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tome 1, Chapitre 5 « Le téléporteur » tome 1, Chapitre 5

Liara se réveilla à l'infirmerie. Encore groggy par l'expérience qu'elle venait de subir, elle demanda à voir Jaavik. Celui-ci attendait dans le réfectoire. Il entra dans l'infirmerie et s'approcha de l'Asari pour voir comment elle se sentait. Il était aussi curieux de savoir ce qu'elle avait bien pu voir.

- Ça va Liara ? demanda-t-il. La vision vous a un peu secoué on dirait. Vous avez vu quelque chose qui pourrait nous aider ?

- Par la déesse, c'était... inimaginable ! Votre peuple était vraiment très évolué. Il avait en effet deviné que l'arme détruirait les relais, mais je n'ai pas eu le temps d'en apprendre plus. C'était trop intense et mon esprit a saturé. Il n'est pas conçu pour traiter autant d'informations d'un seul coup. Je dois d'abord digérer ça avant de pouvoir recommencer.

- Je me tiens à votre disposition si vous voulez retenter l'expérience. Il serait intéressant d'en informer le reste de l'équipe. Ils ont le droit de savoir.

- Oui, j'imagine que oui. Vous avez raison. Je vais rester ici encore un peu et je vous rejoindrai plus tard.

Sur ce, il passa la main devant le capteur de la porte et sorti de l'infirmerie. Il se dirigea vers la salle de réunion et convoqua tout le monde. Garrus arriva le premier. Il était toujours curieux de savoir ce que le Prothéen avait à dire. Même s'il était de nature dominante, il devait quand même reconnaître qu'il s'était calmé ces dernières années. Quelques minutes plus tard, le reste de l'équipage prit place et la réunion commença. Il expliqua en premier lieu l'expérience qu'il avait vécue avec Liara, et les conclusions qu'elle en avait tirées. Tous étaient étonnés qu'on ne leur en ait pas parlé avant, étant donné ce qui était en jeu. Kaidan semblait perdu dans ses pensées. Sans crier gare, il sortit de la salle de transmission et se dirigea vers l'infirmerie. Il voulait en avoir le cœur net.

- Liara, désolé de vous déranger, commença-t-il, mais Jaavik nous a dit que vous aviez vu quelque chose qui pourrait nous aider à retourner sur Terre ?

- Pas exactement. J'ai eu accès à une conversation dans laquelle des scientifiques essayaient d'anticiper la destruction des relais, en créant un autre moyen de voyager à travers les différents systèmes.

- Et alors, demanda-t-il impatient, qu'ont-ils trouvé ?

- Je ne sais pas, la liaison a coupé avant que j'en apprenne davantage. Mais j'ai bien l'intention de recommencer dès que j'en aurai la faculté. Après une nuit de repos, je devrais être en mesure de recommencer.

- Très bien, mais j'aimerais être présent la prochaine fois. Reposez-vous maintenant.

- Oui chef ! lui dit-elle en souriant. Retrouvez-moi à 9h devant la cabine de Jaavik. Et, Kaidan, on trouvera un moyen.

- J'espère. Merci de ce que vous faites.

La soirée étant déjà bien avancée, ils allèrent tous se coucher. Liara attendit 9h avant d'aller voir Jaavik dans ses quartiers afin de retenter l'expérience. Kaidan était déjà là. Il voulait s'assurer qu'elle ne courait aucun danger. Il se souvenait dans quel état était Shepard après chaque intrusion et il ne voulait pas perdre une autre amie. Ils entrèrent tous les deux dans sa cabine.

- Prêt à retenter l'expérience ? lui demanda Kaidan.

- Et comment ! dit-elle enthousiaste.

Elle s'approcha de lui, et le remit dans les mêmes dispositions que la veille. Elle posa ses mains sur ses tempes, et ses yeux devinrent noirs. C'est alors qu'elle pénétra de nouveau dans son esprit. Comme la veille, elle se focalisa sur les deux scientifiques qui se trouvaient au fond de la pièce.

- On s'en fout du nom, s'énerva celui de droite, celui-là ou un autre...quelle importance ? Si ces plans sont fiables et que l'arme fait ce qu'on pense qu'elle fera, il n'y aura probablement plus de relais. Vous avez déjà pensé à ça ?

- En effet, lui répondit son collègue, c'est un risque à prendre, si ça peut les arrêter pour de bon. On pourrait mettre au point un dispositif de sécurité, qu'est-ce que vous en pensez ? J'ai entendu dire qu'ils vont évacuer une partie des scientifiques sur Ilos. Ce sera l'occasion.

- Vous devez avoir raison. On pourrait bidouiller les balises pour stocker des « personnes » au lieu de données. L'objet les scanneraient, les enregistreraient dans une « mémoire tampon », les désassembleraient en particules élémentaires, ferait transiter ces particules le long d'un rayon d'énergie jusqu'à un endroit défini et les y rematérialiseraient selon le schéma enregistré dans sa mémoire tampon, reprit le premier manifestement excité.

- Donc, il faudrait une autre balise pour intercepter ces flux de particules. Et surtout, il faudrait les mettre en place sur d'autres planètes. Tu as une idée du temps qu'il nous reste avant qu'ils aient fini la moisson ? Ils gagnent de plus en plus de terrain et nos troupes ont de plus en plus de mal à les repousser. Moi je te le dis, notre fin est proche. Seule notre arme pourrait en venir à bout et elle n'est pas finie.

- Alors, ce sera à l'espèce dominante dans le prochain cycle de la finir, annonça-t-il. On a plus le temps pour ça. Par contre, on peut utiliser le temps qu'il nous reste pour mettre au point ce « téléporteur ». On sait quels systèmes ils n'ont pas attaqués ?

- Oui, le système où se trouve la planète bleue sur laquelle nous avons étudié les formes de vie primitives et celui avec une étoile double. Ils ne semblent pas s'en soucier pour le moment. On pourrait mettre une balise d'arrivée sur un de ces mondes, reprit son collègue avant d'ajouter, au fait, sympa ce nom, j'approuve.

- Dépêchons-nous de finir ce nouveau projet alors. Ça ne devrait pas nous prendre trop de temps. Une fois sur Ilos, il nous restera un peu de temps pour y mettre la balise de départ.

Un homme s'approcha d'eux et leur murmura quelque chose que Liara ne comprit pas. Après quoi, ils quittèrent la salle, et la vision disparut. Comme la veille, elle eut un léger malaise et Kaidan l'aida à s'asseoir.

- Qu'avez-vous vu ? lui demanda-t-il.

- Nous avions raison, lui sourit-elle. Il y a bien une solution de secours. Le problème c'est que je ne sais pas s'ils ont eu le temps de la mettre au point. Ils devaient partir pour Ilos, les scientifiques, pour être à l'abri. Là-bas, ils ne seraient pas détectés.

- Oui, souvenez-vous, il y a huit ans, lors de notre premier voyage sur Ilos pour trouver le Canal et arrêter Saren. On est tombé sur la salle des archives souterraine et nous y avons vu des centaines de capsules de stase. Vigil nous a dit que les scientifiques s'étaient réveillés après le départ des moissonneurs et qu'ils avaient emprunté le Canal pour saboter les veilleurs sur la Citadelle afin qu'ils ne répondent pas à leur signal.

- Oui, je me souviens, dit-elle en souriant. Ça canardait sec !

- Vous avez donc déjà été sur un de nos mondes ? demanda Jaavik, perplexe. C'était un endroit top secret, peu d'entre nous étaient au courant qu'il existait. Les recherches qu'on y faisait étaient sensibles et il ne fallait pas qu'elles tombent entre de mauvaises mains.

- Vous voulez dire que votre propre peuple se méfiait des siens ? lui demanda-t-elle, étonnée.

- À cause de l'endoctrinement, oui. Nombre des miens sont morts pour n'avoir pas su le percevoir chez leurs proches. C'était un mal nécessaire, on ne pouvait pas se permettre de perdre nos meilleurs chercheurs. Ils avaient pour ordre de couper toutes communications avec l'extérieur et de rester cachés jusqu'à la fin de la moisson.

- C'est ce qu'ils ont fait. Et c'est grâce à eux qu'on a eu une chance de battre les Moissonneurs. Je m'en rends compte maintenant. Je m'excuse d'avoir mal jugé votre peuple ces dernières années, mais c'est que la vision que j'avais de vous était si loin de la réalité, s'excusa-t-elle.

- C'est oublié. Maintenant que je vis avec vous, que je connais vos coutumes et votre façon de faire, je comprends que notre mode de vie ait pu vous choquer. Et je m'excuse pour toutes les fois où j'ai dit que vos peuples étaient encore primitifs.

- Sans rancunes ! lui répondirent-ils en cœur.

- Alors, on fait quoi maintenant ? demanda Kaidan.

- Il faudrait retourner près de l'endroit où on a trouvé l'artefact, lui dit Liara. Je ne pense pas que le signal venait de lui. Il pourrait s'agir de la machine dont ils parlaient. Il faut vérifier pour être sûr.

- Faites passer le mot, leur dit Kaidan, on part dans trente minutes !

Une demi-heure plus tard, l'équipage se trouvait dans le hangar, n'attendant que les ordres pour passer à l'action. Le commandant leur avait fait un topo de la situation et tous étaient prêts à tout pour trouver ce moyen de transport. Ils se dirigèrent vers l'endroit où, la veille, ils avaient trouvé l'artefact et arrivés sur les lieux, passèrent la zone au peigne fin. Ils étaient tous équipés de radar portatif et essayaient de localiser le signal. Ce fut James qui trouva l'endroit en premier.

- Venez voir les gars, lança-t-il à ses coéquipiers via son émetteur, je crois que j'ai trouvé quelque chose. Le signal provint de cette grotte, là. C'est étrange, parce qu'il n'y a rien à cet endroit.

- Attendez, lui dit Liara, on arrive.

Il leur fallut cinq minutes pour rejoindre le lieutenant Vega. Il se tenait devant une paroi dans laquelle était creusée une cavité. L'entrée était recouverte de végétation, ce qui la rendait quasiment invisible à l'œil nu.

- Pas étonnant qu'on l'ai pas vu plus tôt, s'enquit Garrus. Vous pensez qu'il y a quoi à l'intérieur ?

- Je pencherais pour un ours brun ou une autre grosse bête. En fait, je m'en fous. Du moment qu'on peut chasser ! lui répondit James, enthousiaste.

- On n'est pas venu pour ça ! le sermonna Kaidan. Nous n'avons qu'un seul objectif. N'utilisez vos armes que s'il n'y a aucun moyen de faire autrement. C'est compris, Vega ?

- Bien, chef ! lui dit-il.

L'arme au poing, ils entrèrent les uns après les autres dans la grotte. Il y faisait vraiment très sombre, aussi allumèrent-ils les lampes qui se trouvaient sur leurs armes. Les murs n'avaient rien de naturel, ils étaient trop lisses. La grotte ne s'était pas creusée toute seule, c'était sans aucun doute une espèce avancée qui l'avait foré. Kaidan s'immobilisa et leva le poing, pour faire signe aux autres de s'arrêter. Tous obéirent et se mirent aux aguets. Devant eux se trouvait un virage, et un peu plus loin, provenant du fond de la grotte, on pouvait entendre un son qui ressemblait étrangement à une respiration.

- Je vous le dis, la chasse est ouverte, murmura James. On ouvre les paris ?

- On ne sait même pas ce qui peut bien se cacher dans cette grotte, déclara Liara. Je suggère de faire le moins de bruit possible, histoire de ne pas attirer l'attention sur nous.

- Je suis d'accord avec l'Asari, approuva Jaavik. Inutile d'attirer l'attention si ce n'est pas nécessaire.

Ils s'interrompirent, un bruit de pas se rapprochant d'eux. Kaidan leur fit signe de se mettre à couvert, et ils se plaquèrent contre la paroi, de façon à ne pas être vus par l'individu qui s'approchait d'eux. Le pas était lourd et le grognement faisait penser à une bête sauvage. James trépignait d'impatience, comme un gamin le matin de Noël. Une ombre plutôt imposante fit son apparition et la tension commença à monter. Ils reculèrent de quelques pas, l'affrontement étant maintenant inévitable, histoire d'avoir assez d'espace pour se battre, le cas échéant. Ils ne doutaient pas de leur victoire, après tout, ils étaient six contre un. Encore quelques minutes de patience et une créature gigantesque fit son apparition. Ses quatre paires d'yeux scrutaient les indésirables d'un regard menaçant. Sa carrure massive et sa musculature étaient identiques à celle d'un Krogan, ce qui devait lui conférer une force physique et une agilité considérable. Mais la ressemblance s'arrêtait là. Cet animal, quel qu'il soit, paraissait autrement plus violent et dénué du sens de l'hospitalité. L'équipe douta même qu'il soit suffisamment intelligent pour parler ou comprendre ce qu'ils disaient. Sa peau était écailleuse, teintée de couleurs différentes, allant du rouge au brun. Sa colère faisait apparaître une rangée de dents acérées dans une bouche triangulaire, et deux cors trônaient sur sa tête, rehaussée par de grandes marques faciales. Pour finir, il possédait trois doigts à chaque main, dont un pouce, ainsi que trois orteils à chaque pied. Heureusement pour eux, il n'était pas armé. À peine les eut-il aperçus, qu'il les chargea. Les premières minutes du combat révélèrent qu'il était capable d'anticiper les mouvements de ses proies, faculté probablement liée à ses huit yeux, comme le ferait remarquer Liara plus tard. Elle lança une attaque stase contre la créature, mais celle-ci en fut à peine ébranlée. Ses écailles lui conféraient une protection efficace contre ce genre d'attaques. Garrus envoya une salve de projectiles avec son fusil d'assaut, pour l'attirer vers lui, histoire de laisser le temps à Liara de se recharger afin de lancer une nouvelle attaque. Le monstre se remit à charger Garrus et Liara en profita pour lancer une singularité. Cette fois, l'attaque toucha sa cible et il s'envola dans les airs. James et Kaidan en profitèrent pour lui tirer dessus à l'arme lourde, histoire de l'affaiblir au maximum. Quand l'effet de la singularité s'estompa, l'animal retomba lourdement sur le sol, visiblement sonné. James allait lui donner le coup de grâce, mais Kaidan interrompit son geste.

- Non, pas la peine de continuer, lui dit-il. Il est hors d'état de nuire.

- Mais on peut pas le laisser là, s'il revient à lui, il nous attaquera à nouveau.

- Je ne pense pas. Je pense qu'il s'agit d'un Yagh, comme l'ancien courtier de l'ombre. Bien que celui-ci soit un peu différent, je dois bien l'avouer. Il semble moins en avance que les autres membres de son espèce, fit remarquer Liara.

- Et s'il y en avait d'autres ? s'énerva-t-il.

- Ils seraient déjà là, lui fit remarquer Garrus. Non, je pense qu'il vivait seul. Sûrement abandonné là par des marchands d'esclaves. À moins qu'il se soit sauvé et réfugié ici. Les esclavagistes ne voulant pas perdre de temps à le chercher, l'auront sans doute laissé sur cette planète, pensant qu'il ne survivrait pas seul.

- En attendant, ça ne me dit pas ce qui l'empêchera de nous attaquer de nouveau si l'occasion se représente.

- Son instinct, lui dit Liara. Les Yagh vivent habituellement en meute. Tant qu'il n'y a pas de chef, c'est l'anarchie au sein du groupe. Mais si un leader se présente, par la ruse ou la force, alors les autres lui seront fidèles et l'accepteront comme chef. Lui vivait seul, mais comme on l'a battu, il se soumettra. Du moins, je l'espère.

- Pas la peine de rester ici pour voir si Liara a raison ou non. Continuons d'avancer, leur intima Kaidan.

Ils se remirent en marche en direction du fond de la grotte. Quelques mètres plus loin, ils arrivèrent devant une grande paroi lisse, qui n'avait rien de naturel. Un symbole était gravé dessus.

- Vous avez vu ce symbole ? demanda-t-il à Liara. Je n'en ai jamais vu de tel.

- Moi, si, leur dit Jaavik. C'est un dialecte qu'utilisait mon peuple pour brouiller les pistes. Une sorte de code. Ce que je ne comprends pas, c'est ce qu'il fait ici.

- C'est la preuve que les Prothéens sont venus ici. Vous savez, ceux de ma vision. Donc, ça veut dire qu'ils ont dû réussir. Jaavik, essayez de le toucher, s'il vous plaît.

Jaavik le toucha et la paroi se souleva. Derrière se trouvait une petite pièce éclairée avec en son centre un appareil qui ressemblait à une balise prothéenne.

- Par la déesse ! Qu'est-ce que c'est que ça ?

- On dirait bien que vous avez trouvé ce que vous cherchiez, Liara, la félicita-t-il.

- Et maintenant ? demanda Kaidan. Comment on la fait marcher ?

- Touchons-la chacun notre tour. Avec un peu de chance, nous arriverons à Ilos. Qui commence ?

- On ne me dira pas que je ne suis pas galant, rétorqua James en se courbant. À vous l'honneur, chère madame.

- Merci, c'est trop d'honneur, s'amusa-t-elle.

- Laissez, je passe en premier, les interrompit Jaavik.

Il s'approcha de l'appareil, mit sa main dessus et disparut.


Texte publié par Amélie B, 15 septembre 2022 à 13h33
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