Pas si peu que ça, mais passons, la chair appelle la chair, me dis-je en rigolant,(intérieurement bien sûr).

Il y a deux fois plus de monde , la serveuse se fait engueuler par son petit chef, je l'enregistre, mais cette foule me donne des envies difficilement contrôlables. Je sens ces pulsations battre tout autour de moi, je suis ravi d'avoir "pensé" à boire avant de venir. Je prends note mentalement de plusieurs cibles potentielles, lorsque se jette à mes pieds, quelle discrétion, un adepte formé il y a fort longtemps que je croyais parti conquérir une ville au sud .

Je l'avais cru prêt, mais son comportement me prouvait le contraire. Lève toi imbécile, trop de regards braqués sur nous, je me retiens de le gifler à ce que sa tête roule sur le sol, au lieu de quoi, mes yeux flamboyants me faisant un mal terrible et agréable, je lui demandai le pourquoi de ce ridicule comportement. Il me supplia de le protéger contre Velda, grande duchesse des …, qui avait tendance ces temps ci à mettre son nez dans les affaires de mon territoire, dont le sien faisait partie d'ailleurs, mais chez elle , je la laissais faire.

Que pouvait il s'être passé, pour qu'elle se rapproche tant de ma ville. Si elle s'est acoquinée avec ceux de l'Ouest, cela tournerait vite mal, et notre discrétion serait mise à mal. L'ex adepte redevenu larbin, tout en ayant tendance à s'incliner, mais je l'en empêchais en contrôlant ses muscles, ce qui devait le faire souffrir, et je ne pense pas qu'il en appréciait déjà les bienfaits, m'avoua avoir tenté de séduire une de ses favorites en ayant recours à des formules désormais bannies dans la théorie.

Je comprenais la fureur de Velda, rien ne pouvait la mettre plus en rogne que l'infidélité, alors si celle-ci était due à un apprenti baron par dessus le marché, elle ne le lâcherait pas. Et je ne pouvais la blâmer, elle m'était subordonnée, mais était surpuissante quand même . Je savais maintenant que Velda avait décidé d'accélérer. Au point d'envoyer un de ses Vampires espionner, et peut-être même lui avoir donner l'autorisation, ou même l'ordre, de foutre le bordel dans la ville.

Oui, nous sommes des Vampires, et oui nous buvons du sang, du moins souvent, ce n'est pas tout à fait aussi nécessaire, mais c'est quand même difficile de l'éviter longtemps. Et quand nous nous laissons tenter, en tout cas dans mon territoire, nous recherchons des cibles ayant un comportement déviant, truands, violeurs, crapules ou bagarreurs sans foi ni loi, parfois un règlement de comptes personnel, mais nous essayons que leur disparition ne fasse pas de vague. Les comportements sexistes sont souvent réprimés, par nos femmes mais pas seulement.

Enfin, tout ça pour dire que nous ne tolérons pas le genre de comportement du connard du bus, et surtout que nous essayons de rester le plus discret possible, en graissant, ou compromettant, les influents. Du moins, c'est ce que j'essaie, mais vous verrez vite que ce n'est pas une règle très suivie. Votre serviteur (quelle ironie).