Mardi 11 Mars 2014
Soirée
John était en train de converser avec ses parents à table, un soir d'été. Eleanor, sa mère, exposait les projets de recherche qu'elle envisageait pour son laboratoire au mois d’août, alors que Thomas, son père, évoquait les dernières avancées en biologie marine.
"Et toi, John, as-tu prévu quelque chose d'exceptionnel pour cet été ?" demanda Thomas, esquissant un sourire.
"Je compte avant tout contempler le firmament", répliqua John, arborant un sourire timide. "Je me suis procuré un nouveau télescope et je suis impatient de l'utiliser."
Eleanor et Thomas échangèrent un regard complice. Ils étaient ravis de voir leur fils passionné, mais éprouvaient également une certaine inquiétude quant à son isolement.
"Peut-être devrais-tu chercher d'autres centres d'intérêt, John, en dehors de l'astronomie", glissa Eleanor d'un ton doux. "Je sais que tu excelles dans ce domaine, mais il importe de demeurer ouvert à d'autres horizons."
John hocha la tête en signe de compréhension, bien qu'au fond de lui-même il éprouvait une certaine frustration. Pourquoi devait-il constamment se soumettre aux normes sociales et aux attentes des autres, plutôt que de vivre pleinement sa passion sans être jugé ? Une bouffée de colère s'insinua en lui, mais il se força à sourire. Il ne souhaitait point créer de conflit avec ses parents.
"Je vais me retirer, je suis las", dit-il, dans avec une nonchalance volontaire, en se levant de table.
John était un jeune homme de 18 ans à la silhouette élancée et athlétique. Il mesurait environ 1m80 et sa musculature fine, bien que discrète, témoignait d'une activité physique régulière. Ses cheveux châtains clairs, légèrement ondulés, retombaient sur son front en une mèche rebelle. Son visage ovale était agrémenté d'une fine barbe naissante, symbole de son passage à l'âge adulte. Ses yeux d'un bleu clair, en amande, semblaient refléter une certaine intelligence et une grande sensibilité. Ses traits étaient fins et harmonieux, donnant à son visage une allure à la fois douce et déterminée.
"Passe une bonne nuit, mon chéri", déclara Eleanor en lui déposant un baiser sur la joue.
"Excellentes observations", renchérit Thomas en lui faisant un clin d'œil.
John sourit, en direction de sa chambre. Il avait hâte de déployer son télescope et de scruter le cosmos, mais il ne pouvait s'empêcher de se questionner sur la place de sa passion solitaire dans sa vie.
Avant de s’endormir, il relut un message de Raphael reçu dans la journée : « Si tu la baises pas, je le fais ». Il n’y répondit toujours pas, peu intéressé par ce type d’échange.
Mercredi 12 Mars
Matin
Le lendemain matin, Eleanor préparait le petit-déjeuner dans la cuisine spacieuse de leur appartement parisien, en chantonnant doucement. Thomas, quant à lui, était déjà installé à table, plongé dans la lecture du journal.
"Good morning, John!" lança-t-elle en apercevant son fils entrer dans la pièce. "As-tu bien dormi ?"
"Bonjour, Maman. Oui, très bien, merci", répondit John en se dirigeant vers la table.
"Pain grillé ou croissant ?" demanda-t-elle en souriant.
"Je vais prendre un croissant s'il te plaît", répondit John avec un sourire.
Eleanor déposa le croissant sur une assiette et le tendit à son fils. "Alors, qu'as-tu prévu pour cet après-midi ?" demanda-t-elle.
"Il faut que j'achète un livre pour d'astronomie", exagéra John, qui n’en avait pas l’intention, en prenant une bouchée de croissant. "Après ça, je pense que je passerai l'après-midi avec des amis"
"Tu es vraiment passionné, c'est admirable", fit remarquer Thomas en levant les yeux de son journal, avec le souhait d’apaiser qui n’avait pourtant pas eu lieu.
"Oui, il a même pris des cours de français intensifs pour pouvoir comprendre les livres scientifiques", ajouta Eleanor avec fierté.
"Et ça a été très bénéfique, je peux comprendre et discuter avec mes camarades de classe maintenant", dit John en souriant. La banalité de cette conversation l’ennuyait.
"Je suis content que tu te sentes bien intégré ici", déclara Thomas. "Et tes parents sont heureux de vivre à Paris", ajouta-t-il avec un sourire.
John leva un sourcil, curieux. "Pourquoi avez-vous décidé de quitter l'Angleterre pour venir ici ?"
Thomas et Eleanor échangèrent un regard énigmatique, motivé par la lassitude de répondre à cette question. "Disons simplement que c'était une opportunité professionnelle intéressante", répondit Thomas, sans cacher son désir d’écourter la conversation.
"Et puis, nous voulions te donner l'opportunité de découvrir de nouvelles cultures et de nouvelles langues", ajouta Eleanor.
John acquiesça poliment, mais une question restait dans son esprit : quelles étaient les vraies raisons du déménagement de sa famille ?
John se rendit au Lycée, accompagné par le lever du jour et les dernières lueurs célestes nocturnes du petit matin, doucement chassées par le soleil. Il aimait étudier, mais son esprit était toujours accaparé par sa passion pour l'astronomie. En chemin, il observait le ciel, à la recherche d'une étoile ou d'une planète qu'il n'aurait pas encore découverte. Il se rendit rapidement compte qu'il était en train de rêver les yeux ouverts et qu'il risquait de tomber. Il secoua la tête, s'arrêtant un instant pour se reprendre, puis reprit sa route.
Pendant ce temps, Eleanor et Thomas, restés à la maison, s’étaient installés dans la véranda, face au jardin, et se tenaient la main. Ils échangèrent en anglais.
"Eleanor, chérie, je me demande si nous avons bien fait de quitter l'Angleterre", commença Thomas en regardant sa femme droit dans les yeux. "Je sens que John est malheureux et qu'il regrette notre départ."
Eleanor soupira, puis posa sa tasse de thé sur la table.
"Mon amour, tu sais que nous avions de bonnes raisons pour partir", répondit-elle. "Notre laboratoire a été financé pour une mission à Paris, et nous avons saisi cette opportunitéd’une ville plus cosmopolite, afin de nous ouvrir à de nouvelles cultures, comme notre enfant. Et tu sais que nous avons tout fait pour faciliter l'intégration de John. Nous l'avons inscrit dans un lycée français en attendant le départ, et nous lui avons payé des cours intensifs pour qu'il puisse s'adapter rapidement à la langue."
Thomas hocha la tête, tout en serrant la main d'Eleanor.
"Je sais tout cela, mais je ne peux m'empêcher de me demander si John ne serait pas plus heureux si nous étions restés en Angleterre", rétorqua-t-il.
Eleanor soupira à nouveau, puis se leva pour se servir une autre tasse de thé. Elle réfléchit un instant, puis s'adressa à son mari d'un ton rassurant.
"Je suis certaine que John finira par s'adapter, mon amour. Il a besoin de temps pour trouver ses marques, mais il est intelligent et passionné. Nous devons simplement lui donner l'opportunité de s'épanouir. Et puis, il fait des rencontres intéressantes. Je suis persuadée qu'il se fera d'autres amis, et qu'il trouvera sa place ici."
Thomas sourit, apaisé par les paroles de sa femme.
"Tu as raison, ma chérie. Nous devons être patients, et lui faire confiance."
Ils échangèrent un regard complice, puis reprirent leur petit déjeuner, en silence.
John avança d'un pas assuré sur le trottoir encore humide de la rue Mouffetard. La rue était animée en cette matinée de semaine, les cafés et les boulangeries proposant leurs premières viennoiseries encore chaudes de la journée. L'air était frais et empli d'odeurs alléchantes, mélange de pain frais, de café corsé et de parfums enivrants.
John tourna à gauche dans la rue de la Montagne Sainte Geneviève, une rue étroite et pavée qui montait doucement. Il salua de la tête le boulanger qui sortait son étalage de pains devant sa boutique, avant de croiser un groupe d'étudiants en route pour la fac. Leur accent chantant trahissait leur origine du sud de la France.
Il longea les bâtiments de l'Université Paris-Sorbonne, remarquant les étudiants affairés qui s'y pressaient en cette heure matinale. Puis il arriva devant le lycée Henri IV, une imposante bâtisse de pierre qui témoignait de la riche histoire de la ville.
John monta les marches et entra dans le bâtiment, prêt à commencer une nouvelle journée d'étude. Mais malgré la beauté et le charme de la ville, son esprit était déjà ailleurs, préoccupé par ses doutes et ses interrogations.
En cours, il écouta avec attention, toujours assis aux côtés de Selma Khatri, dont la présence silencieuse le rassurait.
Après-midi
Lors de leur pause déjeuner, John et Selma se retrouvèrent comme à leur habitude sur le banc près de la fontaine, dans la cour du lycée. Ils échangèrent d'abord sur leurs matinée. Puis, Selma demanda à John : "Tu sais, je me suis souvent demandé ce que ça fait d'être né dans un pays différent de celui où tu habites maintenant. Est-ce que tu te sens chez toi ici ?"
John sourit légèrement avant de répondre : "C'est une question difficile. Je suis né en Angleterre, mais mes parents sont venus s'installer ici quand j'étais encore jeune. Alors, je me sens un peu Anglais, un peu Français... et en même temps, je ne me sens totalement chez moi ni ici ni là-bas. Et toi ?"
Selma baissa les yeux un instant avant de reprendre : "Je suis née ici, mais mes parents viennent du Pakistan. C'est comme si j'avais deux identités, deux cultures. Mais je me sens chanceuse d'avoir cette richesse en moi."
John hocha la tête, dans une volonté de valider ce qu'elle voulait dire. "C'est vrai, ça peut être difficile, mais en même temps, c'est une chance d'avoir cette ouverture sur le monde. D'ailleurs, ça me rappelle qu'on avait parlé de visiter le musée d'Orsay pour voir les peintures impressionnistes. Ca te dit qu'on y aille cet après-midi ?"
Selma sourit, ravie de l'idée. "Oui, ce serait génial ! Et puis, ça pourra nous donner des idées pour notre projet d'histoire de l'art."
Alors que John et Selma discutaient, Raphaël se joignit à eux. Il avait la réputation d'être un bon élève, mais peu intéressant. Ils prirent le métro ensemble pour se rendre au musée d'Orsay. En chemin, Raphaël expliqua qu'il avait déjà visité le musée plusieurs fois, mais qu'il ne se lassait jamais de voir les œuvres de Van Gogh.
Arrivés au musée, ils commencèrent leur visite en admirant les œuvres de Degas et de Renoir. John, quant à lui, avait l'air un peu distant, comme s'il était perdu dans ses pensées. Il passait devant les œuvres sans vraiment les regarder, les yeux rivés sur son téléphone portable. Au bout d'un moment, Selma et Raphaël remarquèrent son comportement étrange.
"John, est-ce que ça va ?" demanda Selma.
John sortit de sa torpeur et répondit machinalement : "Oui, oui, tout va bien."
Ils poursuivirent leur visite, mais John était de plus en plus préoccupé. Il avait remarqué quelque chose d'étrange dans les tableaux qu'il regardait. Les couleurs semblaient plus vives, les détails plus précis, comme s'ils prenaient vie devant ses yeux. Il clignait des yeux, essayant de dissiper l'illusion, mais rien n'y faisait. Il se demanda s'il était en train de devenir fou.
Ils s'arrêtèrent devant une toile de Van Gogh. John fixa le tableau, captivé. Il avait l'impression que les couleurs bougeaient, se mélangeaient, créant une danse hypnotique devant ses yeux. Il avait l'impression que la peinture prenait vie. Il était tellement absorbé qu'il ne se rendit pas compte que Selma et Raphaël l'avaient quitté pour aller voir une autre œuvre.
La visite se termina, et ils sortirent du musée. John était toujours en proie à ses étranges sensations. Il se demanda si ce qu'il avait ressenti était réel, ou simplement le fruit de son imagination. Il garda pour lui ses impressions, ne voulant pas inquiéter ses amis.
Soir
John entra dans la maison, retrouvant ses parents dans le salon. Après quelques échanges de politesse, il commença à parler de sa journée au lycée.
"J'ai eu une discussion intéressante avec Selma aujourd'hui", dit-il.
"Eh bien, raconte-nous," répondit Eleanor.
"On a parlé de nos origines et de notre identité culturelle. Elle a une vision très différente de la vôtre, sur l'exil et sur la nécessité de rester fidèle à ses racines. C'était intéressant de l'entendre, même si je ne suis pas forcément d'accord."
Thomas et Eleanor se regardèrent, comprenant ce que John avait voulu dire. Ils savaient que leur fils avait du mal à accepter l'idée d'avoir grandi loin de leur pays d'origine, et qu'il cherchait encore sa place dans cette culture hybride.
"Eh bien, chacun a sa propre vision des choses, et c'est normal", répondit Thomas avec calme.
"Mais je ne veux pas que tu te sentes forcé de choisir un camp ou l'autre, John. Tu es libre de trouver ta propre voie, que ce soit dans la culture française, anglaise, ou même une fusion des deux", ajouta Eleanor.
John acquiesça, mais il savait que ses pensées étaient plus complexes que ça. Il se sentait comme en suspension, cherchant désespérément à trouver une réponse à une question qu'il ne savait pas encore formuler.
Une fois que John monta dans sa chambre, Thomas et Eleanor s'assirent sur le canapé du salon et continuèrent leur discussion sur leur fils, en anglais. "Eleanor, je ne peux pas m'empêcher de penser que John se complaît dans une forme de victimisation, en exagérant notre situation d'exilés", commença Thomas, réfléchissant à voix haute.
Eleanor acquiesça. "Je vois ce que tu veux dire. Mais il faut se rappeler qu'il n'a pas beaucoup connu l'Angleterre, il ne peut pas avoir le même point de vue que nous sur notre départ."
"Je suis d'accord, mais je ne peux pas m'empêcher de penser qu'il exagère. Nous ne sommes pas des réfugiés politiques, nous avons choisi de partir pour découvrir d'autres horizons."
"Oui, c'est vrai, mais je pense que John est en train de se construire une identité, et pour cela, il a besoin de s'appuyer sur des éléments qui le différencient des autres. Notre exil en est un, et il y a aussi notre culture anglaise."
Thomas acquiesça à son tour. "C'est vrai, mais j'ai peur qu'il s'enferme dans cette identité. Il doit aussi apprendre à s'ouvrir aux autres cultures et à s'intégrer dans la société française."
Eleanor sourit avec bienveillance. "Je pense que tu t'inquiètes trop, Thomas. John est intelligent, curieux et ouvert d'esprit. Il finira par trouver sa place."
Thomas sourit à son tour, convaincu par les paroles rassurantes de sa femme. "Tu as raison, comme toujours. On lui fait confiance."
Les deux parents continuèrent leur conversation quelques minutes encore, installés dans leur salon confortablement meublé. La maison de la famille était grande, mais pas ostentatoire. Les murs étaient tapissés d'un papier peint à motifs subtils, tandis que les rideaux de la fenêtre étaient en coton blanc. Il y avait quelques photos encadrées sur les étagères et les murs, montrant Thomas et Eleanor lors de voyages en Europe, mais aussi des photos de famille, de leurs parents et grands-parents, ainsi que de John lorsqu'il était enfant.
Le mobilier était plutôt classique, avec des canapés et des fauteuils en cuir brun foncé, ainsi qu'une table basse en bois massif. Un tapis d'Orient couvrait une grande partie du sol en bois franc poli. Les étagères en bois sombre étaient remplies de livres et de souvenirs de voyages, y compris des figurines et des objets d'art anglais et européens.
Dans la cuisine, il y avait une grande table en bois clair et des chaises assorties. Les armoires étaient en bois blanc et les comptoirs en granit noir. Il y avait une étagère remplie de tasses en porcelaine fine, de théières et de soucoupes. Les ustensiles étaient en acier inoxydable et les couverts en argent.
Les chambres étaient simples mais confortables. La chambre de John avait un lit en fer forgé, des draps blancs et une couette en duvet. Il y avait une petite table de chevet en bois et une armoire en bois massif. Les murs étaient décorés de posters de films et de musiciens qu'il aimait. Dans la chambre de ses parents, le lit était plus grand et la décoration était plus classique, avec des meubles en bois et des couleurs neutres.
Dans l'ensemble, la maison reflétait le goût de Thomas et Eleanor pour le confort et l'élégance, sans être trop ostentatoire.
Nuit
Une fois ses parents couchés, John sortit de sa chambre avec son télescope sous le bras, se dirigeant vers la terrasse sur le toit de la maison. Il déplia le trépied, puis commença à installer le tube optique sur le montant. Il vérifia minutieusement la collimation, ajustant les miroirs jusqu'à ce qu'ils soient parfaitement alignés. Ensuite, il installa l'oculaire et ajusta la mise au point en utilisant une étoile brillante pour se calibrer.
Après avoir vérifié que tout était en ordre, il s'assit sur une chaise et commença à scanner le ciel nocturne à la recherche de son objectif de la nuit. Il avait noté l'heure et les coordonnées précises, ce qui lui permit de trouver facilement Jupiter. Il ajusta alors la position du télescope, en utilisant les molettes pour le suivre au fur et à mesure de son déplacement dans le ciel.
Une fois qu'il eut réussi à le centrer dans l'oculaire, il admira l'objet céleste qui s'offrait à lui. Il était fasciné par la beauté et la complexité de la voûte céleste, mais cette nuit-là, il fut particulièrement captivé par ses détails. En la scrutant de plus près, il se rendit compte qu'elle avait une forme étrange et irrégulière, avec des nuances de couleurs inhabituelles.
C'est alors que la sensation étrange qu'il avait ressentie au musée revint, mais cette fois elle était beaucoup plus légère et fugace. Il ne pouvait pas mettre le doigt sur ce qui le dérangeait, mais il avait la certitude que quelque chose n'était pas tout à fait normal. Il resta là, observant l'astre pendant un moment, cherchant désespérément à comprendre ce qui le troublait. John décida qu'il était temps d'aller chercher son portable et ses écouteurs pour accompagner sa nuit d'observation. Il redescendit rapidement les escaliers et se dirigea vers sa chambre et sa table de nuit. Il alluma son portable et se mit à chercher dans sa playlist. Il opta finalement pour Arctic Monkeys. Il remonta ensuite les escaliers et retourna sur le toit où il avait laissé son télescope.
Il passa encore quelques heures à observer les astres et écoutant de la musique, se perdant dans ses pensées. Soudain, son regard fut attiré par une étoile brillante, plus grosse que les autres. Il ajusta son télescope et se mit à l'observer avec attention. C'était l'étoile Sirius, la plus brillante du ciel nocturne.
John entendit un léger craquement derrière lui et se retourna pour voir sa mère qui le fixait avec un air amusé. « Tu as l'air fatigué », dit-elle doucement.
« Oh, salut maman », répondit John, en se levant et en s'étirant. « Je me suis juste échappé un peu pour observer les étoiles. »
« J'ai vu ça », dit-elle en souriant. « Tu sais, tu n'as pas besoin de te cacher pour faire ça. Ton père et moi sommes ravis que tu t'intéresses à quelque chose de différent. »
John se sentit un peu gêné, mais il se força à sourire. « Merci, maman. C'est juste que je ne voulais pas déranger. »
« Tu ne déranges pas, John. Tu es notre fils, et nous sommes toujours heureux de passer du temps avec toi. »
John hocha la tête, un peu ému. Il avait souvent l'impression que sa mère ne comprenait pas sa fascination pour les étoiles, mais il était reconnaissant qu'elle le laisse faire ses propres choses.
« Allez, il est temps d'aller au lit maintenant », dit-elle en lui faisant un clin d'œil. « Tu ne vux pas être fatigué pour l'école demain. »
John acquiesça, rangea soigneusement son télescope et suivit sa mère en direction de sa chambre.
Allongé dans son lit, John s'interrogeait sur le comportement étrange de sa mère lorsqu'elle l'a surpris en train d'observer les étoiles. D'un côté, il était soulagé de ne pas s'être fait sermonner comme un enfant, mais d'un autre côté, il se sentait agacé par cette indulgence qu'il considérait comme infantilisante. Il ne pouvait s'empêcher de se demander pourquoi. Cette ambiguïté le tourmentait, et il essayait en vain de trouver une réponse à ses questionnements, cherchant à comprendre les raisons de son propre comportement et de celui de sa mère. Mais malgré ses réflexions, il ne trouvait pas de réponse satisfaisante, et finit par se résigner à l'incompréhension et au sommeil.
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