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2 janvier 2024

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Eleni et Yiannis se levèrent péniblement, sans doute plus difficilement que leur lendemain de cuite du Nouvel An. Cette lumière aveuglante, cette apparition… Avaient-ils vraiment trop bu ? Eleni se frotta les yeux et se releva. Le parquet de son appartement avait laissé place à un sol froid, pierreux et humide. En prenant le temps de comprendre où elle se trouvait, elle laissa ses prunelles vertes parcourir les lieux. Une grotte, aux cristaux luminescents, bien différents de son cocon rempli de meubles suédois.

Yiannis se mit à paniquer. Ils devaient sans doute faire un mauvais trip. Pourtant, ils n’avaient rien fumé d’illégal.

— Bordel, Eleni, on est où ?!

— Ce que j’en sais, moi. Il y a eu ce flash quand j’ai pris le grimoire… Oh purée, il est où ?

Eleni se mit à fouiller autour d’elle de manière frénétique. Iel poussa un soupir de soulagement en retrouvant ledit grimoire non loin d’iel.

— J’ai eu la peur de ma vie.

— Vous n’êtes pas prêt pour la suite, alors.

Une voix douce fit écho dans la caverne. L’apparition se matérialisa sous leurs yeux ébahis. Une femme grande, aux épaules musclées et aux courbes athlétiques, portant une toge bleu nuit leur faisant face. Ses yeux d’un blanc laiteux semblaient luire d’une étrange lueur. Yiannis se colla à Eleni, par instinct de conservation.

La femme leur offrit un sourire.

— Vous n’avez rien à craindre de moi. Je me présente, Sophia, gardienne de la magie antique.

Eleni se frotta les yeux à nouveau, se mit quelques claques, mais rien à faire, la femme ne disparaissait pas, tout comme la grotte.

— Nous sommes en train de rêver, c’est ça ?

— Absolument pas, jeune femme.

— Je suis sans genre…

— Comment dois-je vous appeler ?

— Eleni, cela suffira.

Sophia affina son sourire et leur tendit la main. Hésitante, Eleni finit par la saisir. Sophia l’aida à se relever et l’observa sous toutes les coutures.

— Vous ressemblez vraiment à votre ancêtre.

— Je vous demande pardon ? s’interrogea Eleni.

— Vous ressemblez à Ulysse, vous avez ses traits, ses yeux et son tempérament.

Eleni pencha la tête sur le côté, peinant à saisir ce que cette femme lui expliquait. Sophia retint un soupir.

— Je sais que c’est dur à avaler, mais nous avons peu de temps devant nous. La magie a perdu son équilibre, les dieux ont besoin de vous.

— Les...dieux ?

Yiannis se gratta la nuque, posant son regard sur Eleni. Eleni lui rendit et haussa les épaules.

— Non, mais c’est un rêve, je vais me réveiller.

Sophia allait lui répondre, quand un cri résonna dans la caverne. Un rugissement des plus bestial, qu’il tétanisa les deux amis, qui se collèrent davantage l’un à l’autre ! Sophia prit une pause martiale, se plaçant devant eux.

— En parlant des problèmes… Restez en arrière !