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Samaël

Éveillé avant mon compagnon, je me redresse dans le lit. J’aperçois son corps fin allongé sous les couvertures. Une boucle sur sa nuque attire mon regard. L’envie d’y plonger mon nez, d’embrasser ce cou pâle me prend. Je me retiens. Il a besoin de sommeil.

Après l’avoir recouvert afin qu’il ne prenne pas froid, je me lève. Sur le parquet, une chaussette attire mon attention. Solitaire, elle gît sur le sol alors que sa consœur l’attend sur une chaise, là où Romane l’a déposé. Un sourire me prend pendant que je la remets à sa place.

J’imagine sans peine l’effroi du docteur qui partage ma vie s’il s’apercevait de ce qui vient de se passer. Lui qui plie avec soin, tous ses vêtements, avant de se coucher.

Peut-être était-il pressé hier ? Cela me flatterait de savoir qu’il l’a fait tomber par inadvertance parce qu’il se languissait de retrouver mes bras. J’en demande sans doute trop. Pourtant, je me souviens de ses baisers passionnés, de son corps sur le mien.

– Samaël ?

– Je suis là.

La voix est ensommeillée, mais j’y perçois une pointe d’inquiétude.

– Est-il l’heure de se lever ?

C’est le cas, mais je préfère lui mentir.

– Nous avons encore un peu de temps…

Il ne fait pas mine de bouger du lit.

– Dans ce cas, profitons encore un peu de la chaleur.

Mon cœur se met à battre plus fort. Je retourne me glisser contre lui. Mon bras l’enlace et enfin, je peux dévorer sa nuque, la couvrir de baiser.

– Vous n’avez pas l’intention de dormir, me chuchote-t-il.

Je crois qu’il a compris où je voulais en venir. Brusquement, il se retourne. Ses bras m’enlacent. Son visage est proche du mien.

– Autant bien démarrer la nuit, me murmure-t-il à l’oreille.

Aussitôt ses paroles prononçaient, il se jette sur ma bouche. Il y a tant de passion chez lui. L’excitation me gagne. Le pire, c’est qu’il le sait. Sa main trouve rapidement mon membre qui commence à durcir. Ce contact ne fait que renforcer son gonflement. Plus encore avec les mouvements habiles.

Mes paupières se ferment, je savoure l’instant. Les caresses de Romane me rendent fou. J’ai du mal à garder mon calme. Plus encore lorsque je sens son corps contre le mien.

– Romane… Calmez-vous sinon…

– Je pensais que ce que nous avons vécu hier, aurait réussi à calmer quelque peu votre excitation…

Son sourire est narquois. Cet homme est diabolique. Je l’aime.

– Je vous attends, chuchote-t-il, alors qu’il me tourne le dos.

Je me presse contre lui. Mon membre dur se fraye un chemin dans son corps. Avec un gémissement, je m’immobilise en lui. Sa respiration est plus forte. Il apprécie ce moment de complicité autant que moi. Je le serre dans mes bras. J’embrasse sa nuque, ses épaules et son dos. Impatient, il s’agite. Chacun de ses mouvements est une torture. Mais une douce torture qui me pousse vers le point de non-retour.

– Attendez… Sinon…

Mais il continue. Repoussant en arrière son corps, il accueille mon sexe un peu plus profondément en lui.

– Samaël…

Sa voix vacille. Je sais ce qu’il veut. Alors je prends sur moi et le pénètre plus fort. Mes mouvements qui deviennent de plus en plus rapides, lui provoque de petit cri. Il a envie de moi. Il m’aime, j’en ai la certitude.

Alors que je lui murmure combien il est important pour moi, je sens son corps s’agitait. Le mien le suit de peu. Même si le moment était court, il fut intense pour moi.

Allongé sur le lit, je profite un peu de sa présence. Mon membre encore en lui. Il fait chaud dans ce lit que nous partageons. Je suis heureux. La vie est simple et je suis heureux avec lui.