Eloïsta n'avait pas dit un mot depuis qu'ils avaient quitté Laydska aussi Térke profita du vol pour tenter de faire la conversation à sa cousine :
-Est-ce que tu vas bien ?
Eloïsta ne répondit pas. Il attendit quelques secondes puis reprit :
-Je suis désolé pour Vacia tout est ma faute, si je n'avais pas rapporté Exphliteur tout ça ne serait pas arrivé.
- Ce n'est pas ta faute. Mais je veux que tu me promettes une chose. Laisse-moi m'occuper des créatures moi-même. Je veux venger ma mère.
-D'accord, mais avant, il va falloir que je t'apprenne à te battre à l'épée, car je pense que ton arc et tes flèches ne seront pas suffisantes face à des adversaires aussi puissant.
Répondit Térke surprit, mais à la fois impressionné du ton qu'avait employé sa cousine.
Il donna à sa cousine sa dague qui était bien trop petite pour être une épée mais néanmoins trop grande pour être un poignard.
Durant toute la journée, Exphliteur n'avait pas pris contact avec Térke. À la tombé de la nuit, il se posa, exténué, mais prit quand même le temps de faire le point sur leur voyage :
-Nous voyageons depuis déjà deux jours. Nous venons à peine de sortir du désert et nous sommes actuellement dans la plaine du Ternor.
- Il paraît que cette plaine est magique. D'après les récits que j'ai entendus, elle ne laisse sortir que ceux dont elle a envie, dressant sur le chemin des autres toutes sortes de créatures.
- Il ne faut pas t'inquiéter, je suis là pour vous protéger, toi et ta cousine, après tout, quelles créatures si forte soit-elle peut battre un dragon ? Tu as avec toi le plus puissant des protecteurs, Eloista et toi seraient en sécurité.
Térke ne savait quoi répondre, aussi se contentât-il de caresser affectueusement son dragon pendant quelques instants. Puis Exphliteur se roula en boule dans un coin et
tâcha de se reposer. Térke quant à lui, rejoint sa cousine, lui lança un bâton et lui dit :
-Tu veux apprendre à te battre ? Je vais t'apprendre ce que je sais faire. Pour que ce soit plus facile au début, nous utiliserons des bâtons. Je vais te montrer des parades et des attaques. Je sais que la journée a été éprouvante, mais il faut commencer au plus vite. Les créatures ne chercheront pas à savoir si tu as voyagé toute une journée à dos de dragon pour t'affronter, leur seul but sera de te tuer.
Ils passèrent une grande partie de la nuit à se battre, reprenant chaque attaque et chaque parade au fur et à mesure qu'ils les exécutaient. Térke faisait de son mieux pour
être un bon professeur, il avait appris le peu de choses qu'il savait à propos du combat sur le tas. Il n'était qu'un simple fermier se transformant en chasseur lorsque le besoin s'en faisait sentir. Mais Eloista apprenait vite. Au fil des heures, elle maniait de mieux en mieux le bâton. Après cet entraînement intensif, ils étaient éreintés, ils allèrent donc se coucher.
Au petit matin, Exphliteur les réveilla, les pressant de se dépêcher pour qu'ils puissent reprendre leur route le plus vite possible. Il avait la vague impression qu'ils
n'étaient pas en sécurité et souhaitaient quitter cette plaine le plus vite possible. Térke et Eloista avaient besoins de reprendre des forces après leur exercice nocturne. Ils prirent donc un rapide petit déjeuner et rassemblèrent leurs affaires qui étaient essentiellement de cadeaux des villageois qu'ils avaient aidés dans le désert. Pendant que ses compagnons s'affairaient, Exphliteur parti en quête de quelque Gnows à se mettre sous la dent, mais revint les pattes vide. Puis, lorsque tout fût prêt pour le départ, Térke contacta mentalement son dragon et tous trois reprirent leur vol à travers la plaine du Ternor. La matinée passa assez rapidement. Aucun
problème ne se présenta, Térke dit enfin :
-Je crois que toutes les histoires que l'on raconte sur cette plaine sont fausses. Nous volons tranquillement depuis deux jours et rien d'étrange ou de magique ne s'est mis en travers de notre route.
-Quelques chose me dit que tu te trompes. Peut-être que nous n'avons pas rencontré de créatures bizarres depuis que nous sommes ici, mais il y a des choses étranges tout de même. À la vitesse où je vole, nous aurions déjà dû, quitter cette maudite plaine. Et puis je ne suis pas tranquille, j'ai l'impression que quelqu'un nous suit depuis que nous sommes ici. Je n'aime pas ça.
Bien qu'ils aient eut cette discussion mentalement, après une autre interminable journée de vol, Eloïsta commença, elle aussi, à se poser des questions même si elle n'en dit rien.
Au crépuscule, ils se posèrent dans une clairière et Exphliteur se mit un peu à l'écart pour se reposer tandis que Térke et Eloïsta profitèrent d'être à terre pour s'entraîner au combat.
Le lendemain matin, ils redécollèrent et volèrent toute la journée. Térke et Exphliteur se concertèrent et se mirent d'accord sur le fait que quelques choses ne collait pas. Ils décidèrent de monter la garde, chacun leur tour. Et informèrent Eloïsta qui voulu prendre, elle aussi, un tour de garde.
Térke et Eloïsta prirent les premiers quarts ensemble de manière à pouvoir s'entraîner un peu. Il s'avéra qu'Eloista était très douée au combat. Exphliteur prit son tour de garde au petit matin, puis au milieu de la matinée, ils reprirent leur vol. Térke s'entretint avec Exphliteur:
-Tu crois que nous allons nous en sortir ? Cet endroit ne m'inspire plus confiance.
-Depuis trois jours que nous sommes ici, je n'ai vu aucun animal, cela m'inquiète, car nos provisions ne sont pas éternelles et si je ne peux pas chasser comment allons-nous nous nourrir.
- Je n'ai pas vu plus d'animaux que toi depuis que nous sommes entrés dans cette plaine. Cela m'inquiète autant que toi, néanmoins je crois que cela n'est pas notre souci principal. Enfin pour le moment. J'ai un mauvais pressentiment, l'impression d'être suivi ne m'a pas quitté depuis la dernière fois. Il faut que nous sortions de cette plaine au plus vite.
-Sur ce point, je ne peux pas te donner tort. Plus vite, nous sortirons de cette plaine, mieux ce sera.
La journée se passa comme toutes les autres. Ils volèrent des heures durant ne s'accordant pas la moindre pause de toute la journée, sans pour autant voir le bout de leur voyage Le soir, venu se posèrent comme tous les soirs, tout était calme. Puis tout à coup, alors que Térke et Eloista étaient en train de se battre et qu'Exphliteur se reposait, un cri se fit entendre. En y réfléchissant bien, c'était le premier son dont ils n'étaient pas la cause qu'ils entendaient depuis leur arrivée. Puis les cris redoublèrent. Ils décidèrent d'aller voir d'où ils provenaient. Exphliteur marchait un peu plus avant que ses deux compagnons, pour être en première ligne du danger et les protéger. Il s'arrêta net à une centaine de mètres de l'endroit où ils avaient établi leur campement et déploya son aile gauche pour empêcher Térke et Eloista d'avancer. Térke vit quelques choses, mais il n'aurait pas su dire quoi. Il fit confiance à Exphliteur si celui-ci l'avait empêché de d'avancer c'était que ce qu'il avait vu ne lui avait pas plu:
-Je vois une fille. Elle a l'air prisonnière… d'une espèce de toile d'araignée.
-Allons la secourir, elle pourra peut-être nous aider à sortir d'ici.
Tous trois foncèrent pour sauver la jeune fille. Arrivés près d'elle, Exphliteur se posta dos à elle et scruta les alentours pendant que Térke et Eloista libéraient la malheureuse prisonnière, bien que celle-ci leur criait de partir sous peine de se faire attaquer à leur tour.
Une fois que la jeune fille fut totalement libérée, Térke et Eloista l'amenèrent à grand-peine à côté d'Exphliteur qui se mit à grogner quelques secondes plus tard. Il regarda sa cousine es lui dit de retourner au campement et de protégé l'ex-prisonnière.
Il était trop tard, une créature immonde avait sauté sur Exphliteur.
Elle était visiblement plus rapide que lui.
Elle se tenait sur le dos d'Exphliteur et semblaient se lécher les mandibules en regardant Térke, Eloista et son ex-prisonnière. Elle ressemblait dans l'ensemble à une
araignée géante, ses huit pattes étant chacune équipées de deux crochets. Mais, elle possédait en plus une sorte de dard, comme celui des abeilles. Sûrs sont dos, on pouvait distinguer des sortes de poils qui était en fait des épines acérées.
Il se débattait comme un diable. La créature paraissait s'en amuser et faire du rodéo, prenant Exphliteur pour un taureau enragé. Il réussit quand même à la repoussée en se secouant de toutes ses forces.
La créature se releva et observa le petit groupe. À la grande surprise de celui-ci,
elle prit la parole :
-Il y avait bien longtemps que je n'avais pas eu devant moi un tel festin. Je crois que je vais me régaler.
- Qui es tu et pourquoi veux tu nous manger ? demanda Térke toujours sous le choc.
Je suis Fatista, l'une des dernières Valokule existant encore. On m'avait dit que les humains n'étaient pas très intelligents, mais il est vrai que vous posez des questions idiotes. Pourquoi est-ce que je veux vous manger ? Pour la même raison qui vous pousse à manger des Gnows, pour me nourrir et survivre. Mais au fait, quelle sorte de créature es tu toi ? Demanda-t-elle en se retournant vers Exphliteur. En tout cas bravo, tu es le seul qui n'est jamais réussi à se libérer de mon emprise.
Exphliteur s'adressa avec une voix claire et intelligible, si bien que tous purent l'entendre. Térke le considéra avec étonnement. Il discutait seulement mentalement avec son dragon. Mais en voyant la réaction de sa cousine, il sut qu'il ne rêvait pas et qu'il était en train de parler comme un être humain.
-Je m'appelle Exphliteur et je suis un dragon. Ces personnes sont mes amies, tu ne leur feras donc aucun mal tant que je serais en vie. Si tu veux un conseil : laisses nous partir.
- Je comprends maintenant pourquoi je n'avais jamais vu de créatures telles que toi. Je ne suis pas assez âgée pour avoir rencontré d'autres membres de ton espèce. Mes parents m'ont raconté avoir côtoyé des dragons, si je ne me trompe pas, il y a environ trois cents ans que ton espèce s'est éteinte. Quand je pense qu'auparavant, nos deux peuples étaient amis, liés par des siècles et des siècles d'entraide. Puis lorsque les humains sont arrivés, ils ont tous détruits. Ils ont tout de suite eux une admiration sans limites pour vous, les dragons, ils vous trouvaient majestueux, et inventaient pour vous toutes sortes de chansons. Ils nous ont immédiatement détesté, sans raison, nous ne demandions qu'à les connaître, mais eux avaient peur de nous. Dans un sens, c'est tant mieux, car à force de vous adorer et de se lier à vous, ils ont fini par rayer votre espèce de la surface de la terre. Mon espèce a ensuite était pourchassé et très peu d'entre nous ont survécu.
- C'est déjà trop, rétorqua calmement Exphliteur
- Laisse-moi ces humains et tu pourras repartir sain et sauf malgré l'affront que tu viens de faire à mon espèce.
- Jamais, tu ne les mangeras ! Je mourrai avec eux s'il le faut.
- très bien.
La Valokule sauta pour attaquer le dragon qui bougea au dernier moment, roulant sur le côté. Il s'envola, croyant être à l'abri dans les airs. Il tourna au-dessus de la Valokule que cela sembla amusé. Puis d'un seul coup, Exphliteur plongea en piquet pour l'attaqué. La créature pointa vers lui son dard presque au dernier moment. Le dragon l'évita de justesse. Il avait détourné son attention se doutant de sa réaction, sa tactique avait marché. Il avait pu s'abattre sur le flanc de la Valokule. Elle s'envola pour atterrir une quinzaine de mètres plus loin. L'exercice parut l'amusé beaucoup moins. Elle lança sur Exphliteur, un regard amuser et lui dit :
« C'est bien, tu es rapide lorsque je suis au sol, mais comment réagiras-tu dans les airs ? »
Deux énormes ailes sortirent de son dos. À première vue, elles ressemblaient à des ailes de chauve-souris géantes. Mais en y regardant de plus près, elles n'était pas faite de peau, elles se composaient de fins filament semblables à ceux avec lesquels elle tissait sa toile. Elle battit des ailes pour les dégourdir, puis s'envola à la vitesse de l'éclair sous les regards effarés de ses hôtes. Exphliteur, surpris, resta au sol.
La Valokule reprit la parole :
-Alors, tu viens te battre où tu comptes, restait au sol, me regardait enlever tes amis les uns après les autres sans rien faire ?
Il ne se le fit pas dire deux fois. Il décolla et se stabilisa dans les airs face à son adversaire.
Exphliteur et le Valokule s'observèrent durant plusieurs secondes. Puis le dragon fondit sur la créature à une vitesse folle, mais elle réussit à l'éviter. Ils restèrent à s'attaquer vainement pendant une demi-heure puis la Valokule reprit la parole :
-Tu te défends bien. Un peu d'exercice ouvre l'appétit.
Sur ces paroles, la créature ouvrit grand la gueule, laissant apparaître deux rangées de dents aussi tranchantes les unes que les autres. Mais le plus intéressant restait un petit tube qui s'enfonçait dans sa gorge.
En un instant, un liquide transparent en jaillit. Il eut juste le temps de l'esquiver.
La créature reprit :
-Ce liquide est un puissant acide qui fait fondre n'importe quelle matière, vivante ou morte.
À peine eut-elle fini sa phrase qu'elle se remit à cracher son acide. Il l'esquiva de nouveau de même que les jets suivants. Mais il commençait à fatigué. Il ouvrit grand la gueule pour hurler sa colère, mais la seule chose qui en sortit fut un mince filet de flammes.
Ce fut pour lui un déclic. Dans un immense effort, il réunit le maximum de ses forces et cracha un long jet de flamme droit sur la Valokule. Celle-ci poussa un son aigu.
Elle prenait feu et ses cris de douleurs leur glacèrent le sang.
Une boule de feu fonça en piquet vers le sol. Le feu continuait de crépiter et Exphliteur resta en l'air jusqu'à ce que la Valokule ne face plus de bruit. Il observa le feu s'éteindre doucement et contempla non sans une certaine fierté la masse noire qui avait atterri au sol.
Il était épuisé. La tête commençait à lui tourner. Il s'évanouit et tomba au sol à son tour dans un bruit sourd.
Térke, qui de même qui sa cousine et l'ex-prisonnière, qui était resté pour regarder le combat, se précipita vers son dragon. Il se pencha vers lui et vit que son cœur battait toujours et que sa respiration était très faible. Il ne faisait plus attention à ce qui se passait autour de lui, essayant de créer un contact mental avec lui.
il ne vit donc pas la Valokule se relevé péniblement.
Eloista et l'ex-prisonnière dont les regards et l'attention étaient fixées sur Exphliteur ne le remarquèrent pas non plus.
La créature s'adressa péniblement à eux
-Ce fut un beau combat qui m'a ouvert l'appétit. Il a voulu me défier et il a perdu préparer vous à être mangés.
Elle ouvrit la gueule pour se jeter sur eux est les dévoraient.
Un éclair jaune et bleu passa au-dessus de la tête de Térke et de celle d'Exphliteur, toujours inconscients. Cet éclair de lumière alla toucher la Valokule qui roula en arrière.
Elle était sur le dos et ne bougeait plus. Térke ne prêta plus attention à elle et se concentra uniquement sur Exphliteur dont les battements du cœur diminuait de plus en plus. Puis, ils s'arrêtèrent complètement.
Il appuya de toutes ses forces sur l'endroit où se trouvait le cœur du dragon. Il finit par s'écrouler contre-sont corps.
Térke se sentait vidés. Sa joie l'avait quitté. Peu lui importait à présent de vengé la mort de sa tante, il voulait rejoindre Exphliteur. Mais il se rendit compte que ce sentiment de vide en lui n'était pas une impression. Ses forces le quittaient peu à peu. Puis de plus en plus rapidement. Il tomba sur le sol, incapable de tenir debout. Ces forces continuaient à le quitter.
Il vit un visage au-dessus de lui. Il crut tout d'abord que c'était Eloista, mais ce n'était pas elle. Quelques secondes plus tard, il s'évanouit.
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