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Seraphina

Alors que je sens le désir m’envahir, j’en qu’on frappe à la porte. Surpris, mon partenaire s’interrompt. J’avoue que je ne m’attendais pas à ce qu’on vienne nous trouver. Je n’ai jamais vécu ce genre de situation. Le barman me jette un regard.

Comme les coups reprennent, je me lève pour aller ouvrir. Le bas de ma robe reste relevé, mais ce n’est pas grave. Là, sur le pas de la porte, je découvre ce crétin de Noé. Il sautille d’un pied sur l’autre, avec un air mal à l’aise. Je le foudroie du regard. Non seulement, il me plante, mais en plus, il se permet de venir me déranger par la suite.

– Je suis en retard, murmure-t-il.

Comme si je n’avais pas remarqué !

– Et moi, je suis occupée !

J’ai fermé la porte derrière moi afin qu’il ne sache pas qui m’accompagne. De toute façon, ça ne le regarde pas.

Le silence se fait. Je croise les bras sur mon torse, peu disposé à dire quoi que ça soit. Hors de question de planter mon compagnon d’un soir pour lui.

– Euh…

Il baisse les yeux vers le sol avant de les poser sur moi.

– Peut-être qu’on pourrait s’arranger ?

– Je ne suis pas seule, je te rappelle. Donc je ne suis pas seule décisionnaire !

Il grimace.

– S’il te plaît… Tu me manques trop…

Est-ce que tenter de me prendre par les sentiments est une solution ?

– S’il te plaît… Tu peux lui demander ?

– Je doute qu’il ait envie de faire ça, en double avec toi !

D’ailleurs, je ne sais pas non plus, si j’en ai envie. La colère est toujours présente.

– Sinon je peux juste regarder.

Bientôt, il va me demander pour dormir sur le pas de la porte…

En attendant, il me coupe mon envie.

– Bonne soirée, Noé.

Je soupire avant de lui fermer la porte au nez.

Le barman me regarde, assit par terre. Maintenant, c’est lui qui a l’air gêné. Torse nu, il hésite sur ce qu’il doit faire.

– Tu veux que je te laisse ?

Avec un sourire, je passe la main dans ses cheveux.

– Non…

Je lui chuchote à l’oreille.

– Nous n’avons pas terminé…

En même temps, Noé a tout détruit.

– Ton petit ami…

– C’est pas mon petit ami ! C’est mon compagnon de jeu et aujourd’hui, j’en ai trouvé un autre.

Ma main caresse son visage.

– Mais il voulait quoi ?

Pas la question à laquelle j’ai envie de répondre, cependant je me force à être sincère.

– Participer ou regarder.

Le silence se fait.

– Je n’aurais jamais rien accepté sans ton accord.

Ma voix tente de le rassurer pendant que je caresse son bras.

– Est-ce que tu veux me rejoindre sur le lit ?

Je me débarrasse de ma robe. Nue, je m’allonge sur la couette moelleuse pour attendre mon compagnon. Après quelques instants, il me rejoint.