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tome 1, Chapitre 31 tome 1, Chapitre 31

aller contre elle, comme l’adolescent qu’elle avait découvert dans cette chambre des tortures. Le baron de Fleurdys avait brisé son fils si profondément qu’il n’avait pas encore réussi à guérir.

Quelques seconde plus tard, il s’apaisa et s’écarta de son amie. Son masque de sigilite bien en place sur son visage, il reprit la parole :

— Je pense qu’il était un objet d’étude pour mon père.

— Tu vas l’arrêter, alors, murmura Isobel, défaite.

— Non, décida Sirian.

La guerrière le regarda fixement.

— Pour moi, il n’a rien fait de mal. Il est une victime. Acrétius peut en témoigner. De plus, en temps que sigilite, j’ai le pouvoir d’engager des agents pour m’aider sur le terrain. Étant donné que tu es sans emploi actuellement, je t’embauche. Ta mission sera de veiller sur Cynred, de le surveiller pour qu’il ne fasse pas de bêtises et de le mettre en lieu sûr. Qu’en dis-tu ?

— Tu plaisantes ? fit-elle, interdite.

— Non, pas du tout. Je sais où tu vas et c’est une bonne idée. Le Bastion du Verre est le meilleur endroit pour lui.

Un sourire illumina le visage au teint bleuté de la guerrière.

— J’accepte.

De là où il était, Cynred n’entendait rien de ce que les deux amis se disaient. Acrétius paraissait tendu. Le jeune homme eut soudain l’impression que son destin dépendait de cette discussion. Étant donné son origine, il faisait partie des choses dont le Sigile des Arcanes se devait de protéger la population. Après ce qu’il avait fait aux criminels qui les pourchassaient ainsi que dans le temple, il était assez d’accord. Peut-être serait-il plus sage qu’il soit enfermé dans un bastion du Sigile des Arcanes.

Au bout de quelques minutes, ils revinrent vers les deux hommes. Isobel se blottit contre Cynred, qui passa un bras par-dessus son épaule. Sirian regarda le jeune homme avec intensité.

— Votre mère m’a sauvé la vie, commença-t-il.

Cynred hocha la tête. Puis Sirian se tourna vers son collègue.

— Acrétius, j’ai donné à Isobel le statut d’agent assermenté, à mon service.

L’homme à la peau parme eut un sifflement de surprise.

— Audacieux. Es-tu certain que cela sera apprécié par ton mentor ?

— Elle n’en saura rien. Je ne suis pas tenu de l’alerter de ce genre de décision, même avec le contrat de servitude.

— Un agent ? fit Cynred, son regard allant d’Isobel à Sirian

— Sa mission est de veiller sur vous et de vous empêcher de mettre les autres en danger. Vous serez en sécurité au Bastion du Verre. Personne ne saura que vous êtes là-bas et qui vous êtes.

— Et si Valronn parle de moi ?

— Qui le croirait ? fit Acrétius, avec un sourire mauvais. Vous avez réussi à vous cacher pendant des années et tout ce que le monde connait de vous, ce sont des cicatrices très banales.

— Merci, fit Cynred.

— Allez dans la tente, là-bas, fit-il. Acrétius et moi allons officialiser cela et vous rendre votre matériel. Malheureusement, vous devrez repartir à pied, car mes hommes ne comprendraient pas pourquoi je vous laisse des chevaux.

Le jeune homme sourit.

— Évidemment.

— Et si j’étais vous, je trouverais quelque chose pour cacher votre visage. Je suis certain qu’Isobel pourra vous aider.

— Merci pour tout, sigilite. J’espère qu’un jour nous aurons l’occasion de parler un peu plus longuement, si vous êtes d’accord.

Sirian acquiesça en silence. Il ne savait pas s’il pourrait un jour parler de leur passé commun avec lui, mais il se devait de se laisser cette opportunité.

— Si vous visitez ces ruines, vous devriez voir beaucoup de portraits assez similaires à mon visage, continua Cynred, d’une voix confiante. Et faites attention aux pièges.

Sirian sourit.

— Bonne chance.

Puis il se tourna vers son amie.

— On se reverra.

— On se reverra, répondit-elle avec un sourire.

Les deux sigilites accompagnèrent Isobel et Cynred à la tente la plus proche. Tous les deux s’installèrent en soupirant sur l’un des lits de camp qui s’y trouvaient, leurs mains entrelacées. Ils ne dirent mot, trop épuisés pour appréhender cet étonnant rebondissement et toutes les révélations qu’ils venaient de vivre. Ils étaient enfin débarrassés de Valronn et de sa fille maléfique. De même que le Duché, d’ailleurs.

Quelques minutes plus tard, Acrétius revint et déposa leurs deux sacoches sur le sol près d’eux. Puis il tendit à Isobel un petit parchemin roulé.

— Voilà ton ordre de mission. Tu es une agent de terrain directement aux ordres de Sirian. Mais tu ne peux pas bénéficier des infrastructures du Sigile des Arcanes. Cependant, si vous êtes découverts par d’autres agents, cela devrait vous protéger, jusqu’à ce que Sirian puisse intervenir.

— Cela ne mettra-t-il pas Sirian en danger, si cela devait se produire ? fit Isobel, soudain inquiète.

— Sa responsabilité sera engagé, effectivement, si Cynred décide de massacrer toute une ville. Mais cela n’arrivera pas. Et Sirian est capable de l’endurer.

— Comment savez-vous que cela n’arrivera pas ? demanda soudain Cynred, très sérieux.

Acrétius sourit.

— Parce que si vous l’aviez vraiment voulu, vous nous auriez tous massacré dans ces ruines.

Le jeune homme écarquilla les yeux.

— Bon voyage, cefnder, continua le sigilite, en s’inclinant légèrement. Salue les étoiles de cristal pour moi.

Isobel sourit.

— Merci pour tout. Bon courage, sigilite.

— Prends soin d’elle, fit-il enfin en regardant Cynred.

Le jeune homme s’inclina à son tour. Acrétius sourit et quitta la tente.


Texte publié par Feydra, 22 août 2023 à 13h47
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