La sonnerie incessante de mon réveil sur ma table de chevet me mets en rogne alors que j'ai besoin de dormir encore, alors je balance ce fichu reveil matin contre un mur quelque part dans la pièce. Ah, pauvre réveil qui ne faisait que son boulot. Je devrais arrêter de l'activité, mais maintenant qu'il est cassé, je ne risque pas. Je me réveil en soupirant et en me dirigeant vers ma salle de bain. Je me lève devant le lavabo, j'attrape ma brosse à dents, et entreprend un rapide brossage, pendant que je me mirai. Des cernes recouvrent mes yeux rougis par les larmes que j'ai versé toute cette nuit. Ma nuit a vraiment été une merde, je déteste ce boulot que je fais, mais je n'y peux rien. Je pensais qu'après avoir aidé maman avec la maison et tout, ce sera fini, mais je m'étais trompé. Peu de temps après, elle est tombée gravement malade, et pour la soigner, il fallait vraiment beaucoup d'argent. Mes sœurs et moi avons fais de notre mieux, maintenant, elle devrait dans un premier temps subir une opération qui permettrait l’ablation de la tumeur (celle-ci semblait relativement bien placée), puis une chimiothérapie, ensuite une radiothérapie. Ma mère a tellement subit, et même aujourd'hui elle continue de subir, ça me fait mal au cœur que tout ça lui arrive.
Une douleur atroce se fait ressentir au niveau de mon sexe, et mon visage se déforme en une grimace dû à la douleur. Cette nuit me rappelle ma première fois, mais en bien pire. Cet homme n'y est pas allé de main morte, et j'en souffre. Je finis vite de me brosser les dents, je me fais un bain chaud, et en attendant, je vais me préparer le petit déjeuner, et celui des chatons. La douleur me rattrape, je me plie au sol dans un petit gémissement.
*Miaou*
Je tourne mon visage sur le côté, et aperçois Minou (ou plutôt Minette) me fixant de ses yeux noirs. Elle s'approche de moi et se frotte à mon bras. Je l'aime beaucoup parce-qu'elle est attention. Minette ne vient vers moi que dans ces trois situation : premièrement, lorsque je rentre du boulot, deuxièmement pendant que je dors, troisièmement lorsque je suis dans des moments pareils de souffrance. Je lève ma main et lui caresse la tête.
Je verse du gel douche dans l'eau, qui devient peu à peu moussant, je m'attache les cheveux puis pénètre dedans. Je soupire d'aise. Je me détend peu à peu, et repense aux paroles d'Ayanne.
«J'aimerais vraiment que tu arrêtes, avec ce travail que tu fais.»
«Tu sais qu'il y a plein de boulot que tu peux faire, maintenant ? Tu n'as plus à continuer.»
Je sors du bain, enroule mon corps dans une serviette, et descend déjeuner. J'ai trop faim. Je prend place sur une des chaises de la cuisine, et commence à manger. Je dévorai avec gourmandise mon sandwich, pris une grande gorgée de mon lait, j'attaquai ensuite mon bol de ma salade de fruits.
J'hausse les sourcils face à sa salutation et le sourire qu'elle arbore.
Elle me foudroie du regard en se dirigeant vers ma cuisine.
Depuis le temps qu'elle attendait ce moment, normal qu'elle soit heureuse.
Je quitte la cuisine pour ma chambre, où je prend un Jean boy-friend bleu ciel, un crop top noir Gucci et des baskets de la même marque. Je brosse mes cheveux, et me mire pendant un moment, assise devant ma coiffeuse. J'arborde une expression triste, ce qui se comprend vu comment j'ai mené ma vie ces quatre dernières années. Je ne l'aime pas cette vie, je suis malheureuse de vivre ainsi, mais c'est pour maman que je fais tout ça, je ne veux pas être un fardeau pour elle, ni pour personne d'ailleurs.
"Mais est-ce vraiment cette vie que tu veux ?" La conscience m'interpella, encore une fois.
Mais encore une fois, je décidai d'ignorer cette conscience qui essayait de me ramener à l'ordre. Je me lève, je prend mon smartphone, et je descend rejoindre mon amie qui, heureusement, avait débarrassé la table de la cuisine et a fait la vaisselle. Elle est à présent assise au salon, sur l'un de mes canapés, en train de regarder la télé.
Elle me fixe un moment sans rien dire, puis me demande.
Bien-sûr que non, je vais pas bien. J'ai des problèmes génitaux, et mon client de cette nuit n'a pas été gentil envers moi. Mais je n'oserai pas lui dire ça, à la place je lui réponds simplement :
Elle hausse les sourcils, et me lance un regard pas convaincu.
Je caresse Minette juste avant d'aller rejoindre Ayanne, et lui demande d'être sage et de bien s'occuper des chatons. Nous sortons, et je ferme derrière moi. Je ne sais même pas où nous allons, mais je m'en fiche, j'en ai marre de rester à la maison de toute façon.
Pour la énième fois, le portable d'Ayanne se mit à sonner. De manière synchronisée, elle et moi laissons échapper un soupir, ce qui nous fit dans un premier temps rire, avant que celle-ci ne décroche son téléphone.
Elle me regarde, je la regarde, me demandant si elle est sérieuse dans ses dires. Nous sommes en plein centre-ville, assises tranquillement dans un coffee shop, mangeant et buvant à notre aise, et le temps pour arriver chez Chris vaut au moins trente minutes si on a un moyen de transport, il fait en plus de ça qu'il n'y ait pas d'embouteillage. Je ne pus donc pas me retenir de rire, face à Ayanne qui me faisait signe de me taire.
Elle mit fin à l'appel, puis me lance un regard amusé.
Pour toute réponse, elle hausse les épaules, se lève, et se dirige vers la sortie du café. C'est alors que je le rend compte de quelque chose.
Je rigole, et elle fait pareil. Je me dirige sans plus attendre vers le comptoir, où je paie rapidement, et je la rejoins dehors. Nous pénétrons dans sa voiture noire, elle démarre et nous quittons enfin la place de parking.
Je soupire assez bruyamment de manière à ce qu'elle m'entende, et comprenne que je ne veux pas reprendre ce sujet non plus.
C'est vrai que lorsque nous nous sommes connus, Ayanne aussi disait et pensait pareil que moi. Maintenant, y a qu'à la voir avec Chris pour comprendre à quel point elle s'est trompé et est heureuse à présent.
E
lle me lance un regard souriant, pour le retourne vers la route.
Après cette conversation, nous roulons un long moment dans un silence vraiment plaisant, jusqu'à ce que mon amie vienne le rompre.
Elle soupire.
Je ne réponds pas, et le silence s'installa de nouveau. Plus aucune de nous ne dit un mot jusqu'à ce que nous soyons arrivés devant la maison de Chris, où Ayanne gare la voiture juste en face. Nous descendons ensuite, et nous traversons. Arrivées devant l'entrée, Ayanne s'exclame.
J'hoche la tête, attrape ses clés, et vais vers la voiture, de l'autre côté du trottoir. Je sors le sachet de la voiture, la referme, puis retraverse, et pénètre dans la maison qu'Ayanne a prit soins de laisser ouverte. Je referme évidemment derrière moi, et me dirige vers le jardin où j'entends du bruit. Au fur et à mesure que je me rapproche, j'entends de la musique, des rires, des voix.
J'arrive dans le jardin où je vois nos amis, ainsi que certaines têtes que je ne connais pas. Je souris.
Je l'étreins à mon tour, un peu gênée, je tapote légèrement son dos afin qu'elle me lâche. Elle romps notre étreinte et me souris.
Elle me montre un jeune homme roux, comme moi, ses cheveux étaient un peu... Comme dirait emmêlés; il avait un sourire béat scotché au visage. Je lui souris à mon tour, un peu timide.
Il me lance un "salut", un sourire en coin, et contre toute attente, il me fait un clin d'œil.
C'est pas que je ne suis pas ravie de les avoir rencontré, mais je n'ai aucune envie d'être ici. Je voulais passer mon dimanche à la maison, à regarder des séries à la cons, en compagnies de mes chats, et manger tout un tas de nourriture gras afin de tout vomir à la salle de sport demain. Là, je suis plus mal à l'aise qu'autre chose.
Chaque personne citée me salue de la main, sauf ce Jay qui me fixe sans rien dire. Un raclement de gorge lui fait détourner le regard. Il s'humecte les lèvres, puis me salue, d'un air quelque peu blasé. J'hoche juste la tête et me retourne vers Sam, qui semblait vouloir me parler.
Sam est vraiment gentille. Nous sommes partis dans une longue discussion elle et moi, et je me sens un peu à l'aise en sa compagnie.
Plus la soirée avance, et plus je finis par me mettre à l'aise avec tout le monde; sauf peut-être Jay, mais je m'en fiche. Il n'est pas très bavard non plus: sauf avec Chris et Ayanne qu'il parle un peu.
Il est près de 19h30, soit quarante-huit minutes depuis que je suis ici. Ayanne, Sam et moi nous sommes occupés de la nourriture, du dessert, les gars eux se sont occupés de la grillade et des boissons. Une fois le tout bien préparé, Tristan a proposé qu'on se fasse une petite séance projection en mangeant nos plats, ce qui est une très bonne idée. Lui, Kye et Jay s'occupaient donc de la projection, Edgard et Chris du film, tandis que moi et toutes les filles étions assis autour de la table, parlant de tout et de rien. Cette soirée est vraiment mieux que ce que j'imaginais.
Les filles et moi rions à nouveau.
D'un coup mon téléphone se mit à sonner. Je le pris et regardai le nom s'afficher, je me raidis en voyant de qu'il s'agit.
«Non, pas aujourd'hui » pensai-je.
Je me racle la gorge et me lève.
«J'ai effectué une transaction vers ton compte, as-tu reçu ton dû ?»
Il rigole, et moi je soupire. Je déteste quand il rigole. Ça fait ressortir ses rides, ses dents pourries, abîmées par la cigarette, l'alcool et l'ingérence. Heureusement je ne suis pas face à lui, de ce fait, je ne vois pas tous ces détails. Mais ça m'insupporte tout de même.
«Non, bien-sûr. Tu te souviens du client d'hier?»
Comment l'oublier. Je ressasse sa violence pendant l'acte, ses mains baladeuses sur mon corps; je sens mon ventre se tordre, lui aussi se souviens de la douleur. J'en ai même des haut-le-cœur.
«Il a beaucoup aimé sa petite nuit avec toi, et aimerais recommencer. Il veut te voir au plus tard à 21h»
Je serres mon ventre un peu plus fortement, et me crispe. Il est hors de question que je recommence ça avec lui.
«Tu n'as pas le choix, ma belle. Tu viens, un point c'est tout. Ne me force pas à m'occuper personnellement de toi».
J'avale difficilement ma salive, et ouvre grandement les yeux. Je ne veux pas le faire, mais les menaces de Mike me font froid dans le dos. Les quelques filles avec qui J'ai bossé, et qui ont désobéi à Mike son revenues le jour d'après dans des états inimaginables. Ce type, il a un dinosaure à la place d'un booty, il est pas humain, il a pas de cœur. Je ne veux pas avoir affaires à lui -ou plutôt à ce truc-
«Lia? Tu es toujours là ?»
Ma voix devint tremblante.
«Oui c'est ça, bonne fille»
À ces mots il raccroche, et je reste là, toute seule dans le salon, essayant de calmer ma respiration qui devenait trop compliqué pour moi pour que je la maintienne stable, mais c'est peine perdue. Je suis entrain de faire une crise de panique, là. Je respire : j'inspire, j'expire, mais rien, j'arrive pas à me calmer. Je me laisse peu à peu tomber à terre, une main sur ma poitrine, l'autre posée à plat sur le sol, soutenant mon corps. Des larmes s'échappent de mes occulaires sans que je ne puisse rien y faire. Cette situation me fait revenir quatre ans en arrière, quand j'ai perdue ma virginité avec ce connard de fils de mon connard de patron. Je n'arrive plus à respirer, je ne sens plus l'air dans mes poumons, et un torrent des larmes dévalent mes joues.
Une voix derrière moi me fait sursauter, mon cœur qui bat déjà bien plus vite que la normale loupe un battement. Je me retourne légèrement en entendant des bruits de pas se rapprocher, et je croise le regard Jay.
Il se précipita dans la cuisine et revint l'instant d'après avec un verre d'eau dans la main. Il s'approcha de moi, mis un genou à terre, il me tendit le verre et m'aida à boire. Ça ne me calma toujours pas, et je continuai de verser des larmes.
Je pose ma main à l'endroit où je me suis fais mal, et le frottai légèrement.
Il avait les sourcils froncés, et ses yeux me fixaient comme s'il essayait de me cerner. Ses yeux, putain ! Ses iris sont noirs.
Je me lève, il fait pareil.
Je serres les lèvres, et lentement, j'hoche la tête.
Il me dévisage un moment, puis hoche lui aussi la tête.
Il me surprends à être aussi calme. Il n'a pas l'air inquiet, ni blasé, mais je remarque plutôt un certain intérêt vis-à-vis de ma personne. Je respire fortement et hoche la tête.
Je me tais soudainement. Il plaque sa langue contre l'intérieur de sa joue. Puis lève les yeux vers l'horloge murale près de la télé.
Je prend un moment pour réfléchir à ses dires. C'est assez inquiétant qu'il ait écouté ma conversation téléphonique.
L'idée est un peu farfelue, je l'avoue, mais c'est la seule pensée qui m'est passée par la tête.
Je lâche un rire, un peu gênée; j'hausse les épaules.
Il soupire, mais continue à me fixer. Un silence s'installe entre nous, un silence pesant, gênant. Je me demande comment il fait pour garder le eyes contact. Ne sachant que faire, ni même quoi dire, je claque ma langue contre mon palais, les yeux baissés, tandis que je sens toujours le regard de Jay sur moi. Est-ce qu'il sait qu'il me met mal à l'aise, là ?
Je me retourne vers Scott qui venait d'entrer.
Je me demande pourquoi il a dit "on". Quelqu'un pourrait se méprendre sur nous deux.
Je me retourne vers Jay, qui étrangement avait toujours son regard rivé sur ma personne. Qu'est-ce qu'il a!?
À ses choix de mots, mes yeux s'écarquillent, mon cœur bat à présent vite. Que veut-il dire par là ? Est-il au courant pour ce que je fais? Un sentiment de panique, et peut-être de la honte naît en moi.
Il s'humecte les lèvres, puis rapproche dangereusement son visage du mien. Nos souffles se mélangent, puis il devie vers mon oreille, sur lequel son souffle vient à présent s'abattre.
«C'est stupide, Lia» je secoue la tête.
Mais pourquoi m'a-t-il dit ça ?
Je décide de ne pas trop y penser, et à mon tour, je rejoins les autres dans le jardin. Mais malgré ma résolution à ne pas penser à ce qu'il vient de se passer à l'instant, je ne cesse de me demander ce qu'il a voulu dire par "ne te perds pas".
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