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tome 1, Chapitre 1 « BARBECUE PARTY » tome 1, Chapitre 1

La sonnerie incessante de mon réveil sur ma table de chevet me mets en rogne alors que j'ai besoin de dormir encore, alors je balance ce fichu reveil matin contre un mur quelque part dans la pièce. Ah, pauvre réveil qui ne faisait que son boulot. Je devrais arrêter de l'activité, mais maintenant qu'il est cassé, je ne risque pas. Je me réveil en soupirant et en me dirigeant vers ma salle de bain. Je me lève devant le lavabo, j'attrape ma brosse à dents, et entreprend un rapide brossage, pendant que je me mirai. Des cernes recouvrent mes yeux rougis par les larmes que j'ai versé toute cette nuit. Ma nuit a vraiment été une merde, je déteste ce boulot que je fais, mais je n'y peux rien. Je pensais qu'après avoir aidé maman avec la maison et tout, ce sera fini, mais je m'étais trompé. Peu de temps après, elle est tombée gravement malade, et pour la soigner, il fallait vraiment beaucoup d'argent. Mes sœurs et moi avons fais de notre mieux, maintenant, elle devrait dans un premier temps subir une opération qui permettrait l’ablation de la tumeur (celle-ci semblait relativement bien placée), puis une chimiothérapie, ensuite une radiothérapie. Ma mère a tellement subit, et même aujourd'hui elle continue de subir, ça me fait mal au cœur que tout ça lui arrive.

Une douleur atroce se fait ressentir au niveau de mon sexe, et mon visage se déforme en une grimace dû à la douleur. Cette nuit me rappelle ma première fois, mais en bien pire. Cet homme n'y est pas allé de main morte, et j'en souffre. Je finis vite de me brosser les dents, je me fais un bain chaud, et en attendant, je vais me préparer le petit déjeuner, et celui des chatons. La douleur me rattrape, je me plie au sol dans un petit gémissement.

*Miaou*

Je tourne mon visage sur le côté, et aperçois Minou (ou plutôt Minette) me fixant de ses yeux noirs. Elle s'approche de moi et se frotte à mon bras. Je l'aime beaucoup parce-qu'elle est attention. Minette ne vient vers moi que dans ces trois situation : premièrement, lorsque je rentre du boulot, deuxièmement pendant que je dors, troisièmement lorsque je suis dans des moments pareils de souffrance. Je lève ma main et lui caresse la tête.


Ne t'en fais pas Minette. Maman est forte. Dis-je en lui souriant, mais avec cette douleur, mon sourire devait ressembler à une grimace. Je me lève malgré tout, et lui apporte son lait du matin. J'en mets également pour les chatons, puis vais prendre mon bain.

Je verse du gel douche dans l'eau, qui devient peu à peu moussant, je m'attache les cheveux puis pénètre dedans. Je soupire d'aise. Je me détend peu à peu, et repense aux paroles d'Ayanne.

«J'aimerais vraiment que tu arrêtes, avec ce travail que tu fais.»

«Tu sais qu'il y a plein de boulot que tu peux faire, maintenant ? Tu n'as plus à continuer.»


J'aimerais arrêter aussi, crois-moi. Dis-je d'une petite voix. Je pourrais peut-être essayer de me trouver du boulot, encore une fois.

Je sors du bain, enroule mon corps dans une serviette, et descend déjeuner. J'ai trop faim. Je prend place sur une des chaises de la cuisine, et commence à manger. Je dévorai avec gourmandise mon sandwich, pris une grande gorgée de mon lait, j'attaquai ensuite mon bol de ma salade de fruits.


Putain, c'est normal que j'aie autant faim? Me suis-je demandé, la bouche pleine de nourriture. Je continuai de manger telle une mamoute, quand l'on sonna à ma porte. Je lève les yeux vers la porte, j'avale la nourriture qui est dans ma bouche, puis me lève afin d'aller ouvrir la porte, oubliant même que je suis en serviette de bain. En ouvrant la porte, je me retrouve face à une Ayanne toute souriante.


Salut toi.

J'hausse les sourcils face à sa salutation et le sourire qu'elle arbore.


Ce quoi ce sourire ? Je lui demande en la faisant entrer. On dirait t'as envie de faire caca.

Elle me foudroie du regard en se dirigeant vers ma cuisine.


Je suis trop contente! Elle s'écrie avec joie en prenant place sur ma précédente chaise. Je me mets près d'elle.


Je peux savoir qu'elle en est la raison ? Je demande en reprenant mon sandwich et en croquant dedans.


Chris m'a demandé d'être sa copine. Elle m'avoue avec un grand sourire, que je lui rend sincèrement.


Je suis contente pour toi.

Depuis le temps qu'elle attendait ce moment, normal qu'elle soit heureuse.


Et il m'a offert cette bague, dit-elle en levant sa main afin que je vois cette bague. Elle est si belle!


Félicitations, vraiment.


Merci! Elle s'écrie avec joie, et commence à manger mon petit déjeuner. Je la fixe avec lassitude.


Vas-y, fais comme chez toi, ne te gêne pas. Je lui dis en continuant à manger mon sandwich, tandis qu'elle s'attaque à ma salade de fruits.


Merci, avec plaisir, elle me répond la bouche pleine. Nous mangeons ensuite en silence, jusqu'à ce qu'elle se remette à parler.


Pourquoi t'es en serviette de bain ?


Je venais de me laver, je lui répond simplement en buvant mon lait.


ça a été, hier? Elle me fixe avec curiosité, tandis que j'aborde une expression neutre. Je ne veux pas qu'elle sache que ça s'est mal passé, et que j'en souffre actuellement. Maintenant que j'y repense, mon gynéco va encore me hurler dessus. Je soupire.


C'était comme d'habitude. Dis-je en me levant. Je vais m'habiller.

Je quitte la cuisine pour ma chambre, où je prend un Jean boy-friend bleu ciel, un crop top noir Gucci et des baskets de la même marque. Je brosse mes cheveux, et me mire pendant un moment, assise devant ma coiffeuse. J'arborde une expression triste, ce qui se comprend vu comment j'ai mené ma vie ces quatre dernières années. Je ne l'aime pas cette vie, je suis malheureuse de vivre ainsi, mais c'est pour maman que je fais tout ça, je ne veux pas être un fardeau pour elle, ni pour personne d'ailleurs.

"Mais est-ce vraiment cette vie que tu veux ?" La conscience m'interpella, encore une fois.


Bien-sûr que non. Dis-je dans un murmure.

Mais encore une fois, je décidai d'ignorer cette conscience qui essayait de me ramener à l'ordre. Je me lève, je prend mon smartphone, et je descend rejoindre mon amie qui, heureusement, avait débarrassé la table de la cuisine et a fait la vaisselle. Elle est à présent assise au salon, sur l'un de mes canapés, en train de regarder la télé.


Merci pour la vaisselle. Je lui remercie en m'asseyant à ses côtés.

Elle me fixe un moment sans rien dire, puis me demande.


Est-ce que ça va? T'as pas l'air bien.

Bien-sûr que non, je vais pas bien. J'ai des problèmes génitaux, et mon client de cette nuit n'a pas été gentil envers moi. Mais je n'oserai pas lui dire ça, à la place je lui réponds simplement :


Ne t'en fais pas. J'ai juste pas bien dormi.

Elle hausse les sourcils, et me lance un regard pas convaincu.


T'es sûre ?


Mais oui, rassure toi. Je lui souris afin d'appuyer mes propos. Elle soupir et me lâche un "ok" avant de se lever.


Viens, sortons. Elle me propose en se dirigeant vers la porte d'entrée. Je le lève à mon tour, j'éteins la télé, puis me dirige vers la cuisine, où je sers à mes chats leurs pâté dans leurs gamelles, ainsi que de l'eau au cas où ils auront faim ou soif.


À ce soir, mes chouquettes.

Je caresse Minette juste avant d'aller rejoindre Ayanne, et lui demande d'être sage et de bien s'occuper des chatons. Nous sortons, et je ferme derrière moi. Je ne sais même pas où nous allons, mais je m'en fiche, j'en ai marre de rester à la maison de toute façon.

Pour la énième fois, le portable d'Ayanne se mit à sonner. De manière synchronisée, elle et moi laissons échapper un soupir, ce qui nous fit dans un premier temps rire, avant que celle-ci ne décroche son téléphone.


Bébé ? Elle répond, un sourire illuminant son visage, s'agrandissant au fur et à mesure qu'elle écoutait son copain à l'autre bout du fil. Je souris à mon tour, elle est si mignonne à sourire comme ça.


Très bien, fit elle d'une voix enjouée. Lia et moi serons là dans à peine dix minutes.

Elle me regarde, je la regarde, me demandant si elle est sérieuse dans ses dires. Nous sommes en plein centre-ville, assises tranquillement dans un coffee shop, mangeant et buvant à notre aise, et le temps pour arriver chez Chris vaut au moins trente minutes si on a un moyen de transport, il fait en plus de ça qu'il n'y ait pas d'embouteillage. Je ne pus donc pas me retenir de rire, face à Ayanne qui me faisait signe de me taire.


Oui, je t'aime aussi. À plus.

Elle mit fin à l'appel, puis me lance un regard amusé.


Yah! T'es sérieuse, toi?

Pour toute réponse, elle hausse les épaules, se lève, et se dirige vers la sortie du café. C'est alors que je le rend compte de quelque chose.


C'est moi qui paie, c'est ça?


Yep! Tu me dois bien ça après m'avoir presque fais cramé mon mensonge. La prochaine fois , tu te retiendras de rigoler pendant que je suis en plein mensonge.

Je rigole, et elle fait pareil. Je me dirige sans plus attendre vers le comptoir, où je paie rapidement, et je la rejoins dehors. Nous pénétrons dans sa voiture noire, elle démarre et nous quittons enfin la place de parking.


Dis-moi, Lia ; commence Ayanne, le regard fixé droit devant elle. Tu comptes te trouver un mec ou pas?

Je soupire assez bruyamment de manière à ce qu'elle m'entende, et comprenne que je ne veux pas reprendre ce sujet non plus.


Je pense juste que tu devrais pensez à autre chose des temps en temps, et avoir une personne qui t'aime et soit là pour toi.


Y a déjà toi, je lui lance en la fixant. Elle pose un instant son regard sur moi, puis le repose sur la route.


Je parlais d'un homme.


J'en ai pas besoin.


Lia! Elle soupire. Tu as besoin de l'amour d'un homme dans ta vie, crois-en mon expérience.

C'est vrai que lorsque nous nous sommes connus, Ayanne aussi disait et pensait pareil que moi. Maintenant, y a qu'à la voir avec Chris pour comprendre à quel point elle s'est trompé et est heureuse à présent.


C'est vraiment pas pareil avec moi. Dis-je, d'un coup surprise par une douleur en Provenance de mon vagin. Je prend une grande inspiration, assez discrètement, afin que la jeune femme à côté de moi ne s'en rende pas compte.


En quoi c'est différent ?


Des hommes, j'en vois tous les jours, je passe mes nuits avec. Alors crois-moi, c'est pas de ça dont j'ai besoin.


Tu me le diras que tu t'es trompé, lia, crois-moi.


Comme toi avec Chris?

E

lle me lance un regard souriant, pour le retourne vers la route.


C'était la seule fois de ma vie où je me suis trompé. Et tu ne peux pas m'en citer d'autres.

Après cette conversation, nous roulons un long moment dans un silence vraiment plaisant, jusqu'à ce que mon amie vienne le rompre.


Au faite je te préfère mieux avec tes lunettes. Tu es vraiment mignonne avec


Hmm. J'avais mal aux yeux à force de mettre des lentilles.


Ne les mets plus pendant un moment.


Tu sais que je vois flou par moment, et j'en ai besoin pendant... Que je bosse, tu comprends ?

Elle soupire.


Fais une pause. Me dit-elle. Tu en as besoin, et surtout ton corps, Lia.

Je ne réponds pas, et le silence s'installa de nouveau. Plus aucune de nous ne dit un mot jusqu'à ce que nous soyons arrivés devant la maison de Chris, où Ayanne gare la voiture juste en face. Nous descendons ensuite, et nous traversons. Arrivées devant l'entrée, Ayanne s'exclame.


Aish! J'ai oublié les sucreries dans la voiture. Tu peux les apporter, s'il te plaît ?

J'hoche la tête, attrape ses clés, et vais vers la voiture, de l'autre côté du trottoir. Je sors le sachet de la voiture, la referme, puis retraverse, et pénètre dans la maison qu'Ayanne a prit soins de laisser ouverte. Je referme évidemment derrière moi, et me dirige vers le jardin où j'entends du bruit. Au fur et à mesure que je me rapproche, j'entends de la musique, des rires, des voix.


Salut tout le monde.

J'arrive dans le jardin où je vois nos amis, ainsi que certaines têtes que je ne connais pas. Je souris.


Lia! S'exclame Josiane en venant me prendre dans ses bras. Que tu m'as manqué.

Je l'étreins à mon tour, un peu gênée, je tapote légèrement son dos afin qu'elle me lâche. Elle romps notre étreinte et me souris.


Waw! T'as remis tes lunettes, ça te va si bien.


Ouais, pas pour longtemps. Dis-je, avant que Chris ne vienne m'ébouriffer les cheveux. Je lui hurle des insultes tandis que lui rigole. Je m'arrange les cheveux en lui lançant mon regard le plus mauvais.


Toujours aussi charmante, fit-il avec sarcasme. Je lui fis mon plus jolie sourire.


Lia, viens que je te présente à certaines personnes. Josiane m'attrape le poignet et m'attire vers la table où se trouvent déjà tout le monde.


Tout le monde, commence-t-elle toute joyeuse. Je vous présente Lia. Lia, voici Kye...

Elle me montre un jeune homme roux, comme moi, ses cheveux étaient un peu... Comme dirait emmêlés; il avait un sourire béat scotché au visage. Je lui souris à mon tour, un peu timide.


Salut, il me tend la main, que je saisis et retire aussitôt. C'est ironique de dire que je déteste le contact physique surtout avec le boulot que je fais, mais c'est pourtant vrai. Ça me mets mal à l'aise.


Lui c'est Scott, continue-t-elle en me montrant un autre jeune homme, à l'opposé de Kye, celui-ci est plus grand et svelte par rapport au précédent.

Il me lance un "salut", un sourire en coin, et contre toute attente, il me fait un clin d'œil.


Et voici Laura. C'est ma collègue et...; elle lève l'index en l'air. Ma colocataire.


euh... Enchantée tout le monde, dis-je d'une voix faussement enjouée.

C'est pas que je ne suis pas ravie de les avoir rencontré, mais je n'ai aucune envie d'être ici. Je voulais passer mon dimanche à la maison, à regarder des séries à la cons, en compagnies de mes chats, et manger tout un tas de nourriture gras afin de tout vomir à la salle de sport demain. Là, je suis plus mal à l'aise qu'autre chose.


Lia! M'interpella Ayanne, me sortant ainsi de les pensées. Je me tourne vers elle, et remarque qu'elle est en compagnie de Chris, qui lui est avec quelques uns des ses amis, des bouteilles de bières ou je sais pas quoi à la main; il fait griller de la viande dans le barbecue. Je m'approche d'eux, et salue les personnes avec eux.


Lia, je te présente Edgard, Sam, Tristan, Mica et... Elle marque une pause, prend une gorgée de sa boisson : Et Jay.

Chaque personne citée me salue de la main, sauf ce Jay qui me fixe sans rien dire. Un raclement de gorge lui fait détourner le regard. Il s'humecte les lèvres, puis me salue, d'un air quelque peu blasé. J'hoche juste la tête et me retourne vers Sam, qui semblait vouloir me parler.


Waw, tu est trop mignonne, me dit-elle avec admiration. Je lâche un léger rire.


Ah merci, toi aussi t'es mignonne.

Sam est vraiment gentille. Nous sommes partis dans une longue discussion elle et moi, et je me sens un peu à l'aise en sa compagnie.

Plus la soirée avance, et plus je finis par me mettre à l'aise avec tout le monde; sauf peut-être Jay, mais je m'en fiche. Il n'est pas très bavard non plus: sauf avec Chris et Ayanne qu'il parle un peu.

Il est près de 19h30, soit quarante-huit minutes depuis que je suis ici. Ayanne, Sam et moi nous sommes occupés de la nourriture, du dessert, les gars eux se sont occupés de la grillade et des boissons. Une fois le tout bien préparé, Tristan a proposé qu'on se fasse une petite séance projection en mangeant nos plats, ce qui est une très bonne idée. Lui, Kye et Jay s'occupaient donc de la projection, Edgard et Chris du film, tandis que moi et toutes les filles étions assis autour de la table, parlant de tout et de rien. Cette soirée est vraiment mieux que ce que j'imaginais.


Ouais, repris Laura dans un fou rire à ne plus en sortir. Il était en mode 'Oh mon dieu, qu'est-ce qui se passe ?'

Les filles et moi rions à nouveau.


Tu l'as vraiment fais avec son frère? Demande Josiane après s'être calmé.


Ouais, mais c'était pas de ma faute, ils sont jumeaux, j'étais ivre. Reprit Laura. Je pouvais pas savoir à ce moment là.


Chris me tuerait si une chose comme ça arrivait. Rigola Ayanne.

D'un coup mon téléphone se mit à sonner. Je le pris et regardai le nom s'afficher, je me raidis en voyant de qu'il s'agit.

«Non, pas aujourd'hui » pensai-je.

Je me racle la gorge et me lève.


Je reviens, dis-je en me dirigeant vers l'intérieur de la maison tandis que je décroche.


Oui, Mike? Pourquoi tu m'appelles ?

«J'ai effectué une transaction vers ton compte, as-tu reçu ton dû ?»


Ouais, dis-je d'un air las. J'imagine que ce n'est pas pour me dire ça que tu appelles, je me trompe ?

Il rigole, et moi je soupire. Je déteste quand il rigole. Ça fait ressortir ses rides, ses dents pourries, abîmées par la cigarette, l'alcool et l'ingérence. Heureusement je ne suis pas face à lui, de ce fait, je ne vois pas tous ces détails. Mais ça m'insupporte tout de même.

«Non, bien-sûr. Tu te souviens du client d'hier?»

Comment l'oublier. Je ressasse sa violence pendant l'acte, ses mains baladeuses sur mon corps; je sens mon ventre se tordre, lui aussi se souviens de la douleur. J'en ai même des haut-le-cœur.


Ouais ? Dis-je

«Il a beaucoup aimé sa petite nuit avec toi, et aimerais recommencer. Il veut te voir au plus tard à 21h»

Je serres mon ventre un peu plus fortement, et me crispe. Il est hors de question que je recommence ça avec lui.


Non. Dis-je en essayant de paraître plus ferme. Je refuse.

«Tu n'as pas le choix, ma belle. Tu viens, un point c'est tout. Ne me force pas à m'occuper personnellement de toi».

J'avale difficilement ma salive, et ouvre grandement les yeux. Je ne veux pas le faire, mais les menaces de Mike me font froid dans le dos. Les quelques filles avec qui J'ai bossé, et qui ont désobéi à Mike son revenues le jour d'après dans des états inimaginables. Ce type, il a un dinosaure à la place d'un booty, il est pas humain, il a pas de cœur. Je ne veux pas avoir affaires à lui -ou plutôt à ce truc-

«Lia? Tu es toujours là ?»


Je... Je serai là, dis-je. À 21h, c'est ça ?

Ma voix devint tremblante.

«Oui c'est ça, bonne fille»

À ces mots il raccroche, et je reste là, toute seule dans le salon, essayant de calmer ma respiration qui devenait trop compliqué pour moi pour que je la maintienne stable, mais c'est peine perdue. Je suis entrain de faire une crise de panique, là. Je respire : j'inspire, j'expire, mais rien, j'arrive pas à me calmer. Je me laisse peu à peu tomber à terre, une main sur ma poitrine, l'autre posée à plat sur le sol, soutenant mon corps. Des larmes s'échappent de mes occulaires sans que je ne puisse rien y faire. Cette situation me fait revenir quatre ans en arrière, quand j'ai perdue ma virginité avec ce connard de fils de mon connard de patron. Je n'arrive plus à respirer, je ne sens plus l'air dans mes poumons, et un torrent des larmes dévalent mes joues.


Lia?

Une voix derrière moi me fait sursauter, mon cœur qui bat déjà bien plus vite que la normale loupe un battement. Je me retourne légèrement en entendant des bruits de pas se rapprocher, et je croise le regard Jay.


Hey, ça ne va pas? Qu'y a-t-il ?


Je... Je... De... L'eau...

Il se précipita dans la cuisine et revint l'instant d'après avec un verre d'eau dans la main. Il s'approcha de moi, mis un genou à terre, il me tendit le verre et m'aida à boire. Ça ne me calma toujours pas, et je continuai de verser des larmes.


Hey, Calme-toi, dit-il en posant doucement et de manière un peu hésitante sa main contre mon dos, qu'il commença à frotter légèrement, et de son autre main, il m'attira vers lui, ma tête cogna contre son torse. Il commença à faire des mouvements circulaires contre mon dos, en me chuchotant de me calmer et que ça allait; il me demanda de prendre une grande inspiration puis expirer, ce que je fis. Je répétai plusieurs fois cet exercice de respiration, et peu à peu, je reprenais mon calme. Puis je réalisai la situation : Je suis dans les bras de Jay, un mec que je viens de rencontrer, et il m'a vu dans une situation gênante. C'est embarrassant ! Je me pressai de m'éloigner de lui, mais sans crier garde, je me cognai la tête contre le coin du canapé.


Aïe !

Je pose ma main à l'endroit où je me suis fais mal, et le frottai légèrement.


Je ne vais pas te manger, tu sais?

Il avait les sourcils froncés, et ses yeux me fixaient comme s'il essayait de me cerner. Ses yeux, putain ! Ses iris sont noirs.


Désolée que tu aies assisté à ça. Dis-je en détournant le regard, visiblement gênée par son regard intense.


Ça ne va pas? Que s'est-il passé ? J'ai cru comprendre que tu partais.

Je me lève, il fait pareil.


Je... Euh oui. J'ai du travail


Un dimanche ?

Je serres les lèvres, et lentement, j'hoche la tête.


Je n'ai pas de repos, on dirait. dis-je en balançant mes mains.

Il me dévisage un moment, puis hoche lui aussi la tête.


Je t'ai entendu dire que tu ne ferai pas quelque chose ; commence-t-il. J'ouvre subitement et grandement les yeux. Il continue de me fixer, déplace légèrement ses mains et les fourre dans ses poches.


C'est pour ça que tu as fais une crise de panique?

Il me surprends à être aussi calme. Il n'a pas l'air inquiet, ni blasé, mais je remarque plutôt un certain intérêt vis-à-vis de ma personne. Je respire fortement et hoche la tête.


Oui, je répondis un peu gênée. M-mon patron a...

Je me tais soudainement. Il plaque sa langue contre l'intérieur de sa joue. Puis lève les yeux vers l'horloge murale près de la télé.


Il n'est que 20h09', tu as le temps, j'imagine.


Quoi?


C'est à 21h que tu vas bosser, non? Il me demande; Je t'ai entendu le dire.

Je prend un moment pour réfléchir à ses dires. C'est assez inquiétant qu'il ait écouté ma conversation téléphonique.


Tu m'espionnais? Je demande en criant presque.

L'idée est un peu farfelue, je l'avoue, mais c'est la seule pensée qui m'est passée par la tête.


Sérieusement ? Il fronce les sourcils. J'ai pas que ça à faire, tu t'en doute bien.

Je lâche un rire, un peu gênée; j'hausse les épaules.


Qu'est-ce que j'en sais.

Il soupire, mais continue à me fixer. Un silence s'installe entre nous, un silence pesant, gênant. Je me demande comment il fait pour garder le eyes contact. Ne sachant que faire, ni même quoi dire, je claque ma langue contre mon palais, les yeux baissés, tandis que je sens toujours le regard de Jay sur moi. Est-ce qu'il sait qu'il me met mal à l'aise, là ?


Hey, les gars vous faîtes quoi ici? Le film commence.

Je me retourne vers Scott qui venait d'entrer.


On arrive, dit Jay, toujours d'un ton calme.

Je me demande pourquoi il a dit "on". Quelqu'un pourrait se méprendre sur nous deux.

Je me retourne vers Jay, qui étrangement avait toujours son regard rivé sur ma personne. Qu'est-ce qu'il a!?


Tu sais, Lia, commence-t-il en rapprochant son corps du mien. Il y a plein de possibilités de travail.

À ses choix de mots, mes yeux s'écarquillent, mon cœur bat à présent vite. Que veut-il dire par là ? Est-il au courant pour ce que je fais? Un sentiment de panique, et peut-être de la honte naît en moi.


Si tu n'aimes pas celui que tu fais, il y en aura toujours d'autres.

Il s'humecte les lèvres, puis rapproche dangereusement son visage du mien. Nos souffles se mélangent, puis il devie vers mon oreille, sur lequel son souffle vient à présent s'abattre.


Ne te perds pas, Lia. Il s'éloigne de moi et s'en va à pas lent dans le jardin, retrouver les autres. Je reste là, immobile, essayant d'assimiler ce qui vient de se passer. Sa voix. Il y avait tant de sensualité dans sa voix, surtout lorsqu'il a énoncé mon prénom. Je me mords la lèvre. Ou bien je me fais des idées.

«C'est stupide, Lia» je secoue la tête.

Mais pourquoi m'a-t-il dit ça ?

Je décide de ne pas trop y penser, et à mon tour, je rejoins les autres dans le jardin. Mais malgré ma résolution à ne pas penser à ce qu'il vient de se passer à l'instant, je ne cesse de me demander ce qu'il a voulu dire par "ne te perds pas".


Texte publié par Ryder_writer, 26 août 2023 à 21h30
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