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tome 1, Chapitre 7 « Argent et pouvoirs perdus » tome 1, Chapitre 7

Hirelda tapait du poing dans sa paume, planté devant l’entrée de la banque. Normalement, le plan prévoyait d’entrer par-derrière pour éviter les clients et se mouvoir discrètement dans les bureaux de l’administration à l’étage. Mais Hirelda n’était pas assez douée pour se fondre dans l’obscurité, aussi, elle décida de passer les portes principales et se retrouva dans le hall où attendaient les clients pour contracter des prêts aux intérêts exorbitants.

Les Titanomanciens n’étant pas les bienvenues, les gardes se ruèrent vers elle pour lui intimer de quitter les lieux rapidement. Sans attendre, Hirelda fit appel à sa titanomagie. Après qu’une brume verte émane de son corps, des écorces se formèrent le long de ses bras et renforcèrent ses mains.

Ils ne purent pas grand-chose face à la violence de ses coups. Les morceaux de bois déchiraient leur peau à chaque fois que son poing frappait une joue. Elle entendit les os de la mâchoire se briser pour le premier, et vit des dents éjectées de la bouche pour le second. Elle les acheva d’un coup de botte avant de s’introduire toujours plus loin dans la banque.

Les clients s’éloignèrent en courant, provoquant bientôt une cohue générale qui alerta le reste des gardes. Hirelda se frotta les mains, un demi-sourire au coin des lèvres. Contente de ne pas avoir à fouiller toutes les pièces pour dénicher sa cible, elle déchaina tout son savoir-faire sur ses pauvres hommes. Entre sa rapidité et sa magie de terre, la jeune femme les terrassait sans se fatiguer. Elle virevoltait entre chaque adversaire, les déstabilisait d’un bon coup derrière les genoux et les achevait dans le dos. Les cris de douleur retentissaient dans la banque vidée de tout client.

Un peu plus en retrait, derrière des bureaux remplis de paperasse, Hirelda dénicha une grande porte en fer. Il était néanmoins impossible de faire bouger les battants scellés. Elle soupira, puis intensifia sa magie. L’écorce continua de grossir, à tel point que sa main tripla de volume. Usant de toute sa force, le premier coup de poing déforma le métal. Elle recommença avec encore plus de puissance, et dans un cri de rage, elle défonça les portes de fers qui s’écrasèrent au sol dans un fracas assourdissant.

Elle écarquilla les yeux en découvrant les montagnes d’argent qui se trouvait derrière. Bien rangées dans des coffres et des sacs, les pièces du pays trainaient sur des étagères. Avec un petit ricanement, elle récupéra plusieurs sacs de tissus, puis les jeta négligemment dehors. La population se jeta à terre pour ramasser toute la monnaie qui se répandait sur le sol dans des cris de joie, remerciant Hirelda de tout cœur.

À son retour à l’intérieur, Fécia se tenait au milieu de la pièce avec une dizaine d’hommes bâtis comme des armoires à glace. Elle remit une mèche de sa longue chevelure blonde derrière l’oreille, alors qu’elle jouait avec sa lance, un sourire amusé sur le visage.

Hirelda usa de sa magie pour diminuer l’écorce de ses bras. Comme lui avait dit Kain, ses mouvements risquaient d’être ralentis si elle restait comme ça. Elle se mise en position de combat, prête à faire face. Ils étaient certes nombreux, mais elle avait déjà affronté de gros groupes de créatures corrompues.

Fécia tendit sa lame vers elle et les dix hommes lancèrent l’assaut. Hirelda recula rapidement, et attrapa la chaise la plus proche et la jeta sur le premier. Elle lui fracassa les jambes, le faisant chuter. Hirelda frappa ensuite le second sans ménagement, prenant le soin d’esquiver les attaques ennemies. Ils étaient rapides et donnaient des coups très précis qui pouvaient la mettre au tapis en une seule fois. Bien trop occupée à se battre, elle ne remarqua pas les autres gardes faire le tour et l’encercler. Elle jura, alors que ses chances de réussite diminuaient face à ces adversaires bien coordonnés.

Des bras l’agrippèrent autour du cou. Son agresseur la plaqua contre son torse et resserra son étreinte. Privée d’oxygène, elle tenta de repousser son assaillant quand deux autres arrivèrent à son niveau et lui frappèrent les cotes. Le souffle coupé, les larmes aux yeux, elle usa de sa magie pour fabriquer une écorce pointue au niveau de ses genoux. D’un saut, elle le planta dans le menton d’un garde qui hurla de douleur avant de s’éloigner, le sang dégoulinant de sa blessure. Quand le deuxième s’approcha, elle se balança en avant et enroula ses cuisses autour de sa nuque. Elle ne savait pas comment se défaire de cette situation, d’autant plus que leurs camarades arrivaient en renfort.

– Bon, vous allez vous la faire, oui ? C’est qu’une gamine, grogna Fécia.

Hirelda grossit brutalement ses poings et frappa la tête de l’homme qui la tenait. Il s’écroula brutalement, complètement sonné. Alors qu’Hirelda basculait, elle posa les paumes sur le sol, et craqua la nuque de son prisonnier.

Deux de moins.

Hirelda se remit en position. Elle se défendait comme un diable, esquivant et contre-attaquant comme elle pouvait. Elle arrivait à les mettre au tapis un par un, lui facilitant petit à petit la tâche. La fatigue l’envahissait néanmoins, à utiliser autant ses pouvoirs, mais elle devait tenir pour aider Noria et Kain à infiltrer le repaire de Nowo.

– Bon, ça suffit !

Il n'en restait que trois à battre, mais ceux-ci s’éloignèrent, le visage en sang et essoufflés.

Fécia s’avança, l’air mauvais, en faisant tournoyer son arme. Hirelda s’élança sur elle, encore prise par le feu de l’action. Mais en face, elle affrontait une personne née pour se battre. Le manche de la lance la frappait à divers endroits, sans qu’elle ne parvienne à l’éviter. La lame lui lacéra les jambes et les bras, lui arrachant des gémissements de douleur. La douleur la faisait vaciller, alors qu’elle titubait en reculant.

– Tu as beau être une Titanomancienne, tu n’es qu’une gosse ! invectiva Fécia en s’avança d’un pas menaçant.

– Ah ouais ? répondit Hirelda. Attends que je te fasse la peau et on verra.

Fécia s’élança de nouveau sur son adversaire. Petit à petit, Hirelda parvenait à suivre ses mouvements et à parer ses attaques. Sa lame frappait l’écorce sans réussir à atteindre sa peau. Mais elle reculait, encore et encore, sans trouver une parade qui lui permettrait de renverser le cours du combat.

Hirelda se retrouva dos au mur. Fécia, amusée de la voir acculée, tournoya sur elle-même avec sa lance et envoya sa lame vers son cœur. La Titanomage utilisa ses dernières forces pour grossir ses mains et l’attrapa, la repoussant avec toutes ses forces tandis que Fécia utilisait les siennes pour mettre fin à sa vie. Dans un ultime sursaut d’adrénaline, Hirelda dirigea la lance sur le côté, qui se ficha dans le mur. Profitant de l’effet de surprise, son poing d’écorce frappa Fécia de toute sa puissance. Son adversaire tituba, sonné par le poing qu’elle venait de prendre en pleine tête, puis Hirelda plongea sur elle pour lui asséner des coups de plus en plus fort.

Voyant leur ennemi se relever en titubant, les mains dégoulinantes de sang, les gardes hésitaient à se lancer au combat après la perte de leur cheffe. Hirelda s’avança vers eux en titubant, son corps endolori.

– Alors, les gars ?

Elle rigolait, tant bien même la douleur lui arrachait des grimaces.

Puis un coup s’abattit sur sa tête. Tout devint noir alors qu’elle s’écroulait lourdement sur le sol…

***

Allen faisait déjà le tour du casino, et grâce aux indications de Kain, réussit à éviter toutes les patrouilles. Il dénicha la fenêtre du plan qui lui permit d’atteindre directement les escaliers menant aux étages. Pas à pas, le Titanomage montait les marches le plus silencieusement possible. Un joli couloir tapissé le mena dans un grand salon, où des hommes de main jouaient aux cartes ensemble, non loin d’une belle porte en bois avec le nom de Jimdin gravé dessus.

– Je vous laisse trente secondes pour changer d’avis, menaça Allen. Vous pouvez sortir d’ici vivant, ou pas…

Mais ses intimidations n’atteignirent pas les hommes de main. Ils ricanèrent en se levant tous ensemble, récupérant les armes qui se trouvaient à côté d’eux : hache, gourdin, couteaux, puis s’approchèrent d’Allen d’un pas agressif. Le jeune homme sortit son épée à deux mains et intensifia sa magie du vent. Le poids de son arme égala celle du plume grâce à ses pouvoirs, lui permettant alors de la manier d’une seule main malgré sa taille.

Le combat faisait rage. Impossible pour eux d’éviter une arme aussi puissante. Allen bandait ses muscles et utilisait toute sa force physique pour décrire des arcs de cercle avec sa lame. Forgée à partir de Titanite, un minerai extrêmement rare, elle broyait le métal des haches et découpait les corps comme des fétus de paille. Le sang giclait sur les murs, alors que les soldats hurlaient d’agonies face à la supériorité écrasante d’Allen. Lorsqu’il n’en resta qu’un, Allen le laissa fuir en sanglotant pour prévenir son supérieur.

D’un coup de pied bien placé, Allen explosa les battants du bureau de Jimdin. Collé contre le mur de son bureau, les yeux exorbités, il tremblait de peur à l’idée de mourir. Plus Allen s’approchait de lui, plus il implorait sa pitié. Il pleurait toutes les larmes de son corps, mais Allen se méfiait de lui. L’aventure avec le gérant du bar lui avait servi de leçon. Il resta sur ses gardes, scrutant les alentours à la recherche d’un quelconque piège, mais Jimdin leva les mains en signe de reddition.

– Attends, je peux t’offrir beaucoup d’argent ! Il y a un coffre dans les sous-sols, tu peux te servir dedans !

Ainsi était-ce son dernier atout pour avoir la vie sauve ? Le doute s’insinua dans l’esprit du jeune homme. Devait-il le laisser en vie ? Lui donner une seconde chance ? Mais les méfaits de cet être perfide parlaient d’eux-mêmes. S’il était capable de détrousser les gens aussi facilement et de profiter de leurs faiblesses, qui sait ce qu’il pouvait encore faire par la suite.

– Où est Nowo ? demanda Allen.

Jimdin ouvrit la bouche pour répondre, mais aucun son s’en sortit. Il regardait autour de lui, comme s’il cherchait une échappatoire, mais Allen lui déconseilla de tenter quoi que ce soit. Il tendit son arme, la lame épousant son cou. Jimdin ferma les yeux, la respiration saccadée.

– Je dois répéter ma question ? continua Allen. Où tu vas y répondre ?

– Il est au marché noir… I-Il faut s’y rendre par les sous-sols et suivre les lanternes vertes. Voilà, c’est tout. Je peux partir ?

Allen rangea son arme, décidé de le laisser en vie. Cet homme n’était pas un danger et Allen refusait de tuer quelqu’un sans une bonne raison. Ce n’était pas la première fois qu’il ôtait la vie à une personne, mais jamais de sang-froid. Jusqu’à maintenant, seules les créatures corrompues mourraient de la lame de son arme.

Allen se tourna et s’approcha de la sortie. Sa mission terminée, il voulait rejoindre Noria. Elle se trouvait seule avec Kain, et il ne lui faisait pas suffisamment confiance pour lui confier son amie de toujours. Ses sentiments envers elle le poussaient à vouloir rester à ses côtés pour la protéger.

Allen sentit le poids d’un homme sauter brusquement sur son dos. Jimdin criait en brandissant une lame. Avant même qu’Allen ne puisse se débarrasser de ce fardeau, son adversaire ficha la lame dans son épaule, lui arrachant un grognement. Les dents serrées pour éviter de hurler, le Titanomage pesta. Il attrapa la tête de Jimdin avant qu’il ne retire l’arme pour réitérer son attaque et le bascula au-dessus de lui. Grâce à sa magie du vent, il envoya le corps à pleine vitesse contre le mur d’en face, dont l’impact lui broya les os. Jimdin s’écroula au sol dans un râle, crachant une gerbe de sang.

Allen s’approcha de lui en se tenant l’épaule. La vive douleur lui traversa le bras, qu’il tentait de garder immobile. Jimdin arrivait péniblement à ramper avec une respiration difficile. La collision lui avait percé les poumons et Allen savait qu’il allait mourir. Lentement. Jimdin leva sa tête tremblante.

– Enfoiré… cracha-t-il.

Allen retira la lame qu’il lui avait enfoncée. Il se baissa à son niveau en lui montrant sa propre arme immaculée de sang.

– Attends, implora Jimdin. Je peux te rendre riche ! Je te l’ai déjà dit !

Allen secoua la tête.

– Et je t’ai déjà répondu que je m’en fichais.

Pour terminer sa mission, Allen lui enfonça la dague dans le cou. Jimdin, surpris, attrapa le col du manteau d’Allen, dans le fol espoir qu’il puisse le sauver. Mais le jeune homme se releva en le repoussant, puis quitta la pièce en le laissant agoniser seul pour ses derniers instants.

***

L’attente était tellement longue. Noria se trouvait sur le toit d’un bâtiment, patientant avec Kain que ses amis reviennent. D’ici, ils avaient une vue imprenable sur l’entrepôt qui les intéressait, où des hommes bien armés gardaient les environs en prenant soin d’éloigner les passants d’un regard mauvais.

Ses amis ne revenaient toujours pas de leur mission, alors qu’elle restait plantée là à ne rien faire. Elle désirait ardemment les rejoindre pour leur prêter main forte, mais Kain avait jugé bon de la garder ici. Il avait pleinement confiance en la capacité de ses amis. Noria n’en doutait pas non plus, mais elle ne savait pas s’ils feraient le poids face aux sbires de Nowo. Après tout, le barman leur avait infligé une cuisante défaite sans utiliser de titanomagie.

Elle soupirait, encore et encore, en tapotant du pied. Kain, lui, somnolait le dos contre le petit muret qui encadrait le toit. Les bras croisés, il ne se souciait nullement de ce qui se passait en ce moment. Son calme énervait la Titanomancienne, qui se mit à faire les cent pas en scrutant les rues à la recherche de ses compagnons.

– Arrête de bouger, signala Kain. Tu vas nous faire repérer à force.

Noria s’arrêta brusquement et se retourna, l’air contrarié.

– Tu ne t’inquiètes peut-être pas pour eux, mais moi si !

Pour seule réponse, Kain haussa les épaules, ce qui l’irrita davantage. Les doigts crispés, elle avait envie de l’étrangler pour voir s’il ressentait quelque chose, mais elle se ravisa et resta à l’affut de ses amis. Les heures défilèrent, et bientôt, le soleil se trouvait très bas, prêt à se dissimuler derrière les bâtiments les plus hauts d’Oktarim.

Des bruits de pas les alertèrent. Ils se redressèrent et Kain empoigna ses lames. Après quelques secondes, Allen arriva sur le toit à l’aide de sa magie du vent. Il n’en fallut pas moins pour que Noria se jette dans ses bras en criant son nom. C’était la première fois qu’elle avait eu aussi peur de le perdre, et pourtant, elle savait qu’il était capable de se débrouiller seul. Du sang coulait sur ses vêtements. Horrifiée de voir l’état de son épaule, elle essaya de soulever le morceau de tissu qu’il avait utilisé pour bander la plaie. Il repoussa gentiment ses mains, les joues rouges.

– N-Ne t’en fais pas… Je vais bien.

– Bien sûr que je m’inquiète, Allen ! s’emporta la jeune femme. Tu es sûr que ce n’est pas grave ?

Il secoua la tête, mais le voir revenir avec une entaille lui déchirait le cœur. Elle ne lui avait jamais avoué, mais se passer de son amitié lui serait tout bonnement impossible.

– Non. J’ai pansé la plaie en venant ici.

Allen scruta les alentours, inquiet.

– Où est Hirelda ?

Noria fronça les sourcils. La peur lui noua les entrailles.

– Elle n’est pas avec toi ?

– Non… Merde !

Pour la première fois, elle craignait de perdre son amie. C’était inconcevable, surtout après avoir passé tant d’années en sa compagnie. Hirelda était suffisamment forte pour battre une femme sans pouvoir, surtout avec toutes les prouesses qu’elle avait accomplies avec les années. Si elle venait à disparaître, un vide immense s’emparerait de son cœur.

Une larme perla le long de sa joue. Allen posa une main compatissante sur son épaule et lui sourit.

– On va la retrouver, assura-t-il. Si elle s’est fait prendre, elle doit être avec Nowo.

Kain les rejoignit.

– C’est plus que certain. Nowo préfère faire des prisonniers pour les torturer. Surtout si Allen a terminé la mission.

Noria ne comprenait pas ce qu’il y avait de rassurant. Savoir sa meilleure amie entre les mains d’un tortionnaire ne lui plaisait guère. Elle serra les poings de colère. Si jamais ce porc osait lui faire du mal, elle détruirait tout son empire sans le moindre scrupule.

– Regardez ! Le plan a fonctionné !

Noria et Allen se tournèrent vers Kain, qui s’était déjà éloigné d’eux pour observer le bâtiment d’en face. Ils le rejoignirent et remarquèrent deux nouveaux gardes.

– Les gars, venez nous donner un coup de main dans les faubourgs. Jimdin est mort !

– Quoi ? s’étonna un garde. Comment est-ce possible ?

– Pire encore, une femme s’est attaquée à Fécia et a jeté l’argent dehors pour les donner aux citoyens.

Estomaqués, les hommes se regardèrent, outrés par les annonces de leur collègue.

– C’est une blague ? demanda l’un d’eux.

– Mais non ! Ils ont réussi à en attraper une ! Elle a été emmenée dans le repaire de Nowo. Venez nous aider !

– Mais on ne doit pas quitter notre poste ! Tu le sais bien ?

– C’est un ordre du chef !

Il y eut un silence pesant, avant que les trois hommes partent en courant vers les faubourgs, laissant l’entrepôt sans surveillance. Kain se redressa, un rictus victorieux sur le visage.

– Super ! Allons-y !

Mais Noria lui agrippa le bras. Elle le dévisagea d’un regard colérique, sombre, et le foudroya de ses prunelles bleues.

– Et pour Hirelda ?

Il était hors de question qu’elle l’abandonne aux griffes de cet être immonde. Imaginer ce qu’il pourrait lui faire subir pour obtenir des informations la rendait malade. Elle ne supportait pas de voir ses amis souffrir, tout ça pour l’aider à mettre fin à sa malédiction.

– Si elle est avec Nowo, nous allons la retrouver dans son repaire. Je te promets de t’aider à la délivrer !

Noria fixait intensément Kain. Il avait l’air sincère dans ses avances. Peut-être parce qu’il était amoureux et qu’il connaissait la valeur qu’avait une personne. Noria hocha la tête et le lâcha, non sans se demander s’il allait vraiment tenir parole.

Mais ce n’était plus le moment de douter. Kain sauta du toit lorsqu’il n’y avait plus âme qui vive dans les rues. Noria et Allen lui emboitèrent le pas, alors qu’il s’engouffrait dans l’entrepôt de Nowo.

Ils y découvrirent beaucoup de nourriture, mais aussi quelques armes, et surtout, comme indiquaient les plans, le passage secret qui menaient dans les sous-sols de la ville. Ainsi, ils pourraient rejoindre le marché noir dissimulé aux yeux de tous, afin d’y retrouver Hirelda et d’arrêter Nowo une bonne fois pour toutes.


Texte publié par Seiki, 11 août 2023 à 09h25
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