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tome 1, Chapitre 1 « un objet mystérieux » tome 1, Chapitre 1

Cette histoire commence un lundi d'une date inconnue. Un garçon appelé Térke qui chassait dans les montagnes de l'île de Fherture au moins quatre fois par semaine découvrit pour la première fois une grotte qu'il nue jamais vu. Cette découverte le surprit d'autan plus qu'il connaissait tous les recoins de cette île.

Térke entra dans la grotte un arc à la main au cas où un animal tel qu'un ours ou un jaguar se tiendrait prés à attaquer. Térke entra à pas de loups, avec cette furtivité dont lui seul était capable. En effet, il était différent de tous les habitants du village de Laydska, qui ressemblaient de près ou de loin à des humains. Lui, le seul villageois aux oreilles pointues étaient dotées d'une agilité incroyable et d'une force quasi surhumaine. Térke était le seul à être capable de chasser dans ces montagnes. Il ne se doutait pas que ce jour allait changer sa vie.

Il avança dans la grotte, où il voyait parfaitement malgré une obscurité quasi totale. Il remarqua alors une lueur au fond de la grotte. Il s'arrêta pour ranger son arc dans son carquois et sorti sa dague. Térke recommença à avancer prudemment, tellement lentement que chaque pas lui semblait durer plusieurs minutes. Puis, il arriva au plus près de la lueur d'un rouge profond. Subjugué par sa découverte, il en fit le tour tout en restant sur ses gardes et pût constater que cette lueur qui l'avait attirée presque comme un aimant était en réalité constitué d'une matière solide. Oui, mais laquelle ?

Il fut sorti de sa contemplation, fascinée, par un bruit sourd au dehors. Un orage se préparait. Sans réfléchir, il ouvrit le sac dans lequel il mettait habituellement le produit de sa chasse, et tendit la main vers la lueur. Il hésita un court instant puis attrapa la lueur d'un geste mal assuré. Il constata avec surprise que la lueur avait la forme d'une boule de Tchenkit, un jeu de son village auquel il avait, comme tous les enfants, jouait lorsqu'il était plus jeune. Sortant de la grotte à la hâte, il se pressa pour rentrer chez lui.

Arrivée près de l'entrée du village, il ralentit l'allure, prenant garde à bien dissimuler la lueur qui diffusait une douce chaleur contre sa jambe. Arrivé chez lui, il monta dans ça chambre.

C'était une petite pièce, plutôt sombre à l'ordinaire, qui par ce temps d'orage semblait entourée par un rideau noir. Elle ne contenait qu'un lit qui avait largement fait son temps, une étagère de bois à moitié rongée par les termites et un tabouret sur lequel étais posé une bougie.

Il ferma la porte et sortit la boule lumineuse de son sac. Il mit la bougie par terre et posa à sa place sa découverte. Elle se mit à briller encore plus fort que dans la grotte.

Térke, ébahi, resta assis sur son lit à observer cette lueur qui devenait aveuglante dès qu'il tentait d'en approcher la main. Le temps paraissait ne plus s'écouler.

Térke finit par reprendre ses esprits, là, il se rendit compte avec stupeur que la nuit était tombée depuis longtemps. Il tendit la main et tenta de prendre à pleine main la lueur pour la remettre dans son sac. Mais celle-ci dégagea une lumière encore plus vive que toutes celles que Térke avait pu voir dans sa vie. Il détourna les yeux et saisit la lueur d'un geste franc. Il la replaça dans sa besace et la cacha sous son lit. Il gagna le rez-de-chaussée de la maison qui ne comportait que quatre pièces au total réparties sur deux étages.

Au rez-de-chaussée, il y avait la cuisine et la chambre de sa tante Vacia qui l'avait recueillit après la mort de sa mère. À l'étage, deux autres chambres, la sienne et celle de sa cousine qui n'avait qu'un an de plus que lui et qu'il considérait comme sa sœur.

Lorsqu'il passa le porte de la cuisine, sa tante et sa cousine le regardèrent d'un air

effaré. Sa tante fut la première à prendre la parole:

<< Quand es-tu rentré, je ne t'ai pas vue passer la porte ?

- Je suis rentré plus tôt à causse de l'orage. Malheureusement, je n'ai rien attrapé la montagne était déserte, j'y retournerai demain en espérant que je revienne avec gnows.

- Nous n'aurons que de la salade et du pain ce soir, conclut tristement Vacia >>

Les gnows auxquels Térke avait fait allusion était une sorte de chamois à deux têtes assez grosses pour nourrir une famille de 12 personnes.

Pendant le repas, Térke ne cessa de penser à la boule de lumière cachée sous son lit. Il se dit qu'en la vendant, il pourrait sûrement en tirer un bon prix et ainsi pouvoir acheter suffisamment de viande pour tenir tout l'hiver. Il passa sa soirée à réfléchir à cette solution et prit sa décision, s'il rentrait bredouille de la chasse le lendemain, il se renseignerait pour pouvoir la vendre.

Au moment de se coucher, il entendit les doigts fins d'Eloista effleurait la porte de sa chambre, comme si elle caressait la porte pour réfléchir avant de se décider à frapper.

Térke attendit quelques secondes que le bruit léger deviennent celui plus lourd d'une main résolu qui cogne contre une porte. Mais ce changement ne se produit pas. Térke se décida à lui dire d'entrer après avoir vérifié que la boule était bien sous son lit/Elle s'assit sur le tabouret de Térke, celui-là regarda un long moment, continuant à faire semblant de nettoyer consciencieusement son arc. Puis il le posa à côté de lui, regarda tendrement

Eloïsta et lui dit:

<< Il est encore venu te voir dans les champs ?

-Oui, avoua-t-elle à demi voix en baissant la tête. Il m'a harcelée pour savoir si j'ai enfin pris

ma décision.

- Que lui as-tu répondu ?

- Que je ne savais pas encore.

-Pourquoi ne lui dis-tu pas que tu ne l'aimes pas, tout simplement ?

- Parce que plus j'y réfléchi et plus, je me dis que ce mariage serait peut-être une bonne chose, notamment pour ma mère, car je pourrais l'aider financièrement, ce qui lui permettrait de se nourrir correctement.

-Parles en a ta mère, elle te dira la même chose que moi. Pendant, que vous vous occupez des champs, moi, je vais dans la montagne chercher de la viande alors que personne d'autre dans ce village ne peut le faire.

-Oui, je sais, mais vois-tu, maman ne pourra pas cultiver ses terres toute sa vie, et elle commence à vieillir.

- Écoutes moi bien, ne penses pas à nous, penses à toi. Ce mariage ne te plaît pas et puis de toute façon rien ne t'y oblige étant donné que dès demain notre vie va changer.

- Comment peux-tu être sûr de ça ?

- Fais-moi confiance, lui répondit-il doucement. >>

Sur ces mots, Térke prit Eloista dans ses bras et lui sourit.

Quelques minutes plus tard, Eloista quitta la chambre, visiblement soulagée de ça conversation avec Térke. Celui-ci, qui se retrouva enfin seul, décida d'astiquer son arc pour réfléchir posément à la situation. Lorsque son arc fut nettoyé, il se coucha en

ruminant les événements de la journée.

Il se réveilla en sursaut, en pleine nuit, et par réflexe, il attrapa sa dague qu'il avait l'habitude de glisser sous son oreiller avant de dormir. Il resta allongé pour essayer de

distinguer avec plus de netteté les bruits qui l'avaient réveillés. Il crut reconnaître des lamentations, mais les plaintes étaient tellement faibles qu'il ne pouvait pas l'affirmer. Il se

leva et avec une prudence extrême se dirigea vers la fenêtre. Il tenta de distinguer par cette nuit noire et sans étoiles, la personne ou la chose qui aurait pu être à l'origine de ce

bruit étrange. En tendant l'oreille, il se rendit compte que ce bruit venait de sa chambre. Il en fit le tour pour essayer de comprendre d'où pouvait bien venir le bruit. Puis en baissant

la tête dans un moment de découragement, il vit que la lueur enfermée dans son sac brillait de mille feux sans qu'il ne l'ait touchée. Et écoutant plus attentivement, il remarqua

que l'espèce de lamentations qu'il entendait depuis un moment déjà, provenait du sac dans lequel était cachée la boule lumineuse. Il prit son sac avec une extrême précaution et

le posa sur le lit. Il en sortit doucement la boule et la fit rouler entre ses doigts. La boule sembla s'apaiser, car elle arrêta de produire le son qui finissait par devenir strident.

Lorsque la boule fut redevenue silencieuse, un filet de lumière en jaillit. Il resta là, en contemplation au-dessus de la boule quelques secondes, puis à une vitesse folle, le trait de lumière et la boule se dirigèrent vers la fenêtre restée ouverte et passèrent au travers.

Térke se précipita à sa fenêtre et vit que la boule filait en direction de la forêt, avec une trajectoire qui le surprit : en effet, la lueur slalomait entre les arbres et les rochers afin

de les éviter. Bien qu'un peu apeuré, Térke décida de suivre cette lumière. Il sauta par la fenêtre et atterrit gracieusement tel un félin cinq mètres plus bas. Il n'avait fait aucun bruit

et sans se soucier de ce qui l'entourait, il se mit à poursuivre la lumière qui avait ralenti, du moins c'est ce que pensa Térke. Cette lueur voulait-elle qu'il la suive ?

Tout à coup, Térke fit attention à son environnement. Il était arrivé au pied de la montagne et en levant la tête, il vit la lueur s'engouffrait dans la grotte où il l'avait trouvée.

Térke grimpa jusqu'à l'entrée de la grotte. Impatient, mais pas imprudent, il sortit sa dague et entra à pas de loups.

Il avança jusqu'au fond de la grotte et vit la lueur qui s'était arrêtée juste devant la paroi. Il rangea sa dague et attrapa la boule qu'il fit rouler entre ses doigts en se

demandant pourquoi elle l'avait conduit jusque-là. Tout cela lui semblait surréaliste. Au bout de quelques minutes, il se dit que si la boule était revenue là, il devait bien y avoir un

une raison est à plus forte raison, il conclut que si elle paraissait s'être arrêté précisément devant la paroi, c'était certainement pour lui dire quelque chose.

Il posa donc la boule pour aller examiner la roche de plus près. Mais dès qu'il l'eût posée, la boule, se mit à faire du bruit. Mais cette fois-ci, le son qu'elle produisait ne

ressemblait pas à des lamentations comme lorsqu'il était dans sa chambre, non cette fois-ci, le bruit était apaisant, on aurait dit une douce mélodie. Térke, stupéfait, se retourna vers la lumière qu'il avait déposé derrière lui et écouta quelques secondes le son

mélodieux, produit par la lueur. L'écho de la grotte rendait ce moment encore plus magique. Puis peu à peu, la lueur se tue et Térke essaya en vain de savoir pourquoi.

Il se retourna et vit que la paroi qui avait fait l'objet de toute son attention quelques secondes plus tôt, avait disparu. Elle avait laissé place à une sorte d'entrée dans laquelle la lumière s'engouffra. Désorienté, Térke hésita un petit moment et se décida à entrer.

Il ressortit sa dague et avança d'un pas hésitant. Lorsqu'il fut entré, l'entrée se referma derrière lui.

Térke se précipita et frappa de toutes ses forces sur la roche dans l'espoir de rouvrir le passage, mais ses cris et ses coups n'y changèrent rien. La lueur revint en arrière et flotta quelques secondes au niveau de la main du jeune homme. Il tendit la main pour la toucher. Et alors qu'au contact de la boule, son corps se remplissait d'une douce chaleur et que son esprit se vidait de toute peur, un chemin apparut, éclairé par des lanternes

flottantes. Térke rompit le contact avec la boule et la suivit alors qu'elle reprenait ça course.

La lueur s'arrêta net à l'entrée d'une sorte de caverne. Elle fit le tour de la tête de Térke et entra. Puis, elle s'arrêta au-dessus d'une sorte d'autel.

Térke approcha et observa, incrédule, la boule faire de petits ronds dans les airs au dessus de l'espèce d'autel en pierre. Il remarqua qu'un orifice juste assez grand pour

contenir la boule était placé aux milieux des pierres. Térke attrapa la lueur au vol et la plaça délicatement dans le trou. Après un petit sifflement, une lumière aveuglante jaillie de

chaque coin de l'autel.

Lorsqu'il put regarder, il remarqua qu'une centaine de petits faisceaux partaient de l'autel. Malgré son manque d'éducation, il vit que dans chacun des faisceaux il y avait une inscription, mais les symboles n'étaient en aucun cas ceux des signes humains.

Puis se mélangeant à la lumière, le chant mélodieux que la lueur avait utilisée pour ouvrir la paroi sortit du trou où Térke avez déposé la boule. Ce chant était si mélodieux que Térke ne ressenti plus aucune crainte et oublia ses soucis. Puis sur une note plus

aigu du chant, un flash aveuglant obligea Térke à fermer les paupières. Lorsqu'il rouvrit les yeux, il vit une créature ressemblant à un dragon flottait au-dessus de l'autel.

La bête était encore petite, elle mesurait à peine une vingtaine de centimètres de longs et dix de haut. Son dos était recouvert de piques et à la différence des légendes qui circulaient sur les dragons, son petit corps n'était recouvert d'écailles, mais d'un pelage d'un noir profond comme une nuit sans lune. Au niveau de son ventre, le pelage prenait une teinte rouge sang. Au bout de ses pattes, des griffes d'un jaune qui ressemblait à de l'or.

Mais ce qui frappa le plus Térke, ce furent les yeux de la créature, on aurait juré voir deux saphirs, tellement ils brillaient. Le regard bleu transperça le cœur de Térke, ce fut comme s'il était envoûté. Térke ne savait quoi faire. Devait-il s'approcher de la créature ou la fuir ?

Ce fut elle qui fit le premier pas. Elle passa entre les jambes de Térke se frottant tel un chat se frotterait aux jambes de son maître. Térke avança la main vers le dragon en prenant garde à ses piquants, car malgré la petite taille de la créature, ils

semblaient déjà bien aiguiser. Il remarqua que lorsqu'il le caressait, le dragon fermait à moitié les yeux. Il produisait également une sorte de petit ronronnement.

Mais bientôt Térke dût se résoudre à partir. Il n'osait même pas imaginer de le laisser ici. De toute manière cela lui aurait été impossible, le dragon le suivait pas à pas.

Il décida de lui donné un nom, il pensa tout d'abord à Eisto un chien qu'il avait eu quelques années auparavant et il proposa ce nom au dragon qui poussa un râle qui fit comprendre à Térke que ce nom ne lui convenait pas. Pendant environ une demi-heure Térke se creusa la tête et proposa plusieurs noms à son dragon, mais en vain. Il se rappela un vieux récit qu'on lui avait conté lorsqu'il était enfant : il parlait des exploits

d'un dragon nommé Exphliteur. En désespoir de cause, il soumit ce nom au jugement de sa créature qui poussa une fois de plus un râle. Mais celui-là était différent des autres et

Térke compris immédiatement que la proposition plaisait à son dragon. Il caressa le dragon encore quelques minutes puis se décida à partir.

Étant donné qu'il ne voulait pas laisser le dragon seul dans la grotte, il se pressa pour voir si le jour n'était pas encore levé, dans le cas contraire, il serait obligé de rester caché dans la montagne et d'attendre toute la journée que le soleil daigne se coucher pour pouvoir retourner chez lui accompagné de son dragon sans risquer qu'il ne soit découvert. Heureusement pour lui, l'aube étendait seulement ses premiers rayons, s'il se dépêchait, il pourrait être rentré chez lui avant que le plus matinal des villageois ne se réveille.

En traversant le village, il se rendit compte qu'il avait raison, personne n'était encore éveillé les volets des maisons étaient fermés et on n'entendait pas un bruit. Arrivé chez lui,

il referma sans bruits la porte derrière lui. Il se retourna, s'apprêtant à monter cacher Exphliteur dans sa chambre, mais s'arrêta net en voyant sa cousine au bas des marches.

Son regard s'était écarquillé à la vue du dragon et elle avait ouvert la bouche pour crier mais aucun son n'en était sorti. C'était comme si une main invisible l'en empêchée.

Térke prit sa cousine par le bras et la fit monter. Il entra dans sa chambre et fit asseoir Eloista sur son lit. Il ferma la porte et regarda sa cousine d'un air gêné, il ne savait que dire pour expliquer la présence d'Exphliteur à ses côtés. Il finit par lui dire, timidement:

"Salut bien dormi ? Heu... C'est une longue histoire, continua Térke de plus en plus mal

à l'aise.

-Térke qu'est-ce que c'est que cette bestiole ? demanda Eloista en se forçant à regarder son cousin et non le dragon qui piquait au vif par l'expression qu'avait employé la jeune fille, avait poussé un grognement de mécontentement.

-Ce n'est pas une bestiole, c'est un dragon, je crois.

-Un dragon, ça ? s'étonna Eloista. Ils n'existent que dans les légendes. Alors si ce que j'ai devant moi est bien un dragon, explique-moi comme tu te l'es procuré.

-Je ne sais pas si c'est lui qui m'a trouvé ou si c'est moi, c'est assez confus dans ma tête je l'avoue. Tout ce que je sais, c'est qu'en pleine nuit, une boule lumineuse que j'ai trouvée dans la montagne et que je suppose être son œuf s'est mise à faire un bruit étrange. Puis elle s'est sauvée par la fenêtre, je lui ai couru après car je pensais nous permettre de passer un meilleur hiver en la vendant. Elle m'a ramené directement à l'endroit où je t'avais trouvé. Après, c'est un peu le trou noir, mentit-il, tout ce dont je me souviens, c'est d'être ressorti de la grotte avec cette petite bête qui me suit partout.

Sur ces parole le dragon grimpa sur ses genoux et lui donna un coup de langue sur la joue. Une sensation bizarre parcourue alors Térke, comme s'il venait de recevoir du réconfort d'un père ou d'une mère. Ce "baiser" du dragon lui donner l'impression d'une

douce chaleur qui emplissait son corps est son cœur. À présent qu'Eloista connaissait le secret de son cousin, tous deux devinrent encore plus complices qu'auparavant.

Eloista s'évertuait à le couvrir lorsqu'il partait dans la montagne tard le soir. Mais Térke avait de plus en plus de mal à cacher le dragon qui avait déjà atteint 2 mètre de long est 1.50 m de large. Il avait eu un mal fou à nourrir le dragon qui heureusement avait très vite appris à chasser tout seul. Exphliteur dormait dans la grotte où Térke l'avait trouvé, mais même lorsqu'il était chez lui, il avait l'impression que le dragon était à côté.

Un jour, alors qu'il avait passé la journée à chasser en compagnie d'Exphliteur dans la montagne, il fut interrompu dans sa poursuite des gnows par un énorme nuage noir. Il laissa un des deux gnows qu'il avait déjà attrapé à Exphliteur et s’apprêta à rentrer chez lui en traînant l'autre, croyant qu'un énorme orage se préparait. Ce ne fut qu'en passant rune des crêtes de la montagne qu'il s'aperçut que ce qu'il avait pris pour un vulgaire nuage était en fait une colonne de fumée qui montait depuis son village. Il eut le pressentiment que quelque chose de grave était arrivé. Alors, il se mit à courir le plus vite qu'il put, laissant là le gnow qu'il avait traîné. Plus il approchait du village et plus ses craintes se confirmaient.

Lorsqu'il arriva à quelques mètres de l'entrée du village, il put voir que toutes les habitations, tous les commerces et toutes traces de vie avaient été brûlés. Instinctivement, il courut en direction de sa maison, mais ne trouva qu'un champ de ruines. Il fit le tour de l'amas de cendre qui rougeoyait encore sous le soleil cru de cet après-midi. C'est alors qu'il entendit des pleurs, très discrets, mais il reconnut les larmes quasi silencieuses d'Eloista qu'il avait entendu plus d'une fois en pleine nuit alors que sa cousine croyait que toute la maison dormait. Les pleurent indiquaient que sa cousine avait trouvé refuge dans la forêt à la lisière de laquelle leur maison était construite. Lorsqu'il arriva, il vit Eloista secouait de soubresauts incontrôlables. Elle tenait dans ses bras le cadavre de sa mère. Elle releva la tête vers lui un court instant et il put voir son front ensanglanté. Il s'accroupit à côté d'elle est lui demanda :

"Que s'est-il passer ?

- Des créatures sont apparues dans l'après-midi, est-on demandé à te voir.

- Quelles créatures et pourquoi voulaient-elles me voir ? Comment me connaissaient-elles ?

- Elles ne te connaissaient pas vraiment, elles ne savaient ni ton nom ni ton adresse. Elles sommaient tous les villageois de leur révéler la cachette de la personne qui détenait un dragon. J'étais la seule à savoir à qui elles faisaient allusions. Alors, elles ont commencé à massacrer les villageois et à brûler leur maison. J'ai réussi à m'enfuir avec maman, mais elle était trop blessée, elle vient de mourir. J'étais la seule au courant et je n'ai rien fait, rien, pour sauver les villageois."

Et Eloista fondit de nouveau en larme.

Térke la calma, car il voulait plus de renseignements sur cette sombre histoire.

Lorsqu'elle s'arrêta enfin de pleurer, il lui demanda le plus calmement et de sa voix la plus douce possible :

"À quoi ressembler ces créatures ?

- Il y en avait de deux sortes. Deux d'entre elles ressemblaient à d'immenses corbeaux, on ne voyait que leur os mis à part les quelques plumes de leurs ailes. Les trois autres semblait revenu d'entre les morts, elles ressemblaient à des humains, mais avec une peau bleutée et des lames de hache plantée dans les bras et dans les jambes.

- Il faut prévenir le roi."

Tout à coup, Térke senti l'air se soulevait autour de lui. À la vitesse de l'éclair, il sortit sa dague et se retourna, prêt à attaquer un quelque oncques adversaire. Mais à sa grande surprise, il vit Exphliteur. Il s'approcha du dragon et une sensation bizarre l'envahit, c'était comme si quelqu'un s'introduisait dans son esprit. Une voix lui dit:

"Je sais ce qui s'est passé, il faut qu'on parte."

Térke regarda autour de lui, mais ne vit personne d'autres que sa cousine, son dragon et lui. Son regard se posa alors sur Exphliteur et la voix reprit:

"Il faut qu'on parte, ils vont revenir"

Alors Térke compris et commença à parler dans sa tête :

"Et Eloista? Je ne peux pas la laisser là, en plus elle est blessée.

- Dit lui de venir près de moi."

Térke parut surpris par cette réponse, mais il appela Eloista. Elle fut abasourdie d'une telle requête dans un moment pareil. Elle s'approcha néanmoins d'Exphliteur qui ouvrit son aile droite et l'enroula autour d'Eloista qui était terrorisée. Une fois l'aile enroulée autour de sa cousine, Térke vit une forte lumière blanche traverser l'aile. Au bout de quelques secondes, le dragon rouvrit l'aile et Eloista s'éloigna d'Exphliteur, elle ne portait plus aucune trace de blessure et était propre comme si elle venait de se laver et s'habiller alors, elle demanda à Térke:

"Comment a-t-il fait ça ?

- Je ne sais pas

- Il faut que nous partions, maintenant, nous ne sommes plus en sécurité ici, reprit

Exphliteur dans sa tête.

- D'accord, mais peux-tu faire la même chose à ma tante, demanda intérieurement Térke

-Non, malheureusement ça m'est impossible, je peux soigner, mais pas ramener à la vie. As tu as autre chose à demander pour laisser le temps aux créatures de revenir ?

- Je n'ai plus rien à te demander, mais je ne partirai pas tant que ma tante n'aura pas de sépulture digne d'elle.

-Je m'en occupe, répondit Exphliteur avec un soupir."

Le dragon s'avança jusqu'à la dépouille de Vacia et après avoir pris une profonde inspiration, souffla au-dessus du corps inanimé. Un sarcophage de rubis se forma comme par magie. Térke et Eloista arrivaient à peine à en croire leurs yeux. Ils avaient entendu bien des légendes sur les pouvoirs supposés des dragons, mais cette démonstration restait de loin une expérience des plus merveilleuses du pouvoir d'un dragon.

Une fois qu'il eût fini, Exphliteur se retourna vers Térke et lui dit mentalement:

"On peut y aller maintenant ? "

Térke se retourna vers Eloista et lui expliqua la situation. Elle n'hésita pas une seconde en entendant que les créatures allaient probablement revenir.

Térke entendit la voix du dragon:

"Montez sur mon dos, je vais vous emmener loin d'ici, à l'abri. Puis, nous irons voir le roi.

Térke tendit la main à sa cousine et tous deux montèrent sur le dos d'Exphliteur qui aussitôt s'envola.


Texte publié par shad, 31 janvier 2023 à 03h22
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