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Il y a des vibrations que l’on appel longtemps avant de les voir nous envahir. Des émotions qui semblent nous glisser entre les doigts pendant des années, derrière lesquelles on court avec acharnement. Elles se trouvent dans des détails chez les autres, dans des infirmes signes. La confiance est l’une d’elle. Longtemps, je l’ai cherché. Un jour, j’ai compris que je devais la créer. Quitte à prétendre, au début. Fake it until you make it, until you feel it.

C’était un soir de pleine lune. Une pleine lune de février, en lion. Celle du courage, de la force, de la confiance. Ses rayons sont venus éclairer mes pas, dans le silence d’une ville française un dimanche. J’ai cru à un mirage. Puis l’horloge de la pharmacie a indiqué 18h14, soit deux fois quatorze dans les chiffre et dans l’addition de ceux-ci. J’ai murmuré ma tirade habituelle, celle pour remercier. Parce que les chiffres ont un sens et les sens sont des signes.

J’ai poursuivi ma balade, perdue dans mes pensées. Au grès de mes rêveries, j’ai pris conscience de mes dernières réussite , du chemin parcouru. L’année dernière à la même période je m’enfonçais dans la dépression, aujourd’hui je la regarde avec raison. Je n’ai pas l’impression d’être la même personne et pourtant, je sais que ne sommes pas loin d’être la même. Toujours aussi rêveuse, passionnée, investie, enragée et romantique. Toujours pleine de rêves et de projets. L’anxiété aussi est toujours là, dans l’ombre. Et pourtant…

Sur le mur derrière l’alcôve de l’église, un collage féministe; « Nous ne nous tairons plus ». Un frisson m’envahie. Voilà peut être la différence avec celle de l’année dernière: j’ai une voix et je la vois. Ou du moins, je l’entend, je la suis. Je ne sais toujours pas ou je vais, mais j’y vais, en conscience, en confiance. Enfin.

Les nuages continuent de jouer avec les rayons de la lune. De temps en temps une étoile apparaît, lumineuse. La brise maintien le jeu de lumière, ne rendant que féérique ce moment. Etonnement, je n’ai pas froid. Comme si l’hiver lui-même s’était entre parenthèse pour cette nuit. Je me sens bien. Je ne suis parfaitement détendue, ni apaisée, ni en sécurité, mais je sais que je suis sur le chemin pour le devenir.

Encore une différence cruciale, avec celle de l’année dernière. J’ai arrêté de me laisser couler. Consciencieusement, j’ai réappris à nager vers la surface. En soufflant des bulles d’abord au lieu de paniquer sans respirer. Puis, en mettant en action mes pieds, mes mains, appuyés par mes épaules et mon bassins. Je reste à la surface, je n’ai pas trouvé la plage. Je suis encore, souvent, sujette aux vagues, au vent, aux remous, mais j’apprend à suivre le mouvement. Doucement. Je suis le mouvement. Je ne vais plus contre lui. Je reconnais ce qui dépend de moi et ce qui n’en dépend pas et j’adapte mes actions. Du moins, j’essaye.

J’ai pris la direction des hauteurs de la ville. Suivant les éclairages publiques, je vais à contre sens des voitures. Plus je m’éloigne du centre, plus le silence est grisant, l’air prégnant, les hauteurs puissantes: l’herbe mouillée, le ruisseau timide, les feuilles des arbres… J’arrive finalement à ma destination. Un mur de pierre entoure une vieille bâtisse, ancien refuge d’un écrivain. Aux avants de celles-ci une allées de branche et de cerceaux forgés éclairée par des luminaires d’une autre époque. Encastrées dans le mur, des bancs de pierre. Je m’assoie sur le dernier d’entre eux, face au champs des moutons. Nous sommes à l’orée de la ville, mais le décor pittoresque lui, semble nous plonger dans un livre de contes.

Ici, je continu de relever les signes de ces derniers mois. Les articles sur ma destination à venir relevés au hasard, les erreurs techniques qui m’ont obligé à me débarrasser des derniers fichiers lourds de mon ordinateur professionnel, les rencontres réels et virtuels qui m’amènent toujours au même lieu. J’ai pris la décision de suivre ces signes. C’est de la folie, mais peut-être la folie seule pourra me redonner l’impression de vivre et non plus de subir; mes peurs, mes angoisses, mes doutes.

J’ai peur. Je suis terrorisée. Pourtant, j’ai confiance. Parce que seule une certitude persiste au milieu de tout ce chaos et ce depuis le début: le meilleur est à venir.

Alors voilà 2023, pour cette année j’ai confiance. En moi et en les autres. Confiance en la vie.


Texte publié par Etendard pourpre , 6 février 2023 à 00h37
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