Arthur avait pris un temps fou à calmer son fils. Ses jumeaux de 16 ans étaient bel et bien de retour. Loan, jeune homme au tempérament fougueux, s’agitait sans relâche. Quant à Morgan, son frère, le faux innocent à l’allure angélique, il était plus sage que son ainé, mais tout de même dans l’attente de voir sa mère. Et pour Siobhan, sa dernière qui lui ressemblait tant, qui allait bientôt fêter ses 11 ans, elle avait tenté le tout pour le tout. Son éternelle mine adorable, son trépignement, sa moue triste. Mais rien n’avait marché. Arthur avait fini par congédier ses trois enfants dans leur chambre, obtenant un peu de calme pour Atarillë, le temps qu’elle se remette de ses émotions. Après avoir essayé d’apaiser la jeune femme, il la laissa se reposer, sortant de la pièce avec Ryuko-Hime.
— Rassure-moi, lâcha finalement le roi, brisant le silence pesant qui persistait entre eux. Ce n’est pas toi qui...
À peine eut-il terminé sa phrase que la kami répliqua sèchement.
— Non, ce n’est pas moi qui les ai prévenus. Pour être honnête, j’y ai pensé, mais je me suis vite ravisée, me souvenant qu’Atarillë avait perdu la mémoire...
Arthur soupira.
— Navré, je suis un peu sur les nerfs, je pense que ce n’est facile pour personne.
— En même temps, comme je vous l’avais dit, les bruits courent rapidement dans ce royaume.
— À ce niveau-là…
Arthur se frotta le menton. Il réfléchit un instant. Ryuko soupira à son tour, l’air dépité.
— Peu importe qui les a prévenus, ils savent tout désormais et ils sont là, il va falloir composer avec eux.
— J’aurais aimé lui laisser plus de temps, maugréa-t-il. Mais j’y pense, où est leur tante?
À ces mots, un parfum émergea dans la pièce. Une fragrance délicate, à peine perceptible, que le nez fin de la renarde reconnaissait entre mille. Elle se tourna vers sa source et fixa la jeune femme qui venait d’apparaître.
— C’est toi qui les as emmenés ici?
Une figure svelte, à la peau d’albâtre et à la chevelure blonde se présentait à eux, portant une robe aquatique et fluide qui coulait sur ses courbes comme une cascade. Son visage avait des traits proches de ceux de la souveraine. Elle esquissa un fin sourire, un brin narquois, s’inclinant respectueusement.
— Mon roi, Ryuko-Hime, cela faisait longtemps.
Arthur la fixa d’un air dépité. Il savait que la famille de son épouse était imprévisible, au fond il se doutait que seule sa belle-sœur pouvait faire un coup pareil.
— Donc tu les as emmenés...Qui t’a mise au courant Viviane? demanda Arthur, un peu excédé.
Viviane esquissa un sourire des plus insupportables aux yeux du roi. D’un seul coup, il se sentit mal à l’aise. Il se mordit la lèvre, une lueur de culpabilité luisant dans ses yeux.
— Tu sais très bien que j’étais au courant, en même temps que toi, fit Viviane d’une voix mielleuse.
À ces mots, Kyoko écarquilla les yeux, observant tour à tour Arthur et Viviane.
— Qu’est-ce qu’elle insinue?
— Oh, et bien, nous attendions juste le bon moment pour la ramener.
—Tu...
Kyoko foudroya le roi du regard, perdant instantanément sa retenue et se jetant sur lui pour le secouer comme un cocotier.
—Tu savais où elle était! Tu le savais! Et...Et elle aussi! Et vous avez attendu comme des touristes au soleil!!
Surpris et malmené, Arthur réussit à la maîtriser en serrant fortement ses épaules. Il fronça les sourcils. Son visage se ferma et il fixa la jeune femme en furie qui se retenait de lui mettre des claques.
— Par la Source, calme-toi! Oui, je ne vous ai rien dit et oui je savais où elle était.
— Vous pouvez me lâcher? demanda Kyoko sur un ton faussement calme.
— Si c’est pour me donner des gifles, non.
— C’est bon, je suis calme...
Viviane observa la scène avec amusement, ce qui eut le don d’exaspérer davantage le roi.
— Au lieu de rire, pourrais-tu m’aider? marmonna Arthur qui tenta à nouveau de maîtriser une kami en colère qui se mit à se débattre joyeusement.
— Tout dépend, je pourrais voir Atarillë?
Arthur grogna, il faisait de son mieux désormais pour retenir les coups de Ryuko qui s’acharnait sur lui, essayant même d’y mettre les griffes.
— Non, pas les yeux! Viviane, tu sais qu’elle a besoin de calme, aïe!
Un rire cinglant vint emplir la pièce. Ryuko en fut tellement choquée qu’elle se stoppa nette. Elle se détacha du roi et s’élança finalement sur Viviane qui murmura quelques mots en une langue ancienne, aux consonances celtes. Alors que la jeune femme se préparait à la saisir par les épaules, elle se retrouva figée, entourée d’une calotte glaciaire.
— Brr, c’est froid! s’écria Ryuko.
— Bien, tu vois, elle est calmée. Donc, quand Atarillë sera reposée ?
Agilement, Viviane faisait danser ses doigts, jouant sur l’état de la prison de givre, qui fondait à certains endroits et se figeait à d’autres. Arthur serra les dents.
— Je déteste cet aspect de ta personnalité, c’est d’accord, mais ne la brusque pas.
Viviane rit à nouveau. Taquine, elle renforça la cage de verglas, serrant la pauvre renarde qui se débattait et cherchait à incanter à son tour.
— Cela dit, elle ne restera pas longtemps emprisonnée en vue de ses connaissances arcaniques.
— Tu crois que je vais laisser passer ça pour toi aussi?! Vous saviez tout et vous n’avez rien dit à personne!
— Pour la simple et bonne raison que si toi ou les autres étiez au courant, vous aurez tout fait, même saccagez la Terre, pour la ramener, répondit Viviane, toujours aussi cabotine.
Kyoko bouillonna de colère, réussissant, par un sortilège qui l’enveloppa d’un cercle d’énergie, à se défaire de sa calotte glaciaire. Alors qu’elle allait se jeter à nouveau sur Viviane, elle se ressaisit et baissa la tête.
— Oui, j’aurais dévasté la Terre pour la retrouver, s’il avait fallu, avoua-t-elle, puis elle pointa du doigt le roi et sa belle sœur. Mais ce n’était pas une raison! Et pourquoi n'avez-vous pas agi plutôt?!
Arthur prit cette fois la parole.
— Parce qu’on ne pouvait pas. Il était impératif que ses pouvoirs se réveillent réellement pour créer un lien avec notre monde, pour la faire revenir.
Kyoko trembla de colère, mais très vite elle se laissa tomber au sol, les larmes coulant sur ses joues blanches. Plus rien ne comptait à ses yeux: le protocole, la bienséance, l’apparence. Elle se sentait brisée par un poids devenu trop lourd à porter et cette révélation fut le coup de grâce. Arthur la regarda tristement, peiné de la voir si misérable à cet instant.
— Je suis vraiment désolé, Kyoko, nous-mêmes étions dépassés par tout ça. On a tout essayé, mais elle était bloquée. Surtout que si nous avions tenté une trop grande action, cela aurait pu les attirer.
— Je les emmerde ces saloperies!
Cette phrase pleine de véhémence arracha un rire jaune au roi. Lui-même perdait contenance et eut du mal à contrôler son fou rire. Viviane le fixait avec des yeux de merlan frit et même la renarde le dévisagea avec stupéfaction.
— Je suis désolé, haha...
Kyoko se mit à rire à son tour, l'hilarité du roi semblant être communicatif, elle fut suivie par Viviane qui inonda la salle d’éclats cristallins. Au bout de quelques minutes, les tensions s'apaisèrent, chacun reprit son souffle pour finalement se regarder en chien de faïence, quelque peu mal à l’aise. Viviane brisa le silence.
— Je pense que nous avons besoin de temps, de préparation. L’on ne peut rester sans rien faire, mais continuer à cumuler les rancœurs n’aidera personne. Nous n’avons pas agi de la meilleure façon qui soit.
Kyoko fixa la demoiselle diaphane, surprise par le ton si sérieux qu’elle venait d’employer. Elle était beaucoup plus habituée à son attitude taquine, mais elle hocha la tête, approuvant ses paroles.
— Je suis d’accord, mais je vous demanderai une chose: apprenez à me faire confiance. Certes tout comme Atarillë je suis quelquefois impulsive, mais j’aurais pu comprendre la situation.
— Je suis désolé, répondit Arthur, d’un ton navré. J’avoue avoir eu peur justement parce que tu ressembles à Atarillë.
Kyoko serra ses poings quelques instants. Ses yeux d’un bleu limpides étaient embués de larmes. Elle regarda Arthur, plein de ressentiment, puis Viviane. Sa gorge se noua. Son œil fut un bref moment accroché par une représentation d’une jeune femme à la chevelure flamboyante, portant une pomme d’argent entre ses doigts, son autre main posée sur un globe terrestre. Elle serra les dents et baissa les épaules. À cet instant, elle se sentait lasse, blasée et vaincue.
— Ce n’est pas grave, j’ai juste besoin de prendre l’air, bonne journée.
Inclinant le buste d’une façon qui se voulait protocolaire, Kyoko s’éloigna, laissant Viviane et Arthur seuls dans le couloir. Tournant mécaniquement sa tête vers sa belle-sœur, le roi fronça les sourcils, fixant la jeune femme blonde qui lui rendit un sourire mutin.
— Bravo Viviane, merci pour ton aide !
— Oh, Arthur, tu pensais vraiment garder ce secret éternellement? Tout finit par se savoir, c’est l’un des adages préférés de ma sœur, répliqua-t-elle, l’air provocateur.
— J’aurais préféré lui en parler moi-même, plutôt que tu lui déballes tout, l’air de rien.
— Quand l’aurais-tu fait? Vu vos griefs, probablement jamais.
— Cela ne sert à rien que je m’énerve contre toi, maugréa-t-il finalement, se frottant la nuque d’un geste nerveux. De toute façon...
Plissant son regard, Arthur se figea, jaugeant la porte de la chambre royale. Blanchissant à vue d’œil, il se mit à chercher autour de lui, gagné petit à petit par la panique. Viviane fronça les sourcils, perdant son air taquin pour redevenir plus grave.
— Elle essaye de retourner d’où elle vient, n’est-ce pas? Ramène là. C’est une vraie passe-muraille, celle-là.
Arthur se contenta d’acquiescer, prenant finalement la décision d’entrer dans la chambre où se reposait son épouse fugueuse.
« Quelque part, dans les landes enneigées
Entre Minuit et l’Azur
Entre l’ombre et la lueur
Vivaient des forces de la nature
Gardiens des ténèbres et des vallées sauvages
Que nulle ne saurait contrôler en ces paysages. »
Aasbjorn tenait la garde sur la plus haute tour. Face à lui, un spectacle des plus sinistres. Ses landes enneigées étaient dorénavant souillées de miasmes d’une couleur indéfinissable. Il avait beau se boucher les oreilles, les crissements infâmes des créatures informes qui leur faisaient face demeuraient insupportables.
— Tekilili! Tekililiii krrkrrr
— Fermez vos gueules, putrides créatures!
La voix rauque du semi-géant avait traversait la vallée, amplifiant malgré lui les hululements et les cris de ses ennemis. On lui avait pourtant dit de ne pas regarder directement l’armée horrifique qui les assaillait, mais Aasbjorn n’en avait cure. Ce mastodonte de près de trois mètres était une force de la nature. D’une stature édifiante, taillée dans le roc, les muscles saillants, mais non disproportionnés, la peau mate, les yeux aussi noirs que l’obsidienne et une chevelure corbeau et bouclée qui volait au vent, c’était un être forgé pour la guerre. Le colosse en armure ne faiblissait pas malgré le spectacle terrifiant qui se produisait devant lui. Sa barbe était dense, cachant presque ses fines lèvres gercées. Serrant sa gigantesque hache contre lui, il regarda ses officiers, qui paraissaient aussi grands que lui.
— Expliquez-moi, car là je crains de ne pas comprendre, commença-t-il d’une voix grave. Hier nous avions exterminé leur armée, ils ont repoussé dans la nuit? Pourquoi ne pas avoir sonné l’alarme?!
Le demi-géant s’énerva un peu contre l’un de ses officiers. Il le fixa intensément, fronçant les sourcils et attendant une réponse de pied ferme. L’officier, un grand gaillard blond aux yeux marrons lui répondit, décontenancé.
— Et bien mon jarl...Comment dire ? Ils ont repoussé il y a à peine dix minutes.
—Pardon?! hurla le jarl, horrifié. C’est une blague?! Vous vous foutez de moi?!
— No..Non mon jarl...ils...Ils ont réapparu à l’instant, se relevant comme des morts-vivants...
Un autre gradé hocha vivement la tête, pour confirmer les dires de son camarade. D’un seul coup, Aasbjorn lança sa hache qui tournoya dans un halo d’une blancheur éclatante, volant vers une des créatures qui s’étaient faufilées discrètement sur la tour. D’un coup sec, l’appendice difforme et gluant, dépourvu d’yeux, mais comportant une dizaine de bouches percluses de dents tordues, qui servait de tête à la chose tomba. La hache revint comme par magie dans la main de son propriétaire.
— Par Asgard! Foutues créatures! Le jarl pesta dans sa barbe. Rappelez tous les hommes, il va falloir encore faire le ménage. Appelez la völva, qu’elle cherche une solution à tout ça. Qu’elle lise dans les runes, je ne sais pas!
D’un geste nerveux, il caressa le manche de son arme, gravée de symboles runiques. Il fixa l’horizon qui se noircissait d’amas difformes et sombres. Deux soldats se dirigèrent à toute vitesse vers les escaliers, obéissant aux ordres sans broncher. Un autre, un peu plus rouquin, s’approcha du jarl, légèrement hésitant.
— Mon jarl, nous risquons d’être rapidement envahis par les Cauchemars...ne devrions-nous pas demander de l’aide à nos voisins?
Aasbjorn émit un grognement qui effraya en premier lieu l’officier, qui crut avoir dit une bêtise. Mais le jarl tourna la tête vers lui.
— Bien entendu, cela serait plus évident avec l’aide de nos voisins, surtout le Pays d’Argent, pourquoi pas le Pays de Minuit...mais je te rappelle que le Pays d’Argent a perdu sa reine, même si le roi demeure, la moitié de ses forces peinent déjà à contenir les trolls et leurs propres assauts de Cauchemars.
— J’ai entendu dire que la reine était de retour.
Aasbjorn fut pris d’une quinte de toux soudaine. Il attrapa son officier par le col et planta son regard noir dans le sien, ce qui intimida grandement le pauvre bougre.
— D’où tiens-tu cette information!! Pourquoi ne pas l’avoir dit plus tôt!
— Je..Je ..Pardon mon jarl...J’ai entendu cette rumeur hier soir, je ne pensais pas...
— Sombre crétin!
Avec une force impressionnante, il balança sur le côté le rouquin qui se réceptionna brutalement sur les fesses. Heureusement que le gaillard semblait solide.
— Bon, il faut envoyer un émissaire...Mais avec les armées de trolls et de Cauchemars, il se ferait tuer...
Frottant sa barbe d’un air pensif, il fit à nouveau voler sa hache avec une grande précision, tranchant une nouvelle bestiole qui avait tenté de grimper. Pendant ce temps, une troupe arriva sur les remparts, commençant à élaguer les monstres furtifs qui essayaient de monter tant bien que mal.
— Elles semblent encore assez faibles, pour l’instant ça va...Mais on ne peut se permettre d’attendre qu’elles se renforcent.
Il lança un regard sur la pauvre ère qu’il avait envoyé valser. Il se rapprocha de lui et l’aida à se relever.
— C’est bon, je ne t’ai rien cassé? Il sourit, d’un air franc. Arne, tu vas venir avec moi.
Arne eut à peine le temps de lui rendre son sourire qu’il jeta un regard surpris à son jarl. Il le connaissait bien. Si c’était un vrai ours mal léché, il tenait à ses terres et à ses hommes. Il ne lui avait pas fait mal, juste un peu mal aux fesses. Après tout, les semi-géants sont solides. Mais il fut étonné de voir que Aasbjorn était prêt à partir lui-même faire l’émissaire, loin de ses landes, au péril de sa vie.
— Mais, mon jarl, n’est-ce pas dangereux? Vous acceptez de vous éloigner de vos landes?
— Tant qu’il fait jour, oui, regarde, ce sont de vraies limaces.
Le combat s’intensifiait autour d’eux. Les combattants semi-géants repoussaient rapidement les quelques assauts sur les remparts. L’aspect de ces créatures demeurait pourtant toujours aussi horrifique. Ces formes gluantes, parfois sans tête, parfois juste des corps grouillants, aux mille-pattes d’insectes ou aux tentacules entremêlés vous glaciez le sang. Leur grincement se faisait entendre à des kilomètres. Mais en cette matinée, leurs gestes étaient plus moues.
— On doit revenir avant la nuit, sinon cela sera un vrai massacre.
— Bien mon jarl.
Aasbjorn sourit et mit une tape amicale sur son épaule. Une tape qui aurait sans doute arraché un membre à un humain.
—Je vais prévenir mon conseiller, il ne faut pas que ça s’ébruite, ces saloperies seraient capables de nous suivre. Bien que cela soit préférable, au moins je les affronterai seul. Il esquissa un sourire amusé.
— Mon jarl...
—Allons mon garçon, vaux mieux ça plutôt qu’ils ravagent notre lande...
Il rit, un halo de tristesse se posant sur son regard aussi sombre que la nuit.
— Ne perdons pas de temps, reprit le jarl.
Arne opina, suivant alors son chef qui prit la direction de l’escalier. Le château était massif, fait dans la roche, cristallisé dans la neige. La décoration se révélait sommaire, mais les blasons personnels d’Aasbjorn, représentant un ours noir de profil, portant une couronne d’argent, étaient accrochés un peu partout sur les murs. Deux haches complétaient le motif, le tout sur une contre-hermine. Le rouquin esquissa un léger sourire, menant son poing à son cœur.
— Allons, je suis là, pas besoin de faire ça a chaque armoiries, on n’est pas arrivé sinon, dit le jarl sur le ton de la plaisanterie.
Arne opina. Un vrai ours jovial, capable de passer du sourire à la colère, de la colère au sourire. Mais c’était un être droit, un homme d’honneur. C’est pour ça qu’Arne était aussi loyale à ses couleurs. Après avoir prévenu le conseiller, un semi-géant au teint blafard, ils préparèrent des affaires et des vivres. Le chemin n’allait pas être facile, mais si la reine du Pays d’Argent était de retour, sans doute allaient-ils pouvoir unir leurs forces contre les assauts de plus en plus meurtriers des troupes cauchemardesques. C’était leur chance, ils ne devaient pas la rater.
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