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Cef

Je n’aime pas être dans une ville sans savoir ce que je fais là. On m’a juste demandé d’attendre quelques jours. Du coup, je patiente à l’hôtel. Mais je déteste la situation : ne rien avoir à faire alors même qu’il ne s’agit pas de vacances. Heureusement que je ne suis pas seul dans cette situation.

Miri papillonne dans tous les sens. Elle veut faire des promenades, visiter des musées, jeter un coup d’œil dans les boutiques, goûter aux spécialités locales… Une vraie touriste…

Touriste qui pendant que je broie du noir, l’attention rivée au morceau de ciel sombre par la fenêtre, a revêtu des sous-vêtements d’un beau rouge vif. Un simple gilet noir qui lui descend jusqu’aux genoux complète sa tenue. Bien sûr, elle ne l’a pas fermée et se balade dans la chambre comme ça, histoire que je la remarque. Je fais semblant de rien, mais je n’en perds pas une miette.

Soudain, elle surgit de derrière ma chaise pour venir m’enlacer. Sa tête se pose contre mon épaule.

– Tu boudes ?

– Hum…

Je doute que mon grognement pour seule réponse la satisfasse. Elle ne le prend pas mal cependant.

– Je connais une façon de te redonner le sourire.

Ses lèvres embrassent ma tempe. Comme je ne bouge pas, elle recule. Je ne lui dis pas la vérité : que cette période de l’année me rend maussade. Pas besoin qu’elle souffre avec moi. Même si elle fait l’idiote, elle est beaucoup plus empathique qu’elle en a l’air.

Miri est de retour. Elle se plante devant moi. La lingerie a disparu. À présent, elle est nue sous le gilet. Les deux pans cachent ses tétons, mais laisse apparaître son ventre plat ainsi que son intimité lisse. Sans un mot, elle s’installe sur mes genoux, tout en me faisant face.

Ses doigts caressent mon visage. Avec un sourire, elle vient me chuchoter à l’oreille :

– Tu veux bien faire l’amour avec moi, Cef ?

– Encore ? Tu n’arrêtes jamais !

C’est un plaisir de la taquiner.

Avec une noue innocente, elle déclare :

– On a fait ça quand ? J’ai oublié…

Ce qui ne fait que me donner envie de l’embrasser.

– C’est quoi ton but ? Me tuer ? J’ai plus vingt ans, tu sais…

Elle me fait un clin d’œil.

– Ne t’en fais pas. Je m’occupe de tout.

À ce moment-là, je sens ses mains glisser sur mon torse.