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Les défis du Chaudron - Les aventures du quatuor draconnique
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tome 1, Chapitre 3 « Souvenirs amers » tome 1, Chapitre 3

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Standard (jusqu'à 1.000 mots)

Objet/chose « hologramme »

Émotion/état « regret »

Couleur « marron »

Doug se trouvait à son bureau. Dans la grotte immense de leur antre, ils avaient réussi à aménager un espace cosy et décoré pour chaque pièce, afin que chacun se sente à l’aise en ces lieux. Son cocon ressemblait à un nid d’obsidienne, aux étagères remplies de livres ésotériques, marqués de sceaux divers. Une grande horloge en argent gravée donnait l’heure exacte, générant un tic tac mélodieux qui apaisait son esprit. D’une main, il jouait avec un cube en cristal. Il s’agissait d’une boîte à souvenir, enchantée de nombreux sortilèges qui cataloguaient tous les moments les plus marquants de sa vie.

Il murmura un mot en langage draconnique et une lumière enroba l’artefact d’une étincelle bleutée, avant d’afficher divers hologrammes, photographies de sa vie quasi éternelle, pleine de rebondissements.

Ainsi, il faisait glisser les premiers instants de sa vie, hors de son œuf, près de sa mère. Elle était belle, avec ses grands yeux arc-en-ciel. Il avait décidé d’oublier son père, qui ne fut jamais présent de toute façon. En admirant tous ces instants, il se perdait dans sa mémoire, égrainant ces instants de vie tout en buvant un Brown sugar milk tea préparé avec amour par Carra.

Soudain, il se figea. Il tomba net sur un hologramme représentant lui et Carra, s’étreignant pour la première fois. Dans sa jeunesse, il avait agi tel un chien fou. Il s’envolait parfois pendant des semaines, des mois entiers pour découvrir de nouvelles choses. Il en ressortit avec de l’expérience, certes, mais un creux dans son cœur s’était formé. Il ne se trouvait plus auprès des siens. Comme un abandon, un vide qui grignotait ses veines, autrefois. Ce regret laissait une trace indélébile. Il avait fait confiance aux mauvaises personnes, des personnes cherchant à le couper de sa nature première. Il caressa avec délicatesse, du bout des doigts, l’image qui dansait sous ses yeux. Désormais, il refusait de quitter le nid. Il n’en avait cure de paraître tel un dragon grognon et rattaché à sa grotte. Qu’importe, finalement. Son éternité lui offrait l’opportunité de remettre de potentiels voyages à plus tard. Des voyages en famille, cette fois-ci.

Il murmura quelques mots et l’hologramme disparut. Il chercha dans ses tiroirs et extirpa d’une pile de papier un petit carnet marron.

Ses grandes mains firent défiler les pages. Il attrapa une plume et gratta le papier de quelques gouttes d’encre. La date importait peu, ces paroles resteront figées dans le temps, mais telles des ballerines infatigables, le message demeurera dans son esprit.

« Si j’ai marqué ton esprit

D’un affront si vil que mon absence

Je t’en prie, chère aimée, pardonne-moi.

Je sais que des années ne sont que des mois

Pour nous autres draconiens

Mais quelques secondes sont trop arrachées

À ton âme éthérée. »

Il jeta sa tête en arrière, songeur. Après tout, il regrettait surtout de ne pas l’avoir embarqué avec lui. Cependant, il ne pouvait pas la forcer. Après tout, en partant loin du nid, il avait appris à l’aimer, tout comme il avait appris ses limites et à apprécier la carcasse à écailles qu’il portait sur lui chaque instant de sa vie.

Doug se trouvait à son bureau. Dans la grotte immense de leur antre, ils avaient réussi à aménager un espace cosy et décoré pour chaque pièce, afin que chacun se sente à l’aise en ces lieux. Son cocon ressemblait à un nid d’obsidienne, aux étagères remplies de livres ésotériques, marqués de sceaux divers. Une grande horloge en argent gravée donnait l’heure exacte, générant un tic tac mélodieux qui apaisait son esprit. D’une main, il jouait avec un cube en cristal. Il s’agissait d’une boîte à souvenir, enchantée de nombreux sortilèges qui cataloguaient tous les moments les plus marquants de sa vie.

Il murmura un mot en langage draconnique et une lumière enroba l’artefact d’une étincelle bleutée, avant d’afficher divers hologrammes, photographies de sa vie quasi éternelle, pleine de rebondissements.

Ainsi, il faisait glisser les premiers instants de sa vie, hors de son œuf, près de sa mère. Elle était belle, avec ses grands yeux arc-en-ciel. Il avait décidé d’oublier son père, qui ne fut jamais présent de toute façon. En admirant tous ces instants, il se perdait dans sa mémoire, égrainant ces instants de vie tout en buvant un Brown sugar milk tea préparé avec amour par Carra.

Soudain, il se figea. Il tomba net sur un hologramme représentant lui et Carra, s’étreignant pour la première fois. Dans sa jeunesse, il avait agi tel un chien fou. Il s’envolait parfois pendant des semaines, des mois entiers pour découvrir de nouvelles choses. Il en ressortit avec de l’expérience, certes, mais un creux dans son cœur s’était formé. Il ne se trouvait plus auprès des siens. Comme un abandon, un vide qui grignotait ses veines, autrefois. Ce regret laissait une trace indélébile. Il avait fait confiance aux mauvaises personnes, des personnes cherchant à le couper de sa nature première. Il caressa avec délicatesse, du bout des doigts, l’image qui dansait sous ses yeux. Désormais, il refusait de quitter le nid. Il n’en avait cure de paraître tel un dragon grognon et rattaché à sa grotte. Qu’importe, finalement. Son éternité lui offrait l’opportunité de remettre de potentiels voyages à plus tard. Des voyages en famille, cette fois-ci.

Il murmura quelques mots et l’hologramme disparut. Il chercha dans ses tiroirs et extirpa d’une pile de papier un petit carnet marron.

Ses grandes mains firent défiler les pages. Il attrapa une plume et gratta le papier de quelques gouttes d’encre. La date importait peu, ces paroles resteront figées dans le temps, mais telles des ballerines infatigables, le message demeurera dans son esprit.

« Si j’ai marqué ton esprit

D’un affront si vil que mon absence

Je t’en prie, chère aimée, pardonne-moi.

Je sais que des années ne sont que des mois

Pour nous autres draconiens

Mais quelques secondes sont trop arrachées

À ton âme éthérée. »

Il jeta sa tête en arrière, songeur. Après tout, il regrettait surtout de ne pas l’avoir embarqué avec lui. Cependant, il ne pouvait pas la forcer. Après tout, en partant loin du nid, il avait appris à l’aimer, tout comme il avait appris ses limites et à apprécier la carcasse à écailles qu’il portait sur lui chaque instant de sa vie.

Soudain, la porte s’entrouvrit. La mine curieuse de Carra apparut à l’embrasure. Instinctivement, il referma son petit carnet et lui offrit un grand sourire.

Doug l’invita à entrer, d’un geste de la main. Carra ne se fit pas attendre et s’engouffra dans son bureau, le serrant dans ses bras.

— On t’attend pour le petit déjeuner ! Que fais-tu à cette heure si matinale.

— Rien, quelques papiers, marmonna-t-il d’un air distrait.

Il se leva et la pris délicatement par la main.

— Viens donc, ou Mayva va encore râler.

Ils s’éloignèrent ainsi de son bureau, circulant dans les couloirs décorés pour les fêtes de fin d’année. Bientôt, ils rejoindront la grande salle à manger pour ce énième petit déjeuner très consistant, aux mille friandises et pancakes au sirop d’érable.


Texte publié par PersephonaEdelia, 13 décembre 2023 à 22h05
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