Ils n’étaient que des hommes avec l’arme à l’âme

Ils étaient cet autre avenir pour un pays en drame

Il y avait dans ce monde de peur, les proies et les larmes

Il y avait dans cette fronde l’effrois et les flammes

Ils n’étaient que des ombres sur la terre des hommes

Elles ne sont que des tombes sous la poussière de l’histoire

Ils ne sont que les souvenirs puissants qui jamais n’abandonnent

De cette intense révolution humaine de l’espoir

On n’a jamais vaincu la haine avec des rois …

On n’a jamais vaincu les monstres avec la foi

Mais tu sais toi ho combien le sang, combien l’horreur

Mais tu sais toi Ho combien le temps et nos erreurs

Bâtissent nos cris à l’unissons

Envahissent nos vies à l’horizon

Il n’y a plus d’héritage, il n’y a que des naufrages

Il n’y a plus que les ravages sur nos tendres rivages

Soudain je sens juste ses mains traverser ce corps meurtri

Soit-il ainsi alors pour que je m’évade enfin un peu d’ici

Je n’entends que la sentence du siècle qui se meurt

Je n’entends que l’espérance qui habite nos heures

Ici je suis à l’abris, entre ses doigts, je suis en vie

Il n’y a pas d’instant plus puissant, que deux cœurs unis

Hier ils étaient debout entre vous et nous !

Il y a eu ces luttes d’homme et de femme fiers

Hier ils et elles étaient entre l’impossible et puis nous !

Hier ils et elles ont choisi de lutter comme des frères

Hier elles n’étaient pas plus forte que moi

Hier elles n’avaient pas plus de chance que toi !

Alors élève ta voix quand tu ne sais ce que demain sera

Parce que personne ne peut étouffer cette loi, là !

On a écrit tellement de poésie sur le destin historique

On a réécrit tellement souvent les pages déchirées

Que l’on oublie, que pour résister il suffit d’une volonté

Et que l’échec c’est de ne pas essayer sans pouvoir héroïque

Il y a cette fracture entre les pleurs et les choix, entre vous

Nous ne sommes que l’écrin solidaire d’un tout

Et même sans pouvoir héroïque on peut faire grandir

Un millénaire qui ne demande qu’à devenir !

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