L’auberge de la Grue Cendrée était vide à cette heure de la journée. Sous l’obscurité éternelle qui régnait au Val Ardent depuis vingt ans, impossible de savoir quelle heure de la journée il était. Plus de soleil, plus d’étoiles, plus de lune. Juste une obscurité encore plus profonde la nuit.
A cette heure de la journée, les habitants étaient encore en train d’essayer de chasser les quelques proies qui subsistaient encore dans les environs, d’entretenir leurs potagers pourrissants ou leurs maisons branlantes.
J’aurais dû retourner au manoir avec le maigre résultat de ma chasse du jour, mais je n’étais pas pressé de croiser ma mère. Alors me voici attablé dans la salle commune presque vide de la seule auberge du village, à siroter un tord boyau au goût de cendres, sous le regard hostile du tavernier. Tout dans cette contrée avait un goût de cendre. Au moins l’alcool tempérait la satanée musique qui ne cessait de les hanter à toute heure. Depuis vingt ans.
La pâle luminosité s’affaiblissait encore plus, annonçant la nuit à l’extérieur de notre globe de souffrance. Il était temps de rentrer. Bientôt les habitués allaient affluer pour ne pas vivre le retour des spectres dans la solitude. Avec un soupir fatigué, je me levai en faisant racler la chaise sur le sol sale, attrapai la sacoche contenant mes proies et quittai l’auberge. En passant je fis un signe de tête au tenancier qui me fixait toujours de ses yeux étrécis. Je savais que ma bonne santé était suspicieuse, quand tous les autres maigrissaient et s‘affaiblissaient à vue d’œil.
Je ne pouvais vraiment pas leur dire que c’était un mystère pour moi aussi. Et je ne pouvais certes pas évoquer ces cauchemars dans lesquels je me nourrissais de proies vivantes en savourant le sang chaud qui coulait dans ma gueule.
Je remontai à grands pas la rue principale, dominée par le manoir de ma famille. Féodor devait attendre avec impatience le produit de ma chasse. Leur potager ne donnait que des frêles légumes et ils n’avaient presque plus de pigeons dans la volière.
Lorsque je poussai la porte d’entrée, j’aperçus la silhouette de ma mère assise près de la cheminée. Son regard était perdu dans les flammes qui auréolaient son visage d’une lueur rougeâtre. J’avais une petite idée des souvenirs qui traversaient son esprit en ce moment, et je n’avais pas envie de les partager. Je me dirigeai donc directement dans la cuisine où je trouvai Féodor, Frieda et Léna en train de préparer le repas. Je déposai mes proies sur la table : j’avais réussi à dénicher trois lapins rachitiques.
- Merci, prince Turold, fit le majordome en levant les yeux vers moi.
Il paraissait toujours heureux de me voir et j’avais une tendresse particulière pour les trois seuls serviteurs assez loyaux pour rester avec nous, malgré les tourments qu’ils enduraient. Je m’assis sur une chaise libre près d’eux et, les coudes sur la table, posai le menton sur mes mains jointes. L’horrible et lancinante musique était partout autour de nous et il me devenait de plus en plus difficile de l’ignorer.
- Vous devriez aller voir votre mère, elle vous a demandé.
Je fis la grimace. Le vieil homme haussa un sourcil en me regardant.
- Les spectres vont bientôt s’éveiller. Elle ne devrait pas être seule à ce moment-là.
Je soupirai. Depuis quelques années, toutes les nuits au moment du « crépuscule », si on pouvait appeler cela ainsi dans un endroit où le soleil avait disparu, pendant quelques minutes, les âmes des défunts s’éveillaient et venaient hanter les vivants. Les spectres, sous des atours séduisants, étaient dangereux et bien des vivants étaient venus grossir leurs rangs. Personne ne savait pourquoi ils venaient à ce moment-là et partaient aussi vite qu’ils étaient arrivés. Mais tout le monde connaissait l’origine de cette manifestation : la flute maléfique qui jouait son horrible musique cauchemardesque et qui contrôlait leur vie.
Je me levai et retournai dans le couloir puis dans le salon. Ma mère n’avait pas bougé du fauteuil. Je m’assis en face d’elle et abimai mon regard dans le feu.
- Tu l’as vu ?
Sa voix douce et froide me fit frissonner. J’eus un soupçon de culpabilité à l’idée de ne pas avoir respecté ses ordres, mais je n’étais plus un enfant. Aussi la refoulai-je.
- Oui. Mais je ne me suis pas approché.
- Comment est-il ?
- Mère, tu le sais très bien…
Elle fixa un regard d’acier dans le mien. Je poussai un soupir.
- Pâle. Squelettique. Il erre dans l’ancienne salle du trône comme un mort-vivant. Il n’est plus que … l’ombre de lui-même.
Soudain ma voix se brisa. C’était mon père qui cheminait seul dans ses ruines, marionnette entre les mains de l’artefact, mon père qui se mourait sous mon regard impuissant. Il avait été dur, intraitable avec moi, me regardant comme un échec. Mais je ne pouvais m’empêcher d’éprouver de la pitié pour lui. Je frissonnai en croisant les yeux de ma mère. Elle paraissait … satisfaite. Voulait-elle sa mort à ce point ?
- Je pourrai agir bientôt, Turold. Je la vaincrai.
- Tu … Tu tiens à suivre ton plan ?! Cette chose est trop puissante, elle s’est nourrie de nos cauchemars, de l’énergie de toutes ses victimes, de notre terre même. Tu ne pourras pas la vaincre.
- Je suis plus forte que mon père et ton père. Je la vaincrai ; nous retrouverons notre royaume et notre vie d’avant.
- Pourquoi faut-il que décennie après décennie, toujours, quelqu’un tombe dans son piège ?
Alors Ménéhilde se pencha et fit un geste qu’elle n’avait pas eu envers moi depuis mon enfance. Elle posa sa main sur ma joue et la caressa doucement du pouce. Je me figeai, stupéfait face à cette manifestation de tendresse.
- Je tenterai cette épreuve et je la vaincrai. Sinon tu succomberas, Turold.
Je me raidis. Comment pouvait-elle imaginer que je m’approcherai même de cet objet ? Ou alors elle savait ? Elle savait que j’en rêvais chaque nuit, que je l’entendais me murmurer des promesses, que chaque jour mes regards se tournaient vers son trône et mes pas m’y portaient jusqu’à ce que je me force à faire demi-tour. Cet objet maudit était lié à ma famille depuis toujours et nous avait détruit les uns après les autres : mon grand-père, qui par sa faiblesse et sa folie, avait précipité le royaume dans le gouffre, puis mon père qui s’était laissé emprisonner, et maintenant, ma mère et moi. Une question me taraudais depuis toujours : pourquoi cette chose voulait-elle nous exterminer jusqu’au dernier ?
La main glacée de ma mère se posa soudain sur mon bras. Elle riva ses yeux verts dans les miens. Le souffle court, je sentis soudain la présence froide et obscure dans la pièce avec nous. Elle était silencieuse mais chacun de nous sentait la volonté qui cherchait à nous attirer vers elle. Je posai ma main sur celle de ma mère et nous restâmes ainsi, chacun s’accrochant au regard de l’autre, jusqu’à ce que la créature disparaisse.
Alors ma mère, le souffle court, se leva et se rendit à la cuisine pour s’assurer que Féodor et ses compagnes avaient survécu à leur rencontre.
Je m’enfonçai dans mon fauteuil, laissant la chaleur du feu faire fondre la glace que l’apparition avait laissée en moi. Je savais que c’était mon grand-père, ce roi que j’avais à peine connu, tant il s’était enfermé dans sa folie. Mais, bien sûr, à l’époque personne ne s’en était aperçu avant qu’il ne soit trop tard.
Mes liens avec la flute dataient de mon enfance. Elle était un trésor, un mystère pour mes jeunes yeux : un objet enfermé dans un piédestal de pierre orné de runes étranges, dans une salle au fond du sous-sol du château, derrière une porte de métal forgée pour elle. La première fois que j’entendis sa musique, je devais avoir cinq ans. Elle était mélodieuse et joyeuse et me promettait des jeux et des voyages féériques. Je surveillais avec des yeux avides la porte fermant l’escalier qui menait à elle, car elle m’avait dit où elle se cachait. Un jour, mon père et l’intendant du château déverrouillèrent la porte et je me faufilai à leur suite. J’entendais le ton urgent de leurs murmures sans comprendre les mots qu’ils prononçaient. Je me cachai dans un recoin et put apercevoir la chambre secrète si pleine de promesses. Mon père était agenouillé sur le sol et ses doigts suivaient le contours de crevasses qui serpentaient dans le sol de pierre. Ses yeux étrécis étaient posés sur le piédestal.
- Elles s’agrandissent de jour en jour, l’entendis-je.
- Heureusement, elles n’ont pas atteint le piédestal.
Mon père fit le tour de l’objet, vérifiant chaque rune et chaque symbole.
- Je vais en avertir le roi, dit-il finalement les yeux froncés.
Il était face à la porte et regardait droit dans ma direction. Je me rabattis dans mon coin, mais c’était trop tard. Quelques secondes plus tard, une main ferme me saisit par le bras et me tira dans la faible lumière du couloir. Je poussai un petit cri. Le visage de mon père était sévère, l’éclat de ses yeux montraient sa fureur et peut-être aussi de la peur.
- Tu n’as rien à faire ici, Turold, fit-il en me tirant vers l’escalier.
- Mais la musique, la jolie musique vient de là.
Ces paroles avaient jailli sans que je ne les contrôle. Je me mordis les lèvres quand mon père se figea soudain en plein milieu des escaliers. Je levai un regard apeuré dans sa direction, craignant un châtiment, mais il me fixait avec une terreur sans nom. Je tremblai soudain. Alors il me souleva et me serra contre lui, me portant tout le reste du chemin jusqu’à nos appartements. Il tremblait. Sa peur s’insinua en moi et j’éclatai en sanglots.
Le lendemain, ma mère m’emmenait dans notre manoir familial à Brisepierre. Mais il était déjà trop tard. La musique s’éteignit dans mon esprit pendant plusieurs années, mais le mal était déjà fait et malgré les efforts de mon père, la flute s’était déjà enracinée au plus profond des entrailles de notre royaume, s’attaquant à la fois à la terre et à l’esprit du roi. Puis lorsqu’il ne fut plus la peine qu’elle se cache, elle déchaina toute sa puissance et dévasta mon royaume et ma vie.
J’avais eu tout le temps d’y réfléchir et de lire les volumes que je dénichais au péril de ma vie dans les ruines du palais. L’artefact avait lentement et discrètement rogné les défenses magiques qui la maintenaient emprisonnées. Le temps était son allié : la pierre s’abime, les esprits s’affaiblissent. Mes maitres m’avait toujours enseigné que la magie venait de la terre. Alors c’était là qu’elle était allée chercher l’énergie dont elle avait besoin.
J’entendis au loin ma mère parler avec nos serviteurs. Je n’avais pas vraiment faim, alors je me levai lourdement et montai à l’étage pour rejoindre ma chambre. La musique infernale était de moins en moins supportable et mon crâne menaçait de se déchirer en deux. J’appréhendais toujours le sommeil, mais la torpeur qui s’emparait de moi anéantissait ma volonté. Je me laissai tomber sur mon lit de tout mon poids et sombrai dans le sommeil immédiatement.
Mes griffes s’enfoncent dans la poussière. La senteur de ma victime vole jusqu’à mes narines frémissants. Le chant de la flute m’accompagne et nourrit ma rage. J’avance silencieusement entre les bosquets rachitiques et les buissons de fleurs monstrueuses. Mes yeux s’étrécissent : elle est là, ma proie, une silhouette enveloppée dans une cape à l’odeur si familière. Ma gueule s’ouvre légèrement et je bondis par-dessus une faille, me cache derrière un éperon rocheux et attends. J’entends son cœur qui bat, ses pas légers alors que la femme avance doucement, se baissant de temps en temps pour ramasser une racine ou une fleur.
Soudain je me fige : le vent m’apporte d’autres odeurs, plus fortes. J’entends le sifflement de la flèche avant de la voir et j’ai tout juste le temps de m’écarter : elle m’effleure le bras avant de se planter dans l’arbre derrière moi. Ma proie hurle en me voyant et recule en titubant. Les chasseurs, menés par une femme armée d’un arc tendu, s’interposent. Irrité d’avoir perdu ma proie, je pousse une hurlement de rage, mais ils sont trop nombreux.
Alors je fais demi-tour et disparait dans le labyrinthe rocheux qui entoure les ruines du palais. J’entends la voix si familière de la chasseresse qui ordonne aux hommes de ne pas me suivre. Je me faufile entre les éperons de roches et les murs abattus, mais je ne m’approche pas de la salle du trône. La musique, tout d’un coup, me terrifie…
Je me réveillai en sursaut le cœur battant. La pâle lumière venue de l’extérieur et les bruits de la vie du bourg me prouvèrent qu’une nouvelle journée avait commencé. Plus étonnant, j’entendais des cris et des voix hargneuses. Je me redressai en fronçant les sourcils. Mon épaule gauche m’élança soudain et en posant ma main dessus, je sentis une blessure et vit le sang sur mes doigts. Un froid glacial envahit mon esprit. Des images terribles s’imposèrent alors, des images tout droit issues de mon cauchemar. Et si ce n’était pas un cauchemar, songeai-je soudain. Je secouai la tête. Non ! J’avais dû me blesser en chassant la veille.
Je me levai, observai l’égratignure dans le miroir qui surplombait ma coiffeuse. Elle était superficielle. Je me débarrassai de mes vêtements sales et enfilai une nouvelle tenue rapidement, pressé d’aller voir ce qui se passait.
Quelques minutes plus tard, je rejoignis un groupe de notables et d’habitants, réunis autour de ma mère, vêtue de son armure et armé de son arc. Qu’est-ce que cela signifiait ? Était-elle allée chasser ? Des images surgirent soudain à la surface de mon esprit : je la vis, face à moi, son arc bandé, son regard froid et terrifiant, dans la lumière fuligineuse de la nuit. La musique dans mon crâne dansait une sarabande joyeuse et cruelle.
Je m’avançai comme dans un rêve et les paroles des villageois entraient en résonnance avec mon rêve – mes souvenirs.
- La petite a failli être dévorée par un monstre !
Je vis soudain juste devant moi le visage pâle de la jeune Adélaïde, la fille de l’apothicaire, la jeune fille que j’avais failli dévorer cette nuit, j’en étais certain maintenant. Je serrai les poings en m’efforçant de contenir la panique et l’angoisse qui étreignait mon cœur.
- Alors, c’est vrai. Une créature erre dans nos contrées, murmura une voix apeurée dans la foule.
- C’est vrai. Sa présence est confirmée, fit alors Ménéhilde d’une voix ferme.
Les murmures se transformèrent alors en un brouhaha.
- Nous l’avons fait fuir, reprit-elle d’une voix plus forte. Mais il va falloir prendre des précautions quand nous quittons l’enceinte de la ville : dorénavant plus personne ne doit quitter l’enceinte du bourg seul et sans arme. Et ne vous approchez pas des ruines du château !
J’écoutai les paroles de ma mère d’une oreille distraite. Je savais maintenant que ce que je croyais être un cauchemar était en fait mes souvenirs et que je me transformais en bête féroce certaines nuits. Je regardai ma mère : savait-elle ce que j’étais ? Aurait-elle tenté de m’abattre si elle l’avait su ? Non, c’était un autre maléfice de la flute. Je fouillai alors ma mémoire : combien de victimes ? Combien de personnes avaient-je fait périr ? La nausée m’envahit à l’idée que je m’étais sans doute nourri de mes compatriotes. De nombreux habitants avaient disparu du jour au lendemain. Leurs os rongés par les crocs étaient-ils en train de pourrir dans une crevasse ?
La foule calmée, ma mère me rejoignit et me prit le bras.
- Viens, Turold. Nous avons quelque chose à faire.
Je lui jetai un regard du coin de l’œil. Elle ne pouvait pas ne pas avoir remarqué mon état, ne pas avoir deviné ce que j’étais. Mais elle était perdue dans ses pensées.
- Où allons-nous ? parvins-je à dire sous le nœud d’angoisse qui étreignait ma gorge.
- Nous allons voir ton père.
Je vis alors que Féodor attendait avec nos chevaux scellés. J’arrachai mon bras à celui de ma mère et m’arrêtai.
- Qu’est-ce que tu comptes faire ?
Un mauvais pressentiment m’envahissait. Cet éclat dans ses yeux n’augurait rien de bon.
- J’ai envie de voir mon époux et je ne veux pas y aller seule, est-ce trop difficile à comprendre pour toi ?
Je la fixai un long moment mais elle me parut sincère. Les battements de mon cœur se calmèrent. Je hochai la tête et poursuivis le reste du chemin.
Il fallait une demi-journée à cheval pour atteindre le centre des ruines, là où régnait maintenant la flute. Nous les fîmes en silence, moi ruminant ma monstruosité et ma mère perdue dans ses pensées. Nous laissâmes nos chevaux à l’entrée du chaos rocheux que nous traversâmes à pied. Lorsque je vis mon père, avachi sur le sol au pied de l’instrument maudit, qui lévitait dans l’air au-dessus des vestiges du trône, je faillis m’effondrer en sanglots. La lumière obscure semblait le ronger molécule par molécule. Il était si maigre, il ne semblait presque plus avoir de consistance, son regard était vide et il dodelinait de la tête.
Je n’osais pas m’approcher plus, car la musique était tonitruante en cet endroit. Elle éveillait des images et des sensations que je refusais de percevoir. Je tournai la tête vers ma mère et là je me figeai sur place. Son regard froid et impassible était fixé droit sur son époux alors qu’elle le visait de sa flèche. Soudain, un vent féroce se leva et l’énergie de la flute s’agita, furieuse et indomptable. Mais il était trop tard : la flèche partit et s’enfonça dans le cœur de mon père, le tuant net. J’avais suivi le projectile du regard et je crus apercevoir une dernière lueur dans son regard, une lueur de gratitude.
- Qu’est-ce que tu as fait ? hurlai-je alors en me précipitant vers elle.
Elle avait lâché son arc et attendait, un sourire victorieux aux lèvres, les bras tendus pour accueillir l’énergie maléfique de la flute qui déjà, avide, se tendait vers elle. Le vent sifflant tourbillonnait autour de nous ; les notes discordantes s’entrelaçaient autour de la Reine. Alors je sus ce que je devais faire, pour sauver ma mère de sa folie. Je me plaçai juste devant elle et lui souris.
Ses yeux s’écarquillèrent et son visage se crispa en une expression de colère. Mon cœur s’emplit de tristesse, mais je me détournai tout de même et me ruai sur la flute. Dès que je posai ma main sur sa surface brulante, elle entonna un chant jubilatoire. Le vent devint tempête. J’entendis le hurlement de ma mère puis tout devint noir et silence.
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