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tome 1, Chapitre 5 « Vision antique » tome 1, Chapitre 5

Pourquoi est-ce qu'il fait si froid..?

Quel est ce goût ignoble dans sa bouche..?

Face à lui, une cité en ruines. La pierre calcaire de couleur ocre qui compose les bâtiments partiellement effondrés semble effritée, érodée. Dans l'air flotte cette impression que des millénaires ont grignoté peu à peu la splendeur passée de cette citadelle.

Debout sur l'un des rares tronçons du rempart qui se dresse encore autour de ce lieu désolé, il sent un courant d'air gelé.

Ce n'est pas la température : ici, le paysage semble sec, quasiment désertique, frappé par toute la puissance d'un soleil aride heurtant la terre craquelée de déshydratation et l'herbe brûlée, en témoigne sa couleur jaune tirant presque vers le marron.

Mais il fait froid, si froid...

Ce courant d'air n'est pas naturel, c'est une certitude.

Maintenant qu'il se concentre dessus, une certitude étrange s'empare lentement mais sûrement de son esprit confus : cette brise glaciale n'est pas le fait des éléments.

Ici, dans cette ville morte témoin d'une époque révolue, dans ces restes de temps immémoriaux, des présences tout aussi antiques rôdent. Ces esprits contemporains de la prospérité passée de cette ville se réveillent et, si leur présence n'est pas visible ni audible, ils laissent dans leur sillage cette atmosphère aussi froide que le fond d'une tombe humide.

Est-il mort ?

Est-ce son dernier voyage avant de retourner ne faire qu'un avec la lumière d'Aion ?

Une légère démangeaison se déclare timidement sur sa joue droite, il porte sa main à cet endroit et est surpris d'essuyer une larme.

Dans le mouvement, son regard tombe par hasard sur un petit carnet, posé sur le créneau devant lui, à hauteur de son bassin.

« J'ai chassé toute la lumière...

Pourquoi ais-je repoussé ma lumière ?

Dorénavant, il manque quelque chose dans mon cœur

Il manque quelque chose dans mon existence. »

Sa lecture est interrompue par une silhouette à peine opaque aux reflets bleutés, un jeune homme en armes qui flotte dans le vide, face à lui, à la même hauteur, qui s'incline.

Le regard fixé sur lui, il est facile de voir comme ce revenant prend bien soin d'éviter de regarder droit dans les yeux la personne qu'il honore.

Il fait toujours si froid...

Un frisson le parcourt, un frémissement désagréable dans son flanc droit. Il tourne machinalement la tête dans la même direction et remarque une forme humaine un peu plus loin.

Une grande femme à la silhouette élancée se tient là, sa peau est extrêmement pâle, un teint laiteux accentué par ses cheveux noirs mi-longs qui effleurent ses épaules couvertes d'un tissu d'un blanc immaculé surmonté d'ornements dorés.

Sa présence est puissante sans être écrasante.

Elle tourne la tête vers lui et il se sent tout à coup transpercé. Il tremble tout entier mais ce n'est pas de la peur : ce courant d'air glacial le traverse à nouveau avec la sensation que son âme n'est qu'un livre ouvert au regard de cette personne mystérieuse.

Malgré cela, une certaine douceur flotte, comme une brise matinale de printemps qui rafraîchit l'esprit encore endormi aux premières lueurs d'une journée ensoleillée.

L'atmosphère se réchauffe sensiblement.

Paralysé, rivé sur le visage fermé qui lui fait face, il ne peut capter la couleur des deux billes qui lisent en lui.

Puis tout commence à se brouiller, il sent qu'il perd le fil, que tout ce qui l'entoure s'échappe sans qu'il ne puisse y faire quelque chose.

On le secoue.

Tout à coup, il ouvre les yeux et il ne capte qu'un environnement bien plus sombre de sa vision embrumée. Un contact rugueux et désagréable se fait sentir à l'arrière de son crâne qui semble si lourd...

— Hé, Hira, comment tu te sens ?

La gladiateur soupire longuement puis bat rapidement des cils afin de mieux discerner ce qui l'entoure.

Un paysage exclusivement composé de roche granitique brune se dessine peu à peu, tout comme le visage de l'homme accroupi près de lui.

— Bon, tu n'as pas l'air d'être blessé. C'est une chance, je n'aurai pas voulu traîner ton énorme carcasse jusqu'à Teminon haha... ajoute Cirdian.

Hiraeon se redresse en gémissant à cause du puissant mal de crâne qui tambourine contre ses tempes.

— Où est-ce qu'on est ?

— Euh... Quelque part entre Teminon et la forteresse de Kysis, j'en sais trop rien.

Le gladiateur gémit de nouveau, à la douleur qui écrase sa boîte crânienne s'ajoute l'engourdissement de son corps qui ne supporte plus l'armure qu'il porte.

— Putain, qu'est-ce qu'il s'est passé ? J'me souviens de rien...

— Les Balaurs nous avaient préparé une petite embuscade maison sauce volée de flèche avec un soupçon de charges de drakes.

Le jeune homme relève la tête et remarque un petit groupe de soldats un peu plus haut sur une autre plate-forme.

— J'imagine qu'on a eu de la chance, les combats faisaient déjà rage à la forteresse, on s'est juste frotté à l'arrière-garde qui n'était composée que de la bleusaille.

— C'était de la bleusaille ça hein... râle le brun qui a encore l'image de l'officier qui se fait transpercer par la corne d'un drake des abysses.

— Ouais... M'enfin le reste était assez confus, ça a vite été la débandade dans nos rangs.

— Tu m'étonnes...

Après une poignée de secondes de silence, Hiraeon lève les yeux vers le rôdeur, surpris qu'il ne continue pas son récit. Il découvre un air préoccupé, effrayé peut-être.

— Ensuite ?

— Hé ben... Je t'ai vu foncer vers la racaille qui nous criblait de flèches, tu as fait un sacré carnage. Alors les quelques gars qui ne s'étaient pas encore fait abattre et moi on a essayé de te suivre.

Le gladiateur fronce, il se souvient avoir tué un drake, il se rappelle avoir vu la merdaille Balaur qui tirait sur ses compagnons mais le reste semble perdu dans un abîme plus impénétrable encore que celui des Abysses.

— Nous t'avons perdu de vue rapidement et il nous a fallu un bout de temps pour te retrouver. Au début c'était facile de suivre les cadavres que tu laissais derrière toi mais ensuite... J'imagine que tu as pris un coup à la tête et t'es effondré ici, t'as de la chance qu'il y avait quelque chose ici.

Effectivement, ils sont là sur un débris détaché de l'île principale de la strate supérieure des Abysses, deux mètres plus loin et il serait perdu à jamais dans le cosmos.

— M'enfin, on a fini par les repousser c'est le principal, déclare Cirdian non sans un air abattu.

— La brigade ?

— Nous sommes huit. Je ne pense pas qu'il y ait d'autres survivants.

— Ils reviendront à leur obélisque tôt ou tard, répond Hiraeon avec un ton désinvolte.

— Je crois que tu n'as pas bien compris certaines choses, réplique le rôdeur en comprenant que le guerrier a dû roupiller durant les explications de la dangerosité de ces lieux.

Le brun hausse un sourcil.

— Les Balaurs enduisent leurs armes de drana, une substance qui draine l'éther, un poison pour nous, les daeva, ça te parle ? Si tu te fais tuer par ce genre d'arme, l'immortalité daévique n'est plus rien. Pareil si tu tombes dans les profondeurs, tu es perdu à jamais.

C'est vrai, il avait oublié tout ça...

Maintenant conscient que les choses sont bien plus graves qu'il ne le pensait, sachant qu'ils ont perdu des dizaines de daeva qui étaient censés porter secours à la légion qui défendait la forteresse de Kysis, comprenant qu'ils sont certainement perdus dans les Abysses et sentant son compagnon démoralisé, Hiraeon décide de ne pas se laisser abattre : il pose sa main sur l'épaule de l'archer.

— Merde, ouais... C'est terrible mais on a survécu, on va retrouver notre chemin, hein ? Allez, arrête avec ta mine abattue, allons voir si on ne trouve pas d'autres survivants, tu aurais peut-être droit à une médaille qui sait ?

— Haha... J'ai du mal avec ton curieux optimisme mais je vais faire comme si je le partageais et puis... C'est vrai, une médaille ce serait pas mal, ça mettrait des étoiles dans les yeux de la petite...

— Tu as un enfant ?!

Hiraeon est déconcerté par cette révélation. Non seulement parce qu'il n'imaginait pas son compagnon étant père - ni aucun autre membre de cette brigade, d'ailleurs - mais il se rend compte qu'il a tendance à avoir une vision des autres un peu trop centrée sur sa personne.

Lui, il n'a plus personne. Lui, il est seul. Lui, aucun parent n'attend son retour ni ne s'inquiète de son sort. Lui, il n'a pas de famille dont s'occuper, à chérir, qui l'aime, qui est fière de lui.

La seule chose qu'il peut imaginer et comprendre c'est le profond désarroi que ressentirait l'enfant de Cirdian s'il perdait son père, surtout à un jeune âge.

Combien d'enfants, de femmes et de maris ont perdu quelqu'un aujourd'hui ? Combien de familles ont été déchirées dans cette embuscade ?

La prise de conscience assomme le gladiateur qui fixe son interlocuteur d'un air absent.

— Mh, une petite fille de six ans, annonce le rôdeur.

Un sourire triste s'affiche sur son visage dont l'expression montre comme il a perdu espoir de la revoir un jour étant donné leur situation.

Hiraeon n'attend pas une seconde pour se redresser - non sans mal - puis tend la main à Cirdian pour l'aider à faire de même. Lorsque son compagnon lui fait face, il profite que leurs mains soient serrées pour le regarder droit dans les yeux.

— Je te promets qu'on va s'en sortir, que tu vas rentrer pour retrouver ton enfant.

— Haha, tu ne peux pas promettre ça, nous sommes dans les abysses après tout... Et puis arrête de me servir ce genre de discours, je n'ai pas l'air si désespéré que ça, si ?!

— Hum.

L'archer se met à rire, d'abord nerveusement, puis franchement face à l'aplomb naïf de son compagnon d'infortune quant à la façon dont cette journée pour le moment catastrophique va se terminer.

— Putain, c'est exactement le genre de truc que je dis à ma femme avant de partir en mission en plus... J'passe pour quoi là ?

C'est au tour du soldat en armure de rire brièvement.

— Allez ma biche, ne pleure pas, tout ira bien !

— J'aurai dû te laisser croupir ici... réplique l'homme aux yeux marrons.

Ils s'esclaffent tous deux.

— Allons-y, il faut rassembler les autres et voir si on trouve d'autre survivants.

— Tu as raison, ajoute Cirdian.

Hiraeon acquiesce simplement avec un sourire franc puis ramasse sa guisarme.

Il se fait la promesse de faire tout ce qui est en son pouvoir afin que son nouvel ami revienne sain et sauf au Sanctum. Il se jure que, aussi longtemps qu'il vivra, il se battra en première ligne et se sacrifiera pour que les hommes et les femmes derrière lui puissent revenir dans les bras de leurs proches. Il rêve de mettre fin à cette guerre et ce cycle infernal de mort et de destruction.

Aussi insignifiant et faible puisse-t-il être, la gladiateur reconnaît là une cause pour laquelle il pourrait se battre.

A bien y réfléchir, que saurait-il faire d'autre que de tuer, de toute façon ? Tuer tous les ennemis d'Elysea afin de préserver le plus de familles possibles de la perte de l'être aimé.

Cirdian déploie ses ailes et rejoint la plate-forme rocheuse un peu plus haut où les six autres survivants pansent leurs blessures et se ravitaillent.

Hiraeon les fixe avant de soupirer.

Après réflexion, son nouvel objectif est utopique, naïf.

Jamais un seul homme ne pourra faire tant de choses, jamais une seule personne ne pourra protéger des milliers d'autres. Comment le pourrait-il ? A ses côtés demeureront toujours des hommes et des femmes qui ont une famille, qui tomberont au combat sans qu'il ne puisse rien y faire.

Et puis... S'il continue à perdre connaissance à chaque fois que le combat devient trop intense où qu'il ressent trop de colère, comment fera-t-il pour protéger tous ces gens ?

Il laisse s'échapper un profond soupir de frustration, conscient qu'il devra devenir meilleur avant de caresser l'ambition de devenir un héros.

*****

Dans cet endroit qui flotte entre les deux moitiés de leur monde dévasté, en ces lieux qui ne sont que ruines et débris d'un monde jadis luxuriant mais qui n'existe plus, les huit soldats survivants du corps expéditionnaire du Sanctum sont incapables de savoir combien de temps ils ont marché pour enfin avoir une vision familière : la forteresse de Kysis se dresse face à eux, l'étendard élyséen flottant toujours sur la muraille.

Dans cet endroit qui flotte entre les deux moitiés de leur monde dévasté, en ces lieux qui ne sont que ruines et débris d'un monde jadis luxuriant mais qui n'existe plus, les huit soldats survivants du corps expéditionnaire du Sanctum sont incapab...

Ici, aucun jour ni aucune nuit, pas d'ombre créée par la plus haute tour de la capitale ni de variation de température. Le ciel parsemé de ces nuages de gaz offrant des nuances de bleu et de violet, ce froid persistant et immuable... Tout apparaît comme figé dans le temps.

Combien d'heures se sont écoulées depuis l'embuscade ?

Le groupe avance lentement jusqu'à cette rampe naturelle qui mène au portail de la forteresse. Les blessés, couverts d'épais bandages sur certaines parties de leur corps, sont soutenus par les soldats valides.

Peut-être une minute plus tard, un cor résonne et les portes s'ouvrent. Plusieurs personnes s'approchent du groupe afin de prêter assistance aux blessés et donner de quoi s'hydrater aux autres.

Invités à se réfugier derrière les remparts, les survivants découvrent comme les combats ont dû être violents ici, lorsqu'ils parviennent aux pieds de l'enceinte.

Plusieurs impacts impressionnants sont visibles autour de la grande porte, des cadavres de Balaurs bien plus massifs que ceux qu'ils ont croisé plus tôt, des armes de sièges brisées...

Les blessés sont immédiatement emmenés auprès des clercs. Quant aux autres, ils sont menés au capitaine Omanelis. Celui-ci est plongé dans plusieurs rouleaux de parchemin, certainement tout un tas de paperasse administrative inhérente à son rang étant donné les évènements de la journée.

— Capitaine, les voilà, annonce le soldat qui a amené les deux hommes valides.

Le père d'Astrid lève les yeux et remarque que le rôdeur est le seul à montrer son respect avec un salut militaire, il dévisage le gladiateur puis revient à sa lecture.

— Bien, merci Iacchus. Repos messieurs.

Cirdian croise les mains dans son dos mais Hiraeon n'en fait rien, gardant une pose plutôt décontractée en attendant de savoir ce que le capitaine leur veut.

— Je suis ravi de voir qu'il y a des survivants mais le bilan reste lourd. Toutefois, quand je vois l'état dans lequel sont vos compagnons, je me demande comment vous êtes encore indemnes.

L'insinuation de l'officier fige Cirdian sur place qui se rend compte à quel point ce que soulève le capitaine pourrait les faire passer pour des lâches qui ont fuit le combat ou pire, ils pourraient être traînés devant la cour martiale ou quelque chose dans le genre. Il va donc finir ses jours en prison, ne reverra plus jamais sa fille et on lui jettera des cailloux dans la rue ?!

Hiraeon de son côté fixe son supérieur droit dans les yeux avec ce bouillonnement habituel dans ses entrailles lorsqu'il est en présence de cet homme qu'il commence à haïr. Si une partie de lui aimerait le chopper par le col et le plaquer contre le mur avec toute sa force - juste pour le plaisir de voir ses pieds s'agiter en l'air parce qu'il ne toucherait plus le sol - le gladiateur garde son sang-froid. Pourquoi s'emporterait-il, sinon pour donner encore plus de raisons de douter de lui ?

Aux yeux du guerrier, son compagnon et lui n'ont rien à se reprocher, au contraire.

Et puis monsieur Omanelis serait mal avisé de les accuser de lâcheté voire de désertion ou de traîtrise alors qu'il l'a très bien vu fuir vers la forteresse. Son devoir était de rester près de ses hommes, même si Kysis était assiégée.

Quoi qu'il en soit, il y a bien assez de traces de ce sang bleu répugnant sur l'armure et les vêtements du jeune homme pour prouver qu'il a été au cœur du combat, même s'il ne s'en souvient que d'une infime partie.

— Enfin, ça n'a pas d'importance pour le moment. Un détachement allait justement partir à la recherche de survivants, vous voudrez peut-être vous joindre à eux.

— Sauf votre respect Capitaine, je crois que ce sera une perte de temps. Nous avons cherché nous aussi, c'est pour cela qu'il nous a fallu autant de temps pour revenir, entre autres, répond Cirdian.

— Bien. Merci d'avoir essayé de ramener d'autres camarades, commence l'homme d'âge mûr, manquant une pause pour enrouler un morceau de parchemin, je vais vous renvoyer au Sanctum avec ce qu'il reste du corps expéditionnaire quand les lignes de téléportation auront été rétablies. Vous pouvez prendre congé messieurs.

Cirdian frappe sa poitrine du poing avant de s'incliner légèrement contrairement à son acolyte qui acquiesce simplement avant de tourner les talons.

— Soldat Sin'haran.

Les deux bleus s'arrêtent et se tournent d'un quart vers le capitaine.

— Oui ? répond l'appelé

— Restez un moment je vous prie.

A ces mots, Cirdian et Hiraeon échangent un regard. Le premier, inquiet, reçoit un hochement de tête comme réponse avant de sortir de la pièce.

Le capitaine se lève, fait le tour de son bureau puis s'arrête face au soldat qu'il dévisage pendant un long instant : la tension est palpable entre les deux hommes qui se regardent en chiens de faïence.

L'homme aux cheveux blonds s'assoit sur le rebord du bureau et croise les bras.

— J'ai parcouru ton dossier, amorce le capitaine.

Hiraeon grince des dents à l'utilisation du tutoiement mais reste bien droit à toiser la personne qui lui fait face, sur ses gardes quant à ce qui va suivre.

— J'en ai conclu que nous sommes partis du mauvais pied. Tu as prouvé aujourd'hui que tu as la trempe d'un gladiateur, tu ne recules devant rien, des qualités rares de nos jours... Mais tu vas devoir te montrer plus intelligent à l'avenir. Provoquer tes supérieurs et te montrer insolent n'est pas une conduite honorable ni sage. Si je te dis ça c'est parce que je ne voudrai pas que ma fille côtoie un tire-au-flanc qui passera plus de temps au frais qu'à profiter des températures douces du Sanctum. Je me suis bien fait comprendre ?

Le jeune homme ne sait pas vraiment quoi dire ni quoi faire, décontenancé par ce discours dont la nature est inattendue.

— Oui capitaine.

Plus détendu, il pose maintenant un regard moins dur et méfiant sur le père d'Astrid, ses mots ont suffi à endormir sa méfiance.

— Parfait. Je te libère.

Hiraeon effectue cette fois un salut militaire, non sans faire brièvement sourire de satisfaction l'officier, avant de débarrasser le plancher.

Un peu plus loin dans le couloir, Cirdian l'attend, adossé à un pilier.

— Bon, tu ressors en un seul morceau, c'est déjà ça.

— Mh...

— Il t'a soufflé dans les bronches ?

— Non...

— Alors pourquoi tu fais la gueule ? Tu aurais préféré qu'il le fasse ? Comme quoi, ce qu'on dit sur les gladiateurs ce n'est pas qu'une légende, haha...

— Nan, c'est juste que je n'en peux plus d'avoir ces dizaines de kilos de métal sur le dos et j'aurai bien besoin d'un verre pour décompresser...

— Haha tu m'étonnes ! C'est moi qui invite, dès qu'on sera au Sanctum je te paierai un verre chez Aktus.

Hiraeon ne peut réprimer un sourire en coin avant d'accepter d'un signe de tête.

— Soit !


Texte publié par PikaNC, 20 octobre 2022 à 15h23
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