe s’approchait du centre-ville, les aventuriers constatèrent que l’ambiance était bien différente de celle de leur précédent passage, il y a toutes ces années. Les gens n’étaient pas joyeux et euphoriques comme il le devrait avec le Rituel bientôt prêt à avoir lieu. À la place, ils semblaient être soucieux et nerveux. Certains les regardaient même avec ce qui pourrait être une lueur d’espoir dans les yeux.
– Hésia, fit soudainement une voix devant eux.
Une femme d’une trentaine ou quarantaine d’années s’approchait du groupe en courant, un voile d’inquiètude, de peur et de soulagement sur son visage.
– Hésia, où étais-tu passée ? On t’avait pourtant dit de ne pas sortir des limites du village !
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Fiona : Ah ! J’avais donc raison : c’est bien de sa faute !
Isaac : Ne recommence pas !
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– Maman, pleura la fillette, une fois la femme à sa hauteur. Maman, Tchoutag est… il est… mort !
La mère, qui s’était accroupie pour serrer sa fille dans ses bras, recula pour regarder avec choc le paquet de tissu.
– Par les Pixies ! Comment est-ce arrivé ?
– C’est leur faute ! Ils l’ont tué ! s’exclama la fillette en pointant du doigt les aventuriers.
La zone autour d’eux devint silencieuse, les habitants écoutant attentivement ce qu’il se passait.
– Nous regrettons profondément ce qui s’est passé. C’était un malheureux accident, déclara Kieran avec tristesse.
– Nous sommes vraiment désolés, poursuivit Brokolir avec culpabilité.
Sans voix et choquée, surtout avec Frenzy toujours recouverte de sang, tâchant ses vêtements et sa fourrure de dégradés de rouges et de roses, la mère jeta un regard aux gardes qui hochèrent la tête de confirmation.
– Je… je vois. Mon époux ne sera pas content, il avait offert Tchoutag à notre fille l’année dernière pour son anniversaire. Il va vouloir réparation.
Les aventuriers grimacèrent de concert. Frenzy ouvrit la bouche, les sourcil froncés, mais la referma quand Ilphas lui donna un coup de pied dans le tibia, pour lui lançant un regard noir à la place.
– C’est tout à fait compréhensible de sa part, madame, assura Ilpahs en s’avançant de deux pas. Nous nous dirigeons vers…
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Isaac : On doit aller où exactement ? Vu qu’on est déjà arrivé à Pixyard.
Noémie : Vous devez aller voir le consul, le dirigeant de la ville. Il se trouve dans le beffroi, l’unique tour Pixyard.
Kamel : Attends, je pensais que la ville était dirigée par des druides. Vu que c’est eux qui se chargent du Rituel de Liens, et pas d’autres personnes religieuses.
Noémie : Alors j’ai pas vraiment tout développé dans le détail, mais en gros c’était bien les druides qui dirigeaient lorsque la ville a été construite. Mais au fur et à mesure des années et des siècles, le commerce s’est développé et les royaumes alentour se sont souvent fait la guerre. Donc pour rester neutre et en sécurité, un pouvoir administratif s’est mis en place et… hum, co-dirige Pixyard on va dire.
Boris : Un peu comme au Moyen- ge alors ?
Noémie : Plus ou moins. J’ai pas vraiment tout respecté, me concentrant plus sur l’intrigue.
Fiona : Mais ça veut dire que si on se fâche l’un des deux, le second sera aussi fâché contre nous par corrélation ?
Noémie : Oui.
Isaac : Donc je le redis, Frenzy doit éviter de dire et faire quoique ce soit autant que possible !
Fiona : Si tu m’empêche de taper sur des trucs, je vais taper sur toi à la place !
Isaac : Je t’attend ! Mais bref !!
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– Nous sommes attendus chez le consul, votre époux peut peut-être nous rejoindre là-bas pour régler la faute ?
– Il se trouve déjà sur place, c’est le secrétaire du consul.
Les aventuriers restèrent sans voix face à l’implication de cette information.
– Ah.
– Eh bien, dans ce cas, nous vous attendrons là-bas, madame, proposa poliment Kieran en se ressaisissant. J’imagine que vous voulez ramener votre fille à la maison au plus vite.
– Tout à fait, acquiesça-t-elle en se relevant. Viens Heisa, on rentre.
La fillette hocha tristement la tête avant de commencer à marcher aux côtés de sa mère. Elles firent quelques pas, quand Heisa s’arrêta pour se tourner vers les aventuriers, un air hautain et de colère sur le visage.
– Mon papa va vous punir, et c’est bien fait pour vous !
La mère poussa doucement et en silence le dos de sa fille, qui reprit la marche.
La zone était toujours assez silencieuse, si on ignorait les légers murmures des habitants s’étant arrêtés pour regarder la scène.
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Boris : Pourquoi ?... Pourquoi ça pouvait pas être une gamine lambda ?
Noémie : Ça aurait pas été drôle sinon.
Isaac : Je te déteste.
Kamel : Pareil.
Fiona : Parlez pour vous. Moi ça me fait une raison supplémentaire de vouloir tuer la gamine. En plus, avec de la chance, son père est l’un des méchants. Que du bonus !
Boris & Kamel : On ne tue pas les gens !!
Isaac : Sauf si c’est en légitime défense et qu’il y a un témoin pour le prouver.
Kamel : T’es de quel côté ?!
Isaac : Le côté pragmatique.
Boris : C’est pour ça que j’aime pas les elfes.
Isaac : Tu vas pas t’y mettre aussi !!
~~]
Le groupe, toujours escorté par les gardes, se remit en route pour rencontrer le dirigeant de Pixyard : le consul Jayso.
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