Saint-Étienne-du-Rouvray
(France)
22 décembre 2013
Je rentrais à la maison sous ce froid hivernal. Personnellement, je ne trouve pas qu'il fait si froid que ça, mais c'est sûrement parce-que je suis habillée chaudement, malgré que ces vêtements soient vieillots. Je courai, ne voulant pas être en retard et rater le fameux couscous au poulet que ma mère ne fait que rarement, et qui à chaque fois est un délice pour les papilles. Je me précipitai un peu trop vite car mon pied trébucha sur je ne sais quoi, et je me retrouvais au sol, ou plutôt sur la neige. Les rues étant presque désertes, je me mis à rire toute seule.
J'allais me remettre à ma marche lorsque j'entendis un miaulement. Je me retourne, et vois, un peu plus loin, sous un banc...
Ce petit chat est si mignon ! Je le veux aussi.
Le petit garçon s'approchait du chaton, mais je décidai d'intervenir.
Je souris en me mordant la lèvre.
Elle hoche la tête, puis attrape la main de son fils pour qu'ils s'en aille.
Je me baisse vers le petit chat, et lui fait s signe de venir, priant le ciel pour qu'il vienne vraiment, et que mon mensonge ne soit pas révélé.
Je tendis une main vers lui. Le chaton s'approcha avec méfiance, renifla légèrement ma main, tandis que de mon autre main je caresse son dos si doux. Le chat se laissa complètement à moi. Je le pris dans mes tel un bébé et continua mes caresses en me levant et me tournant vers ces deux là qui me fixaient toujours.
" Il ne l'étais pas tout à l'heure, mais maintenant il l'est". Un sourire vint étirer mes lèvres. Le petit garçon tapa un pied contre le sol.
Je ricanais fière de moi.
Ainsi, avec mon chat dans mes bras, je continuai ma course jusqu'à la maison. Mais quelle ne fut pas ma surprise lorsque j'arrivai à la maison, de voir des hommes sortir de celle-ci, en jetant tout dehors, cassant quelque objets de valeur, ma mère et ma sœur et ma cousine en pleur, ma mère suppliant à l'un de ces hommes d'arrêter. Je courus vers ma cousine.
Ces hommes étaient partis justes après avoir menacé de nous expulser dans deux jours si tous les dettes n'étaient pas remboursées. Ma mère éclata en sanglots, se demandant où allait-elle trouver toute cette somme en si peu de temps. Je ne pus m'empêcher de pleurer à mon tour.
*Miaou !
Je baissai les yeux vers le petit chaton que je venais de déposer sur les pas de la porte. Le pauvre! Je le reprends dans mes bras et lui refais des caresses.
Je baisse les yeux face à ma grande sœur qui venait de m'attaquer. Elle s'approche de moi.
Je lève l'index en sa direction, elle hausse un sourcil.
Ma sœur allait dire un mot de plus, mais je ne lui en laissai pas l'occasion que je courus jusqu'à la cuisine. Je posais Minou sur le plan de travail, sortis un bol du placard, le remplis de lait, et le posai sur le plan de travail devant Minou qui attaqua son lait sans attendre. Je souris, mais ce sourire disparut aussitôt, en repensant à ce que je venais de voir. Il faut à tout prix que j'aide ma mère. Je vais le trouver un petit boulot qui me permettra de gagner assez d'argent pour pouvoir aider maman à rembourser ses dettes.
4 ans plus tard...
«Lia, nous avons un nouveau client. C'est un homme riche. Gère-le!»
Je m'appelle Lia Sparks, j'ai 21ans, et l'homme qui venait de me téléphoner, Mike, c'est mon patron. Je bosse dans sa boîte en tant qu'une des putes. Sans vouloir me vanter, je dirais que je suis une des meilleures. Je commençais tout ça à 17ans, en 2017, juste après les fêtes de fin d'année, quand ma famille et moi avons été expulsé de notre maison et dépouillés de nos biens. J'avais pû aidé ma mère, avec le peu que je gagnais à l'époque, avec l'aide de ma sœur et ma cousine effectivement. Pour l'instant tout se passe bien dans ma vie. Je gère ma famille, comme notre égoïste de père aurait dû le faire depuis bien longtemps.
Je lâche un soupire, alors que nous arrivons à destination. Je paye le chauffeur, puis descend du taxi et vais rejoindre mon amie dans un de nos coffees shop préférés. J'entre dans le café et la cherche du regard, elle me remarque et me fait signe, alors je marchai vers elle.
Je m'assois face à elle, laissant un soupir traverser la barrière de mes lèvres.
Elle me considère tristement. Elle sait que j'ai raison, alors elle n'ajoute plus rien à ce sujet. Après qu'on soit devenues des sans-abri, j'ai arrêté mes études, à ce fait, je n'ai pas fait l'université. Je n'ai pas d'ailleurs pas obtenu mon bac. Je ne suis pas comme mes sœurs qui ont du travail dans une entreprise, de plus qui leur paye bien. Non, je ne suis pas comme elles qui ont pus préserver leurs corps et leur Virginité, non! Moi, je n'ai plus tout ça. J'ai perdue ma virginité à 17 ans, avec le putain de fils de mon patron, un homme âgé de 25 ans. Ça avait été si dur pour moi. J'avais pleuré, j'étais dégoûtée, mais j'ai continué en me rappelant pourquoi je faisais cela. Et aujourd'hui, je suis une habituée. C'est tout de même dur, dur de coucher avec des inconnus, des hommes mariés dont leurs femmes ne parviennent pas à les satisfaire, ou encore des hommes mariés qui préfèrent aller voir ailleurs, des jeunes hommes qui veulent être satisfaits, qui en ont marre de leurs copines, de voir la même tête à chaque rapport, des hommes qui ne trouvent que de libération dans le sexe, et puis les pervers sexuels. Ils sont nombreux dans la dernière catégorie, et le plus souvent, ils sont friqués, alors je suis obligée d'accepter malgré moi. Oui, c'est vraiment dur, mais je fais avec.
Je lui lance un regard en haussant les sourcils, tandis qu'elle me sourit avec malice.
J'hausse les épaules sans répondre. L'idée n'est pas mauvaise en soi, mais je n'aime pas quand y a trop de monde, et je n'aime pas non plus parler aux gens. C'est difficile pour moi, même avec Ayanne qui est ma meilleure amie, comme là maintenant, on ne se dis absolument rien, et je suis comme ça. Alors j'appréhende un peu la soirée de demain. Ayanne aspire son thé avec sa paille, ce qui me fait bailler d'agacement.
C'est vrai, quand je bosse, je n'ai pas à placer un mot. Ça ne sert à rien, mes clients veulent de l'action, pas des paroles. Sauf une fois où un de mes clients, un jeune homme de 19 ans a éclaté en sanglot pendant l'acte, j'avais dû procéder à une thérapie avec lui. Au moins cette nuit là, mon pauvre corps avait eu une pause.
Je rigole face à ma remarque, et Ayanne me donne un léger coup à l'épaule. Son expression change aussitôt.
Elle soupire, mais finis pas hocher la tête, et me lance un «d'accord» presqu'inaudible. Après avoir finis nos boissons, nous quittons le café, et Ayanne retourne à son boulot. Elle travaille en tant que comptable à la banque. Je soupire tandis que je dois rentrer chez moi. Je décide de commander à nouveau un taxi, qui ne tarda pas à débarquer devant moi. Je monte, et le chauffeur me conduit à destination après une brève salutation. Dès que j'arrive à la maison, je vais dans mon salon, où je me laisse tomber sur le canapé.
J'entendis un miaulement, et je sentis quelque chose de frotter contre ma jambe. Je souris en devinant qui c'est.
Je me redresse et attrape mon chat.
J'avais découvert, peu de temps après avoir ramené Minou, qu'il s'agissait enfaite d'une femelle, et non un mâle. Elle m'a fait des jolies chatons que j'aime trop trop trop, et qui remplissent mes jours de bonheur, et me font espérer en des jours meilleurs. Les quatre adorables chatons viennent vers moi en miaulant, je sais déjà qu'ils ont faim, alors je me lève et vais leur servir à manger, et à moi aussi par la même occasion. J'ouvre mon frigo et sors un carton de pizza surgelés. Je mets la pizza au micro-onde, et en attendant, je sers leur pâtée à mes chats. Cette chose est une merde, je me demande comment ils peuvent manger ça. J'y est déjà goûté, et vraiment, c'est plus que ce que le mot l'indique, c'est dégueulasse. Ce ne sont que des chats après tout. Je les regarde attaquer leur nourriture avec appétit, alors que ça fais une demi année que je n'ai plus eu d'appétit. Je soupire tandis que je me sers à boire. Il me reste cinq heures avant que j'aille dans la boîte, je décide alors de déguster ma pizza, ensuite aller dormir un peu. Mon corps en a vraiment besoin après l'avoir trop fais travailler toute la semaine ; voire même toute l'année, depuis maintenant quatre ans. Je soupire à nouveau.
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