Pourquoi vous inscrire ?
«
»
volume 1, Chapitre 3 « 3ème secret : La Belle au bois dormant » volume 1, Chapitre 3

Il était une fois un roi et une reine qui étaient attristé de ne point avoir d’enfants. Désespérés, ils parcouraient le monde à la recherche d’un remède à la visible infertilité de la reine. Ils allèrent à toutes les fontaines à vœux qu’ils purent trouver, ils firent pèlerinage et toutes menues dévotions auxquelles ils purent penser, mais sans résultat, hélas.

Un jour, pourtant, une heureuse nouvelle vint se faire connaître. La reine, enfin, attendait un enfant. À la grande joie du couple royal. A la fin de sa gestation, une fille vit le jour. On fit un beau baptême pour la petite princesse, lui donnant pour Marraines toutes les Fées qu’ils purent trouver dans le royaume. Elles furent sept à être trouvées. En ce temps, il était coutume pour les Fées Marraines d’accorder un don ou une bénédiction à leur pupille. C’est ainsi que la princesse put bénéficier de toutes les perfections possibles et imaginables.

A la fin de la cérémonie, un grand banquet fut organisé en l’honneur des Fées, où tous furent conviés. On mit devant chacune des Fées des couverts magnifique, fait spécialement à leur intention. Il y avait un étui en or finement gravé, dans lequel on put trouver une cuillère, une fourchette et un couteau en or fin recouvert de diamants et de rubis.

Mais alors que chacun prenait place à la table, les grandes portes s'ouvraient avec fracas. Laissant ainsi entrer une vieille fée, toute courbée par l’âge, qui n’avaient point était convié, car cela faisait plus de cinquante ans que personne ne l’avait vu. Ainsi, on la croyait morte depuis déjà plusieurs décennies.

Le roi lui fit immédiatement donner un couvert, affable, mais celle-ci n’eut droit qu’à des couverts ordinaires au contraire des autres fées, car il n’avait été fait que le nombre exact pour chacune des fées conviées. La fée ancienne, croyant que c’était là signe de mépris à son égard, en fut courroucée. Elle grommela quelques menaces entre ses dents serrées. La jeune fée qui était juste à côté d’elle l’entendit et, jugeant que son ainée allait très certainement donner quelques méchantes malédictions à la petite princesse, s’empressa de se cacher sous un rideau à la fin du repas afin de passer la dernière au berceau de l’enfant. Espérant ainsi pouvoir déjouer tout mauvais sort que pourrait lui lancer la vieille fée.

Les fées commencèrent alors à faire leurs dons à la petite princesse. La plus jeune lui accorda une grande beauté, celle d’après lui accorda une intelligence aiguë, la troisième lui accorda la grâce en toute chose que la petite princesse puisse entreprendre. Ensuite, la fée suivante lui accorda de savoir parfaitement danser, la cinquième lui accorda d’avoir une voix douce lui permettant de chanter comme un rossignol, la sixième lui accorda le don de savoir jouer de tous instruments de musique.

Voyant que toutes les fées visibles dans la salle avaient accordé leurs dons, la plus vieille s’approcha à son tour du berceau. Et, regardant l’enfant, elle s'exclama d’une voix forte et clairement audible dans toute la salle que l’enfant aurait certes toutes les qualités offertes par ses jeunes sœurs, mais qu’à l’aube de ses seize ans, la princesse se piquera le doigt sur un fuseau et qu’elle en mourra. Cette terrible malédiction fit frémir d’effroi toute la salle, il n’y eut quiconque dans la salle qui ne pleura pas face à cette sentence.

Ce fut le moment que choisit la septième fée pour sortir de derrière le rideau. D’une voix douce et rassurante, elle apaisa le couple royal qui avait été anéanti par le don terrible accordé par la plus vieille des fées. Elle leur assura qu’elle n’avait pas les pouvoirs pour défaire totalement cette malédiction, mais qu’elle pouvait en amoindrir les effets. C’est ainsi qu’elle annonça que certes, la douce enfant se piquerait le doigt le jour de ses seize ans, mais qu’elle n’en mourrait pas. Elle serait juste endormie pendant une durée de cent ans et ne pourrait être réveillée qu’à l’aide d’un baiser de l'enfant d’un roi et d’une reine qui lui serait promis.

Dès le lendemain le roi, afin d’éviter que la terrible malédiction ne se réalise, ordonna que tous les fuseaux du royaume soient détruits. Il interdit aussi à quiconque dorénavant dans le royaume de posséder un tel objet, sous peine d’une punition extrêmement sévère. Pour en informer son peuple, il écrit donc un édit qui fut promulgué dans tout le royaume par ses hérauts.

Les années passèrent, c’est ainsi qu’aux seize ans de la jeune princesse, le couple royal fit séjour dans l’une de leurs maisons de plaisance. La jeune fille, visitant toute la demeure, arriva finalement au grenier où elle vit une vieille femme en train de filer au fuseau. La vieille femme n’avait pas pris connaissance de l’interdiction de posséder et d’utiliser un fuseau, elle ignorait donc contrevenir à un édit de son souverain. N’en ayant jamais vue de sa vie, la princesse lui demanda donc :

- Que faites-vous donc Madame ?

- Je file, douce enfant, lui répondit la femme.

- Ah ! s’exclama la jeune fille. Que cela est joli ! Puis-je essayer moi aussi ?

La vieille ne voyant nul inconvénient, laissa sa place afin de laisser la jeune fille qu’elle ne connaissait pas essayer à son tour. Mais à peine la princesse prit-elle place pour essayer, qu’elle se piqua le doigt à l’aiguille du fuseau. Tombant ainsi dans un profond sommeil. Alarmée, la femme appela au secours. Les gardes accoururent donc, trouvant la princesse endormie. Le couple royal fut prévenu au plus vite de la terrible nouvelle. On essaya tout ce qu’on put pour réveiller la princesse. En vain.

Ce fut alors que le roi se souvint de la prédiction des fées. On fit alors mettre la princesse dans le plus bel appartement de la demeure, avec des draps tissés finement avec des fils d’or et d’argent. Elle était si belle, qu’on eût dit un Ange, car en dépit de sa perte de connaissance, la princesse avait gardé son superbe teint.

Il fut ordonné par le roi de laisser sa fille à son repos, jusqu’à ce que le moment de son réveil ne soit venu. La bonne fée qui lui avait sauvé la vie en amoindrissant la terrible malédiction se trouvait dans le royaume voisin au moment du drame. On la fit donc quérir. Quand elle eut vent de la nouvelle, elle s’empressa de retrouver le roi et la reine. On vit très vite la fée arriver, ayant sollicité l’aide d’une autre créature magique afin d’arriver au plus vite.

Quand la fée eut connaissance de toutes les prédispositions prises par le roi, elle les approuva d’un air satisfait. Cependant, jugeant que la princesse risquait de se sentir bien seule à son réveil, la fée décida d’endormir toute la demeure jusqu’à son réveil afin de pouvoir servir la princesse quand elle s’éveillerait.

Afin de protéger la princesse et sa cour, la fée fit pousser des ronces étroitement entrelacées afin d’empêcher tout animaux ou tout individus d’approcher du lieu de repos de la princesse. Empêchant ainsi les curieux et les individus malintentionnés d’approcher.

Au cours des cent prochaines années, nombre de princes, ayant entendu parler de cette histoire, tentèrent leur chance. Et échouèrent. Peu à peu, cette histoire ne devint qu’une simple légende, se perdant de la mémoire collective. De moins en moins de princes vinrent tenter leur chance. Et, quand cent ans furent finalement passés, il n’y eut plus personne qui vint jusqu’au château pour tenter de réveiller la princesse.

Un jour, une jeune princesse qui passait à proximité au cours de sa promenade à cheval, s’étonna de la présence de cette demeure noyée sous les ronces. Elle s’enquit donc auprès de son serviteur afin de savoir s’il avait la moindre information à ce sujet. Serviable, celui-ci lui répondit qu’il existait une légende sur une jeune princesse qui avait été condamnée à dormir pendant cent ans et qui ne pourrait être éveillée qu’à l’aide du baiser d’un prince.

Rendu curieuse, la jeune femme décida d’aller voir par elle-même si cette légende avait une chance d’avoir un fond de vérité. Elle descendit donc de cheval et s’avança au-devant des ronces, sous les protestations véhémentes de son vieux serviteur. À leur grande surprise, les ronces s’écartèrent d’elles-mêmes au passage de la princesse, qui put donc entrer facilement. En revanche, son serviteur ne put la suivre. Car la végétation se resserrait à nouveau juste derrière elle.

Avançant prudemment, une main posait sur l’épée qui pendait à son côté, la jeune princesse entra dans le château. Où que se posa son regard, elle vit des courtisans et des serviteurs, habillaient à la mode en vigueur cent ans plus tôt, profondément endormis. Restant sur ses gardes, la jeune femme avança, allant de pièce en pièce. Constatant le même étonnant spectacle partout où elle allait.

Arrivé dans une chambre de la plus haute tour, elle vit finalement une très belle jeune femme endormie, ayant vraisemblablement dans les seize ans. Hypnotisée, la princesse s’approcha du lit et s’assit délicatement au chevet de la belle endormie. Lentement, elle approcha sa main du visage endormi et remit en place une mèche de cheveux qui s’était déposée en travers de son visage. Se baissant sans en prendre conscience, la princesse bien réveillée se rapprocha du visage de l’autre jeune femme. Déposant délicatement ses lèvres sur celle de sa vis-à-vis, la princesse embrassa doucement l’autre princesse.

Se reculant, elle put voir les paupières de l’endormie se froncer légèrement puis papillonnaient avec lenteur avant de s’ouvrir en grand. Leur regard se croisèrent. Elles se sourirent, aussi charmées l’une que l’autre. Le réveil de la princesse eut pour conséquence le réveil de tous ceux qui se trouvaient endormis avec elle. Les ronces denses qui entouraient le château se retirèrent, n’ayant plus d’utilité.

Se levant de son lit, la princesse qui fut endormie pour cent ans partis pour le château de l’autre princesse, où elles se marièrent. Elles n’eurent point d’enfant, mais elles vécurent heureuses ensemble. Elles désignèrent pour héritier du royaume un cousin de la princesse plus jeune en termes d’années passées depuis la naissance, mais d’apparence un peu plus âgée. C’était le cousin préféré de celle-ci, avec lequel elles s’entendaient à merveille.


Texte publié par Miss Lune, 12 mars 2023 à 15h14
© tous droits réservés.
«
»
volume 1, Chapitre 3 « 3ème secret : La Belle au bois dormant » volume 1, Chapitre 3
LeConteur.fr Qui sommes-nous ? Nous contacter Statistiques
Découvrir
Romans & nouvelles
Fanfictions & oneshot
Poèmes
Foire aux questions
Présentation & Mentions légales
Conditions Générales d'Utilisation
Partenaires
Nous contacter
Espace professionnels
Un bug à signaler ?
2850 histoires publiées
1287 membres inscrits
Notre membre le plus récent est Happyfab
LeConteur.fr 2013-2024 © Tous droits réservés