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tome 1, Chapitre 8 « Révélations » tome 1, Chapitre 8

/! Ce chapitre contient une scène d'amour.

Le Normandy réapparut sur la planète trouvée par Shepard, au milieu des ruines. Wrex et les autres étaient également présents. Shepard invita tout le monde dans la salle de débriefing, afin de mettre au clair la situation dans laquelle il se trouvait. Une fois tout le monde réuni, elle demanda au Prothéen d'expliquer comment il avait réussi à survivre toutes ces années, au détriment des autres.

- Bien, pour commencer, je souhaite la bienvenue à notre invité. Vous avez un nom ?

- Garlik. Je suis un des scientifiques qui a créé et développé le téléporteur. Mais, comment m'avez-vous trouvé ? se demanda-t-il. Ça n'a pas d'importance pour l'heure. Je dois d'abord vous prévenir. Depuis combien de temps j'étais là-dedans ? Les moissonneurs vont vous attaquer bientôt...

- Calmez-vous, reprit Jaavik, on les a détruits. Ils sont morts. Ce sont les gens ici présents qui les ont anéantis. Enfin, surtout l'Amiral Shepard.

- Oh, alors merci. Dans ce cas, cela signifie que le Creuset a fonctionné ? Mais il n'était pas achevé dans notre cycle. Comment avez-vous fait ?

- Nous avons trouvé les plans sur Mars, lui expliqua Liara. Toute la galaxie s'est alliée pour le construire.

- S'il a fonctionné, est-ce que les relais sont toujours intacts ?

- Hélas non, le catalyseur a fait exploser tous les relais et a détruit tous les synthétiques, dit Liara la tête basse. On a erré longtemps dans l'espace, puis on a capté un signal qui nous a menés jusqu'à votre téléporteur. Shepard et son équipe ont trouvé celui du système Sirius et nous avons trouvé le vôtre sur une planète du système où nous étions. Par un heureux hasard, on s'est tous retrouvés sur Ilos où on vous a trouvé. Mais vous, comment avez-vous fait pour vivre aussi longtemps ? Vigil nous avait dit qu'il avait débranché tous les appareils de stase.

- À part ceux des scientifiques, répondit Garlik. Lorsque nous avons dû nous rendre sur Ilos pour nous cacher des moissonneurs et attendre leur départ, il nous a semblé judicieux de nous mettre dans des capsules de stase. Comme on ne savait pas combien de temps ils mettraient à finir la moisson, cela nous semblait plus prudent. Quand il nous a réveillés, les autres se sont mis en tête de construire un canal pour rallier la citadelle afin de saboter les veilleurs pour qu'ils ne répondent pas au signal des moissonneurs lorsque ceux-ci sortiraient de l'abîme. Avec un autre collègue, nous avons décidé de mettre au point le téléporteur afin de pallier à l'utilisation du Creuset. Lorsque les autres sont partis pour la Citadelle, nous sommes restés sur Ilos pour mettre au point notre invention. Nous avons mis quinze ans pour le mettre au point, puis encore cinq pour en construire plusieurs. Ensuite, nous avons pris un vaisseau et nous avons déposé un exemplaire de la machine dans chaque système accessible par les relais. Enfin, nous sommes revenus sur Ilos et avons reconfiguré Vigil pour qu'ils croient que nous n'étions jamais revenus. On s'est installé dans des capsules de stase en attendant que quelqu'un nous trouve. Deux capsules ne demanderaient pas autant d'énergie que des centaines. Apparemment, seule la mienne était encore alimentée quand vous nous avez trouvés. Mille mercis. Je ne sais pas combien de temps il me serait resté si vous ne m'aviez pas trouvé. Et vous, demanda-t-il en se tournant vers Jaavik, depuis combien de temps êtes-vous réveillé ? Et où étiez-vous ?

- Ils m'ont trouvé sur Eden Prime il y a un peu plus de cinq ans. Je les ai aidés à arrêter les Moissonneurs.

- Bien, maintenant qu'on est tous au clair avec cette histoire, reprit Shepard, je dois vous parler de quelque chose. Nous devons retourner sur Terre afin d'informer le Général de notre découverte. Mais avant cela, j'aimerais que Liara et Garlik m'accompagnent à la surface. Il y a des ruines que j'aimerais leur montrer. Elles ne sont pas prothéennes. Les autres, rompez, vous avez quartier libre. Heu, Kaidan, vous pouvez rester une minute ?

Tous à l'exception de Kaidan retournèrent à leurs occupations. Elle avait un peu de temps avant de partir en mission et elle comptait bien le passer avec lui.

- Vous m'avez manqué, dit-il. Je n'ai jamais cru à votre disparition. Et vous, il s'est passé quelque chose dont vous aimeriez me parler ?

- J'ai compris mon erreur lorsque l'on s'est revu sur Mars à l'époque et je ne voulais pas refaire la même une seconde fois. Donc, non, je n'ai rien à avouer. Je vous suis resté fidèle. Vous aussi vous m'avez manqué. Ça n'a pas dû être facile de prendre la direction du vaisseau. Merci d'en avoir pris soin.

Elle allait ajouter quelque chose, mais elle fut interrompue par Joker, qui venait d'entrer dans la salle de débriefing.

- Shepard, ça alors, si je m'attendais ! Vous êtes increvable vous. Vous deviez être un chat dans une autre vie !

- Joker, toujours égal à vous-même ! lui dit-elle en le serrant dans ses bras. Votre humour m'a beaucoup manqué.

- Doucement, vous allez me rompre tous les os.

- Désolée...mes condoléances pour IDA.

- Oh, on vous a dit pour IDA ? demanda-t-il tristement. Donc vous savez que le phénomène a touché tous les synthétiques.

- Oui. Heu, Kaidan, tu peux nous laisser s'il te plaît ?

- Bien sûr.

- Vous l'avez tutoyé ? s'exclama Joker, surpris. C'est que ce doit être grave !

- Joker, je vous présente mes excuses. Si IDA a cessé d'exister..., c'est de ma faute.

- Ne dites pas d'idioties ! Vous ne pouviez pas savoir que la destruction du creuset entraînerait la mort de tous les synthétiques.

- En fait, dit-elle confuse, si. J'ai dû faire un choix, et je n'étais pas prête à tout perdre. C'était, soit sauver les synthétiques en mélangeant mon ADN avec le creuset, ce qui aurait eu pour conséquence de rendre les humains moitié synthétiques, moitié humain, soit de le détruire purement et simplement, détruisant du même coup les synthétiques, dont les moissonneurs faisaient partie. Je n'étais pas prête à tout perdre, vous comprenez ? Une seule de ces solutions me donnait une chance infime de survie. Et je l'ai choisi, en mon âme et conscience. Ce que j'essaie de vous dire, c'est qu'IDA est morte à cause de moi. Je savais que ça la détruirait. Joker ? demanda telle après un long silence. Dites quelque chose, insultez-moi, frappez-moi, mais réagissez !

- Non Shepard, lui répondit froidement Joker. Ce qui est fait est fait. Et puis, je risquerais de me casser le bras et je ne pourrais plus piloter le Normandy. On serait bien avancé. Vous avez fait un choix. Tout le monde en aurait fait autant. Elle était sacrifiable, hein, pour le bien de tous ? Une vie pour en sauver des centaines de milliards ?

- Joker, je suis vraiment désolée. J'aurais voulu la sauver, mais c'était impossible.

- C'est bon, j'ai compris. S'il vous plaît, commandant, laissez-moi. J'ai besoin de rester seul une minute.

- Bien sûr. De toute façon, j'ai quelque chose à faire.

Elle sortit de la salle et se rendit dans les quartiers de Liara. Elle était heureuse de retrouver ses marques. Ce vaisseau lui avait vraiment beaucoup manqué. Dans le mess, James racontait ses exploits aux nouveaux arrivants et Garrus lui coupait la parole de temps en temps pour surenchérir. Elle était heureuse de voir ça. Comme au bon vieux temps, se dit-elle.

Elle donna un léger coup sur le voyant vert et la porte s'ouvrit. Liara, comme à son habitude était plongée dans ses dossiers, levant la tête de temps en temps pour poser des questions à Garlik. Elle avait toujours rêvé de rencontrer un scientifique Prothéen. Maintenant qu'elle en avait un sous la main, elle n'était pas prête de le lâcher. Elle levait la tête dans sa direction lorsqu'elle entendit la porte s'ouvrir.

- C'est l'heure ? On y va ?

- J'aimerais vous montrer les vestiges que j'ai trouvés avant qu'il fasse noir. Ils ne correspondent pas du tout aux ruines qu'on a l'habitude de voir.

Ils sortirent du vaisseau et se dirigèrent vers les ruines les plus proches. Liara, qui n'avait pas encore vu cette planète, écarquilla de grands yeux. Des ruines à perte de vue, et non encore répertoriées.

- Par la déesse ! C'est magnifique.

Shepard et Garlik échangèrent un regard entendu, amusés de voir Liara se comporter comme une enfant à qui l'on vient de donner un cadeau. Shepard leur montra du doigt où elle avait trouvé le téléporteur et Garlik hocha la tête.

- C'est effectivement là que l'on a caché le téléporteur, mais l'endroit existait déjà. Nous l'avons trouvé en explorant ce système solaire. Nous cherchions des planètes où les Moissonneurs n'iraient pas, et comme celles-ci n'étaient pas habitées, nous avons pensé qu'elles feraient très bien l'affaire. Celle-ci nous a semblé être la meilleure candidate, car elle pouvait recevoir la vie, et dans l'hypothèse où une forme de vie se développerait ici, elle pourrait un jour avoir besoin du téléporteur.

- Pourquoi ne pas l'avoir mis sur une planète du système Hélios, comme vous l'aviez fait pour les plans ? lui demanda Liara.

- Pour la sécurité. Nous ne voulions pas mettre toutes les infos au même endroit, au cas où elles tomberaient entre de mauvaises mains. Vous l'avez vu, le Creuset a fait énormément de dégâts. Si le téléporteur s'était trouvé à proximité de l'arme, il aurait aussi été détruit. Nous ne voulions pas courir de si gros risques. Nous savions ces systèmes en sécurité, la seule planète habitée l'étant par des hommes qui vivaient dans des cavernes. Elle n'était pas une candidate idéale pour la moisson.

- Si ce n'est pas votre civilisation qui est à l'origine de ces ruines, alors qui est-ce ? demanda-t-elle.

- Je ne sais pas. Comme je vous l'ai dit, cette planète était déjà en ruines lorsque nous l'avons découverte. Et mon peuple était trop occupé à faire la guerre pour se soucier de civilisations qui avaient disparu depuis longtemps, sûrement victimes de la moisson.

- Oui, vous avez sans doute raison. Il y a cinquante mille ans, vous avez découvert une civilisation qui avait disparu depuis au moins aussi longtemps. Incroyable, ce sont peut-être eux qui ont commencé la création du Creuset. Ce serait formidable si je pouvais en apprendre plus sur ce peuple. Garlik, vous accepteriez de m'aider à fouiller cette zone ?

- Bien sûr, ce serait avec plaisir. Amiral, vous donnez-nous l'autorisation de commencer les fouilles ?

- Oui, faites-vous un campement. Quand nous en saurons plus, nous retournerons sur Terre pour faire notre rapport au Général. Il va adorer ça. Joker, dit-elle via l'intercom de son casque, dites à James et Jaavik de nous rejoindre. Il y a un campement à monter. Je retourne au vaisseau Liara, j'ai besoin de prendre une douche et de me reposer.

- Pas de problème. Et demandez à Kaidan de ne pas trop vous fatiguer, dit-elle en souriant.

- Je suis sûre qu'il fera de son mieux. Mais on a du temps à rattraper.

Elle retourna dans sa cabine et demanda à Joker de faire monter Kaidan. Puis, elle ajouta qu'elle ne voulait être dérangée sous aucun prétexte. Elle se sentait sale après tout ce temps à crapahuter dans la poussière et se disait qu'une bonne douche lui ferait du bien. Elle se déshabilla et jeta négligemment ses vêtements sur son bureau. La température de la pièce n'était pas très élevée et elle avait la chair de poule. Kaidan ne devait pas aimer avoir trop chaud. Elle alla jusqu'au thermostat et le régla sur vingt et un degrés. Puis, nue comme un ver, elle se dirigea vers la douche. La porte coulissa et elle fit couler l'eau pour la mettre à bonne température. Quand la fumée commença à envahir la salle de bain et que la buée se forma sur le miroir, elle se glissa sous la douche et laissa le jet d'eau chaude ruisseler sur son corps endolori. Quelle sensation agréable, se dit-elle. Sa dernière douche remontait à quelques semaines, à l'époque où elle était encore à la retraite, sûre de finir ses jours, seule. Mais aujourd'hui, un nouvel avenir était en train de se créer, un avenir avec l'homme qu'elle aimait. Un homme, qui n'était pas encore là, bien qu'elle ait demandé à Joker de le faire monter.

Kaidan se tenait devant la porte. Ce n'était plus ses quartiers dorénavant et il n'osait pas entrer sans frapper. Il donna trois coups contre la porte, mais n'eut aucune réponse. Il colla alors son oreille contre la paroi et entendit le bruit de la douche. Un sourire se dessina sur ses lèvres tendit qu'il donnait un coup sec sur le voyant vert de la porte. Il posa la bouteille et les verres qu'il avait amenés sur la table puis entreprit de se déshabiller. Son dos était couvert de cicatrices et une balafre lui parcourait le torse. Il posa son t-shirt sur la chaise, et ôta son pantalon et le reste. Il fit coulisser la porte de la salle de bain et la rejoignit sous la douche. En l'apercevant, elle sentit un grand désir monter en elle. Il était aussi beau et désirable qu'à l'époque. Elle l'attira à elle, puis pressa son corps contre le sien. Elle laissa glisser ses doigts le long de son dos, pendant qu'il déposait des baisers fougueux contre son cou. Pour la première fois depuis longtemps, elle se sentait revivre. Lorsqu'il commença à la caresser, elle s'appuya contre la paroi puis décida de se laisser faire afin de profiter pleinement de cet instant magique. L'eau continuait de couler sur leurs corps nus, mais ni l'un ni l'autre n'y faisaient attention. Elle ferma les yeux et sentit les mains de son amant parcourir ses courbes, s'attardant sur ses seins, qui pointaient sous l'effet du désir. Il continua sa route jusqu'à la taille puis bifurqua, pour finalement s'arrêter sur ses fesses. Le sourire espiègle l'invitant à la suivre, il ferma le robinet d'une main et de l'autre, l'attira à lui pour pouvoir l'embrasser langoureusement. Pour ne pas prendre froid, ils s'enroulèrent chacun dans une serviette puis, amoureusement, il la poussa en dehors de la salle de bain. Ils se dirigèrent vers le lit où il l'attrapa par la taille, et profitant de sa force dans une puissante étreinte empreinte de délicatesse, il ôta la serviette qui cachait son corps et la contempla avant de la renverser sur le lit. Son corps avait gardé les stigmates de sa dernière bataille et il la trouvait encore plus belle que la dernière fois qu'ils s'étaient retrouvés dans la même situation. Son désir était visible et elle avait le sourire aux lèvres en le contemplant. Allongé à côté d'elle, il la regarda se relever légèrement, puis s'appuyer sur son coude. Comme il l'avait fait pour elle sous la douche, elle le caressa du bout des doigts jusqu'à atteindre son membre viril. Il laissa échapper un soupir de bien-être lorsque sa langue lui donna du plaisir. N'y tenant plus, il la rallongea sur le dos avant de se positionner au-dessus d'elle. Dans la tiédeur de la chambre, leurs baisers devinrent de plus en plus fougueux, leurs corps se mouvant à l'unisson. Ne faisant plus qu'un avec elle, c'est dans un dernier cri qu'ils atteignirent le septième ciel en même temps. Essoufflés, fatigués, mais heureux de s'être enfin retrouvés, ils se glissèrent sous les draps. Avant de sombrer dans un profond sommeil, elle eut l'impression que le temps s'arrêta, lorsque dans un souffle il lui dit les mots. En elle, ils résonnaient encore. Bientôt, il lui faudrait retourner en mission, mais ce moment l'avait fait revivre. Un «Je T'aime » comme une renaissance et la promesse d'un avenir radieux.


Texte publié par Amélie B, 1er octobre 2022 à 16h57
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