Putain ! déjà vingt heure quand je me réveille.
Je me prépare en parfait gothique, maquillage noir autour des yeux, quelques bagues, ceintures à triple rangée pyramidales noires super lourde. Colliers avec un ensemble de symboles comme des colifichets, s'ils savaient, mais je dois en cacher une partie, je suis déjà assez provoquant, je m'ouvre une bière, et me prépare une première utilité à ma carte bleue. Putain ça fait du bien.
Je vide déjà ma bière, en prends une autre, me fait un shot de Moskovskaïa, une clope puis une autre à la suite. Je me refais les ongles, le noir est bien mais les pointes sont à limer. Encore une chope en le faisant, du coup il est bien dix heures, quand je me sens prêt, j'hésite pour les lentilles, elles ont tendance à fondre assez vite, alors pour l'utilité, du coup les gens pensent que j'en ai.
J'ai bu près de trois litres de bière et les 50 cl de la bouteille, je suis resté fidèle à la verte. Je suis bouillant, une fièvre que je sens monter en même temps que mon désir. Cela faisait longtemps qu'une soirée gothique digne de ce nom avait eu lieu dans le coin. Je prends la clope qui semble attirer la flamme du briquet, aussi pressée de s'enflammer que moi.
Je sors de chez moi, un peu nostalgique, je ne suis pas sûr d'y revenir. Ce petit appart est un lieu où je pouvais me retirer de temps en temps. Quelque chose me dit que je n'en aurai plus beaucoup l'occasion.
Peu de monde dans les rues, mais tous changent de trottoir ou presque. Mon immense manteau de cuir me donne une silhouette qui les effraie, et au fur et à mesure que j'avance les trois points rouges de ma clope en bouche , surmontée de mes yeux maquillés et tatoués, ne font qu'amplifier l'effroi qu'ils ressentent.
Je croise une bande de petites frappes sortie pour foutre le bordel, d'un coup ils se taisent et s'écartent, j'entends leurs messes (amusant) basses, mais n'ai pas envie d'aller leur faire comprendre que j'ai une bonne ouïe.
Dans le bus, le chauffeur tétanisé, me regarde avec stupeur valider mon titre de transport. Je suppose qu'il trouverait normal que je fraude le voyage. Qui me dirait quelque chose? Le bus est plus simple pour quitter mon quartier.
Une jeune fille monta dans le bus, le visage caché par une capuche et des cheveux brun foncé. Elle fut suivie, un peu précipitamment, par un type habillé de fringues chic et qui me fut antipathique au premier coup d'œil. Il avait du aller vite pour avoir le bus, mais je fus le seul à m'en rendre compte. Lui ne me vit pas, je m'étais assis juste derrière le chauffeur, siège à une place, qui, grâce au reflet dans la pub au dos de celui-ci, me permettait de surveiller tout le bus, sans que personne ne fasse attention à moi. Ceux qui entraient étant trop occupés à regarder qui était dans le bus justement. Il s'assit à côté de la jeune, qui visiblement n'en était pas ravie. Il tenta de lui parler mais elle s'obstinait à regarder par la fenêtre. Deux arrêts plus loin, à peine, elle se leva au dernier moment, vint à côté du chauffeur pour lui signaler l'arrêt, elle était très jolie, mais surtout fort jeune, quinze ans à peine. Le chauffeur ouvrit la porte, elle descendit, puis au moment où la porte se refermait, le type se matérialisa quasiment, tellement il avait été vite, ce que personne ne remarqua, excepté moi, en regardant le chauffeur bizarrement, celui-ci rouvrit la porte et l'autre descendit. J'utilisai le même procédé, à savoir l'accélération, pour sortir discrètement du bus sans me faire voir, je devais être plus doué car il ne me vit pas passer dans son dos et aller de l'autre côté de la rue. Il faut dire qu'il était très absorbé par la jeune fille, et sans doute à chercher des yeux un coin à même d'accomplir son forfait.
La jeune fille passa a côté d'un parc, hésita, regarda en arrière, puis courut devant elle, sans doute pour atteindre une taverne dont on voyait les lumières à deux cent mètres. Je vis le sale con, pardon ça m'a échappé, bref lui, accélérer mais je fus plus rapide, et en le percutant, je l'entrainai dans le parc, et sans fioriture, lui plantai mes crocs dans la gorge. Ah, je ne vous avais pas dit? Oui je suis un Vampire, lui aussi d'ailleurs. Avant qu'il ne succombe, je m'interrompis et lui demandai pour qui il bossait, évidemment il ne voulait rien dire, mais il fut obligé d'y penser, et s'il voulait me faire croire qu'il s'agissait de Pû Roukram, je perçus le nom, ou la pensée si vous voulez, de Velda. Je supposais qu'il allait aussi à la soirée, et avait pensé, à raison, que boire un coup avant serait une bonne chose. Je m'empressai de terminer, et ma soif, et sa vie, et je me sentis une puissance surhumaine m'envahir, survampirique devrais je dire. Je m'élevai avec son cadavre tout en aspirant les dernières gouttes, puis au-dessus d'un étang, le démembrai avec une facilité qui ne cessait de me surprendre, en tenant d'une main sa tête et de l'autre une jambe…. Hum, excusez moi, je vous passe les détails, sachez seulement qu'on aura du mal à savoir ce qu'il s'était passé ici, au cas peu probable ou quelqu'un trouverait quelque chose.
Comme j'étais en l'air, je continuai en volant jusqu'à la boite de nuit. Un peu ridicule car risqué, mais l'ivresse du sang frais, et de Vampire assez fort de surcroit, me donnait envie d'en profiter par cette belle nuit. Je suppose que la fille a pu se réfugier dans le bar je ne la vois plus, cool.
J'arrive à la soirée, le portier , un nouveau, me regarde bizarrement. Quand une minute est passée sans qu'il ne cesse de fixer tous mon attirail, une étoile de jet noire est visible comme attachée à ma ceinture, il aimerait me dire non.
Je lui demande s'il en a pour longtemps de ma voix la plus basse possible. Il sursaute et s'écarte en ouvrant la porte.
Je connaissais la salle mais ils avaient fait un super boulot. Des voiles au plafond, horizontaux ou verticaux, créaient un labyrinthe avant d'arriver dans la salle avec un double escalier, le bar en haut derrière la sono qui se trouvait comme au-dessus de la salle, en surplomb. L'effet était réussi, d'autant que les DJ's étaient bien habillés. Une serveuse tout en noir excepté les cheveux, me regarda, je commandai un bloody mary, elle me dit c'est trois tick... , puis me servit sans plus demander quoi que ce soit. Je la remerciai chaleureusement (vraiment dans tous les sens du terme). Je la savais séduite et elle me le confirmera plus tard.
Je me déplaçai dans cette foule peu compacte , beaucoup me dévisagèrent mais je n'en fis pas cas. Je trouvai ma cible. Il ne comprit mon arrivée, qu'aux regards effrayés de ses compagnons. Quand il se retourna, ils avaient fui. Il se mit à transpirer, pourtant je commençais à peine. Péniblement, il déglutit, "je n'ai pas voulu cela, je, je ne savais pas".
"Un peu tard non?". "Je songe à faire un exemple, qui me conseillerais tu?" . Ce déchet parcourut la salle persuadé de s'en être sorti, il me désigna un groupe de gothiques du 18ème. Il a du penser que je méprisai les autre gothiques que ceux dans mon style, quel crétin. Je lui demandai pourquoi eux. Il bafouilla que ce n'était pas de vrais membres et qu'ils n'en étaient pas dignes. Osa me dire celui qui faisait courir le bruit qu'il était le maitre de la nuit, et qu'il valait mieux être dans son camp au sein de l'ordre, si l'on voulait garder sa santé intacte.
"Je vais voir", mes yeux me brûlaient moi-même, "si tu dis vrai tu pourrais sauver la tienne." Bien sûr, il ne comprit pas ma phrase, son cerveau avait surchauffé, peut-être un jour en ressortira-t-il. Je poursuivi ma visite, mais la serveuse m'attira, ce qui me fait interrompre mon récit, veuillez me pardonner, serviteurs.
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