Romane
J’allume la bougie sur mon bureau. L’espace de quelques instants, je la fixe. Dans ma main, je tiens toujours l’allumette que j’ai éteinte. La flamme s’élève petit à petit. Plus je la regarde, plus je me sens idiot de l’avoir acheté.
Une bougie parfumée… Ai-je besoin d’une odeur de fleur dans mon bureau ? Ça ne changera rien à la façon d’écrire mes comptes rendus. Cela dit, maintenant que cette bougie à intégrer ma pièce de travail, autant l’utiliser sinon ça serait du gâchis. Il n’y a rien de pire.
Trois coups résonnent sur ma porte.
– Entrez !
Une large silhouette se dessine dans l’ouverture. Comme toujours, il reste coincé dans l’embrasure.
– Entrez ou sortez, Samaël, mais par pitié faites un choix.
Un courant d’air frais s’infiltre dans le bureau. Je frissonne, sans en laisser rien paraître. La maîtrise de soi est une force. C’est parfois ce qui peut vous sauver la vie.
Samaël fait coulisser le battant derrière lui. Il s’approche.
– Quelle est cette odeur ?
Ses yeux scrutent mon bureau, ainsi que les étagères pleines de livres derrière moi.
– La bougie…
Mes lèvres se pincent alors que je prononce ces mots. Je crains toujours qu’on me reproche un excès de coquetterie.
Le grand blond s’approche. Son visage se penche vers la bougie alors qu’un sourire né sur ses lèvres. Il est si bel homme, en a-t-il conscience ?
Sachant qu’il me sera impossible de travailler avec lui, je me redresse pour faire du rangement dans mes étagères. Alors que je lui tourne le dos, je lance :
– Que puis-je faire pour vous, Samaël ?
– J’avais juste envie de passer un peu de temps en votre compagnie.
Le pire, c’est qu’il dit vrai. Je n’ai encore pas compris pourquoi… Je n’ai rien d’amusant.
Sa main se pose sur mon épaule. Je me fige.
– Puis-je ?
Je reconnais là sa délicatesse. Elle chasse mon agacement à l’idée d’avoir du retard dans mes tâches à effectuer. Je déplacerai tout pour intégrer le créneau Samaël.
– Vous avez ma permission…
Aussitôt, ses grands bras m’enlacent. Sa chaleur se propage à mon corps gelé. Sa main glisse sur mon bras jusqu’à trouver mes doigts. Mes paupières se ferment. Je me sens bien en sa compagnie. Ses lèvres viennent déposer des baisers le long de mon cou.
Brusquement, je sursaute alors qu’une idée me traverse.
– Si jamais quelqu’un venait…
– Il n’y a plus personne. Si vous voulez, je peux fermer à clé pour plus de sécurité.
J’acquiesce.
– La clé est dans le tiroir de mon bureau.
À regret, je sens sa présence s’éloigner. Il récupère la clé pour verrouiller la porte. Cela ne dure que l’espace d’un instant avant qu’il revienne se coller à moi.
Son souffle chaud me chatouille l’oreille alors qu’il me parle.
– Bonne idée cette bougie. Cette senteur est idéale pour se détendre.
Ses bras enlacent ma taille et je me laisse aller contre lui, heureux. Toute la force de son amour me réchauffe le cœur. Même si je ne comprends pas pourquoi cet homme m’aime.
– Je vous accorde une heure. Ensuite, j’ai un rapport à écrire. Je désire aussi faire des recherches sur un sujet passionnant…
Ses lèvres se posent sur les miennes pour me faire taire.
– Une heure ? Je suis chanceux ! Autant ne pas perdre de temps alors !
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