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tome 1, Chapitre 1 « Saga te rien » tome 1, Chapitre 1

Les temps de conconfinement sont propices à bien des choses, l’amour sur une grande échelle (demandez aux pompiers du quartier) la culture de cannabis en appartement, les jeux de société ainsi que ceux de satiété –pauvre balance- et aussi la redécouverte du tapuscrit (le voisin de droite du manuscrit ou de gauche ça dépend de la personne qui martyrise le clavier).

Donc je vais en profiter pour narrer par le menu l’étrange odyssée des Sinpour au travers des siècles.

Tout commença au paléolithique où le fondateur de la dynastie, Grrrmf 1er - le langage n’était pas encore très élaboré à l’époque- découvrit le feu en voulant récupérer des choses rougeoyantes qui avaient été projetées par le Stromboli, qui, comme chacun le sait est une glace délicieuse que l’on déguste à l’entracte. Non je m’égare il s’agissait du volcan, vous aviez de vous-mêmes rectifié cet analogisme incongru. Donc revenons à nos moutons ou plutôt à la découverte du feu.

En voulant ramasser un caillou afin de pérenniser sa collection, Grrrmf 1er se pencha afin de le saisir et de le mettre dans un petit sac de peau de brontosaurus qui pendait à son côté. Et quelle ne fut sa déconvenue car à peine saisi, le caillou fut projeté à plusieurs coudées –il n’avait pas encore inventé le système métrique- en lui faisant pousser des Grrrrrrrmfffff et encore des grammmmf ou des gremmmffffff voire des grrrrrimmmmmf (se reporter à l’explication précédente concernant l’élaboration du langage) . Cette action eut deux effets notables : l’allumage dans les broussailles d’un gigantesque feu et la découverte des premières voyelles (faut suivre, hein et restez attentif à ce qui arrive à notre ancêtre, si vous n’avez pas suivi reprenez depuis le début et arrêtez-vous quelques instants sur les voyelles qui se sont glissées dans les éructations du 1er brûlé de l’histoire du monde).

Donc le feu était né, pour une compréhension plus aisée des expressions de notre ancêtre

Je vais dorénavant le traduire en français moyen, moyen-

- Saperlipopette et sapristi, c’est vraiment chaud ce machin, mais en même temps ça m’évite de me geler les miches à cause de ce froid de gueux !

`

Petite précision c’était au mois de Décembre -nous verrons plus tard comment il inventa aussi le calendrier- période de l’année consacrée à la cueillette des chauve-souris glacées qui pendaient aux arbres et que l’on récoltait délicatement afin de les mettre au fond de la grotte et de s’en désaltérer lorsque la saison chaude était venue.

Le principe est simple, vous prenez une chauve-souris dans votre restofrais (l’ancêtre du congélateur) vous la hissez en la saisissant par les pattes à hauteur de vos lèvres et pressez de haut en bas en faisant bien attention à ne pas abimer le soyeux duvet qui l’entoure.

En effet après s’être désaltéré d’une treizaine de chauve-souris*, vous saisissez le petit animal en lui ayant au préalable introduit dans l’orifice prévu à cet effet l’un de vos doigts, vous remontez ce doigt jusqu’à la tête et tirez délicatement avec l’autre main de manière à ce que le duvet entoure l’intégralité de votre doigt, veillez à préserver les pattes et les ailes.

Vous agissez de même avec vos sept doigts de la main droite et les six de la main gauche *les finitions n’étaient pas encore bien déterminées, et l’homo-sinpournus possédait 7 doigts à droite et 6 à gauche, des modifications ont été ensuite apportées afin de régulariser cette première ébauche.

Après avoir méthodiquement recouvert vos différents doigts avec la peau de chauve-souris, recouvrir la paume et le dessus de la main avec les ailes et liez le tout grâce aux pattes auto-scratchantes de la bestiole -je vous avais dit que c’était important d’agir avec délicatesse- et vous voici muni d’une très élégante paire de gants qui vous permettra d’affronter les rigueurs de l’hiver prochain qui arrive à grand pas.

En effet toute les saisons n’avaient pas encore été inventées, dans l’immédiat Grrrmf ne connaissait que deux saisons l’hiver et l’été qui alternaient de manière aléatoire. Aujourd’hui c’est l’été et après-demain c’est l’hiver, donc il prenait toutes ses précautions afin de protéger ses jolies petites menottes des engelures, d’où l’utilisation des chauve-souris…ouf !

Je m’égare, je m’égare, revenons au sujet principal de ce premier chapitre : La Découverte du Feu (LDDF pour les initiés), nous en étions restés où déjà ?

Ah oui, ça me revient, le bougre avait mis le feu à la brousse environnante, il prit ses jambes (arquées pour la plupart d’entre elles, il avait aussi 4 jambes, je vous avais bien dit que c’était une ébauche, mais ça lui permettait de courir à la vitesse d’un cheval au galop ou de la marée dans la baie du mont St Michel)

-T’arrêtes tes digressions sinon on ne saura jamais l’origine de la découverte du feu…

-Je fais ce que je veux c’est moi qui tapote, na !

Donc, feu de brousse, grosse chaleur, grosse frayeur, le bougre prend toutes ses jambes arquées à son cou et se précipite dans sa grotte ou l’attendent ses compagnes effrayées.

Vous me direz que je ne vous ai pas présenté ses compagnes, bon si vous y tenez :

- Ah non tu ne recommences pas !

- Mais c’est pour aider le lecteur à comprendre l’évolution.

- Bon mais on avait compris que s’il n’y avait pas d’éléments féminins dans l’histoire on ne serait pas là.

- Oui mais tu ne veux vraiment pas que je te les décrive.

- Non ça n’a pas d’importance

- Si car regarde-moi, si je suis grand, svelte, beau etc. etc. c’est bien grâce à cette adjonction de gênes féminins

- Quand on voit la tête du résultat, on est en droit de se demander si ça a vraiment apporté quelque chose.

Ces petits apartés qui n’apportent rien au récit principal sont dûs au questionnement du petit Damien de Mézidonc dans le haut Rhin.

- Non c’est dans le bas Rhin

- Ah ça va tu ne vas pas me pourrir ce récit palpitant et haletant dont tous mes lecteurs attendent la suite le regard hagard, la bave aux lèvres et la lippe pendante. Je ne te répondrai plus dorénavant !

J’étais à deux doigts de perdre le fil du récit, alors résumons, volcan, caillou, feu de brousse, frayeur, et réfugiage en grotte, quand même ce n’est pas trop tôt.

Les effluves d’une délicieuse chair grillée abordent les narines de Grrrmf et de ses compagnes qui les pousse à s’aventurer hors de leur refuge et là, découverte surprenante -souvent les découvertes le sont- quelques smilodons et mammouths sont en cours de cuisson ainsi que des maïs et du blé.

Grrrmf s’approche et touche du bout des doigts le mammouth afin de vérifier que celui-ci n’est plus en état de marche. En ramenant son doigt près de la bouche, et, après l’avoir consciencieusement sucé il découvre une saveur jusque-là inconnue, la viande au barbecue. Il se prend bien sûr la part du chef et bien installé sur son fauteuil de silex recouvert lui aussi de peaux de chauve-souris tannées (la chauve-souris a plusieurs utilités) il déguste son jambonneau de mammouth en l’accompagnant de maïs soufflés –on ne disait pas encore pop-corn) et de blé légèrement grillé, il se demande à quoi il doit ce délicieux repas.

Comme chacun le sait le fait d’avoir mangé de la viande a facilité l’irrigation du cerveau et par là même les qualités déductives de tout un chacun, sauf pour certains qui en sont restés au stade primaire (je ne citerai pas de nom, mais le petit Damien doit être végétarien).

Grrrmf émet alors la théorie suivante :

- Grosse montagne qui crache le feu

- Caillou qui brûle

- Brousse qui rougeoie et chauffe

- Mammouth qui cuit

= délicieux repas

Le voici donc parti en quête d’un nouveau caillou qui brûle afin de pouvoir à satiété mettre le feu à la brousse et griller des smilodons, des mégacéros, bisons, rennes et aurochs etc. etc.

Comme l’esprit lui était venu grâce à cette viande riche en protéines, il se demanda s’il trouverait en permanence des cailloux qui brûlent. Se voyant répondre par lui-même que le Stromboli n’expédiait pas tous les jours de tels cailloux il s’interrogea sur le moyen de conserver ce moyen

a/ de se chauffer

b/ de cuire les animaux, et éventuellement des œufs car les œufs crus qu’il gobait commençait à lui provoquer une teint plus ou moins jaunâtre qui ne se mariait pas vraiment avec son poil long et épais

J’ai justement retrouvé une photo d’époque afin de vous prouver mes dires.

Et tout à coup, Euréka - pardon ça c’est pour les générations futures- il éructa à haute voix

Grommmffffff (suite de l’invention des voyelles a, e, i, il manque encore le u mais ça va venir, pour le y, voir au chapitre Euréka) ce qui se traduit en langage courant -moins vite on n’a plus que deux jambes-

-Bon sang, mais c’est bien sûr, patron vous avez raison (soliloque interne, vu que c’est le 1er patron) pourquoi ne mettrai-je pas un caillou qui brûle dans la défense du mammouth pour le conserver en état de marche ? (Le caillou pas le mammouth)

Grummmfffff (ça y est, on les a toutes) -remarquez le sens du raccourci car pour traduire un mot il m’en faut environ 32, quelle éloquence, quelle efficacité dans la synthèse, quel génie…- la preuve est faite il s’agissait bien du premier SINPOUR.

-Oui mais ce qui a pris feu ce n’est pas la défense c’est le mammouth et la broussaille, donc il me faut bourrer la défense soit avec du mammouth soit avec de la broussaille. Bon pour le mammouth c’est trop tard mes 18 épouses et 80 enfants ont tout rongé, donc on va essayer avec la broussaille.

-Oui mais la broussaille a cessé de brûler au terme de quelques minutes (là j’improvise car l’heure non plus n’était pas encore inventée, non plus que ses subdivisions, minutes, secondes, tierces, j’en passe et des meilleures)

-Il va falloir que je désigne dans ce groupe une responsable de l’entretien de la flamme qui sera chargée d’alimenter constamment en broussaille la défense du mammouth afin de bénéficier de tous les bienfaits que cela nous a procuré.

Le feu était né et tous les bienfaits qui lui sont liés –incendies, départs de course à pied, Jeanne d’Arc, feu ma tante, feueurie de Noël, etc.- en même temps que le feu on découvrait aussi la tonte de l’herbe que l’on retrouve aujourd’hui chez tous les artistes capilliculteurs ex. Tiff Hair, sous tiff, barba tiff, hair net et ainsi de suite.

C’est donc bien à Grrrmf 1er que nous devons l’invention du feu transportable, qui par la suite deviendra le camping gaz, la bombe à neutrons, le barbecue, GDF.

Remercions donc cet inventeur de génie pour tous les méfaits qu’il nous a causés.


Texte publié par Frankieles, 15 septembre 2023 à 18h01
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