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tome 1, Chapitre 9 tome 1, Chapitre 9

— Arrête de te ronger les sangs, cela ne sert à rien. Tu ne peux rien faire pour l’aider, de là où tu es.

Ariel se mordilla la lèvre. L’honnêteté brute de Salomé avait toujours eu cet effet bizarre, soit elle le rassurait, soit au contraire, elle l’agaçait. Alors qu’Isaure était devant le Conseil, seule, et qu’il ne pouvait l’aider, cela avait plutôt tendance à être enquiquinant.

Attablé à l’Abbé Grégoire de bon matin, Ariel noyait son impuissance dans un café dont la noirceur n’égalait que celle des cernes de Salomé. Aussi insomniaque que son jumeau Marius, elle avait depuis longtemps abandonné l’idée de les masquer - une perte de magie selon elle. Ariel vérifia où se trouvait le propriétaire : en pleine discussion avec des habitués. Il se pencha vers Salomé, qui sirotait tranquillement un thé aux arômes herbeux, une habitude qu’elle avait glané en Asie.

— Tu as réussi à avoir des nouvelles ? demanda-t-il à son amie.

Elle eut un discret regard circulaire autour d’eux avant de lui répondre :

— Au moins cinq victimes dans ma zone correspondent aux critères que tu m’as donnés. Trois d’entre elles ont été retrouvées dans des circonstances similaires aux tiennes, une autre dissimulée comme la momie de Marius. Il est en train de travailler à lister les victimes potentielles du secteur d’Isaure. Il ne va pas descendre, si c’est ta question.

Ariel haussa les sourcils.

— Tu es ensorceleuse, pas presciente, il me semble.

— Et toi, tu es toujours amoureux de Marius ?

Ariel se glaça. Les yeux baissés sur sa tasse, il n’osa même pas cligner des yeux. Il y avait trop longtemps qu’il n’avait pas subi la franchise désarmante de son amie.

— Pardon, j’oublie qu’il faut prendre des pincettes avec ce genre de sujet.

Ariel serra les dents et garda le silence, observant le fond de la salle. Un silence s’installa, durant lequel Salomé souffla sur sa tasse chaude et but une nouvelle gorgée avec grâce. Elle finit par le rompre, la voix égale :

— Je ne sais pas ce que tu lui as dit hier soir, mais je l’ai récupéré assez retourné.

— Je lui ai dit d’arrêter d’être lâche.

Il fixa son regard dans celui de Salomé, si similaire à celui de son frère. Elle ne cilla pas, mais poussa un soupir.

— C’est plus compliqué que…

— Je sais que c’est compliqué. Je sais que tu prendras toujours son parti. Alors cesse ta leçon de morale et changeons de sujet, veux-tu ?

Salomé esquissa un de ses trop rares sourires. Si son frère les multipliait pour obtenir ce qu’il voulait, elle préférait ne jamais plier et jouer cartes sur table. Ariel avait toujours admiré sa force de caractère, si difficile à maintenir pour les femmes de leur époque.

— Tu es plus piquant qu’avant.

— J’en ai juste assez de me laisser marcher dessus, répondit-il en haussant les épaules.

— Tu fais bien. Ils mettent un peu de temps à cuisiner Isaure, tu ne crois pas ?

— Bon sang, oui…

L’atmosphère paisible et immobile de l’Abbé Grégoire, dans des moments comme celui-ci, frustrait Ariel. Il avait pris sa matinée, et craignait que le commissaire Hauvert passe le voir. Sa manie de fouiner partout, comme le bon flic qu’il était, était dangereuse et Ariel se devait de le tenir éloigné de cette affaire. Pour sa sécurité comme pour celle du Voile.

Salomé avait plus de patience que lui : elle relisait son carnet de fouilles tout en sirotant son thé d’origine avec une élégance à faire pâlir une dame de salon. Par réflexe, Ariel lissa sa chemise un peu froissée et passa la main dans ses cheveux un peu trop longs.

Tu n’es pas là pour être beau, Ariel, tu es là pour être puissant.

— Oh, monsieur Dahlier ! Mademoiselle Beaumont ! Quel plaisir de vous avoir parmi nous !

Ariel contrôla juste à temps la moue de dégoût qui menaçait de tirer ses traits. Syméon de Bréhaut venait d’apparaître depuis la porte dérobée du fond de la pièce et avançait vers eux, succédé par Isaure, la mine sombre et les yeux baissés. Que lui avaient-ils fait, là-dedans ? Il alla à la rencontre de son amie et passa un bras fraternel autour de ses épaules. Elle se pelotonna contre lui, semblant avoir perdu quelques centimètres. Un frisson la parcourut.

— Plaisir partagé, dit Salomé en fond. Que devenez-vous, depuis la mort de notre maître ? Vous étiez amis, si mes souvenirs sont bons.

Ariel parvint à voir le craquèlement fugace dans le masque de De Bréhaut mais, en une fraction de seconde, il se reprit comme si de rien n’était, en homme habitué aux discussions formelles et au jeu de pouvoir des mots.

— Ma foi, je travaille toujours pour le protection du Voile et pour exercer l’autorité du Cercle comme il se doit !

— Comme nous tous.

Salomé referma son carnet dans un claquement brutal, provoquant un sursaut chez Isaure. Ariel lui frotta le bras.

— Vous n’étiez pas au Cambodge, selon vos derniers rapports, mademoiselle Beaumont ?

— N’ai-je plus le droit de rendre visite à mon Cercle d’origine ?

— À moins que votre frère et votre ami ici présent ne vous ai appelée ?

Salomé n’était pas aussi douée que Syméon de Bréhaut pour dissimuler ses émotions. Son froncement de sourcils et sa moue agacée s’épanouirent sur ses traits, à la vue de tous.

— Et en quoi cela est-il si mal de faire appel à sa famille en cas de besoin ?

— Votre seule famille doit être le Cercle.

Une règle qu’il leur fallait adopter dès que la magie se manifestait : abandonner tous les liens de son ancienne vie et ne servir que pour la protection du Voile. Famille, amis, travail, tous les liens développés avant de devenir le réveil de la magie étaient trop éphémères devant la longévité d’une vie de sorcier ou de sorcière.

— Ma seule famille est composée des membres que j’ai choisis, pas ceux que l’on m’impose. Sur ce, Ariel a promis de me montrer les travaux du baron Haussmann. Cela fait si longtemps que je n’ai mis les pieds ici !

— Faîtes attention à vous, certaines personnes ouvrent des passages vers le Monde Sombre et nous…

— Allons, monsieur de Bréhaut, je suis l’ensorceleuse la plus douée de cette génération, selon les mots de mon maître.

Elle se leva et rangea sa chaise sous la table, ce qui attira les regards sur elle.

— Pensez-vous vraiment qu’un démon me fait peur ?

Elle pencha la tête en guise de salut, passa le bras d’Isaure sous le sien et les entraîna vers la sortie.

— Tu n’aurais pas dû le provoquer, Salomé ! la rabroua Isaure dès qu’ils furent éloignés de l’abbé Grégoire.

Leurs pas sur le pavé étaient rapides et cadencés. Ariel vérifia qu’ils n’étaient pas suivis, encore inquiet de la froideur du sourire de De Bréhaut.

— Je n’ai pas besoin de la prescience de Marius pour ne pas le sentir.

— Isaure a raison, il vaut mieux faire profil bas. D’ailleurs, comment ça s’est passé ? Nous ne pouvions pas entrer.

— Et Léandre, il n’était pas censé coller au train de De Bréhaut ? s’agaça Salomé.

— Il n’a pas eu le droit d’être avec moi non plus. Et je n’ai pas pu m’empêcher de dire que vous m’attendiez…

— Potion de vérité ?

Isaure eut un frisson.

— Oui. Et des montreurs.

A l’inverse des sensibles comme Léandre, les montreurs fabriquaient une émotion, une ambiance, et l’imposaient aux autres. Ariel tiqua au souvenir qu’il gardait de son entrevue avec l’un d’entre eux, à la mort de Thaddée.

— Ils voulaient savoir quoi ?

— Si j’étais l’une des personnes à l’origine des failles du Voile. J’ai réussi à ne rien leur dire de notre plan, leurs questions ne portaient pas dessus mais…

— Par contre, de Bréhaut t’a demandé ce que tu faisais ici.

— J’ai juste dit que tu m’avais appelée.

— Il sait qu’on se méfie de lui, c’est pour ça qu’il est venu nous voir, avança Salomé. Quel…

Ariel les entraîna dans le recoin d’une ruelle.

— Il faut qu’on se concentre et qu’on trouve des preuves contre lui. Je vais vous emmener sur le dernier lieu du crime, là où les marques sont encore là. Prêtes ?

Elles acquiescèrent. Il traça les runes du déplacement et de l’espace sur le mur, et s’engouffra dans le trou qu’il avait ouvert. De l’autre côté, derrière une pile de caisses en bois, s’ouvrait une venelle qui donnait sur la place où la dernière victime avait été retrouvée. En milieu de journée, le quartier de la Goutte d’or n’était fréquenté que par de rares passants, car habité en grande partie par des ouvriers au travail. Isaure et Salomé, l’une coiffée de son Stetson et l’autre habillée à la garçonne, détonnaient plus encore dans le paysage. Dès qu’ils s’approchèrent de l’endroit précis où la pauvre Marie avait été retrouvée, Isaure fronça le nez.

— Oui, magie invocatoire, conclut-elle.

De par son don, elle était davantage sensible à ce type de magie et pouvait déterminer avec précision quel type de démon avait été appelé depuis le Monde Sombre.

— Je ne sens que la magie d’Ariel, moi, fit Salomé. Ylang ylang et vétiver. Ça te va bien.

— Euh… Merci ?

Isaure était déjà plongée dans son analyse : elle regardait partout sans voir, les yeux dans le vague, concentrée sur l’afflux d’odeurs. Salomé se frotta les mains.

— Couvre-moi, tu veux, Ari.

Ariel regarda autour d’eux et à l’aide des runes adéquates - barrière, vision - les protégea du regard des curieux qui pouvaient les perturber. Salomé prit sa respiration, fit jouer ses épaules et s’échauffa les poignets. Puis, elle traça une série de runes rapide et complexe, ses deux mains suivant des enchaînements différents. Elle jetait un sort : celui du retour en arrière, déjà complexe à exercer, et rendu plus difficile encore à mesure que le temps s’écoulait avec la scène convoquée. Ariel savait qu’elle en était capable, mais il ne l’avait encore jamais vue faire. Lorsqu’elle s’arrêta, ses yeux s’étaient retournés dans leurs orbites, seule témoin de ce qui s’était déroulé quelques jours plus tôt. Isaure, elle, inspirait à plein poumons, les paupières fermées, et tâtonnait le sol et le mur, à la recherche de la faille.

Ariel garda le silence et patienta. Ce fut Salomé qui revint en première. Elle secoua la tête, ses longs cheveux noirs se détachant de leur épaisse tresse. Ariel posa un doigt sur sa bouche et lui montra Isaure, toujours en pleine concentration. Quand leur amie rouvrit les yeux, l’inquiétude habillait ses traits.

— Si je dois m’avancer, je crois qu’ils ont convoqué un démon de première catégorie…

— Tu as son nom ?

— Pas assez précis, je pense que leur invocation était plutôt générique. Elle n’a pas abouti. Et toi Salomé ? Qu’est-ce que tu as vu ?

Salomé secoua la tête.

— Pas ici. Je veux en parler avec Léandre et Marius. Tu nous emmènes sur les autres lieux ?

— Trop ancien pour ton retour en arrière.

Le sort demandait beaucoup de magie, et était donc gourmand en énergie.

— Je ne t’ai pas demandé de juger mes capacités, Ari.

— Je me demande comment vous faîtes, Marius et vous, pour vivre avec un orgueil pareil, commenta Isaure, désabusée.

— Ce n’est pas de l’orgueil, je connais mieux mes limites que n’importe qui d’autre.

Ariel soupira.

— Je vous emmène, mais au moindre signe de faiblesse, je te rapatrie à ta chambre d’hôtel.

Salomé haussa un sourcil.

— Il n’y en aura aucun.

Salomé avait tenu parole. Elle était pâle, ses cernes étaient plus sombres encore qu’au matin, mais elle était encore debout. Sa fierté l’empêchait de prendre le bras qu’Isaure lui donnait malgré sa démarche chancelante. Ariel les avaient emmenées sur les trois autres lieux du crime, et Salomé n’avait pas hésité à jeter un dernier retour en arrière, malgré les avertissements de ses amis. Ariel ouvrit un passage jusqu’à la chambre de Marius.

Celui-ci sursauta, et tendit aussitôt les bras devant sa sœur : le transport avait eu raison de ses dernières forces et elle faillit tomber.

— Qu’est-ce que…

— Elle a forcé alors qu’on l’a prévenue et a fait un retour en arrière sur toutes les scènes de crime. Même sur la première. Tu sais, celle qui remonte à il y a six mois.

— Tu es complètement folle, l’accusa Marius.

Salomé haussa un sourcil et eut une moue fière d’elle.

— Tu veux dire douée.

— Viens l’asseoir ! l’incita Isaure.

Marius posa sa sœur dans l’un des fauteuils club, et Salomé s’y écroula presque. Isaure avait déjà débouclé sa besace, qu’elle tenait à sa ceinture, et avait sorti son petit nécessaire à préparation.

— Prépare-moi de l’eau chaude, Ariel.

Il s'exécuta et lui présenta une tasse en porcelaine. Elle y versa son mélange et touilla.

— Tu bois ça, aboya-t-elle presque à Salomé.

— Je…

— Sans discuter.

Salomé tiqua mais obéit. De la couleur revint sur ses joues.

— Vous avez le don de forcer vos limites, vous tous !

— En attendant, j’ai pu récolter des informations, se défendit Salomé.

— La belle jambe si tu étais morte de Vide.

— Tel maître, telle apprentie, comme on dit.

La plaisanterie de Salomé ne fit pas mouche. Les trois autres la dévisageaient. Le déchirement caractéristique d’une téléportation se fit entendre et Léandre apparut.

— J’ai encore loupé un épisode, à ce que je vois. Merci de m’avoir appelé, Ari, je ne savais pas que tu avais gardé notre bracelet de communication ! dit-il en agitant son poignet, où tintait une gourmette d’argent.

Il s’installa dans le petite canapé, à côté d’Isaure, et ouvrit de grands yeux horrifiés lorsqu’il constata l’état de Salomé.

— Qu’est-ce que…

— Salomé s’est cru invincible et a failli y passer.

— QUOI ?

— Des nouvelles de De Bréhaut ? demanda Ariel pour détourner la conversation.

Léandre était beaucoup plus sensible à tout ce qui pouvait rappeler la mort de Thaddée. Sa langue claqua contre son palais tandis qu’il se servit un thé au jasmin et croisa les jambes.

— Rien que de très ordinaire. Il a passé sa matinée entière à tenir les interrogatoires des invocateurs. Son estime de lui est aussi bruyante que celle des jumeaux, un simple petit sort de suraudition et je pouvais tout entendre. D’ailleurs tu t’es bien défendue, Isaure, je suis fier de toi.

Il lui attrapa la main et la serra.

— Et vous ?

Isaure détailla rapidement ses observations et ses conclusions. Ils se tournèrent tous vers Salomé qui se pencha vers eux, les coudes sur les genoux.

— Grâce au retour en arrière, j’ai pu observer précisément ce qui s’est déroulé. Je pourrais vous le projeter, mais…

— Et crever parce que t’as plus d’énergie ? Hors de question, tu uses ta langue, chérie.

Salomé eut un sourire graveleux à l’encontre de Léandre, qui lui ficha un coup de pied.

— Sur la scène rue des Poissoniers, dans le quartier de la Goutte d’Or, j’ai pu voir quelqu’un transporter la victime et l’étaler sur le sol, au milieu d’un pentacle tracé à la craie.

— Elle prenait fréquemment de l’opium, rappela Ariel.

— Il n’était pas tout seul, tout un groupe de personnes les entouraient. De Bréhaut a raison sur un point : c’est une invocatrice, très douée, qui parvient à faire une cérémonie d’appel pour un démon de première catégorie seule, et de le renvoyer.

— Donc l’invocation a réussi, contrairement à ce que j’ai senti…

— Il n’est resté qu’à peine quelques secondes, normal que tu te soies trompée.

Isaure serra les dents. Comme eux tous, elle gérait très mal l’échec. Thaddée ne leur avait appris qu’à réussir.

— Et pourquoi le renvoyer ?

— Et les autres, ils servaient à quoi ?

— Attendez, j’y viens ! C’est pour ça que je voulais vérifier : ce sont des Insensibles. Aucune magie n’émanait d’eux, je n’ai rien perçu. Par contre, sous leurs capes, ils avaient vraiment beaucoup d’armes. Et j’ai même remarqué que l’un d’eux tenait un loup près de lui.

— Des chasseurs, réagit tout de suite Marius.

— Décris-moi celui avec le loup, demanda Léandre.

— Grand, les traits durs, les cheveux longs et noués en catogan. Son loup est énorme et entièrement noir. Ça te dit quelque chose ?

— Je n’en suis pas sûr, mais je crois avoir déjà vu quelqu’un qui y ressemble. Et l’invocatrice ?

— Elle portrait un masque, mais elle avait une bague du Cercle parisien. Même personnes sur les autres scènes. Je n’ai pas réussi à voir plus de détails.

Le silence retomba dans la chambre d’hôtel. Salomé s’était renfoncée dans son fauteuil, la tête ballante et les paupières tombantes, alors que son frère s’était mis à faire les cents pas. Isaure s’était levée pour masser les tempes de son amie. Léandre, lui, était profondément concentré et touillait son thé de manière mécanique, les yeux fixés dans le vide.

— Des chasseurs et une invocatrice ? finit par lâcher Ariel. Ça n’a aucun sens.

Les chasseurs étaient des Insensibles qui, d’une manière ou d’une autre, avaient découvert l’existence du Voile et s’étaient mis en tête de protéger l’humanité de leurs moyens. Au fur et à mesure des siècles, ils s’étaient organisés en congrégations puissantes. Ils se montraient davantage des concurrents des sorciers que des collaborateurs.

— Et depuis quand les chasseurs se baladent avec des loups au lieu de les tuer ?

— Ah voilà ! s’exclama Léandre. Ça me revient ! Ambroise Brickell ! Le chasseur au loup, c’est Ambroise Brickell ! C’est lui qui a passé un accord avec les loups : en échange de leur soutien dans la chasse aux démons, ils leur fichent la paix ! Il est brillant et dangereux, il a exterminé plusieurs clans du pays.

— Et comment tu le connais ? s’enquit Marius.

Léandre se mordit les lèvres.

— Je l’ai vu parler avec de Bréhaut lors de la dernière réunion de Défense du Voile, il y a six mois.


Texte publié par Codan, 17 mars 2024 à 16h08
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