Ce fortin à l’architecture carré et constitué de grosses pierres était comme un souvenir, un reste de l’époque aristocratique avec ses armures et ses larges épées.
Comme pour contrebalancer Hazart sortit une nouveauté, un cigare. En parfait connard il ne proposa pas une bouffée à sa consœur attendant à ses cotés.
Par contre il parla d’un sujet l’intéressant lui :
« Scribe nous a fait faire un grand détour en allant jusqu’à la caserne. »
« Et alors ? »
« On pourrait avoir des soucis avec la hiérarchie. »
Soudain Luth se mit à le regarder étonnée.
« T’es pas censé t’en foutre ? »
« Oui, mais pas Scribe. Il est du genre consciencieux. »
« Justement c’est la raison. »
Suite à ces mots Hazart afficha un air désorienté.
« T’as pas écouté notre conversation sur le chemin ? » Demanda Luth tout en se doutant de la réponse.
Elle s’offrit un petit soupir. Une envie d’engueulade monta en elle, puis passa. La milicienne savait que ce traitement ne servirait à rien. Ensuite Hazart s’intéressait tout de même un peu à ce qui l’entourait avec son questionnement sur l’attitude de Scribe.
Ne voulant être trop généreuse envers cet homme, Luth lui prit alors le cigare des mains en guise de paiement avant de répondre.
« Scribe a trouvé une piste possible au sujet de notre cadavre. Le mieux pour dénicher un sabre dorgien, c’est tout simplement à la frontière. Or il y a plus de soldats que de civils là-bas. Et puis l’assassin savait frapper. Rappelles-toi de la blessure. Donc le coupable est un militaire posté à la Barricade en permission chez nous. »
« Et bien il n’est pas sorti de l’auberge Scribe. A mon avis ils doivent être nombreux à venir ici à cause de la colline des cuisses ouvertes. »
« J’avais compris. Le clin d’œil n’était pas nécessaire. »
« D’accord. Tu me rends mon cigare ? »
« Non. »
Le timbre froid accompagnant ce dernier mot coupa court à la conversation. Luth se sentait stupide d’avoir accordé une chance Hazart. Il espérait que Scribe se plante par pur méchanceté ou jalousie. Car Scribe lui avait un avenir. Il était encore un peu lent, mais réfléchissait bien.
Justement Scribe sortit de la caserne. Il était dans un état étrange à la fois euphorique et inquiet.
D’habitude posé il n’attendit même pas qu’on lui demande avant de faire son compte-rendu.
« Au poste de garde ils m’ont parlé d’un vétéran de la Barricade, qui correspond à la description de l’aubergiste. Il a raconté, qu’il venait voir son père, un certain Simon. Les soldats m’ont aussi fournit une liste des auberges et pensions où leurs collègues en permission ont l’habitude de loger. »
Une nuit lui avait suffit à retrouver le coupable potentiel d’un meurtre. Pourtant Scribe semblait tout juste satisfait.
« Et... ? » Demanda Luth se doutant de l’existence d’autres révélation.
« Il se nomme Gregor, et est membre des griffons. »
Ce n’était pas nécessaire d’en rajouter. Tout le monde connaissait le légendaire régiment des griffons, la crème de l’infanterie.
« On est méchamment dans la merde. » Se chargea de conclure Hazart.
Il était dans le vrai. Sauf que cette vérité l’amusait.
Luth le regarda de nouveau. Cet homme avait de sérieux problèmes.
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