Loki feuilletait pensivement quelques rapports de missions passées pour se familiariser avec le travail d’intervenant, ignorant avec flegme le regard insistant de son ami Mobius. Il ignorait ce que lui voulait l’autre homme, mais son insistance commençait à devenir un peu agaçante. Il ne pouvait même pas se concentrer totalement sur sa lecture à cause de ça ! Et il était sûr que, s’il oubliait une information importante, Mobius lui ferait la tête après ! Ignorant donc son partenaire, il se concentra comme il put sur sa lecture.

Mobius, de son côté, hésitait. Il voulait parler à Loki, mais il ne voulait pas risquer de le déranger et lui faire louper une potentielle information importante. Pesant le pour et le contre, il finit par se décider à interpeller le jeune dieu.

- Loki…

Mais à ce moment-là, Loki vit une information importante sur le dangereux variant poursuivi par le TVA. Il releva la tête avec une expression triomphante et s’exclama :

- Je sais comment il se cache ! Les Apocalypses ! Il se cache dans les Apocalypses, c’est pour ça qu’il semble disparaître !

Remettant ce qu’il voulait lui dire à plus tard, Mobius demanda à Loki de lui expliquer sa théorie. A la fin de son explication, il dut convenir que cela pouvait être une possibilité. Même s’il l’admit du bout des lèvres, craignant déjà la prochaine décision de Loki. Ce qui ne rata pas ! Pour mettre à l’épreuve sa théorie, Loki proposa de se balader tout de suite dans une Apocalypse pour faire une action qui, en temps normal, devrait attirer l’attention de la TVA afin de voir si ce serait détecté ou non. Mobius se montra réticent, ayant peur pour son ami qui proposait aussi spontanément de se mettre en danger !

Mais, en tant que Langue d’Argent (et aussi parce que Mobius pouvait difficilement dire non à son ami, mais il ne faut pas le lui dire !), Loki obtint finalement gain de cause et ils se préparèrent pour leur expédition potentiellement mortelle. La mort dans l’âme pour Mobius.

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Pompéi. Loki avait choisi l’Apocalypse Pompéi pour mettre sa théorie à l’épreuve. Mobius pesa le pour et le contre. Après tout, ils n’étaient pas sûr de survivre. Or, il ne voulait pas mourir. Pas avant d’avoir avoué ses sentiments à Loki. Pendant son introspection, Loki faisait le pitre, montant dans une charrette, jetant le contenu de la charrette dans la foule en criant des paroles aléatoires. Puis il courut rejoindre Mobius afin de savoir si son comportement avait été noté par l’outil de travail de son ami. La réponse était non. Mobius voulut parler, mais Loki ne lui en laissa pas le temps et lui sauta dessus en exultant et en lui disant qu’ils devaient rentrer pour en faire part aux supérieurs de Mobius. L’agent de la TVA s’inclina donc et ils rentrèrent faire leur rapport. Et Mobius n’avait toujours pas pu parler à Loki. A sa grande exaspération.

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Sortant du bureau de son amie après lui avoir appris ce que Loki avait découvert, Mobius pensa pouvoir, enfin, parler à Loki. Mais que nenni ! Il l’emmena dans le réfectoire pour se restaurer. Quand il trouva le courage d’enfin (enfin !) avouer ses sentiments à Loki, l’une de ses collègues vint le chercher pour le prévenir que le variant avait été détecté dans une Apocalypse. Il fallait partir tout de suite pour une expédition.

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Arrivé sur place, il fallut se séparer pour enquêter dans la zone et, bien sûr, il n’était pas dans la même équipe que Loki. Ca aurait été trop simple, voyons ! Il en pleurerait presque de dépit. Presque. A ce stade, il commença sérieusement à se demander s’il n’était pas maudit.

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La thèse de la malédiction lui sembla de plus en plus confirmée. Son Loki avait disparu. Avec la variante. Disparu. Avec. La. Variante. C’était une catastrophe ! Les autres voudraient sûrement qu’on se débarrasse de lui une fois qu’ils lui remettraient la main dessus !

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Bon, la trahison de Ravonna lui faisait mal. Mais il était réuni avec son Loki. Dans le Néant. Est-ce qu’il avait déjà dit qu’il était maudit ? Non ? Alors il le dit. Il était maudit. Définitivement. Ce n’était pas possible autrement. Mais là, plus le choix. Ils allaient très certainement mourir de toute façon. Il n’aurait donc plus l’occasion d’avouer ses sentiments à Loki s’il ne prenait pas le taureau par les cornes. Il avait un public. Et alors ? Au diable les autres, il refusait de mourir sans que Loki sache ses sentiments ou que lui-même sache ce que ressentait Loki ! Il attrapa donc son Loki, ignorant les autres versions de Loki qui étaient là en spectateur, et l’embrassa voracement. Là ! C’était clair, maintenant ! Il voulut reculer mais, la surprise passée, Loki le maintint contre lui et lui retourna son baiser avec avidité. Ah ? Loki partageait donc ses sentiments ? Il pouvait donc mourir heureux. Dommage qu’ils ne puissent pas en profiter un peu plus. Foutu public.

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Mobius devait avouer que c’était décevant. C’était ça, le chef de la TVA ? Et c’était juste pour une question d’égo que la TVA avait été construite ? Il était déçu. Sylvie voulait tuer “Celui qui demeure”, Loki voulait l’en empêcher. Mobius ne savait pas trop s’il était d’accord avec son Loki sur ce coup-là. Il penchait plutôt vers Sylvie. Quel gâchis ! Tout ça pour ça ! La raison d’être de la TVA, une vaste fumisterie ! Un tissu de mensonges, ni plus, ni moins. Une déception. On lui avait menti, on lui avait volé sa vie. Et tout ça pour quoi ? Pour flatter l’ego d’un homme qui se croyait un dieu.

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Oh, oh. Merde. Il y avait comme qui dirait un problème là. C’était quoi ce bins ? Il était maudit. Définitivement. C’était signé, acté, pas besoin de plus de confirmation. Il était maudit. Et ils étaient tous dans la merde. Celui qui demeure n’avait pas menti finalement. Ils étaient tous dans la merde. Et ils s’en mordaient les doigts. Pourquoi ils ne l’avaient pas cru déjà ?!? Mais bon, il fallait voir le bon côté des choses. Il était vivant. Loki était vivant. Ils s’aimaient mutuellement. Ils étaient juste dans la merde. Un peu. Beaucoup. Bon, d’accord, ils étaient dans la merde totale. Mais bon, tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir comme on dit… qui avait sorti cette connerie déjà ? Car, clairement, il n’avait jamais fait face à ce genre de situation. Sinon, il n’aurait jamais sorti une absurdité pareille.