« Épouse-moi » pensait Eren, mais aucun mot ne sortit, restant hébété face à sa dulcinée.

Cette tenue lui allait à ravir. En fait, peu importe ce qu’elle portait, il la trouvait toujours aussi jolie, mais c’est la première fois qu’il la voyait vêtue ainsi : une robe bombant légèrement sa poitrine, sans que les messieurs n’aient à s’attarder dessus. Elle arrivait à hauteur des genoux, dévoilant un peu de sa peau, jusqu’à ce qu’une paire de bottes en cuir à petit talon vienne dissimuler le reste.

Embarrassée d’être vue dans cet accoutrement, Æsma se frottait les jambes, se sentant nue comme un ver. Elle jeta une petite œillade sur la tenue de son bien-aimé, qu’elle trouvait des plus charmant. Elle remarqua la cravate mal attachée.

D’un pas timide, elle se rapprocha de son petit ami et attrapa délicatement la bande d’étoffe fabriquée dans de la soie. Ce dernier ne bougea point. Æsma raccommoda la cravate, puis recula d’un pas pour l’admirer.

– Tu... euh..es… Magnifique, balbutia-t-il.

Du rouge pivoine au cramoisi, la jeune femme tourna la tête, évitant tout contact visuel ; elle ne souhaitait pas prendre le risque de se liquéfier sur place.

Impossible pour le Titan Assaillant de détourner le regard, tout ce qu’il voulait à l’instant, c’était de la prendre dans ses bras, lui susurrer des mots doux, comme lui dire « je t’aime », qu’elle était « la femme de sa vie » ; qu’il ferait tout pour la protéger ; et que son nouveau rêve était de « fonder une famille » avec elle. Eren enfouit son visage dans sa main, troubler par ces nouvelles pensées.

La pusillanimité des deux adolescents était à son comble, tombant en pâmoison comme au premier jour. Pris d’une grosse bouffée de chaleur, Eren manqua de s’étouffer à plusieurs reprises, après avoir avaler de travers sa salive. Il tira légèrement sur le collier de sa cravate, cherchant un peu d’oxygène. Réajustant celle-ci, il se racla la gorge et s’avança vers Æsma, lui tendant sa main.

Se tortillant dans tous les sens, à l’approche de celui, Æsma examina attentivement la main qu’on lui présentait : la même qui venait tenir sa main lors d’une promenade en amoureux, la même qui venait caresser son visage pour la rassurer, la même qui pour effleurer sa peau dans les moments les plus intimes… L’exploratrice eut un petit hoquet au simple fait d’y penser.

D’une main hésitante, par peur de se brûler les doigts, elle y glissa doucement celle-ci, mais avant que les paumes ne se touchent, le jeune homme un brin fougueux, l’attira jusqu’à lui. Même à travers ces couches de vêtements, elle pouvait sentir ses pectoraux, bien plus ferme qu’auparavant ; ses mains sur ses hanches lui donnaient des frissons ; son parfum l’enivrait ; son souffle la rendait fébrile ; à cette allure elle allait faire une syncope ; sans parler du contact de ses lèvres contre les siennes, suivi d’un baisé langoureux, qui provoquait un cocktail explosif dans sa poitrine.

Une fois cette étreinte finie, Æsma reprit enfin son souffle, se plongeant dans ces deux billes d’émeraude, elle soupira. Il n’y avait pas à dire, elle était complètement folle amoureuse de lui.