La troupe des Fiers de Hache déambulait dans le Donjon de Drasgnir, à la recherche de la Salle aux Trésors réputée pour receler diverses richesses et merveilles. Ils ouvraient toutes les portes sur leur passage, sans faire grand cas de faire montre de discrétion. Finalement, ce fut l’elfe qui, par un heureux hasard, trouva la bonne porte. Sous les yeux émerveillés de ses compagnons que la jeune femme avait appelés, s’étalaient des montagnes d’or, de pierres précieuses et des rouleaux de soieries. Il y avait également nombre de coffres qui cachaient jalousement leur contenu à des yeux avides de richesses mystérieuses qu’ils devaient abriter.
Sans se concerter, les compagnons rassemblèrent ce fabuleux trésor dans des sacs sans fond acquis par la magicienne en prévision de ce larcin. Mais, n’ayant toutefois pas totalement oublié toute prudence, l’ogre fut chargé de monter la garde pendant que ses compagnons s’occupaient de piller… pardon récupérer les merveilles qui s’étalaient sous leurs yeux.
Quand ils eurent presque tout récupéré, il ne resta finalement plus qu’un coffret doré, recouvert de rubis, à récupérer dans le coin de la magicienne. Quand elle l’empoigna pour le mettre dans le sac où elle avait déjà mis les restes du trésor dont elle s’était occupée de rassembler, la magicienne toucha par mégarde le plus gros rubis de l’ouvrage. Sous les yeux incrédules de ses compagnons, un nuage de fumée l’entoura suivi d’un bruit sourd de tonnerre. Une fois que la fumée fut dissipée, à la place où se trouvait auparavant la magicienne, il y avait désormais un tout petit chaton roux, à peine sevré, qui miaula misérablement.
- Qu’est-ce que…, fit la voix incrédule du ranger.
Mais il se tut en entendant des bruits de bottes, nombreuses, qui martelaient les dalles en dehors de la pièce. L’ogre, à l’entrée, empoigna sa massue et l’agita d’un air menaçant vers l’extérieur. Ils n’avaient plus le temps de s’attarder. L’elfe et le nain, qui étaient les plus proches, agirent avec promptitude. Le nain en empochant le coffre dans son propre sac, faisant néanmoins attention à le toucher le moins possible au cas où le sortilège puisse toujours sévir, et l’elfe en prenant le chaton dans ses bras rapidement avant qu’il ne se fasse écraser par les bottes du nain. Nain qui s’empara également du sac de la magicienne, le rentrant dans son propre sac.
Ensuite, ce fut la débandade. Le barbare se joignit à l’ogre, suivi très vite par le nain, pour taper sur les soldats qui débarquaient, ouvrant la voie à leurs compagnons. Heureusement, l’étroitesse des couloirs était pour le moment à l'avantage des aventuriers, leur permettant de faire face aux protecteurs du Donjon sans se faire ensevelir sous le nombre. Néanmoins, la situation pourrait vite tourner en leur défaveur. Car si leurs adversaires ne pouvaient profiter de leur supériorité numérique à cause de l'exiguïté des lieux, les membres des Fiers de Hache n’étaient pas infatigables pour autant. S’ils ne trouvaient pas très vite une solution, ils risquaient de ployer sur la durée.
Voulant porter secours à leurs compagnons, l’elfe encocha une flèche, visa l’un de leurs adversaire et tira.
- Aïe ! cria le nain qui avait reçu le projectile dans son postérieur. Qu’est-ce que ?!? Retirez-lui son arc, à cette imbécile d’elfe ! s’indigna-t-il en avisant la flèche plantée profondément dans son fessier. On n’a vraiment pas besoin que cette espèce d’imbécile facilite le travail de nos adversaires !
L’elfe fit une moue boudeuse, elle voulait bien faire, ce n’est pas sa faute après si ce crétin de nain s’était mis au dernier moment dans sa ligne de tir. Si ? Le ranger lui confisqua son arc d’un air sévère, donnant ainsi implicitement raison au nain.
L’elfe croisa les bras d’un air boudeur, faisant ainsi gonfler sa poitrine généreuse et attirant le regard libidineux de plusieurs hommes parmi leurs adversaires, les déconcentrant et permettant aux compagnons de l’elfe de se débarrasser facilement de plusieurs de leurs opposants. Le ranger, qui ne se battait pas aux côtés des autres, faute de place, profitait également du spectacle offert involontairement par l’elfe.
Le chaton/magicienne, lui, plantait désespérément ses griffes minuscules dans le sac que portait l’elfe, qui avait oublié momentanément l’animal qu’elle avait récupéré. Le regard du ranger fut finalement attiré par cette tâche orange gigotant sur le flanc de l’elfe, et remarquant les difficultés rencontrées par l’animal qu’était devenue sa collègue, il la récupéra et la plaça dans son sac, prenant garde néanmoins à ne pas totalement le fermer afin que le petit chaton ne meurt pas asphyxié.
Leurs compagnons réussirent à gagner du terrain, notamment grâce à la diversion offerte involontairement par l’elfe. Bientôt, le passage s’élargit légèrement, permettant ainsi au ranger de rejoindre les autres combattants. L’elfe, elle, boudait toujours en traînant des pieds. Le regard de la jeune femme fut attiré par une porte entrouverte, dévoilant une salle d’alchimie avec divers ingrédients et potions sur les étagères. Son regard fut attiré comme par un aimant par une potion en particulier. Un filtre de sommeil elfique. Jetant un regard au combat qui faisait toujours rage devant elle, elle entra rapidement dans la pièce, s'empara du flacon et retourna rapidement dans le couloir.
- Attention, cria-t-elle, baissez-vous tous !
Sans réfléchir, tous se jetèrent au plancher, ses compagnons tout comme leurs adversaires. Elle jeta le contenu de la fiole, prenant garde néanmoins de ne pas s’en prendre aux siens. Profitant de l’occasion offerte par l’elfe, les compagnons prirent leurs jambes à leur cou et fuirent aussi vite et aussi loin qu’ils le purent.
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