Ecrire, jeter les mots sur le papier. Ecrire pour ne pas oublier, ses idées, ses pensées, ce que l’on doit faire ou pas.

Ecrire pour dire « je t’aime », « je te quitte », se souvenir de ceux qui sont partis, de ceux qui sont encore là, de ceux qui viennent juste d’arriver.

Ecrire les vies passées, celles qui vont s’en aller, celles à venir, l’avenir. Dire tout ce que l’on n’a pas dit, que l’on ne dira jamais, que l’on n’ose pas.

Ecrire à la plume, bien loin des ordinateurs. En bleu mystérieux, en vert printemps, en rouge passion, en mauve rétro.

Ecrire comme entrer en hibernation, au coin du feu, ou le dos contre le radiateur. La nuit, le jour, aux premières ou aux dernières lueurs d’un temps passé,

Ecrire dans le tintamarre, la musique, les silences, au son des battements du cœur, des mélodies tissées par la mémoire,

Ecrire les lettres qui s’entremêlent, les mots qui s’entrechoquent, sans être parfait, écrire avec le cœur avec son âme,

Ecrire comme une thérapie, dire sa vie, ses dissonances, ses maux, une bouée à la mer pour attendre l’autre, ou des autres,

Ecrire pour dire nos partages, notre empathie. Les souffrances, Les douleurs que l’on porte pour soi, ou pour alléger l’autre et qui nous traversent

Ecrire pour impressionner les illusions dans nos rétines imprimées, pour sauvegarder les bonheurs, les joies, les moments heureux ou pour passer le temps.

Ecrire les beautés du monde, la plénitude de la nature, le souffle du vent, la mer d’huile ou de rage, les arbres centenaires ou les jeunes pousses.

Ecrire pour gravir les montagnes, passer les frontières, découvrir le monde, les hommes ;

Ecrire pour les hommes, leur humanité, leur solidarité, leurs coups de gueule, leurs coups de sang, leurs coups de cœur.

Ecrire pour témoigner, se révolter, en porte-drapeau, pour la liberté, les libertés.

Ecrire sentir la plume glissée sur le papier, trouver le mot juste, se sentir vivant, exister enfin ou en fin.