Les Bonbons

Il était une fois dans une lointaine forêt, un petit Poney, blanc comme neige, se promener tout guilleret.

En marchant, un bruissement là encore inconnu se fit entendre, sous son sabot. Le petit Poney souleva sont petit sabot tout noir, et y découvrit la plus étrange des choses.

Un emballage de bonbons !

Perplexe le Poney se demanda comment pareil chose pu se trouver ici, au cœur de la forêt. Il se baissa pour le renifler, il fut subjugué par l’alléchante odeur de fraise qui s’en dégageait et n’avait plus qu’une envie. En manger un !

En relevant la tête, il remarqua des emballages de bonbons par dizaines qui s’enfonçaient dans la forêt tels une piste à suivre. Par curiosité et séduit par l’idée d’en trouver au bout de cette piste, le petit Poney se mit à la suivre.

Après plusieurs heures, le petit Poney blanc au sabot noir marchait toujours avec un bon entrain. Inconscient de l’ombre, qui depuis un petit moment déjà, le suivait.

Soudainement, un craquement sonore se fit entendre, le petit Poney sursauta et se tourna vivement vers l’origine du bruit. A quelque mètre seulement de lui, sur un amas de branche morte, gisait un loup, maigre, mal peigné et borgne.

- Oh, bonjour Monsieur le Loup, tout va bien ? s’inquiéta-t-il.

Le prédateur gémi en se redressant.

- Dans l’absolue, je me porte aussi bien que je le puis, petit Poney blanc.

Le Loup fini par demander ce que peut bien faire un gentil petit Poney, dans une partie si reculée de la forêt. Le petit Poney lui conta l’histoire mystérieuse des emballages de bonbon. Le Loup dans sa grande mansuétude lui proposa de l’accompagnée dans sa quête. Le grand Loup lui expliqua que chez lui-même, se trouverait un pot remplie de bonbon, qui finissait toujours par disparaitre comme par magie. Heureux de ne plus être seul le petit Poney accepta avec joie de le suivre chez lui.

Plus tard, les deux compagnons se retrouvèrent devant la porte d’une grande maison. Le Loup lui indiqua qu’ils étaient devant sa maison et que son maître était un talentueux cuisinier.

A peine les mots eurent-ils franchis ses crocs que la porte s’ouvrit sur un homme colossal, qui les fit entrer en grognant.

Bien qu’incertain, le petit Poney se laissa convaincre et les suivit dans un dédale de couloir qui déboucha sur une immense cuisine. Le pot de bonbons trônait sur une table au centre de la pièce. Le Poney s’en approcha lentement subjuguer par le nombre affriolent de bonbons. Fort concentré sur l’objet de ses désirs, le petit Poney ne remarqua rien du regard insistant du cuisinier, ni le Loup se lécher les babines et encore moins l’homme se saisir d’un couteau et s’approcher dangereusement dans son dos.

Bien heureusement ou malheureusement, cela dépendait du point de vu. Le pot de bonbons s’envola au-dessus de leur tête pour traverser la fenêtre.

Sans réfléchir, le Poney bondi à sa suite, inconscient du sort funeste auquel il venait d’échapper.

Le Poney retrouva la carcasse du pot entouré d’emballage vide qui s’éparpille en direction de la forêt. Il décida de poursuivre la nouvelle piste.

Au bout de quelques minutes à peine, il se retrouva face à un tas de bonbons, qui sembla comme en apesanteur. En s’en approchant, le petit Poney blanc au sabot noir, percuta quelque chose. Un couinement de douleur se fit entendre. De plus en plus perplexe, le petit Poney demanda s’il y avait quelqu’un. Une voix venant du tas de bonbons retenti :

- Je suis là, devant toi, mais je suis invisible.

- Com…

- Tu veux un bonbon ?

Le Poney, qui n’attendait que cela depuis le tout début de sa traque, acquiesça vivement. Un bonbon rose flotta dans sa direction, il l’avala de suite. Il tenta de reconnaître le gout, mais en vain. Toutefois, quand il s’inspecta, il découvrit une chose des plus étrange. Au lieu de découvrir des pattes serties de sabot noir, il ne vit que du vide. La panique commença à le submerger, quand un rire diabolique, sorti de la gorge du donneur de bonbon.

En ouvrant subitement les yeux, le Poney se redresse dans un tas d’emballage de bonbons.

Nauséeux il s’exclame :

- C’est fini ! Je ne mangerais plus jamais de bonbons avant d’aller dormir !